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Je parlais de la période de circulation. Il s'agit de trains qui circulent la nuit, pas de train de nuit au sens de trains couchettes. En fait, il s'agit de ce qui s’appelait il y a encore deux ans les services pyjamas, les trains qui ramènent les fêtards entre 1 et 4h du matin. Y a une époque, c'était surtaxé dans la théorie, dans la pratique beaucoup moins.
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Conducteur de train expatrié
likorn a répondu à colonelfolesh situé dans International - les trains à l'étranger
Encore un frouze qui vient nous gâcher le métier! C'est une citation plusieurs fois entendues. S'expatrier, ce n'est pas facile. Même à 40km de chez soi. Mais j'en connais beaucoup, et il y a ceux qui sont devenus plus suisse que moi, ceux qui ne voudraient pas y vivre mais qui aiment y bosser, ceux qui détèstent et n'arrivent pas avec la mentalité. Et puis il y a les piques-assiettes qui ne viennent que pour l'argent et qui fièrement te disent que jamais ils ne dépenseront un franc ici. Tous ont souffert à un moment, ou souffrent encore. On te reprend, on te jauge, on te corrige. Pas facile même de comprendre certaines tournures dans les textes réglementaires basés sur l'allemand. Il y a donc de tout, du bien, du mal, de la réussite et des échecs. Maia il y a toujours un effort. Ce qui est important c'est de savoir ce que l'on veut, et d'admettre que cela demendera d'importants efforts et une forte remise en question. Je ne suis pas vraiment un expat', mais j'ai quitté mon Canton pour mon travail. Et déjà rien que ça, hey, je peux te dire que je suis considéré comme n'étant pas du lieu : je n'ai pas les connaissances d'écoles, ces facilités procurées par le faite de connaître des gens ici ou là, qui sont devenus paysans mais aussi banquiers, avocats, élus. J'en connais, mais pas dans mon Canton, et du coups cela ne sert a pas grand chose (sauf à connaitre des gens cool, ce qui est le plus important). Alors il faut tout refaire, mais ca demande du temps. Ici en tout cas, ça compte énormément. -
21h00, prise de service, un vendredi quelconque. J'ai toujours aimé les services de nuit, et encore plus le weekend. J'aime la nuit, quand je ne bosse pas, je m'en vais suivre ceux que je ramène quand je bosse. J'en connais certains, j'en ai fait partie, j'aime cette ambiance si intimiste, ce moment où ceux qui la semaine durant laissent sortir leurs entrailles et ne pensent plus à correspondre au bon citoyen, j'aime les odeurs, la fatigue, le bruit et même cette folie si surprenante. J'ai regardé au début du mois, entre les concerts et le début des vacances, je sais que mes trains seront pleins et que ceux qui les emprunterons ne seront pas mieux. J'ai prévu le thé, le bon sommeil préparateur, et la musique pour le cas où je ne pourrais pas aller au terminus. Premier départ vers Villeneuve, à cette heure ci, à l'aller, rien de très particulier. Les gens ne rentrent pas, ils arrivent, et m'éloigner de Lausanne n'est pas leur rendre service. À Villeneuve, un groupe traine voie 1, l'un d'eux tient absolument à montrer qu'il possède un organe reproductif plus important que la moyenne et multiplie les traversées à niveau sans emprunter le passage souterrain. Ma préparation terminée, je m'installe sur le banc, je regarde, j'écoute et me convainc assez rapidement que l'énergumène n'est pas plus que ça soutenu par son équipe, entre les "t'es fous" et les "arrête" il me semble plus qu'évident que l'épate se limite à ce que je vois. Je finis de rouler une de mes rares cigarettes - car je ne fume que le weekend - et je me rends vers l'oiseau en équilibre sur le rail. -Mon grand, tu sais, mourir jeune, c'est bête, surtout sous le regard de ceux qui t'aiment. Le gars se retourne, me regarde, tente de rependre la main avant que je ne l'interrompe. -Mis à part ta famille et tes potes, personne ne pleurera sur ta bêtise, y a mieux pour faire l'adulte. Il est 22h00, la nuit va être longue, reste en vie. Ça ricane voie une; le fou hésite, constate que c'est perdu et rejoint ses potes. Je passe par le sous-voie, marquant le coups, reste de ma petite tentative d'être éducateur. -Je ne voudrais pas non plus que tu en gardes un mauvais souvenir, mais ce que tu