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Le Web des Cheminots

Arrêt maladie, harcèlement, burn out, rupture conventionnelle ?


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Bonjour à tous,

Désolée pour le pavé qui s'annonce, je vais essayer d'être synthétique.

Je suis embauchée le 09.08.2013 au cadre permanent, à la suite d'un contrat en apprentissage (ingénieur, j'entre en tant que jeune cadre, certification CDT en janvier 2014 puis poste de RLT).

Début 2017, je change de poste et d'établissement (DPx).

Début 2018, j'accouche prématurément et demande un congé de présence parentale à la suite de mon congé maternité car mon enfant est atteint d'un handicap (>80%, c'est tjs le cas actuellement).

En 2019 je demande à reprendre. Je rencontre mon det qui m'indique me recontacter pour me proposer un poste et que mon développement de carrière dépendrait, je cite, de mes états de service.

Sept 2019 je reprends sur un poste occupé précédemment par une qualif G. Mars 2020 : mon eia ou il est indiqué que 'je dépasse les attentes sur le poste' mais en parallèle dequalification du poste à F.

Je suis seule sur le poste alors que dans les établissements alentours ils sont entre 4 et 10.

Incomprehension totale de ma part. De plus ce responsable me fait des demandes étranges assimilables à du harcèlement (tu restes jusque telle heure alors que je n'ai pas de tableau de service etc).

A cause de son incompétence, il est remplacé en sept 2020.

Je rencontre mon nouveau responsable à qui j'explique la situation. Il me propose à la PR 27 aux notations début 2021.

En parallèle, on me demande de faire le travail d'un 'collègue' qui a bénéficié de la qualif qui était à la base sur mon poste (c'est un esci et le 1er responsable également, ainsi que le det, le rdet... Bref vous voyez le dessin). Je refuse. A ce moment là, je suis dans un sale état. Mon médecin m'arrête pour burn out Pdt 1 mois.

Je précise que ce même collègue se permet des blagues racistes à mon égard (mais je n'ai pas de preuve, un témoin mais qui est très copain avec lui donc le témoignage on laisse tomber).

A ma reprise pas de PR mais la dg a 'entendu' ma lettre de réclamation et le retour est que je serais proposée a la qualif aux notations suivantes soit fin 2021.

Je reprends mon travail, tout se passe plutôt bien. Mes interlocuteurs sont très satisfaits de moi et du travail que je fais.

Entre temps le det change (en effet, ma lettre à fait du bruit à la dg car j'y ai soulevé de nombreux dysfonctionnements auxquels j'ai pallié en partie).

Finalement la qualif m'est proposée en avril 2022 avec effet rétroactif au 1er janvier (si j'ai bien compris c'est une pirouette rh pour ne pas assumer la dequalif du poste).

 A ce moment là, l'établissement prévoit de modifier sa structure pour la nouvelle organisation des DPx. On m'annonce alors que je vais enfin avoir qq collègues avec moi + nouvelle structure. Au final, j'apprends que le poste de responsable sera confié à qqn d'autre et passé à la qualif H. J'étais censée partir en sept 2022 mais on m'a demandé de rester jusque sept 2023 en échange de la qualif et d'une mutation.

Juin 2022, j'entends de nouvelles remarques sexistes de la part du fameux collègue ("elle est chaude" etc). Idem tjs le même 'témoin'. Il faut savoir que je viens d'être opérée et ait perdu 15 kilos. Je pèse 40 kilos alors je porte des robes au bureau. Bref je ne dis rien et continue mon boulot.

Novembre 2022, je craque une nouvelle fois et suis arrêtée par mon médecin traitant. Je finis par démarrer une therapie car depuis 2017 j'enchaîne du stress et des événements chaotiques dans ma vie (mon enfant, moi même ayant failli mourir, décès de mon père, le handicap de mon fils qui m'impose du stress quotidien, la mauvaise ambiance au travail etc).

