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Le Web des Cheminots

La SNCF va cesser d'exploiter les trains corses.


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La SNCF va cesser d'exploiter les trains corses

L'assemblée territoriale corse a décidé qu'à partir du 1 er janvier prochain son réseau ferré serait exploité sous l'égide d'une société d'économie mixte.

Ecrit par

Jean-Marc Raffaelli

Une page se tourne dans l'histoire des chemins de fer de la Corse. A compter du 1 er janvier 2012 et pour une durée de dix ans, le réseau ferré insulaire sera exploité par une société d'économie mixte dont le capital a été fixé à 1,2 million d'euros. La création d'une nouvelle entité juridique scelle le divorce entre la Collectivité territoriale de Corse (CTC) et la SNCF, l'opérateur historique qui, lors du dernier appel d'offres de service public, avait fait une proposition à 52,5 millions d'euros par année d'exploitation, alors que les élus avaient misé sur moins de la moitié ! Depuis, l'Office des transports de la CTC (propriétaire du réseau depuis la loi du 22 janvier 2002), qui a jugé l'offre inacceptable, planchait sur la forme à donner à une nouvelle gouvernance des chemins de fer.

Des trois pistes étudiées, c'est donc la SEM qui a été adoptée par la majorité de l'Assemblée de Corse, au détriment de l'Epic (établissement public à caractère industriel et commercial) qui avait la préférence des élus nationalistes et de la SPL (société publique locale) longtemps défendue par le Front de gauche. Le capital social de la SEM sera détenu à 55 % par la CTC auprès de laquelle les principaux actionnaires publics seront les deux Conseils généraux de Haute-Corse et de Corse-du-Sud, les chambres consulaires et les deux grandes communautés d'agglomération de Bastia et Ajaccio.

Sous l'impulsion de Paul Giacobbi, président du Conseil exécutif de Corse et député de la Haute-Corse, qui a sensibilisé à la question le ministre des Transports, la SNCF a accepté de prendre une part minoritaire en qualité de partenaire privé, à hauteur de 15 %. Une nouvelle qui aura été décisive dans le vote, car considérée comme l'assurance de sauvegarder le savoir-faire technique et la connaissance historique d'un réseau ferroviaire qui emploie 250 salariés pour exploiter deux lignes : Bastia-Ajaccio et Bastia-Calvi (232 km au total). Un réseau pour la remise à niveau duquel la collectivité a déjà investi 150 millions d'euros.

Après plusieurs mois d'immobilisation en raison de grosses défaillances techniques, les douze michelines AMG 800 acquises par la CTC pour 48 millions en 2007, sont progressivement remises en circulation, permettant la reprise d'un trafic commercial enfin digne des attentes des usagers corses du transport en commun qui, en dehors de courts trajets périurbains à bord des vieilles michelines, n'avaient plus d'autres choix que l'autocar...

Jean-Marc Raffaelli, Les Echos

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Que deviennent les employés?

Il étaient au statut SNCF?

Quant au journaliste, le mot autorail à l'air de lui être totalement étranger... :Smiley_35:

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Invité necroshine

Ca va donner des idée a de nombreuses régions,

qui verront la, une utilisation au moindre cout de leur réseau...

Il leur reste ensuite a maintenir un haut niveau de compétences....

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Ca va donner des idée a de nombreuses régions,

qui verront la, une utilisation au moindre cout de leur réseau...

Il leur reste ensuite a maintenir un haut niveau de compétences....

C'est clair qu'elles doivent y penser depuis longtemps.

Cela dit je n'imagine pas qu'elles deviennent propriétaire des lignes, au moins pour les principales.

Par contre elles sont déjà propriétaires du matériel roulant. On peut très bien imaginer qu'elles prennent à leur compte le personnel roulant et les vendeurs, sous la forme d'une petite entreprise.

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C'est clair qu'elles doivent y penser depuis longtemps.

Cela dit je n'imagine pas qu'elles deviennent propriétaire des lignes, au moins pour les principales.

Par contre elles sont déjà propriétaires du matériel roulant. On peut très bien imaginer qu'elles prennent à leur compte le personnel roulant et les vendeurs, sous la forme d'une petite entreprise.

Surtout quand rfff ne se cache plus de vouloir céder certaines lignes comme le MBE aux élus pour 1 euro symbolique.

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Invité necroshine

Ahhhh oui,

c'est les enchères ??? Comme sur Ebay ??? Mais inversées donc,

celui qui propose le prix le plus bas, remporte la mise !!!!

J'ai tout bon Rail Cassé ?

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C'est clair qu'elles doivent y penser depuis longtemps.

Cela dit je n'imagine pas qu'elles deviennent propriétaire des lignes, au moins pour les principales.

Par contre elles sont déjà propriétaires du matériel roulant. On peut très bien imaginer qu'elles prennent à leur compte le personnel roulant et les vendeurs, sous la forme d'une petite entreprise.

