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Un article de l'Ardennais :

Des lignes SNCF ultra-dangereuses

Des lignes SNCF ultra-dangereuses

CHAMPAGNE-ARDENNE/PICARDIE. Plusieurs lignes de chemin de fer poseraient des problèmes de sécurité dans la région, selon des professionnels, qui n'hésitent pas à évoquer le risque de déraillement.ILS se comparent déjà aux « Navigators », ce film de Ken Loach dans lequel des cheminots se voient confrontés à la lente dégradation des chemins de fer britanniques. « On ne sait pas où, on ne sait pas quand, mais une catastrophe aura lieu », lâche Sébastien Neau, secrétaire de la CGT cheminots pour la Champagne-Ardenne. Alarmisme syndical disproportionné ? Rien n'est moins sûr. Il y a six mois, l'accident s'était produit en pleine gare de Reims. Un déraillement plus impressionnant visuellement que dramatique humainement. Simple coup de chance ? Peut-être. Mais à entendre ces professionnels du rail, si drame il y a, ce n'est pas le mauvais sort qu'il faudra désigner.

Éviter certaines lignes

Dans la région, plusieurs lignes seraient ainsi à la limite du praticable. « Des tas de collègues ne prennent plus le train à ces endroits, et autant dire qu'ils connaissent parfaitement le problème. On parle d'un état d'usure des voies avancé, ou pire. »

Quatre lignes poseraient particulièrement problème : celle qui relie Reims à Châlons, puis une autre qui va de Châlons à Verdun, la ligne Charleville- Givet, et enfin la ligne Reims-Fismes, « la pire de toutes ». Un grave constat qui pose le problème de la sécurité du personnel, mais aussi celle des usagers.

« Tout cela est dans un état lamentable, parfois le rail n'est plus tenu, déplore Nicolas Scherrer, agent d'équipement à la SNCF. Tous les cheminots voient bien que nous nous dirigeons tout droit vers la même situation qu'en Grande-Bretagne à ce moment… »

Comme du chewing-gum

Problèmes d'argent d'un côté, manque de personnel de l'autre, des chantiers urgents sont donc ainsi reportés à plus tard. Pas moins de 20 000 traverses devaient ainsi être remplacées cet été sur la ligne Châlons-Verdun. Le projet a finalement été annulé pour l'instant.

« Avant, on nous disait qu'il y avait un problème de financement, maintenant, on nous parle de problèmes de personnels… » Difficile pour le profane d'imaginer à quoi servent précisément ces traverses en bois. En pratique, sans elles et sans les tirefonds (sortes de gros boulons) pour les fixer, le rail ne tient plus. Autrement dit, le train roule sur des rails qui ne sont plus rigides. « Au-delà de quatre ou cinq mètres, il se comporte comme du chewing-gum s'il n'est pas tenu », détaille Nicolas Scherrer. Les voies ne demandent donc qu'à s'écarter, et le train n'a plus qu'à dérailler dans le pire des cas.

Des tirefonds à la main

C'est ce que l'on observe en particulier entre Reims et Fismes et entre Charleville et Givet. Une ligne bien connue pour ses retards récurrents. « On trouve cela normal parce que c'est habituel, poursuit l'agent d'équipement. Les gens doivent savoir que le train est obligé de ralentir à cause des problèmes d'attache et de l'état des voies, et pas pour autre chose. Le conducteur doit ralentir à 30 km/h, voire 10 km/h, sans quoi, c'est l'accident. » Un simple pis aller. Car dans certains cas, le ralentissement n'empêche même plus les vibrations. Par exemple sur la ligne Oiry-Fère-Champenoise, « une des pires de la région », aujourd'hui limitée au fret. Quant à la ligne Reims-Fismes, « on peut même prendre les tirefonds à la main à certains endroits ».

Un constat qui n'est finalement pas nouveau, mais qui tend à s'aggraver d'après eux. « Notre premier travail, c'est la surveillance, explique encore Nicolas Scherrer. Nous devons faire le tour des voies pour vérifier qu'il n'y a pas de problème. Le souci, c'est que nous le faisons moins qu'avant. »

Une manière de tirer la sonnette d'alarme, et surtout d'éviter le pire.

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Reste à savoir si le titre "ultra-"racoleur de cet article permettra un sursaut des autorités en faveur de la maintenance de ces lignes ou leur fermeture après que les usagers les aient désertés par peur des déraillements.