Je suis ainsi prolongée par mon psy, qui pose un diagnostic sur mon état et qui ne me conseille pas la reprise dans l'immédiat. Je suis actuellement tjs en arrêt. A la transmission de mon dernier arrêt en mai 2023, mon médecin fait une demande de congé longue maladie. Lorsque je transmets mon arrêt, j'en profite pour indiquer à mon chef les propos déplacés du collègue sans le citer. Je reçois alors mail +2courriers de la rh qui souhaite me recevoir en rdv. J'accepte en teams (Alors que je suis arrêtée). A ce rdv, j'ai l'impression d'avoir commis une faute, je ne souhaite pas donner plus de détails sur la personne et demande si à ma reprise je peux envisager de changer d'établissement car la situation est trop pesante. Pas de réponse.

Entre temps mon congé longue maladie est refusé par la cpr et pas de réponse de l'établissement. Juste avant la fin des 2 mois, j'ai contesté la réponse de la cpr et ai indiqué n'avoir rien reçu de mon établissement ni accord ni refus.

Je suis en attente de la réponse à mon recours.

Actuellement mon arrêt court jusque novembre 2023 (mon médecin souhaitais mettre jusque mai 2024 mais je lui ai indiqué que j'aimerai reprendre qq part, même à mi temps donc il a indiqué 6 mois et m'a parlé du mi temps thérapeutique).

Je réfléchis à la reprise car mine de rien, j'aimerai reprendre une activité, je pense que ça me ferait du bien au niveau psychologique notamment.

J'en arrive à mes questions...

Je n'ai aucune envie de reprendre au sein de l'établissement (je fais des crises d'angoisse rien que d'y penser), puis je demander à changer ? Peuvent ils refuser ? Quels sont mes recours ?

On avait abordé une mutation hors région en sept 23 mais avec mon arrêt, pas de nouvelles et bien sûr aucun écrit la dessus. (de toute façon, j'avais un écrit pour changer d'établissement en 2020 mais l'ancien det s'est assis dessus. Puis je m'en servir ?).

J'hésite également à faire une demande de congé pour création d'entreprise afin d'essayer autre chose. Connaissez vous les démarches ? Peuvent ils le refuser ?

Je me pose aussi la question d'une rupture conventionnelle. Etant au statut, en ai je le droit ? À quelles indemnités puis je prétendre ? Pourrais je demander l'acre à la suite ou prétendre à une allocation chômage ?

 

Merci pour votre aide 🙏 cette situation me semble inextricable et j'aimerai mettre tout cela derrière moi. Les rh n'ont pas aidé d'une grande aide, au contraire alors j'aimerai éviter les échanges au max avec eux. Je n'ai plus aucune confiance dans l'entreprise... 😔 J'ai l'impression d'avoir été essorée et balancée comme une vieille serpillière... Enfin bref... Merci d'avoir lu jusqu'au bout. Si besoin de compléments, je reste dispo.

 

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Petite précision : lorsqu'on me propose le poste en 2019,on me transmet une fiche de poste avec dessus indiqué qualif G. Je l'ai signée mais n'ai jamais eu copie et lorsque s'est posée la question en mars 2020, cette fiche de poste avait disparue. J'ai uniquement le mail de mon responsable lorsqu'il me l'envoi.

Par la suite on m'a demandé de signer cette même fiche mais à la qualif F, chose que j'ai refusée.

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Comme c'est nécessairement vu de l'extérieur et que ça limite donc l'analyse, je vais essayer autant que faire se peut de mettre sur la (bonne) voie à partir du titre de la pubilcation qui résume cette situation complexe avec plusieurs entrées et donc autant de points de sortie.

