Nipou

Là c'est à l'électeur d'être le payeur qui demande des comptes. On l'a déjà répété de nombreuses fois : le ferroviaire est un système sur lequel on ne peut pas calquer une facturation façon "artisan" car il n'existe que parce qu'il est imbriqué. Vouloir encore et toujours en faire un système sectorisé est le meilleur moyen de le bloquer. (Et apres de se plaindre d ces blocages, logique quoi)

Ca va même plus loin : quand je vois ce que les régions politiques demandent comme "transparence", c'est de la régie sans les emmerdes qui vont avec. Il faut tout justifier. J'ai cette sensation qu'on demande plus de justifications à la SNCF qu'à une entreprise lambda. Oui on en verra le bout car on sait que c'est pas du tout adapté au monde ferroviaire. Sauf qu'on (entreprise SNCF) sera peut être mort avant faute de s'être adaptés à ce que les décideurs veulent.

Derrière PACA, 4 autres régions agitent le chiffon rouge. Elles ont toute des fortunes différentes avec la SNCF mais les 5 se retrouvent sur le point central : il faut baisser la note payée. http://www.mobilicites.com/011-5480-TER-Cinq-regions-mettent-a-l-epreuve-la-stategie-du-nouveau-directeur-Franck-Lacroix.html

Au lieu de demander "quand", demande "pourquoi" : tu as les éléments, tu sais que le formateur peut te prendre, tu sais que le COFO attend sa réponse et tu sais désormais que ce formateur lui a envoyé sa réponse, donc à présent tu demande si c'est bon et si non, pourquoi.

Sans connaître les détails, je sais que souvent les COFO ne peuvent pas inscrire les gens car ils n'ont pas accès à la session de formation. C'est purement technique mais ca bloque. Je ne dis pas que c'est le cas ici mais avant de se dire que le COFO ne fait pas son job, peut être faut il l'appeler directement pour savoir ce qui ne fonctionne pas.

Peut être aussi que 1987 ça commence à remonter ...

Je vais préciser mais ça ne me semblait pas impératif vu le titre du sujet : la mise en cause globale de la maintenance du réseau via un reportage TV grand public est une chose nouvelle.

A mon niveau, la pression de la réussite à l'examen n'existe pas. En revanche niveau recrutement, surtout quand c'est en interne, on nous fait clairement comprendre qu'il faut prendre. Et faire des oraux, constater que c'est minable mais être obligé de prendre quand même ça irrite un poil. Ca fait perdre don temps et perdre une place à un autre. Sauf qu'on t'explique que la paix sociale est à ce prix. Alors tu prends, tu constates 9 fois sur 10 que tu ne t'étais pas trompé sur le niveau supposé et tu perds un temps énorme pour justifier ce que tu avais annoncé dès le début : ça ne passe pas. Vive la paix sociale.

Il n'y a pas de méthode miracle sinon vous pensez bien qu'elle serait déclinée partout. Les chiffres des taux de réussite sont faibles partout, ça veut bien dire qu'il y a un problème global, problème qui ne se réglera pas simplement en étant plus tendre ou plus autoritaire (j'ai testé les deux avec certains et quand ça ne veut pas, ça ne veut pas). Moi j'ai vu, pas exactement dans ces termes mais la même idée, alors c'est que tu as une mauvaise vue ^^

De multiples causes ne se résoudront pas avec une seule mesure. Mais si on commence à se dire qu'il faut continuer à adosser la paye du CRL uniquement à la complexité de sa formation initiale on ne fera rien. (Et surtout on continuera à faire apprendre des choses pas forcement utiles aux stagiaires juste histoire de justifier leur future paye ... S'ils y arrivent) Il y a de tout dans les stagiaires : ceux qui y arrivent, ceux qui font le maxi sans arriver au mini nécessaire, ceux qui ne font rien ou presque, ceux qui te répondent "ah non, la marche à vue je connais pas du tout, j'ai fait l'impasse là dessus", ceux qui pensent qu'ils vont venir avec leurs réponses (et peu importe ta question), ceux qui sont hyper heureux une fois la procédure de licenciement lancée (je ne pensais jamais voir ca et pourtant c'est de plus en plus fréquent) ... Mais qu'on me parle pas de complot de la direction pour faire volontairement foirer la formation : je connais des gens au recrutement, dans les CPFT, des moniteurs, des CTT ... Tous font le maxi pour que ça fonctionne avec le cadre actuel de la formation.

Je palais justement du fait d'annoncer 60 CA (c'est ça la calomnie dont je parle). Pour le reste, la direction ressort régulièrement un document qui expose de façon très clair le fait que les CRL ne touchent pas la prime charbon, qu'ils ne travaillent pas que les temps de conduite ... et ils n'ont pas attendu Pernault pour rectifier (puisque les gens n'ont pas attendu Pernault pour y croire). Là, la mise en cause de l'entretien du réseau est un fait nouveau donc forcément le droit de réponse sort juste après.

Calomniez, calomniez, il en restera toujours quelque chose (particulièrement si en plus ca répond à un besoin, à savoir ici trouver des nantis et/ou prouver la nullité)

Faites ça aujourd'hui et dès le module 2/3, il vous en reste 2 sur 12. Je répète : on ne changera pas la société alors il faut s'adapter. A être rigide sur des conneries, on obtient des gens qui se focalisent sur les virgules et ne captent rien au sens global. Exemple : le gars sait parfaitement me faire le schéma du sectionnement et m'expliquer le rôle de chaque élément. Je lui demande comment est guidé le train, pourquoi alors qu'on a pas de volant on arrive à suivre les courbes : grand néant. Pire, même question avec un autre. Nous sommes au module 2 (donc très près du début) et le gars me répond "je ne pense pas qu'un TB ait besoin de se poser ce genre de question". Je suis resté silencieux quelques secondes tellement j'étais sur le cul.(je suis embauché depuis 2 mois et devant mon vide de connaissance, j'annonce au CTT que si j'ai pas la réponse, c'est que ses questions sont connes) Y'a pas de "plus vache" ou de demander moins et obtenir moins". Il faudrait que vous testiez vous seriez sans voix : les candidats ont vraiment une structure différente aujourd'hui.