fais, pour toi c'est la mort et pour nous trois jours de congé. Vraiment. Une petite discussion s'ensuit, avec les excuses d'usage, la demande de visite (refusée) de la cabine, puis les aurevoir. Eux restent à boire sur le banc, Lausanne ne les appelle pas encore et les tarifs les emmerdent. Voie libre. C'est le moment, je suis vraiment de bonne humeur. À Montreux, première sortie de cabine pour dégager quatre fumeur de la première classe, c'est rare que j'ai envie de m'en occuper et de me mettre en retard pour ça, mais là j'ai la niak. Je lutte un coups, je marque qu'entre fumer ou attendre la police il n'y a qu'un choix et peu de temps, et me revoilà en route, première classe désenfumée et sans risque de déclenchement de l'alarme incendie (un risque que j'ai abordé incidemment, l'air de rien...). Clarens, Burier, La Tour-de-Peilz, la Riviéra et ses mauvais garçons défile. Derrière-moi, en première, ça ne fume pas mais ça bois et ça gueule. Je patiente jusqu'à Vevey, je sais que j'y aurais le temps. Ca surprend toujours d'ouvrir ça porte; je m'installe sur le siège libre, j'explique, j'aime le silence, entrendre des hurlements dans mon dos - même pour rire - me déconcentre et m'emmerde. Soit ils arrêtent, soit je m'arrête, eux veulent aller à une soirée, moi pas plus que ça. La porte ouverte sur ma cabine engage la conversation, et vas-y que c'est cool mais que je suis un casse-couille de merde; et qu'ils abdiquent. Première classe silencieuse, pas complètement vide de fraudeur cela dit, mais au moins calme. Et départ, avec 5 minutes de retard. Je m'en fous bien, le weekend je n'ai encore jamais signé le moindre rapport. Lausanne, ça décharge, ça engrange la faune de Renens. J'aime bien Renens, c'est à trois minutes, je ne sors que le temps de rappeler la présence des poubelles. Ce sera un appel vain, comme souvent ici, mais ça met du baume au cœur aux nettoyeurs. Au delà de Renens, c'est le calme, la virée vers Allamand est tout ce qu'il y a de plus paisible. Je roule fenêtre ouverte, la fatigue est quand même là et je décide de mettre un fond sonore tout en m'annonçant à haute voie les signaux. Je roule fort, je m'amuse, quelques arrivées à la genevoise : vidange CG puis remplissage. C'est le weekend, je suis décidément de très bonne humeur. Retour. Au départ, je note un groupe qui fête. Vodka, musique, ça danse, ça hurle. Allant aux WC de gare, je trouve une victime, le sérieux de l'équipe. Je le nomme responsable de ces potes, je ne veux pas une bouteille vide hors des poubelles. Je n'ai rien pour contrôler, mais ça m'amuse. Départ et roulage plus sympa, il y a de la boisson en équilibre, voir du singe dans les mains-courantes, ce serait dommage... À Morges, un gars accourt alors que les portes se ferment. Je déverrouille, aucun remerciement visible, j'annonce par l'UIC "De rien, et bonne soirée". St-Jean, Lonay, Denges, Renens puis Malley, et voilà qu'un type court à la hauteur de ma fenêtre et lève la main en hurlant un "merci". Je souris et lève la main, le pouce en haut m'est destiné, ma soirée ne pourra pas être mauvaise. Lausanne, retour Villeneuve. C'est calme, je ne prends pas le temps de faire autre chose que mon métier : rouler. Villeneuve est plus calme, l'équipe est partie, je prends le temps de causer à une demoiselle qui fume sur le banc voie 2, pas tant parce que c'est une demoiselle mais surtout parce qu'elle semble mal. Elle m'explique qu'elle s'est engueulée avec son copain, que c'est un salaud, que la vie n'est que merde et tristesse. J'ai dix minutes, j'écoute, j'invite à ne pas se laisser aller et à ne pas rester sur le banc. La demoiselle me rit au nez, elle va en ville, on l'attend, je suis bien un mec pour croire qu'elle aurait des idées noires. On repart, pour Grandson, il est tard, une heure. Montreux n'est peuplé que d'une dizaine de bourrés qui rentre, personne dans mon dos, je fonce. Vevey est encore plus vide, pourtant sur le quai ça gueule, je prends une petite seconde mais ne constate aucune bagarre. Et puis bon, je ne suis pas sûr d'avoir envie, à ces heures l'alcool rend les gens trop imprévisibles et mon côté st-bernard se heurte à ma prudence. Re-départ, je profite du lac, de la lune au travers des nuages. J'ouvre de nouveau ma fenêtre, tout en restant concentré; il