Bonjour, il ne faut surtout pas oublier, et toute la différence est là, que le réseau "Corse" comme entre autre la ligne Nice-Digne ne font pas partie du RFN (Réseau Ferré National). Il est surtout moins contraignant de modifier les modes d'exploitation et de changer de gestionnaire.

En ce qui concerne les lignes du RFN;

- elles ont un propriétaire RFF qui est le gestionnaire de l'infrastructure (GI) et qui a obtenu un agrément de sécurité le 27 fev 2008 pour gérer le RFN.

- elles sont utilisées par des sociétés qui ont obtenu premièrement une licence ferroviaire avant de satisfaire aux multiples critères requis pour la détention d'uncertificat de sécurité valable 5 ans.

Tout cela prévu par les textes de loi, décrets et arrêtés.

Actuellement seuls 3 organismes possèdent un agrément de sécurité: RFF (GI), SNCF (GID), TP FERRO (GI "hors RFN").

Pour ce faire il faut mettre en place toute la procédure d'exploitation ferroviaire et de maintenance ( notamment la formation, les habilitations techniques et médicales des personnels, la gestion de la sécurité avec contrôles et audits, traçabilité ..........)

Tout celà est long, fastidieux et difficile à mettre en oeuvre, c'est pour cela que je pense pas que les régions se lanceront dans la partie propriétaire de l'infrastructure ou alors avec un gestionnaire délégué (GID) mais cela ne les exonèrera pas de toute la partie organisation et gestion de la sécurité "la délégation n'exclu pas le contrôle".

Par contre et cela est possible, comme il est dit plus haut, de prendre en compte le personnel mais la Région devient une EF (entreprise ferroviaire) qui doit obtenir sa licence, son certificat de sécurité (gestion de la sécurité, formations, habilitations, maitenance des matériels.......).

Comme on peut le voir tout n'est pas si simple.

Modifié par On Sight
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  • 1 mois plus tard...
Invité necroshine

http://www.corsemati...fer-de-la-corse

Michel Stefani, président des Chemins de fer de la Corse

Michel Stefani a le dossier des transports chevillé au corps. Maritime, aérien ou ferroviaire, tous les aspects de la thématique lui tiennent à cœur. Hier, le conseiller territorial du Front de gauche s'est logiquement porté candidat pour prendre les commandes de la nouvelle entité juridique des Chemins de fer de la Corse. Elu président, Michel Stefani aiguillera le tout nouveau conseil d'administration pour six prochaines années dans les choix à opérer.

Selon l'expression de Paul Giacobbi, « la course contre la montre a débuté ».

Après des mois de débats, de négociations et d'analyses, la collectivité territoriale a fixé son choix sur une SAEM (société anonyme d'économie mixte) pour gérer les Chemins de fer de la Corse. Il reste donc un peu plus de quinze jours à l'autorité organisatrice des transports ferroviaires dans l'île pour assurer le passage d'un employeur (SNCF) à l'autre (SAEM), ordonner un certain nombre de conventions, transférer les contrats d'assurances… Tout doit être fin prêt le 1er janvier 2012, jour où la SAEM prendra officiellement les commandes des trains et cheminots de Corse.

« Les actionnaires ne participent pas au déficit »

Portée sur les fonts baptismaux en octobre dernier à l'assemblée de Corse, la SAEM se structure à présent. C'est hier matin qu'a eu lieu la signature du pacte d'actionnaires ainsi que des statuts de la SAEM par les huit partenaires. Aux côtés des présidents Giacobbi et Bucchini, ils étaient tous là pour formaliser l'acte juridique : les présidents des deux CCI, des deux conseils généraux, la CAB, la Capa, le représentant de la SNCF. Outre la CTC, représentant 55 % du capital, la SNCF participation détient 15 % des parts et les autres partenaires sont associés à hauteur de 5 %.« Il s'agit d'un pacte d'actionnaires qui a fait le pari de l'intelligence collective »,a résumé Simon Renucci, en paraphant les multiples documents.

De son côté, Paul Giacobbi a tenu à rappeler les perspectives de développement des CFC : la mise en œuvre d'une gestion centralisée des circulations permettant l'accroissement des fréquences ; la rénovation et l'extension des ateliers et dépôts de maintenance du matériel roulant ; l'augmentation de l'offre de services et des recettes… « Nous avons une structure, la SAEM, du bon matériel, une volonté de moderniser le réseau et le service ainsi que de nombreux projets à l'étude »,balayant d'un revers de manche les inquiétudes : « Il n'existe aucune possibilité qui puisse remettre en cause la responsabilité financière des actionnaires dans une société anonyme d'économie mixte. Le déficit est couvert par une convention entre la SAEM et la CTC. Les actionnaires ne participent pas au déficit ».

