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Le Web des Cheminots

Déficit abyssal pour Fret SNCF


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Déficit abyssal pour Fret SNCF

Le transport ferroviaire de marchandises subit de plein fouet la crise actuelle. Structurellement

déficitaire, il risque cette fois d'atteindre le point de non retour si rien n'est entrepris rapidement.

Lors d'un colloque organisé par le COE (cercle pour l'optimodalité en Europe), le patron de la branche

marchandises de la SNCF, Pierre Blayau, a évoqué un déficit encore plus inquiétant que ne laissaient

entrevoir les dernières estimations. « Nous perdons des sommes considérables ».

La chute des trafics de 30 % contribue à rendre encore plus délicate la situation de Fret SNCF.

« Les pertes de trésorerie varient entre 300 millions d'euros les bonnes années et 800 millions

d'euros les mauvaises, ce qui sera sans doute le cas en 2009 ». La réforme de cette branche de

la SNCF est plus qu'urgente. La première solution est de faire payer le juste prix aux chargeurs.

« Est-ce normal que la SNCF paye les coûts logistiques des grands industriels ? » s'interroge

Pierre Blayau, qui rappelle : le wagon isolé (messagerie ferroviaire) est « une activité qui

facture 650 millions d'euros de chiffre d'affaires et qui en perd 350 à 400 millions d'euros ».

Il est donc nécessaire de redéfinir les plans de transport et de massifier les flux.

Plus globalement, Fret SNCF consomme 2 millions d'euros par jour. Mieux vaudrait utiliser cet

argent pour développer le fret à grande vitesse, les infrastructures au niveau des ports ou la

multimodalité (combiné et autoroutes ferroviaires). Pour réduire les pertes, la réforme attendue

à la rentrée devra sans doute passer par la création de filiales, le transfert d'une partie du

personnel, le développement des trafics rentables comme les trains complets ou le combiné

(prise de contrôle de Novatrans) et l'abandon du trafic de proximité à des opérateurs privés.

Olivier Cognasse

http://www.usinenouvelle.com

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(...)

Plus globalement, Fret SNCF consomme 2 millions d'euros par jour. Mieux vaudrait utiliser cet

argent pour développer le fret à grande vitesse, les infrastructures au niveau des ports ou la

multimodalité (combiné et autoroutes ferroviaires). Pour réduire les pertes, la réforme attendue

à la rentrée devra sans doute passer par la création de filiales, le transfert d'une partie du

personnel, le développement des trafics rentables comme les trains complets ou le combiné

(prise de contrôle de Novatrans) et l'abandon du trafic de proximité à des opérateurs privés.

Olivier Cognasse

http://www.usinenouvelle.com

De manière générale : revoltages

Et sinon, comme je le dis ailleurs, la réforme attendue pourrait être aussi une volonté de privilégier le rail (toutes EF) avec des subventions publiques.... Ce n'est pas le cas aujourd'hui alors création de filiales, transfert de personnel, abandon des trafics à perte... Ce ne sont pas les patrons du fret qui sont en cause : ils essayent de sauver ce qui est possible EN L'ETAT ! Sans aides publiques je serai bien étonnée qu'un opérateur ou un autre s'en sorte en fret ferroviaire...

A voir si les positions "libérales et concurrentielles" tiendront le coup... il y a tellement d'enjeux que la partie n'est peut être pas totalement perdue... à voir...

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De manière générale : cartonrouge

Et sinon, comme je le dis ailleurs, la réforme attendue pourrait être aussi une volonté de privilégier le rail (toutes EF) avec des subventions publiques.... Ce n'est pas le cas aujourd'hui alors création de filiales, transfert de personnel, abandon des trafics à perte... Ce ne sont pas les patrons du fret qui sont en cause : ils essayent de sauver ce qui est possible EN L'ETAT ! Sans aides publiques je serai bien étonnée qu'un opérateur ou un autre s'en sorte en fret ferroviaire...

A voir si les positions "libérales et concurrentielles" tiendront le coup... il y a tellement d'enjeux que la partie n'est peut être pas totalement perdue... à voir...

On l'a déjà redit moultes fois: le poids de la structure flingue la competitivité, avec de gros coûts incompressibles. Si tu subventionne ce systeme, tu perds tout le fric que tu espérais salvateur, sans compter le poids Politique d'un tel geste avec une Europe toujours libérale...

Et au final, le systeme serait il capable de renaitre de tants de disfonctionnements, et de schémas "passées".?

"Tenir le coup, passer le cap,...." par contre, oui, celà pourrait être un serieux ecceuil... puis tout recommencer: quel gachis, mais bien le lot du Privé. Une structure "collective" serait plus à même de resister, on le voit bien....mais l'argent se fera deplus en plus rare, parceque mal ou insuffisement partagé.

Fabrice

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on peut se demander si, en proportion, Fret SNCF perd plus d'argent que l'Etat tout entier. Sans parler des trous encore bien plus profonds dans les activité bancaires et financiaires. Les chiffres paraissent astronomiques, il correspondent aussi à un besoin à assumer de toutes manières, et c'est une infrastructure qu'il est vital de conserver. Quelque soit le coût.

maintenant, si la nation doit soutenir cette activité, la déontologie tendrait plutôt à aider une entreprise publique qui se servira des fonds pour son activité, plutôt qu'à des entreprises privées qui s'empresseront d'abord de distribuer les dividendes attendus, faute de quoi les rats quitteraient le navire ......

Modifié par 5121
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"avant on faisait alors qu'aujourd'hui on ferme tout et on perd de l'argent", cette phrase que certains répètent encore et encore ... sauf qu'avant on comptait pas et tout le monde s'en foutait royalement. Aujourd'hui on compte (obligation européenne) et du coup, si on continu à faire comme avant (perdre) le problème est que ça se voit.

Et j'ai bien peur que les annonces répétées des pertes chaque jour plus grosses n'ont d'autre but que de préparer les mentalité à la réforme de septembre. J'ai comme dans l'idée qu'elle va être simple : exemple Thouars ou fermeture et filiales. Pas de réformette négociée et amendée pendant des mois, non juste un couteau sous la gorge.

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"avant on faisait alors qu'aujourd'hui on ferme tout et on perd de l'argent", cette phrase que certains répètent encore et encore ... sauf qu'avant on comptait pas et tout le monde s'en foutait royalement. Aujourd'hui on compte (obligation européenne) et du coup, si on continu à faire comme avant (perdre) le problème est que ça se voit.

Et j'ai bien peur que les annonces répétées des pertes chaque jour plus grosses n'ont d'autre but que de préparer les mentalité à la réforme de septembre. J'ai comme dans l'idée qu'elle va être simple : exemple Thouars ou fermeture et filiales. Pas de réformette négociée et amendée pendant des mois, non juste un couteau sous la gorge.

"Ils" attendent le nouveau RH.....européen qui couve ! !

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