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Dom Le Trappeur

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Cinq pistes pour pousser les ménages à acheter à nouveau

LE MONDE | 13.02.09

Comment relancer la consommation ?

Comment, dans un climat économique morose et incertain, inciter des ménages à acheter une nouvelle voiture, une machine à laver, des vêtements ?

Si les économistes s'accordent de plus en plus sur l'extrême nécessité de donner un coup de fouet à l'économie en stimulant la consommation, les conseils pour y parvenir sont disparates.

"Aucune solution n'est magique", admet André Sapir, économiste au centre Bruegel.

Distribuer des bons d'achat.

Il s'agit de la mesure la plus évidente à mettre en place. L'Etat offre aux citoyens des sortes de "chèques cadeaux" valables pendant une durée déterminée. Taïwan l'a mis en place avec succès en 2008, tandis que les Etats-Unis prévoient d'élargir la distribution de bons d'alimentation (food stamps) aux plus démunis. Ce dispositif est "forcément efficace, car les ménages concernés n'ont d'autres options que de consommer. La mesure est aussi sociale, mais elle ne peut être que transitoire", juge Jean-Louis Mourier, économiste chez Aurel BGC. En outre, le système, faisant intervenir l'administration publique et les acteurs privés, est complexe à mettre en oeuvre.

Baisser la TVA.

C'est l'option prise par le Royaume-Uni en novembre 2008. En diminuant la taxe sur tout ou partie des produits commercialisés, l'Etat espère provoquer une baisse des prix et inciter le consommateur à acheter. "Si la mesure est temporaire, de six mois à un an, et annoncée comme telle, le consommateur est d'autant plus alléché", estime l'économiste André Sapir. Selon lui, l'effet est mécanique. "Réduire de 2 % la TVA ajoute un point de croissance", calcule-t-il. L'avantage est que la mesure peut être immédiate, générale et coordonnée entre les Etats. Le risque est que cette baisse ne se traduise pas par une diminution des prix, mais soit utilisée par les distributeurs pour améliorer leurs marges.

Réduire les impôts directs.

Aux Etats-Unis, où ce débat est le plus vif, Barack Obama a promis des baisses d'impôts de l'ordre de 500 dollars par contribuable (387 euros), et de 1 000 dollars pour un couple. Avant lui, en janvier 2008, George Bush avait employé la même méthode pour stimuler la demande en offrant 800 à 1 600 dollars de réduction d'impôt. Mais, compte tenu des craintes des consommateurs, ce bonus fiscal peut inciter les contribuables à épargner plutôt qu'à dépenser. Les trois quarts des sommes rendues aux contribuables américains en 2008 ont ainsi été mises de côté et l'efficacité de la mesure n'a duré qu'un trimestre. Le dispositif est recommandé par le Fonds monétaire international (FMI), mais pour être optimal, il doit "être vaste, généralisé, opportun, durable et soutenable", indique l'organisation dans un rapport publié en décembre 2008. "Vaste, car le déclin de la demande est généralisé, opportun, car il faut une action immédiate, durable, car la crise va durer quelque temps, contenu car, pour apaiser les craintes de voir s'installer une grande dépression, il faut être en mesure de faire plus, et tenable pour ne pas provoquer d'explosion des déficits publics", précise le FMI.

Améliorer l'assurance-chômage.

La plupart des économistes estiment que l'atonie de la consommation est décuplée par la progression du chômage. La perte d'emploi se traduit par une réduction brutale des revenus et une montée de l'inquiétude des ménages, en particulier dans les pays anglo-saxons, où les assurances-chômage sont réduites et très limitées dans le temps.

La réduction de la consommation est d'autant plus radicale que le chômage touche d'abord les salariés peu qualifiés qui disposent de peu d'épargne. Améliorer la couverture du chômage, en augmentant les sommes reçues et en allongeant les durées d'indemnisations, endigue ce cercle vicieux.

"Pour relancer la consommation, il est impératif de soutenir en priorité les victimes du chômage", estime Christian Menegatti, économiste chez RGE Monitor à New York. En France, Jacques Attali est lui aussi favorable à une telle mesure, "plus juste socialement" qu'une relance de la consommation qu'il juge inefficace.

Augmenter les salaires.

Il s'agit du cheval de bataille des syndicats. En France, notamment. Fin janvier, La CFDT, CFE-CGC, CFTC, CGT, FO, FSU, Solidaires, UNSA ont ainsi "appelé l'Etat à ses responsabilités" pour améliorer le pouvoir d'achat des salariés.

La CGT réclame une hausse du salaire minimum de 1 300 euros brut à 1 600 euros brut.

"Il s'agit non seulement de relancer la consommation, mais aussi d'assainir le système en rééquilibrant le partage des revenus", estime Maryse Dumas, déléguée CGT.

Reste que les entreprises, en difficulté, n'ont pas toujours les moyens de le faire et la plupart ont, au contraire, tendance à réduire leurs coûts salariaux.

Claire Gatinois

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