Arrêt maladie

Je ne crois pas que la CPRPSNCF (le médecin conseil du régime spécial d'assurance maladie obligatoire) ait refusé la prolongation de l'arrêt maladie. Par contre, à lire entre les lignes, il a sans doute refusé le dispositif de maintien de salaire, conditionné à une "maladie grave mais curable"  (c'est sordide mais c'est codifié comme ça dans le Statut) étant précisé que l'état de santé recouvré après avoir donné ainsi du temps au temps permettrait de reprendre les fonctions.

image.png.84628f8de6ea5f86f92a27163f5e54ad.png

Vous trouverez de nombreux sujets sur ce forum sur ce maintien (ou pas) de salaire dans le cadre du régime spécial d'assurance maladie du personnel du cadre permanent.

Harcèlement

Il y a des procédures internes pour ça, comme dans toute entreprise, avec la mise dans la boucle des instances de représentation du personnel (CSE et son CSSCT). Evidemment, c'est susceptible de provoquer des remous et les structures hiérarchiques n'aiment pas ça (d'autant qu'on est ici manifestement dans un milieu de cadres et que c'est donc hautement sensible).

Burn out

C'est un sujet à part. Pour faire simple, il caractérise la situation du salarié qui est submergé par sa charge de travail et sa volonté (excessive) de mieux faire, de faire encore davantage... et qui finit donc par craquer et ne plus rien pouvoir faire d'efficace. L'arrêt de travail suit rapidement. Le paradoxe c'est que pendant l'arrêt de travail, le salarié est rarement remplacé. Sa charge de travail se répartit différemment et ça n'empêche pas les trains de rouler. Je le présente comme ça à dessein car ce sera souvent la position de défense en première intention de la ligne hiérarchique.

Rupture conventionnelle

Sans être grand devin, vu le tableau dressé, si vous sollicitez une rupture conventionnelle elle va sans doute être examinée avec attention. Mais les juristes auront peut-être des réserves par rapport au terrain évoqué (et miné) du harcèlement préalable susceptible de fausser la demande et l'acceptation libre, éclairée et non équivoque. Et donc, malgré une rutpure conventionnelle, un possible contentieux prud'homal à suivre.

La rupture conventionnelle c'est une démission subventionnée par l'employeur et son avantage à lui (un avantage profite d'abord en la matière à celui qui l'accorde) c'est de sécuriser la rupture du contrat de travail. Là, il y a quand même un caillou dans la chaussure à cause du terrain conflictuel préalable reposant sur des griefs de harcèlement si vous les maintenez.

La rutpure conventionnelle est assimilée à un licenciement au regard des droits à l'assurance chômage (c'est considéré comme une  "perte involontaire d'emploi"). L'indemnité de rupture conventionnelle est légalement au moins égale à l'indemnité de licenciement :

– entre 1 et 9 ans d'ancienneté : 1/3 de mois de salaire par année d'ancienneté, depuis la première année dans l'entreprise ;
– entre 10 et 19 ans d'ancienneté : 2/5 de mois de salaire par année d'ancienneté, depuis la première année dans l'entreprise ;
– à partir de 20 ans d'ancienneté : ½ mois de salaire par année d'ancienneté, depuis la première année dans l'entreprise.

(source : Convention collective de la branche ferroviaire)

Dans la pratique, la partie qui voit le plus d'intérêt à cette rupture conventionnelle y met le prix. Côté salarié en acceptant le minimum pour accélérer cette sortie.  Côté employeur en faisant monter les enchères pour obtenir cet accord. Vous trouverez dans ce forum des sujets sur la rupture conventionnelle.

Notez qu'en cas d'inaptitude à votre poste et, en l'absence de perspective de reclassement, vous avez déjà la main si vous n'y prenez pas garde sur la poignée de la porte de la Commission de réforme avec le bénéfice de la pension de réforme que de droit en fonction de votre ancienneté. Vous pouvez déjà demander une pré-visite de reprise à la Médecine du travail pour tâter le terrain de ce qui pourra être décidé le moment venu (lors de la reprise effective en fin d'arrêt de travail) sur votre aptitude et les préconisations éventuelles pour votre reclassement. Quand l'ancienneté de service est faible, la pension de réforme est pingre mais c'est à vie. Au final, ça représente une charge (pour le régime spécial de retraite) et donc une indemniation bien plus conséquente que la meilleure des indemnités de rupture conventionnelle qui aura pu être négociée. Vous trouverez de nouvaux sujets sur la procédure de réforme dans ce forum.

