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Taser vs LCR


DavidKorner

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Source : Le Point

Quand le procès Besancenot devient celui du Taser

Le Taser, arme létale ou non ? C'est la question autour de laquelle se sont affrontés lundi, devant le TGI de Paris, Olivier Besancenot, assigné en diffamation, et l'importateur français du Taser, SMP Technologies, opposés par ailleurs dans une affaire d'espionnage du porte-parole de la LCR.

Concrètement, la société SMP Technologies, importatrice française du pistolet, reproche au dirigeant trotskiste d'avoir affirmé sur son blog, en juin 2007, que les pistolets à impulsions électriques Taser "auraient probablement déjà fait taire plus de 150 personnes aux USA", propos qu'il a réitérés dans une interview au quotidien 20 minutes . La société lui réclame 50.000 euros de dommages et intérêts. C'est "dans un but de santé publique" et pour dénoncer des "contrevérités" que la société SMP Technologies dit avoir "été contrainte et forcée de saisir le tribunal" devant lequel un médecin est notamment appelé à témoigner.

Controverse

Avant d'entrer dans la 17e chambre civile du TGI de Paris, le porte-parole de la LCR, Olivier Besancenot, a affirmé espérer que son procès en diffamation servirait à ouvrir un débat public sur la dangerosité du Taser. "Des milliers de gendarmes et de policiers vont être armés du Taser", il faut "ouvrir un débat national" sur la question. "On espère que le procès servira au moins à obtenir le moratoire nécessaire" sur le Taser, "le temps de déterminer si cette arme est ou non dangereuse", a-t-il ajouté. Face aux magistrats, Olivier Besancenot n'a pas fait marche arrière. "Ces propos, a-t-il dit, je les revendique d'autant plus" après avoir vu "les images de cet immigré polonais, mort en direct sur les caméras, après avoir été tasérisé à l'aéroport de Vancouver". "Quelles que soient les basses manoeuvres et les lâches intimidations (...), la vraie question c'est : est-ce que ce pistolet est dangereux ou pas ?", a-t-il martelé.

Selon Benoît Muracciole, de la commission armes d'Amnesty International France, venu témoigner en faveur du leader de la LCR, "plus de 290 personnes sont mortes après l'utilisation du Taser". "Cette arme, plutôt que de sauver des vies, a aggravé les situations de violations des droits de l'homme", a-t-il ajouté, assurant que le Taser, utilisé parfois de manière "complètement disproportionnée", représentait "un réel danger". Alors même que le ministère de l'Intérieur a multiplié les consignes sur l'utilisation du Taser, interdit dans de nombreux cas à risque comme les femmes enceintes ou les personnes très excitées, un médecin urgentiste convoqué par Taser France a témoigné lundi qu'"aucune causalité directe n'avait pu être mise en évidence entre le Taser et des décès", seules des complications mineures étant survenues.

À l'heure des plaidoiries, l'avocate de Taser France, Me Catherine Hennequin, a quant à elle déploré qu'on ne puisse lui fournir "la liste de noms des personnes décédées, de manière scientifiquement prouvée". De l'autre côté de la barre, Noël Mamère, qui avait revêtu sa robe d'avocat pour défendre Olivier Besancenot, s'étonnait que la France ait "lancé un programme de 5.000 Taser, sans même avoir fait d'étude indépendante sur ses dégâts sanitaires", alors que des pays comme l'Italie, l'Irlande, les Pays-Bas, la Belgique ou encore la Suisse ont interdit cette arme. Dans ce dossier, le jugement sera rendu le 24 novembre prochain.

Une vie "épiée, disséquée, mise en fiches"

D'anecdotique, cette dernière affaire prend une tout autre ampleur, compte tenu de la mise en examen d'Antoine di Zazzo, patron de SMP Technologies (qui commercialise les pistolets Taser), dans l'affaire d'espionnage présumé d'Olivier Besancenot. Les deux affaires sont en effet étroitement imbriquées, Antoine di Zazzo reconnaissant lui-même avoir engagé des détectives privés afin de lui "trouver l'adresse de Besancenot" pour lui adresser son assignation et aussi de "faire des vérifications sur le patrimoine" du leader de la LCR. Il dément en revanche avoir demandé d'espionner les comptes d'Olivier Besancenot ou les allées et venues de sa compagne et de son fils. Sept personnes en tout ont été mises en examen dans cette affaire : outre le patron de Taser France, trois policiers, un douanier et deux détectives.

L'affaire a débuté le 5 mai par un article de L'Express . L'hebdomadaire avait alors révélé que la vie d'Olivier Besancenot avait été "épiée, disséquée, mise en fiches par une officine de renseignement privée" entre octobre 2007 et janvier 2008. Le journal évoquait déjà un lien possible entre cette surveillance et SMP Technologies. Olivier Besancenot avait alors déposé plainte contre X et une enquête avait été ouverte.

Source : Le Figaro (journal de Serge Dassault)

Le Taser en procès sur fond d'espionnage

Stéphane Durand-Souffland

20/10/2008 | Mise à jour : 21:04 | <script type="text/javascript" src="http://www.lefigaro.fr/commentaires/nbcmt.php?article=20081021ARTFIG00038">Commentaires 7 .

Le débat souhaité par Olivier Besancenot sur la dangerosité du Taser a eu lieu lundi devant le tribunal de grande instance de Paris. Le leader d'extrême gauche a dû répondre de «diffamation» envers le distributeur de ce pistolet à impulsion électrique. Mais le patron de Taser était absent.