Ne plus être mécanicien ne me choque pas car c'est une réalité technique : l'électronique est partout et tu n'arrêteras pas cette démarche car c'est simplement la conséquence des évolutions technologiques. Le conducteur n'est plus un technicien. Mais il est un expert conduite, dans toutes ses dimensions, alliant un savoir faire de pure conduite et un service client. Tous les métiers ont évolués et ce n'est pas pour ca qu'ils ne valent plus rien. Ils sont différents. Un CTT n'est pratiquement plus un expert traction, mais en revanche il est beaucoup d'autres chose que n'étaient pas les CTRA. Et je suppose que c'est pareil pour beaucoup d'autres jobs.

Du bon matos que ces Z2 avec une bonne accélération et un freinage pas mal. Bien entendu ce n'était pas très capacitaire et il manquait des palpeurs (ah le nombre de parafoudre qu'on a pu claquer ...) mais pour des relations sans trop de charge c'était parfait à 160 km/h. Sauf que pour les PMR, forcément c'est hors jeux. Un peu triste de les voir partir.

"On" te répondra que oui, ils sont bien mauvais mais qu'avec une autre direction, on arrivera à les mettre au travail et en faire des gens acceptables.

Si c'était le cas à la traction, certaines OS ne seraient pas arc-boutées sur la formation et les modalités d'examen. Car pendant que nous formons avec grandes peines et que nous sanctionnons le tout par un examen, d'autres en France arrivent à former et à faire rouler des trains sans examen. À quoi sert l'examen ? À constater que la formation ne correspond pas aux attentes ? À occuper des CTT et des délégués ? (Perso j'ai autre chose à faire). Aujourd'hui il ne sert plus à rien car il est extrêmement rare qu'un candidat n'arrive pas à l'obtenir, après plusieurs passages si besoin. Donc déjà, je supprimerai l'examen. Mais je ne ferai pas ca sans revoir profondément la formation de façon à ce qu'elle corresponde au premier emploi, uniquement. Actuellement on forme à tout, le gars roule 10 ans sur Autom ou banlieue et il faut le réformer pour la suite car il a oublié ce qu'il n'a pas pratiqué. Donc autant ne pas le former à tout au debut. Mais actuellement on reste bloqué certains veulent un metier unique à compétences égales ... Ce qui n'existe plus que dans là texte.

C'est justement l'inverse que j'explique : il faut arrêter de croire que le salaire est fonction de la compétence car ce n'est plus le cas et car ça permettra de libérer les blocages actuels de certaines OS à toute évolution de formation.

Il faut être bien plus qu'un simple pousse manette discipliné, mais technicien non pas besoin.

Dire que ce n'est pas objectif ne veut pas dire que tout est faux. Bien entendu que pas mal de choses sont en partie réelles mais elles ne sont aucunement nuancées alors que comme toujours, la réalité n'est jamais simple ou binaire.

Décu non surement pas car je n'en attendais rien. Ce n'est pas aux centrales de demander un droit de réponse mais à la direction directement mise en cause. C'est ce qu'elle à fait dès le lendemain.

Bien entendu mais il y a quelques années, il valait mieux savoir démonter ton allumage si tu voulais pouvoir démarrer en toutes occasions (c'et un exemple, il en existe plein d'autres). Aujourd'hui tu fais niveau d'huile, lave vitre et batterie ou cas où et c'est réglé. C'est le même principe pour un conducteur d'autom : pas besoin d'être technicien pour être un bon conducteur.

Qu'en sais tu ? Tu sais si d'autres centrales ont été interrogées ? Tu sais si les centrales ont eu le visionnage en prime accès ? La direction ne l'a pas eu elle alors pourquoi les OS l'auraient eu ? Et puis quelque soit les centrales, il n'y a qu'elles qui ont voix au chapitre dans ce type de reportage ? Le journaliste voulait du craquant, de l’événement qui choque, pas des explications complexes sur les tenants et aboutissants des problématiques et de ce qui est fait (ou non fait) pour y remédier. Non désolé mais c'est tout sauf objectif.

La suite : http://www.lepoint.fr/chroniqueurs-du-point/jerome-cordelier/la-bataille-du-rail-de-christian-estrosi-06-10-2016-2074108_244.php A n'en pas douter c'est un moyen de mettre la pression sur la SNCF dans la cadre de la négociation actuelle, Estrosi étant coutumier des coûts de force ou des coups de buzz (comme on veut). Mais c'est malgré tout quelque chose qui n'est pas anodin : a ceux qui mettent tous changements sur le compte de la réforme ferroviaire (et ça pour les 50 ans à venir), ba voilà : la concurrence fer VS fer n'est pas qu'un concept lointain.

Ce n'est pas le forum qui a inspiré ce qui était exposé dans ce reportage, ce sont des tracts syndicaux, les mêmes qui inspirent certains propos ici. Et c'est en celà que ce reportage n'était pas terrible à mon goût : beaucoup trop orienté. Qu'on se fasse écho des tracts et uniquement d'eux pourquoi pas mais alors qu'on espère pas en faire un reportage objectif.