Dans votre question vous avez abordé l'hypothèse d'un congé pour création d'entreprise. Ce sont les mêmes conditions que dans le Code du travail : https://www.service-public.fr/particuliers/vosdroits/F2382

 

 

 

 

 

 

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Merci pour votre retour assez complet.

il y a 27 minutes, PLANONYME a dit :

Par contre, à lire entre les lignes, il a sans doute refusé le dispositif de maintien de salaire, conditionné à une "maladie grave mais curable"  (c'est sordide mais c'est codifié comme ça dans le Statut) étant précisé que l'état de santé recouvré après avoir donné ainsi du temps au temps permettrait de reprendre les fonctions.

Tout à fait c'est l'article correspondant à la demande réalisée.

Je suis actuellement en demi solde car après les 184 jours. J'ai bien retrouvé des sujets abordant cela, je n'ai pas de question à ce niveau là.

 

il y a 29 minutes, PLANONYME a dit :

Harcèlement

Il y a des procédures internes pour ça, comme dans toute entreprise, avec la mise dans la boucle des instances de représentation du personnel (CSE et son CSSCT). Evidemment, c'est susceptible de provoquer des remous et les structures hiérarchiques n'aiment pas ça (d'autant qu'on est ici manifestement dans un milieu de cadres et que c'est donc hautement sensible).

Je ne souhaite pas pousser la procédure. Vu l'entretien avec la drh et resp rse, je suis confortée dans l'idée de ne rien avancer de plus et de trouver une solution pour quitter, à minima l'établissement.

Je passe sur le sujet du burn out car vous avez très bien résumé la chose.

il y a 54 minutes, PLANONYME a dit :

 

J'ai quelques questions quant au reste :

il y a 37 minutes, PLANONYME a dit :

Sans être grand devin, vu le tableau dressé, si vous sollicitez une rupture conventionnelle elle va sans doute être examinée avec attention. Mais les juristes auront peut-être des réserves par rapport au terrain évoqué (et miné) du harcèlement préalable susceptible de fausser la demande et l'acceptation libre, éclairée et non équivoque. Et donc, malgré une rutpure conventionnelle, un possible contentieux prud'homal à suivre.

Et si aucune suite n'est donnée ? À ce jour il n'y a aucun nom mis en cause. Je ne sais pas si une enquête a été réalisée en interne suite au rdv en question.

Je ne comprends pas pourquoi ce possible refus. Comme l'impression d'être en double peine..

 

il y a 41 minutes, PLANONYME a dit :

– entre 1 et 9 ans d'ancienneté : 1/3 de mois de salaire par année d'ancienneté, depuis la première année dans l'entreprise ;
– entre 10 et 19 ans d'ancienneté : 2/5 de mois de salaire par année d'ancienneté, depuis la première année dans l'entreprise ;

J'ai lu sur le site de la cprp

https://www.cprpsncf.fr/les-avantages-lies-aux-enfants

que les périodes 1/d'alternance et 2/d'absence pour congé maternité et congé de présence parentale étaient prise en compte pour la période de calcul.

1/Ayant été en alternance du 10.09.2010 au 08.08.2013 puis au cadre permanent à partir du 09.08.2013, puis tenir compte de cette période pour le calcul ?

2/Idem pour les congés dont j'ai bénéficié pour fils : ces absences sont elles à déduire ou il ne faut pas en tenir compte ?

Suivant la réponse je suis entre les 2 pallier cités. De plus, dois je prendre en compte le traitement actuel pour le calcul  ? Je n'ai pas toujours été à la même rémunération. Et par rapport aux dernières soldes à mi paie ?