Trois candidats à la présidence

L'acte II de la naissance de la SAEM s'est poursuivi dans l'après-midi avec le premier conseil d'administration qui comprend 9 élus désignés par la CTC, 3 représentants de la SNCF Participation et un représentant de chaque collectivité. La CTC étant majoritaire, c'est dans les rangs des conseillers territoriaux que les candidats à la présidence se sont manifestés : Michel Stefani, soutenu par la famille de gauche, Hyacinthe Vanni au nom de Femu a Corsica et Paul-Felix Benedetti au nom de Corsica Libera. Les deux nationalistes n'ont engrangé que leur voix sur leur nom, mais il aura fallu trois tours de scrutin pour désigner le président. C'est finalement Michel Stefani qui a été élu avec 8 voix sur 14 ; les représentants de la SNCF n'ont pas participé au vote et 3 administrateurs se sont abstenus.

« J'aborde cette tâche avec humilité compte tenu de l'importance du dossier et de la mission à accomplir », a souligné le nouveau président des Chemins de fer. Michel Stefani a énoncé les deux thèmes qui seront au centre de ses préoccupations : le social et l'option environnementale. Indiquant vouloir travailler en partenariat avec la SNCF, il va s'atteler, tout d'abord, à la place des cheminots.« Les discussions se poursuivent et je pense qu'elles aboutiront rapidement au statut des cheminots ».

Sa priorité : « Agir avec le conseil d'administration et les cheminots pour que la Corse se réapproprie son chemin de fer. Les CFC sont un outil au service du développement de l'île et de son aménagement ».Michel Stefani a d'autres projets dans ses wagons : étudier des extensions de réseau, en particulier en plaine orientale, le fond de baie à Ajaccio ; réfléchir sur le transport du fret ; la mise en place de partenariats…

À l'issue de la prochaine session de l'assemblée de Corse, le conseil d'administration de la SAEM se réunira à nouveau, le 21 décembre à Bastia. En attendant de nommer un directeur général, c'est Michel Stefani qui aura la double casquette de président et de directeur général.

La nouvelle entité des Chemins de fer est aujourd'hui sur les rails, transportant dans ses wagons un autre avenir pour les trains et les cheminots.

Modifié par necroshine
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Invité necroshine

bravo le doublon M Nécro !!!

un modo pour fusionner ???

Désolé 5121, j'ai parcouru le forum, il y a plein de sujets doublons, j'ai posté dans celui que je connaissais deja !!!

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Que deviennent les employés?

Il étaient au statut SNCF?

Quant au journaliste, le mot autorail à l'air de lui être totalement étranger... :Smiley_35:

au fait ... je n'avais pas relevé, mais en Corse, on dit Micheline ... même pour les modernes Soulé. L'AMG aura peut être le surnom de TGV, qui sait ?

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les employés CFC n'avaient pas le statut de cheminot SNCF (ça a été un des plus gros "loupé" des syndicats locaux, d'ailleurs...)

loupé probablement plus du à Jospin qu'aux syndicats du coin .....

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loupé probablement plus du à Jospin qu'aux syndicats du coin .....

l'opinion a été émise (et entendue de mes propres oreilles) par des employés des ateliers CFC de Casamozza : "nos syndicats ont été très cons sur ce coup !"

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l'opinion a été émise (et entendue de mes propres oreilles) par des employés des ateliers CFC de Casamozza : "nos syndicats ont été très cons sur ce coup !"

j'imagine mal, à part le STC, un syndicat refuser le statut SNCF. Mais il est vrai que Jospin fricotait pas mal avecles nationalistes dont le STC est le bras social

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Invité Gnafron 1er

En 82 , il n'y a pas eu une grève contre l'intégration des cheminots Corses au statuts SNCF ......hummmmm

Je fouine ...mais je crois bien .

Fifi y était favorable :

"

Discours de M. Charles Fiterman, ministre des transports, sur l'amélioration des transports en Corse, Bastia le 12 février 1982."

http://lesdiscours.v...f/823031800.pdf

Modifié par Gnafron 1er
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  • 1 année plus tard...
Invité necroshine

La SNCF va aider les Corses à faire rouler leurs trains

La compagnie ferroviaire publique a annoncé fin juillet 2013 le gain d'un contrat d'assistance technique auprès des Chemins de fer de la Corse (CFC). Il vise à former les personnels de l'exploitant du réseau ferroviaire de l'île de Beauté, mais aussi la politique de maintenance et des achats.

Le contrat est entré en vigueur au 1er août, pour une durée de trois ans, renouvelable une fois, indique la SNCF dans un communiqué. L'accord a été conclu entre SNCF Partenariat, filiale détenue à 100% par le groupeet dirigée par Joel Lebreton, et les CFC. Les détails financiers n'ont pas été dévoilés.

http://www.mobilicites.com/fr_la-sncf-va-aider-les-corses-a-faire-rouler-leurs-trains_0_2715.html

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L'autonomie est un dogme Corse!

Comment ça ... Boum Pousse Cailloux! ;)

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