est trop tôt dans la saison mais ici il n'est pas rare d'avoir du monde au bord des voies. Nous sommes en bord de lac, n'importe qui qui souhaiterait se baigner dans un lieu tranquille sait qu'il faut venir ici et que le ballast est le seul chemin. J'ai fait pareil, ça ne me dérange pas; il faut juste respecter le code : à l'approche d'un train, s'éloigner du caniveau et faire face. Mais à ces heures je me méfie, j'ai déjà croisé une vingtaine de personnes et tous n'étaient pas très frais ni réactif. Avant Rivaz, des ombres sautent dans l'eau depuis le rocher, ils y en a déjà à la plage. Au niveau du Dézaley, je suis convaincu de voir un barbecue entre deux rochers. Lausanne, encore, le quai noir de monde. C'est le début des grands retours. J'ouvre ma fenêtre, réflexe d'avant, de la vieille époque, de quand on devait le faire en entrant en gare pour pouvoir entendre le cri éventuel d'un passager qui tomberait. Tu parles d'une mesure de sécurité... Un type s'affale à la fenêtre et me demande mon prénom et ma destination, il croit un instant que Grandson pourrait être un prénom, avant de s’engouffrer en première. Je le fous dehors de celle-ci séance tenante. Le sous-chef de quai arrive à ma hauteur, je lui demande s'il compte me donner l'Autorisation de Départ depuis mon niveau ou l'extrémité de la marquise : il me répond que c'est encore assez calme, il la donnera de mon niveau. Ouverture, autorisation de départ, bonne merde avec ton uniforme orange. Re-renens. ça décharge, j'entends la suspension pneumatique qui regonfle. Je constate une traversée des voies à la queue de mon train, la routine sur le passage à char ici. Au moins, il n'y a aucune poussette. Vufflens puis Cossonay. À Cossonay une équipe que je connais traine voie une. C'est mon village, je descends leur rappeler que la poubelle ne sert pas à rien ; ça ricane, mais ça ramasse. Eclépens, Bavois, etc... Terminus Grandson. Je traverse, il y a des endormis, je ne tiens pas à ce qu'ils se retrouvent à Lausanne, ça fera mauvais effet et je n'ai pas envie de gérer ça. Je réveille ceux qui me semblent ne pas être des requérants ou des sans-abris. Je me fais offrir une bière en remerciement, ce qui est trop gentil vu qu'elle est n'est pas ouverte. Retour à Yverdon, je reprends 5 minutes de retard à vérifier que ceux que j'ai réveillé sortent bien. Ils ne sont pas nombreux, mais l'un d'eux n'ira clairement pas plus loin que sur le banc du quai, il attend un train pour Estavayer qui ne sera là que dans trois heures : bonne nuit mon grand. Rien à signaler jusqu'à Bussigny, la campagne vaudoise est calme à ces heures. Même à Cossonay, personne ne semble plus vivre, je ne constate que deux bières sous le banc abandonné, je suis plutôt satisfait. Lausanne, dernière fois. C'est l'ultime passage, le ramassage scolaire du début de la fermeture des boites de nuit. La gare est bien plus bruyante qu'en plein jour, ça hurle, ça gueule, ça s’engueule. Le sous-chef me donne l'Autorisation de départ depuis le bout de la marquise. La fatigue pointe mais je fais mon petit speech sur l'utilité des poubelles et la gentiellesse de mes amis du nettoyage. Je me sens comme Don Quicchotte, mais bah... Vevey est en vue, je largue la faune. Je constate une ombre sous ma fenêtre, il y a un retardataire qui tente de faire croire qu'il est arrivé à l'heure ; le choix est simple, soit j'attends la police, soit tu attends le premier train sur le quai. Le type râle, refuse, menace. Je retourne en cabine, ensuite j'annonce par l'UIC qu'en raison d'une opération de police, notre train subira un retard indéterminé. J'ai le temps, j'ai ma musique et l'extincteur prêt si le type tente autre chose de plus pénible. Je constate qu'il s'en va, l'idée d'attendre la police le démotive trop, je ferme les portes, je repars le sourire au lèvre et me décide à retenter des records de freinage. Faut réveiller la clientèle à ces heures, et je suis gentil de considérer qu'elle paie. Je rigole un peu en voyant monter divers dérangement tels que "incohérence odométrie" : L'ETCS est vraiment une belle merde. Montreux arrive, arrêt parfait avec un magnifique lâcher de pédale, ça me rappelle ma formation. Arrivée presque à l'heure à Villeneuve. En traversant le train je réveille tout le monde, on