Toujours sur le lien transmis, je vois des avantages liés aux enfants, notamment si handicap>80%, par rapport à un départ anticipé. Connaissez vous ce dispositif ? Pourriez vous m'en dire plus ?

 

il y a 55 minutes, PLANONYME a dit :

Notez qu'en cas d'inaptitude à votre poste et, en l'absence de perspective de reclassement, vous avez déjà la main si vous n'y prenez pas garde sur la poignée de la porte de la Commission de réforme avec le bénéfice de la pension de réforme que de droit en fonction de votre ancienneté. Vous pouvez déjà demander une pré-visite de reprise à la Médecine du travail pour tâter le terrain de ce qui pourra être décidé le moment venu (lors de la reprise effective en fin d'arrêt de travail) sur votre aptitude et les préconisations éventuelles pour votre reclassement. Quand l'ancienneté de service est faible, la pension de réforme est pingre mais c'est à vie. Au final, ça représente une charge (pour le régime spécial de retraite) et donc une indemniation bien plus conséquente que la meilleure des indemnités de rupture conventionnelle qui aura pu être négociée. Vous trouverez de nouvaux sujets sur la procédure de réforme dans ce forum.

Ai je plutôt intérêt à demander une mise en réforme ?

J'avais un peu lu à ce sujet et il m'avait semblé comprendre que c'était lancé à l'initiative de l'employeur ?

Comment est effectué le calcul de la pension ? Et concernant l'ancienneté, au vu de mes questions plus haut, quelles années sont considérées au total ?

 

Pourrais je cumuler avec un autre emploi à l'avenir ? Que ce soit dans une autre entreprise ou en micro entreprise ?

Merci encore pour vos réponses. J'aimerai faire le choix le plus éclairé possible.

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Avez-vous clairement exposé vos griefs relatifs à une situation de harcèlement à la direction de votre établissement (ou plus haut auprès de la direction idoine) et/ou aux instances de représentation du personnel ? Si oui, il y a nécessairement eu enquête. Si vous n'en avez pas eu retour vous n'hésiterez pas à vous manifester. Mais il se peut aussi que cette enquête ait conclu à ce que les faits que vous dénoncez ne soient pas caractérisés ou manquent de preuves (ce que vous pressentez vous-même déjà). La notion de harcèlement implique des agissements répétés et continus. Et comme en général à la première alerte ça s'arrête, la situation se régularise ainsi au moins sur ce plan-là. C'est discutable mais il n'est pas rare que ce soit celui ou celle qui se plaint de harcèlement qui soit déplacé par mesure de protection plutôt que les responsables de la situation critiquables soient eux-mêmes sanctionnés par un éloignement. Mais comme vous voulez à tout prix changer d'établissement, c'est une voie pour vos RH. 

Je n'ai pas compris ce que vous allez chercher sur le site de la CPRPSNCF quand je vous parle d'indemniité de licenciement pour une rupture conventionnelle ici. Le calcul se fait sur la moyenne du traitement normal (de référence) des 12 derniers mois ou des 3 derniers mois au plus favorable des deux. C'est à dire sur la base de votre position de rémunération et de votre échelon d'ancienneté. Niveau de rémunération pris en totalité.

Pour le calcul de l'ancienneté, la période d'alternance qui a précédé votre contrat de travail actuel est censée être prise en compte. J'écris censée... car étant au cadre permanent vous relèverez qu'il n'y aucune indemnité de licenciement codifiée dans les textes maison puisqu'il n'y a pas d'autre licenciement que pour faute grave d'un agent du cadre permanent, ce qui est privatif d'indemnités.  Ce faisant il n'y a pas de base de calcul (statutaire) non plus pour une une indemnité de rupture conventionnelle. Il faut donc bien faire par assimilation.

La plupart des réformes sont lancées à l'initiative de l'employeur. Mais cette procédure peut aussi être à l'initiative de l'agent :

image.png.8e90ac59326ab66927a99612cbac586c.png

(lire S.A. au lieu de Epic ; j'ai une version ancienne du Statut RH00001 sous la main).

