likorn

C'est pas super délirant mais ce jeudi, soit le 21 mars, le tagesschau suisse-allemand et le téléjournal romand ont échangé leur rédaction et leur présentateur. Résultat: un tagesschau en français fédéral et un téléjournal en bon allemand. Une bonne idée pour renforcer la cohésion nationale et oublier, le temps d'un soir, la barrière des langues. Et puis le résultat, globalement, est excellent dans l'une ou l'autre des langues. http://www.srf.ch/news/schweiz/eine-tagesschau-ganz-aus-westschweizer-hand P.S Aucune idée quant à savoir si la vidéo est visible depuis l'étranger. EDIT Et mention spécial à notre ami tessinois commentant en français un reportage écrit en allemand.

Bin... j'ai beau être pour le partage, l'entraide, l'utopie et tout et tout, je ne suis pas trop chaud là.

Je résume ma pensée. On vit dans un monde où tout va très vite et dans lequel la réussite se calcul à sa capacité financière. Que l'on soit riche ou pauvre, la solution la plus facile pour "réussir" est celle de la malhonnêteté, d'un côté des grands patrons, de l'autre des bandes de loubards, au milieu les couillons. Et ces pilleurs, pauvres ou riches dans leurs origines, ne sont pas des Robins des bois. Que ces bandes soient aujourd'hui très structurées et organisées, c'est un fait. Cela n'empêche pas qu'elles se constituent dans des milieux où l'argent facile et rapide à toute son importance (milieux qui ne sont pas tous pauvres, c'est vrai, mais ils en forme le noyau), il s'agit ni plus ni moins que réussir à quitter le monde de la pauvreté, de la normalité. Et ce moyen là est le plus facile selon beaucoup. Ces gens sont donc paumés, oui. Ne serait-ce que parce qu'ils considèrent que ce qu'ils font est normal. Ce qui est sur, c'est qu'il est donné l'image, pour beaucoup, que le but importe largement plus que la manière. Ce qui est sur, c'est qu'une politique uniquement sociale ne peut réussir. Ce qui est sur, c'est qu'une politique uniquement répressive ne peut pas mieux réussir. Et ce qui est encore plus sur, c'est que le chemin sera long, très long, pour réussir à revenir en arrière.

C'est rigolo, alors que la solution la plus simple reste un balai et un humain.

Pas la même entreprise, et puis ça dépend du chef aussi. J'ai la chance d'en avoir un très bon, un qui te reconnait volontiers, et par écrit, qu'il s'est trompé tel ou tel jour. Ou qui vient un jour de congé pour te relever après un accident de personne.

Ce sont des vols de gens largués, sans avenir, sans perspective, exclus de la société et donc en proie à la haine, ce n'est pas une excuse mais une explication. Mettre un policier ne résoudra en rien le problème, il le déplacera peut-être. Il n'y a qu'à voir ce que raconte la plupart des mecs qui partent en tôle "de toutes façons j'ai aucun avenir, j'suis un raté, le seul truc que je sais faire c'est démolir"; c'est dit en moins bien, forcément, mais le sens est là. Et ressorti, ils font la seule chose qu'ils savent faire, survivre. Alors un policier par rame... Bah, c'est mettre un sparadrap sur une fracture ouverte.

Pas de passage en chicane avec des barrières complète. Non. Donc tu peux les laisser fermer. Pour ceux qui passent par La Plaine, les PN de Russin et Satigny se ferment avant l'ouverture du block, alors certes les piétons passent (c'est d'ailleurs prévu y a un tourniquet) mais pour les véhicules le temps d'attentes peut monter à 20mn. Et comme c'est des barrières complètes, les automobilistes font simplement demi-tour. La plupart du temps l'attente aux PN oscille entre 2 et 5mn.

C'est où?