rentre et là plus aucun train ne circule en dehors du mien. Il y a deux étrangers qui clairement ne comprennent pas, ils descendent en pensant être à Montreux, ça leur fera les pieds, moi j'ai surtout envie d'y aller. Dernier retour, calme, tranquille, je profite de la vue, des odeurs lacustres et de cette ambiance de fin du monde que j'aime tant. Je me dis que j'ai de la chance, j'aime mon taff, j'y trouve du sens, même si là le bon-sens serait d'aller au lit. Arrivée à Lausanne. Je vide, il y a trois types qui dorment mais aucun n'a raté sa station. Je me souviens d'un dimanche soir et d'un passager qui étant monté à Romont et devait descendre à la première halte ; il avait traversé toute la Romandie : Fribourg, Payerne, Yverdon, pour se retrouver à une heure du matin à Lausanne, sans aucun train avant 5 heures et seulement pour aller travailler sans dormir. Il était vraiment mal, mais je n'avais aucune solution à lui proposer. Là, ce soir, pas de soucis, une fois vidé, j'éteins les lumières et laisse tout ouvert pour le nettoyage : il y a du vomi et les wc sont plus que lamentables, mais pas bouché. Un soir de weekend ordinaire en somme.
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Tiens, pour une fois que quelqu'un prend votre défense.
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Si si. On en causait au local l'autre jour, alors évidemment plus les mécanos sont âgés et moins ça leur plait mais globalement tout le monde s'accorde à dire que c'est quand même vraiment recherché. Niveau sécurité, c'est leur vie. Être jeune, con et inconscient n'est pas illégal et combien même la vision des collègues - et la mienne - est qu'ils sont plutôt prudent dans leur manière de faire. On a vu pire, nous avons fait pire même.
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Ah, notre crew national, KCBR, en a remis une couche. Niveau organisation et précision, on sent la suissitude. Là c'est les filles, mais y a pas que elles hein, KCBR, c'est pas mal de monde. Et oui, à l'interne, y a un petit respect envers eux. Au delà du vandalisme qui frappe certains, ils font de belles choses quand même.
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C'est déjà aujourd'hui, et plus demain. https://www.letemps.ch/suisse/cff-cargo-pourrait-supprimer-jusqua-760-emplois?utm_source=amp 760 emplois, c'est le tiers des postes de Cargo qui disparaissent.
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Actualité ferroviaire en Suisse
likorn a répondu à zoreglube situé dans International - les trains à l'étranger
Il faut reconnaitre que pour un étranger, le train est cher. Prendre le bus sera clairement plus lent, mais bien plus accessible à des touristes à relativement faibles revenus ou même peut-être à des travailleurs étrangers saisonniers. Pourquoi pas? -
Actualité ferroviaire en Suisse
likorn a répondu à zoreglube situé dans International - les trains à l'étranger
Faut vraiment arrêter avec les clichés... Y a plein de camions suisses sur les routes suisses, y compris pour faire St-Gall à Bellinzone par l'autoroute. -
Actualité ferroviaire en Suisse
likorn a répondu à zoreglube situé dans International - les trains à l'étranger
Jamais entendu parler de l'ASTAG? -
Pas besoin de te justifier à chaque fois, il n'y a aucun secret là dedans tout est même disponible sur internet en ce qui concerne l'aspect réglementaire du truc. Pour résumer en une longue réponse, séparons les lignes à double voie (ou plus) et les simples voies. Je rappelle que double voie n'est pas un régime d'exploitation en Suisse. En double voie, je ne connais aucun PN qui n'est pas lié au block et à un signal principal, qu'il soit de gare ou de pleine voie. Ça doit exister, car ce n'est pas interdit, mais c'est vraiment exceptionnel. Sur certaines lignes, pour des raisons diverses, on trouve un signal de protection en lieu d'un signal de block, d'un aimant ou d'un feu de contrôle. Je n'ai qu'un seul cas en tête. En simple voie, c'est plus compliqué: -En gare, les PN sont très largement liés aux signaux principaux, et sur le réseau CFF sont souvent protégés en plus par un signal de barrage. -Dans les veilles gares, le PN est souvent situé avant le signal le protégeant, c'est prévu réglementairement et indiqué dans les tableaux de