Y avez-vous avantage ? 

En réforme, vous percevrez a minima une proportion du minimum de pension du régime spécial de retraite. Calculé à la louche puisque vous avez 10 ans d'ancienneté : 520 € (10/25ème du minimum de pension qui doit être autour de 1300 € mensuel brut actuellement). Potentiellement, à l'issue de toute une vie, 300 000 €. Vous n'aurez jamais autant avec la meilleure des négociations d'une rupture conventionnelle. Et si vous êtes classée en invalidité de deuxième catégorie au sens de la sécurité sociale, vous percevrez 50 % de votre traitement de base.

https://www.cprpsncf.fr/documents/20182/24214/Règlement+du+régime+spécial+de+retraite+du+personnel+de+la+SNCF/813cd6a4-6a64-4cc9-b171-269174717d57?version=1.5

image.png.30f128ef6f70b8079d9db1be163dba86.png

Vous avez un simulateur de pension de retraite (et donc de réforme aussi) sur le site de la CPRPSNCF.

Compte tenu du revenu de remplacement en jeu, la possibilité d'un reclassement devra être d'abord examinée et vérifiée avec la plus grande des attentions par les différents acteurs. Mais en vous ayant déjà refusé le maintien total de salaire à l'issue de 184 jours d'arrêt, le médecin conseil de la CPRPSCF a, le premier, estimé que vous ne pourrez pas reprendre vos fonctions. 

La pension de réforme est cumulable avec un revenu d'activité sans limite et permet même d'acquérir d'autres droits à retraite dans un autre régime. En raison des errements fréquents sur ce sujet, ce point a fait l'objet de l'échange d'argumentaires et de références légales sur ce forum. 

Sous réserves d'approximations car, mine de rien, on est ici dans le domaine de la complexité.

 

 

 

 

 

 

 

 

Modifié par PLANONYME
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Bonjour Planonyme,

Il y a 23 heures, PLANONYME a dit :

Pour le calcul de l'ancienneté, la période d'alternance qui a précédé votre contrat de travail actuel est censée être prise en compte. J'écris censée... car étant au cadre permanent vous relèverez qu'il n'y aucune indemnité de licenciement codifiée dans les textes maison puisqu'il n'y a pas d'autre licenciement que pour faute grave d'un agent du cadre permanent, ce qui est privatif d'indemnités.  Ce faisant il n'y a pas de base de calcul (statutaire) non plus pour une une indemnité de rupture conventionnelle. Il faut donc bien faire par assimilation.

Je comprends.

Et pour la pension de réforme, cette période sera t elle prise en compte ?

Il y a 23 heures, PLANONYME a dit :

Je n'ai pas compris ce que vous allez chercher sur le site de la CPRPSNCF quand je vous parle d'indemniité de licenciement pour une rupture conventionnelle

Je me mélange les pinceaux.... C'était aussi pour ça que j'ai voulu poster car un peu perdue.

 

Il y a 23 heures, PLANONYME a dit :

Compte tenu du revenu de remplacement en jeu, la possibilité d'un reclassement devra être d'abord examinée et vérifiée avec la plus grande des attentions par les différents acteurs. Mais en vous ayant déjà refusé le maintien total de salaire à l'issue de 184 jours d'arrêt, le médecin conseil de la CPRPSCF a, le premier, estimé que vous ne pourrez pas reprendre vos fonctions. 

Je ne comprends pas sur quelles bases car je n'ai pas été reçue et selon mon médecin, le certificat médical reprend une maladie qui ouvre ces droits.

De plus, concernant un reclassement, j'ai plusieurs interrogations:

1/ étant chez réseau, un reclassement peut également être demandé chez mobilité ?

2/ je suis soumise à visites médicales de sécurité, or vu mon traitement, je ne serais pas déclarée apte. Puis je tout de même être reclassée sur un poste ne relevant pas des aptitudes sécurités ?

3/ idem vmt, je ne sais pas si je serais déclarée apte.

