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Le Web des Cheminots

Bonne année 2009


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koiquesse

Voilà ce que l'on peut trouver sur le site du figaro et je comprends l'incompréhension entre les employés de la SNCF et les usagers

Citation :

Le droit du travail permet aux cheminots de faire grève cinquante-neuf minutes par jour et de tenir plusieurs semaines.

Cela n'en finit pas. Après quatre semaines de grève des conducteurs à Paris Saint-Lazare à l'initiative de la CGT, SUD-rail, FO et la Fgaac, c'est reparti pour un tour. Cette fois-ci, le mouvement est lancé par SUD-rail et devrait toucher à partir de lundi les agents d'aiguillage de Saint-Lazare qui protestent contre leurs conditions de travail.

«À quoi joue SUD-rail ?, s'interroge Jean-Pierre Farandou, directeur du transport public à la SNCF. Après les agents de conduite, ils ouvrent un nouveau front alors que le service est déjà rendu difficile par les intempéries. Ce n'est pas responsable .» À Nice, la grève entamée il y a près d'un mois a également été reconduite malgré de nouvelles propositions de l'entreprise. Cette étonnante endurance des cheminots est liée à une disposition du droit du travail qui leur permet de ne faire grève que pendant 59 minutes. Ce laps de temps est suffisant pour bloquer aussi efficacement la SNCF qu'en arrêtant de travailler une journée… mais à moindre frais. «Une heure de grève lors de la prise de service d'un conducteur est très efficace, indique un délégué de la Fgaac. Son train est annulé, les correspondances ne sont pas assurées et les plans de transports doivent être rebâtis. »

D'après la direction de la SNCF, un cheminot qui fait grève 59 minutes ne perd que 10 euros en une journée. De son côté, la Fgaac indique qu'une heure de grève coûte 15 euros à un conducteur contre 170 euros pour une journée complète. Selon la SNCF, il serait même parfois plus avantageux de faire grève une heure que d'assurer sa journée complète de travail. Un cheminot qui débraye une heure le matin et est appelé en renfort en fin de journée aux heures de pointe gagnerait en effet davantage en heures supplémentaires que ce qu'il a perdu le matin. Contactés par Le Figaro, les syndicats de la SNCF récusent ces affirmations.

Ces grèves de 59 minutes sont pratiquées de longue date. «Tout le monde y a recours, explique un responsable syndical. Ce subterfuge permet d'ancrer un mouvement dans la durée à moindre frais. C'est une bonne solution pour les conflits qui ne sont pas très mobilisateurs.» Mais cette méthode s'est généralisée depuis l'entrée en vigueur de la loi sur le service minimum. Celle-ci oblige les cheminots grévistes à déclarer individuellement leur intention quarante-huit heures avant le début du mouvement. Faire grève 59 minutes est apparu aux cheminots comme une façon de reprendre une partie de leur liberté dans des mouvements moins encadrés.

«Cela va être l'horreur»

Plus inquiétant encore pour la SNCF, avec la grève des conducteurs de Saint-Lazare est apparu un nouveau type de mouvement. «Nous confirmons l'apparition d'une nouvelle forme de conflictualité peu pénalisante pour les grévistes et très déstabilisante pour l'entreprise», indique Jean-Pierre Farandou. Le 14 décembre, deux préavis avaient été déposés simultanément : l'un pour une grève illimitée de 24 heures, l'autre pour un mouvement de 59 minutes. Ce dispositif a permis aux cheminots d'alterner journée de travail, grève de 24 heures et grève de 59 minutes. «Le plus délicat est de gérer l'amorce de la rotation, indique un délégué syndical. Après, ça va tout seul .»

Avec ce système, 40 % des cheminots font grève, ce ne sont jamais les mêmes au même moment et cela peut durer très longtemps. «Lors du mouvement social de décembre à Saint-Lazare, seuls deux cheminots ont fait grève tous les jours, toute la journée», explique un cadre de la SNCF.

Avec les élections professionnelles de mars, la SNCF craint un renforcement de SUD et la généralisation de ces grèves tournantes. «Là où SUD va se renforcer, ça va être l'horreur, confie un cadre de l'entreprise. On préfère avoir une CGT à 30 % et SUD à 10 % que le contraire. » La CGT s'est en effet montrée moins radicale et elle est sortie du conflit de Saint-Lazare après avoir obtenu des garanties pour les conducteurs. La mauvaise nouvelle pour les usagers de la gare Saint-Lazare est que SUD-rail y est le premier syndicat et pourrait bien le rester."

Alors profitons de cette fin de semaine pour nous reposer cartonrouge car lundi nous allons pascontent

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