Bonjour à tous,
C'est mon premier post sur cheminots.net mais je crois que je vais pas laisser une bonne impression
Avant de commencer, je tiens à préciser que j'ai fait toutes les grèves depuis le début de l'année, que mon poste sera supprimé en mars prochain, et qu'étant au Fret, je suis en première ligne des restructurations actuelles... mais là, je ne ferai pas grève.
Pourquoi ? C'est bien simple, je ne veux pas soutenir une grève dont le motif principal est la "privatisation rampante". Doux fantasme des syndicalistes, j'entend parler de privatisation de la SNCF depuis que j'y suis rentré, sans réellement avoir vu de preuves flagrantes que ce soit en cours ou sur le point d'être fait. Bref, pour moi ça ne tient pas.
L'augmentation du pouvoir d'achat ? Là-dessus, je pense que tout le monde est d'accord, sauf qu'après avoir refusé une prime d'interessement distribuée conformément à la loi, je trouve que ça fait un peu désordre de la part des syndicats de réclamer de l'argent après le coup qu'ils viennent de faire. Surtout vis-à-vis des cheminots dont ils n'ont pas demander l'avis avant de la refuser...
L'arrêt des restructurations en cours ? ok, mais que proposent les syndicats ? On retourne en arrière sur une activité Fret (je parle de ce que je connais) lourdement déficitaire, qui fonctionne mal et qui ne sait pas acheminer les trains correctement ?
Bref, je vais pas tout détailler, mais vous l'aurez compris, je ne suis pas franchement d'accord avec les arguments des syndicats dont le seul objectif est d'en découdre mais aussi de compter les forces avant les prochaines élections en mars prochain.
Juste pour l'anecdote, je me suis pris la tête avec un représentant FO la semaine dernière à propos de cette grève. Durant la discussion, j'ai demandé ce que les syndicats comptaient faire à propos des suppressions de postes sur le port de Rouen, dont notamment le mien et 3 de mes collègues qui sont en roulement sur le poste. Réponse, tu te prends par la main, tu montes un dossier et on te soutiendras... sans commentaires.