Ils auraient pu écrire "Des lignes RFF en péril" puisque des LTV très basses sont justement mises en place pour éviter les accidents graves.

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Ce n'est pas nouveau, je me souviens de la prémière d' "Envoyé Spécial" sur Antenne 2 à l'époque qui soulevait ce problème sur les voies de PSL.

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Il faudra des morts pour que cela bouge reellement...

Pour que la ligne ferme définitivement ?

S'ils ferment toutes leurs lignes , ils ne vont plus pouvoir toucher les péages ...

J'ai l'impression que RFF fait du chantage à la fermeture aux régions pour maintenir les petites lignes (- de 10 trains/jour) : soit vous prenez en charge une grosse partie du renouvellement, soit la ligne est limitée à 40km/h, dans un 1er temps ...

  • J'adore 1
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Tiens, là encore, "on" m'avait dit que tout allait bien à l' Infra...et notement l'etat des voies, hors LGV !!!

M'aurais t'on menti ??......

:-)

Fabrice

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Et encore, pour le moment, l'alerte vient du fait que des agents de service Public veillent...

Le jour où les privés vont avoir cette responsabilité, ce sera les fonds tout de suite, et les travaux plus tard..peut être..!!!!

Non que les responsables des sociétés privées soient des inconscients, car aprés tout, eux aussi ont famille, amis, des personnes qui rappellent que nous sommes dans une société, et que les gens, celà se respecte...Mais hélas, ils sont constament sous le feu de la pression des financiers, et finissent par lacher prise ou poste....

Fabrice

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Pour Charleville Givet ça ira mieux en 2013 :

Réseau ferré de France tempère

Réseau ferré de France tempère

Chargé de développer et de moderniser le réseau ferré en France, RFF n'était pas, hier, en mesure de répondre sur tous les points noirs évoqués par le personnel de la SNCF, à l'exception des problèmes sur la ligne Charleville-Givet (64 km), pour laquelle RFF a confirmé des travaux en 2013. Treize kilomètres de voie seront ainsi modernisés, ainsi que trois tunnels et deux ponts pour 20 M€.

Pour autant, le reste des travaux à réaliser sur cette ligne « vieillissante » s'élèvera ensuite à 110 M€, dont 51 M€ pour la voie, investissement qui n'est pour le moment pas financé par les différents partenaires.

Chez RFF, on estime toutefois « qu'il n'y a pas de problème de sécurité justement parce que les trains doivent ralentir jusqu'à 10 km/h à certains endroits ».

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Pour Charleville Givet ça ira mieux en 2013 :

Réseau ferré de France tempère

" Chez RFF, on estime toutefois « qu'il n'y a pas de problème de sécurité justement parce que les trains doivent ralentir jusqu'à 10 km/h à certains endroits » ".

Remarque, le jour où les trains ne rouleront plus, il n'y aura plus de problème de sécurité ! ...

  • J'adore 1
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RT 1941...

ça fleure bon l'ancien trafic lourd du charbon et de l'acier... tout ce qui faisait mamelle du Fret Ferroviaire depuis la deuxiéme moitié du siecle dernier...

Disparition ou quasi de ces trafic, la ligne est usée, alors pourquoi investir ?????

Fabrice

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Chez RFF, on estime toutefois « qu'il n'y a pas de problème de sécurité justement parce que les trains doivent ralentir jusqu'à 10 km/h à certains endroits ».

Pfff, pathétique et révoltant, c'est scandaleux cartonrouge

Malheureusement comme le dit très justement nécro les choses ne bougeront que lorsqu'il y aura des morts.

Ça a été le cas pour l'ICE en Allemagne après Eschede en 1998 malgré des avertissements.

Ça a été le cas en Grande-Bretagne après Hatfield en 2000 à cause d'un sous-investissement criant malgré les bénéfices de Railtrack et aussi parce que les subventions données par le gouvernements avait servi en partie également pour verser des dividendes aux actionnaires (http://fr.wikipedia.org/wiki/Railtrack).

En France il y avait déjà un manque d’investissement avant la création de RFF puisqu'on a mis le paquet sur le TGV. On a juste déplacé le problème et RFF est loin d'être bénéficiaire avec la dette qu'on lui a gentillement adossé pour les magouilles de Maastricht... A qui le tour ?

Modifié par Class66220
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