parcours. On a le cas à Morat par exemple. -En pleine voie, la plupart des PN sur le réseau CFF sont protégé par une balise ETM (anciennement un aimant Signum) qui déclenche un freinage d'urgence si le ou les PN liés ne sont pas fermés. La balise est repérée sur le terrain et sur les tableaux des parcours. Le nombre de PN protégé est également indiqué dans lesdits tableaux. -Sur les réseaux privés, la tendance est plus à l'utilisation du feu de contrôle, qui n'est pas indiqué dans les tableaux. Il est possible d'avoir un feu de contrôle et une balise, au même endroit. -Parfois, pour des raisons diverses, on peut aussi avoir un signal de protection. C'est rare cela dit, je n'ai que deux exemples en tête et tous dans le Jura. Un PN protégé dans un sens par un aimant peut tout à fait, dans l'autre sens, être protégé par un signal principal. Il n'est pas nécessaire que la méthode soit la même. De même, si dans un sens une balise protège plusieurs PN, il est possible que dans le sens contraire les surveillances soient séparées. La connaissance de ligne est primordiale bien souvent pour savoir ce qui protège quoi, surtout qu'il est possible de tomber sur un PN autonome (installation simplifiée pour les chemins privés), qui n'est pas protégé par une installation de sécurité. Il est même possible d'avoir un tel PN autonome entre un feu de contrôle pour PN (ou une balise ETM) et le PN effectivement protégé par ledit feu. Enfin, il faut se souvenir qu'en cas de circulation en marche à vue en raison d'un dérangement (signal, aiguille, block, contrôle de l'état libre de la voie, verrouillage d'itinéraire), on doit considéré TOUS les PN du tronçon franchi en MàV comme étant en dérangement. Le franchissement n'est alors possible: -Qu'en sifflant à l'approche. -En se tenant prêt à s'arrêter. -En franchissant le PN, par le premier véhicule, à la vitesse d'un homme au pas. Ceci pour souligner le lien important, au sens des installations de sécurité, qui existe entre les PN et les différents éléments de l'enclenchement. Même si les conditions pour lever la circulation en marche à vue, à partir du deuxième convoie circulant sur le tronçon en dérangement, sont réunies et que l'ordre de suppression de la marche à vue est remis, les PN sont toujours à considéré comme étant un dérangement. Un bulletin pour franchissement de PN en dérangement doit être remis et la Vmax limitée, jusqu'au dernier PN du tronçon, à 60km/h. Encore une fois, le lien entre enclenchement et PN est très clair dans cette règle. De plus, pour revenir au cas des PN surveillés par une balise ETM ou un feu de contrôle, il est également nécessaire de les considérer en dérangement si l'on s'arrête - sans que cela soit prévu - entre la balise ou le feu de contrôle et le PN, car certains sont temporisés et leurs enclenchement pas liés à un circuit de voie ou une pédale. Bref, ce qu'il faut retenir, c'est que les PN sont tous plus ou moins lié au block, et qu'il existe plusieurs moyens de transmettre au mécanicien l'assurance que les PN sont fermés mais que le moyen de transmission de cette assurance ne sont pas forcément en rapport à un type précis d'installation de PN. On peut avoir un PN surveillé par un signal de protection qui se déclenche par temporisation, ou un PN surveillé par un feu de contrôle dont la fermeture est lié à une pédale... Une erreur typique, de la part d'un chef circulation, est d'envoyer un train sans arrêt en programmant le transit sur "régional", on va se taper un tas d'avertissement car les temporisations prendront en compte le fait que l'on est sensé marqué des arrêts à chaque gare. [Mise à jour] Nous sommes toujours dans le mauvais sujet. Soit tu en ouvres un autre pour d'autres questions, soit j'arrête de répondre à partir d'ici. Désolé la modération, je m'emballe, je réponds, et après je constate le hors-sujet...
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Totalement, si un agent-circulation me met à voie libre un signal, en me prévenant qu'il le fait par une manipulation de secours, et qu'il applique l'annulation de marche à vue en fonction de la situation, je n'ai pas à en discuter. Pareil quand un agent de manœuvre me dit que le frein est bon, je ne suis pas là pour vérifier s'il fait bien son travail sur chaque sabot.