 

Merci encore pour toutes ces lumières 🙏

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il y a 1 minute, kozmic a dit :

Je ne comprends pas sur quelles bases car je n'ai pas été reçue et selon mon médecin, le certificat médical reprend une maladie qui ouvre ces droits.

Sur dossier : la durée de votre arrêt, la pathologie, les traitements suivis... 

Sachant que vous pourrez toujours contester par la voie de l'expertise.

Votre médecin, s'il n'est pas rompu au régime spécial d'assurance maladie du personnel du cadre permanent de la SNCF, confond certainement l'Affection de Longue Durée (A.L.D.) et le dispositif statutaire de maintien de salaire au-delà de 184 jours conditionné à une maladie grave mais curable permettant d'envisager la reprise des fonctions. 

Il vous a sans doute fait un certificat pour justifier l'admission à l'ALD (l'une des pathologies de la liste), mais n'a pas forcément éclairé le médecin-conseil sur ce qui permet à ce dernier de maintenir (ou pas !) le traitement (ou la moitié seulement jusqu'au 365ème jour puisque vous êtes déjà sous le coup d'une telle décision). Attention, à ce régime-là, à l'issue de cette période (184 jours avec maintien de traitement, les 6 mois qui suivent à demi-traitement), vous aurez épuisé vos droits du régime spécial d'assurance maladie obligatoire et vous n'aurez plus rien comme maintien de salaire sauf décision revue par le médecin-conseil de la CPRPSNCF d'ici-là. 

C'est d'ailleurs pour ça que votre établissement est censé avoir déjà pris les devants pour engager une procédure de réforme sinon la situation sociale va devenir inextricable :

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Je ne saurais trop vous conseiller de reboucler tout ça avec la CPRPSNCF et votre service RH. Ces derniers ont tous les référentiels nécessaires pour les guider.

 

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Bonjour

 

Faites une simulation pour la réforme sur le site cpr

Je pense également qu'il vaut mieux être réformée que de demander la rupture conventionnelle.

Il y a aussi la possibilité de faire reconnaître votre dépression, stress en maladie professionnelle.

Ceci étant il faut prouver et cela peut être psychologiquement difficile.

Il peut être intéressant si vous êtes reconnue en maladie professionnelle niveau financier..

Bon courage 

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Bonjour,

Il y a 11 heures, malika16 a dit :

Il y a aussi la possibilité de faire reconnaître votre dépression, stress en maladie professionnelle.

Ceci étant il faut prouver et cela peut être psychologiquement difficile.

Comment peut on prouver cela ?

Il est vrai qu'à ce poste, en plus d'avoir été en sous effectif, j'ai pallié à la vacances de 3 postes (qui ont fini par être pourvus, peu de temps avant mon départ et suite à ma lettre de réclamation où cela avait été mentionné).

Merci pour votre aide.

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La difficulté est justement de prouver..des témoignages,écrits..

 

J'ai cru comprendre que votre témoin est un ami de la personne qui vous a harcelé

Ensuite éventuellement le stress,burn out, épuisement professionnel peuvent être une maladie professionnelle

Le psychiatre pourrait peut être en attester,la dégradation de votre santé mentale,les médicaments....etc

Je vous invite éventuellement à appeler la CPR et demander le numéro de téléphone des maladies professionnelle...et vous renseigner là dessus 

Attention c est difficile niveau psychologique si vous vous lancez sur cette voie là.Ceci étant si vous avez un dossier solide cela pourrait être reconnu.

Mais j insiste sans preuve concrète c'est peine perdue.il faut un dossier solide.

Il ne faut pas avoir d antécédents psychiatriques niveau personnel.  

Si vous avez déjà vu un psy avant ces événements là c'est le semble t il peine perdue . La SNCF pourrait dire que vous étiez déjà dépressive donc difficile de prouver que cela vient du travail..

Je ne connais pas votre dossier 

Parlez en avec vos médecins..

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