Le face-à-face n'a pas eu lieu : poursuivi en diffamation, Olivier Besancenot, porte-parole de la LCR, s'est présenté lundi devant le tribunal correctionnel de Paris, flanqué de ses deux avocats, Antoine Comte et Noël Mamère, député Verts qui inaugure sa robe noire. En revanche, Antoine Di Zazzo, le directeur de SMP-Technologies, la société qui commercialise en France le pistolet électrique Taser, brillait par son absence. Mis en examen en fin de semaine dernière dans le cadre de l'espionnage du dirigeant ­trotskiste, il a sagement laissé le champ libre à son conseil, Me Catherine Hennequin.

M. Di Zazzo, qui réclame 50 000 € de dommages et intérêts soit un euro par volt, si on se réfère à la tension de la décharge produite par son arme -, reproche à M. Besancenot d'avoir écrit sur son blog, pendant la dernière campagne présidentielle, que «les pistolets Taser auraient déjà probablement fait taire plus de 150 personnes aux États-Unis ». Dans un entretien à 20 minutes, il avait renchéri : «Dans le meilleur des cas, il y a des doutes. Dans le pire, le Taser peut tuer.»

M. Besancenot revendique ses propos, comme d'avoir utilisé le contexte politique de 2007 pour «susciter un débat». Il poursuit sur sa lancée, grâce à la tribune que lui offre aujourd'hui le cadre bourgeois de la XVIIe chambre correctionnelle, présidée avec finesse par Nicolas Bonnal, notant qu'une juridiction californienne a accordé 6 millions de dollars à la famille d'une personne décédée après avoir reçu la décharge réputée non mortelle. Pour établir sa bonne foi et réclamer une fois encore un moratoire sur la généralisation de l'arme higt-tech - dont sont équipés, à la cour d'assises voisine, les gendarmes qui veillent sur Antonio Ferrara et ses complices présumés -, le facteur le plus célèbre de France explique qu'il s'est fondé sur un rapport d'Amnesty international. «Quelles que soient les basses manœuvres et les lâches intimidations, ce débat aura lieu», conclut-il. Dans la salle Alain Krivine et Arlette Laguiller approuvent.

Des «études américaines»

On entend Benoît Muracciole, responsable du programme contre les armes d'Amnesty International, puis les deux témoins du plaignant. Le premier est âgé de 69 ans. La principale caractéristique de sa déposition réside dans le fait qu'elle est inaudible à 90 %. Il semble qu'après avoir compilé des «études américaines», ce pharmacien a conclu «à l'innocuité ou plus exactement à la non-létalité» du Taser. Précision : il n'a personnellement examiné aucun sujet «traité» aux 50 000 volts. Lui succède le Dr Gérald Kierzeck, urgentiste qui présente un double avantage : il articule et il a approché des personnes interpellées à l'aide du Taser.

Ce jeune médecin blond dit aussi avoir compulsé toute «la littérature» sur le sujet et il est formel : «Il n'y a pas d'interaction entre Taser et rythme cardiaque.» Et si on peut déplorer des décès, ils sont probablement dus à d'autres facteurs : hyperexcitation, stupéfiants, pathologies pré-existantes…

C'est l'heure des plaidoiries. Arlette Laguiller est partie depuis longtemps. Alain Krivine tient bon. Le jugement a été mis en délibéré au 24 novembre.

Il est tout à fait révélateur - alors que les représentants patronaux et politiques de la droite accusent régulièrement le mouvement révolutionnaire d'être des staliniens en herbe - de confirmer que ce sont eux qui épient des militants syndicaux et politiques, suivent le fils de 4 ans d'un simple facteur dans le but de l'intimider. Ils n'ont aucune leçon à recevoir de la feu Stasi ces gens la.

A noter par ailleurs que l'enquête en cours montre que SMP Technologies s'apprêtaient à publier des soldes de comptes au nom de Besancenot dont les montants auraient été tout simplement ... inventés. En effet, Di Zazzo espérait tomber sur un très fantasmé "patrimoine" de millionaire lié à Besancenot dans une tentative de le discréditer. A défaut de tomber dessus, il a donc entamé une tentative bien réelle lui par contre, de diffamation en s'apprêtant à publier des soldes inventés de toute pièce. (source : l'Express).

A noter que Di Zazzo a initiallement menti en public en affirmant ne pas avoir commandité cette espionnage sur la famille d'Olivier pour ensuite se rétracter et avouer, sans doute dans le but d'obtenir une remise de peine.

En tout cas, la LCR est bien décidée d'aller jusqu'au bout et d'obtenir la condamnation la plus lourde que juridiquement possible de lui et tous ses sbires.

La création du fichier Edvige est à remettre dans ce contexte ou les patrons utilisent déja de ces méthodes stalinienne et liberticides pour mieux défendre leur fric.

J'espère que toute cette bande de crapule, de flics véreux et de barbouzes patiront de peines aussi lourdes que Jean-Marc Rouillan. koiquesse

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....

J'espère que toute cette bande de crapule, de flics véreux et de barbouzes patiront de peines aussi lourdes que Jean-Marc Rouillan. koiquesse

Ne met pas, malgres ta haine du patronnat, tout les patrons dans le mêms sac.

Quand aux personnes en cause, ces gens là n'ont tuer personne, Eux. ce qui n'est pas le cas de JM Rouillan.... Il ne faut pas tout confondre dans le premier cas il s'agit d'atteinte a la vie privé dans le second de plusieurs assassinats prémédités, vouloir appliquer la même peine est une sacrée connerie....

En plus ce n'est pas ce qui est juger aujourd'hui.... Besancenot est poursuivi par la societe Taser France pour ces propos sur le tasser

Modifié par Vinces
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Salut !

Je ne voit pas le rapport avec les infos ferroviaires, cela aurait plus sa place dans "Le café "la rotonde" de Cheminots.Net "

D'autres sujets non-ferroviaires sont aussi dans l'" actu ". Donc pourquoi pas celui-ci...

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