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En Suisse, ça se limitera à s'assurer avec la plus grande certitude de la position actuelle du convoi - en obtenant le kilomètrage, la situation géographique et la voie - et obtenir l'assurance que le tronçon occupé et aval sont libres (ou supposés l'être) en dehors de notre circulation et que les aiguilles sont en bonnes positions. Et après, buletin de franchissement, avec remarque "incohérence de numérotation" en bas du formulaire. Le reste, la marche à vue permet de s'en prémunir. C'est en tout cas ainsi qu'on avait procédé. [EDIT] Tiens, d'ailleurs j'avais ici lu le souvenir d'un membre qui avait éxigé et obtenu un buletin C pour un carré amené et monté par l'équipe travaux de son propre train, signal toujours hors-service mais pas annulé lorsqu'il avait du se remettre en route. Il a obtenu sa feuille, pour un signal encore inexistant, comme quoi...
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Bien sur que nos PN peuvent être surveillé par un signal. Signal qui n'est pas forcément lié au block ni commandable par un agent-c. D'ailleurs en cas de dérangement du block on doit recevoir un buletin de franchissement du signal de block/de sortie, puis en plus un signal de marche à vue à partir dudit signal de protection de PN. Signal qui sera sans doute à voie libre alors même que le block est roujours en dérangement, un signal de protection de PN ne s'occupant que du PN. Parfois, le signal n'est pas commandable par un agent. Le PN oui, mais pas le signal. Pour finir, un PN est protégé: -Par le block de ligne ou l'enclenchement de gare, en lien avec les signaux. -par un signal de protection. -par un feu de contrôle, à distance de freinage. -par un aimant de l'arrêt automatique des trains repéré par la pancarte idoine. De manière générale la fermeture des barrières et le clignotement des feux sont contrôlés. Il y a même des PN où l'intégrité des barrières est verifiée, un cable courant en leur sein. Ceci est néanmoins totalement h.s... Pour revenir au sujet, je ne vois vraiment pas l'objet d'un si longue discussion. L'AC doit nous renseigner, il le fera; ça pourra prendre du temps dans un cas d'école mais ça ne changera rien, à un moment où un autre l'AC nous dira si le signal est ou non en service, et s'il est ou non franchissable. Il a des plans, des services techniques, une expérience et la responsabilité de le faire. Il se démerdera comme un adulte formé pour accomplir sa tâche. Anticiper ce qu'il va nous dire n'a aucun sens, il nous dira quelque chose et peu importe quoi. Et si le signal n'est sur aucun plan, il nous le dira aussi. J'ai déjà franchi un signal qui n'existait d'ailleurs nul part suite a une erreur d'impression. On s'est débrouillé avec le kilomètrage.
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Ouverture à la concurrence : proposition de loi 2017
likorn a répondu à marty situé dans L'entreprise SNCF & ses cheminots
Chez les privés métriques suisses, tu as même encore des tours "Ateliers". Au final, les vrais mécanos, ce sont eux. Blague à part, avec du matériel plus léger et un personnel roulant aux conditions salariales moins agréables, on fait forcément des économies. C'est tout ce qui compte pour une AO. -
En plus il y a un gros proble dans ton argumentation. Beaucoup ne sont plus marocains. Ils sont français. On a fait le même boulot mais on n’avait pas les mêmes avantages que les collègues français pour la retraite, la médecine. Et quand j’ai été naturalisé, j’étais trop vieux pour avoir droit au statut des cheminots.» Mais ils risquent effectivement de se faire rançonner, ici aussi il y a des jaloux et des méprisants.
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Le beau cliché sur le Maroc. Ils vont se faire rançonner, car bien entendu le Maroc est peuplé de dangereux brigands sans foi ni loi. Et tu oses parler de racisme? Franchement? Quant à ton analyse juridique, n'hésites pas à écrire au président de la cour d'appel pour lui expliquer ses erreurs. Quant à défendre un salaire et un traitement différent sur la base de la seule nationalité, oui, c'est de la discrimination.
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Pas forcément, car ton dernier jour de boulot, tu finiras de bosser tôt. Par exemple, tu finis à 6h le jour N-1. Passé le repos de 12h (règle CFF), à 18h tu débute ton congé et tu reprends 24h plus tard, soit le jour N (ton jour de congé) à 18h. Alors certes tu auras sommeil mais le jour N-1, il est presque congé
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Non, le Talgo a disparu en 2014, pas en 2001, rien à voir avec la LN5. C'est surtout les portes, non verrouillables, qui posaient problèmes. De mémoire, ce sont les italiens qui les ont interdites, et comme le train était composé de deux tranches, une pour Genève-Zurich et une pour Milan ou Rome, le segment vers Genève-Zurich est devenu déficitaire. Et c'était totalement justifié, entre les fumeurs et les oublis, j'en ai vu des portes ouvertes en roulant.