De toutes façon, le fonctionnement des PN's en France est tout sauf sécuritaire. Personnelement c'est bien un truc qui me frappe à chaque fois que j'y redescends: ces PN qui se ferment quelques secondes avant toi et sur lesquels tu n'as aucun contrôle avant qu'il ne soit trop tard sans même parler de l'utilisation systématique des demi-barrières avec un nombre assez impressionnant de franchissement en zig-zag. C'est stupéfiant cette façon de faire, car le système français est très sécuritaire dans sa philosophie, sauf dans ce domaine. Par comparaison, le système hélvetique fonctionne selon la fermeture et son contrôle préalable soit par l'enclenchement (ouverture des signaux après fermeture effective du ou des PN) soit par l'arrêt automatique des train (aimants en position "arrêt" si PN ouvert) soit encore par le mécanicien avec un feu de contrôle à distance de freinage. C'est la position du moteur des barrières qui est vérifiée, parfois même l'allumage de toutes les ampoules des signaux du PN. Et en règle général, on utilise des barrières complètes ou deux demi-barrières, pour fermer complètement le passage, car un humain reste un humain, pressé et inconscient parfois. Du coups, le cas du raté de fermeture, ou le franchissement en zig-zag, c'est impossible. Et pour les véhicules bloqués sur la voie, si la vitesse de ligne dépasse 140km/h il y a un contrôle de présence sur le PN. En dessous, par contre, on tape, mais les barrières sont cassables. Enfin bref, ce système de fermeture à la dernière seconde sans contrôle, c'est quand même étonnant, tout ça pour que Sa Majesté la Reine Voiture n'ai pas à patienter plus de 15 secondes...

http://www.rts.ch/g/Jp5w

(Un petit peu HS, je fais court) Sur le Gornergrat c'est bleu presque partout, comme pistes. Mais juste plus haut tu as le Stockhorn, piste non damée bien sympa. Et bien sur, sur Verbier t'as le Mont Fort.

De toutes façon, un joli VPN et The Pirate Bay seront vos amis, si réellement vous voulez télécharger tranquillement. Et même si les créateures de TPB ont été condamnés, le site ne risque rien, il est hébergé par un parti politique. J'adore la suède, et pas uniquement grâce au générique de Holy Grail. :Smiley_40:

Aux dernières nouvelles, le Paris-Rome 206/207 repasse par Valorbe et Lausanne. Je dis ça parce que je viens de le voir apparaître dans un de mes prochains tours nocturnes.

Et hier soir un déraillement à Genève sur des voies de garage. Et hier matin un déraillement à Thörishaus, près de Berne, coupant la ligne Berne-Lausanne pendant 12h. On notera que la S1 (RER Bernois) qui arrivait en sens inverse a vu son rétro arraché, de nouveaux de la chance dans le malheur. Notons un détail amusant pour l'accident ci-dessus. La machine a fait son plongeon dans la gare de Cossonay, mais dans la commune et le village de Penthalaz, seul bled de Suisse a avoir une gare sur son territoire qui ne porte pas son nom (même accolé).

Le Japon? Euh ils ont aussi leurs problèmes hein.... Une des causes principales d'une arrivée en survitesse en courbe, le retard. Soit un retard de 90 secondes 4 minutes avant le déraillement. 90 secondes... La seconde, la crainte de la hiérarchie. Craignant d'être puni, le conducteur a sans doute délibérément roulé au-delà de la limitation de vitesse, sous pression suite à un franchissement d'un signal à l'arrêt puis d'un arrêt partiellement hors-quai, cumulé au retard. Ledit conducteur ayant déjà subi un stage de "rééducation" (c'est le terme officiel) pour un hors-quai, il savait ce qui l'attendait. 107 morts, près de 600 blessés. En 2005. Non, ça ne va pas mieux.

Nous on nous fait ch... avec une année. Mais l'air de rien, heureusement, parce que sinon il n'y aurait plus grand monde qui saurait les faire, ces trucs "archaïques". Si c'est la ligne à laquelle je pense, donc entre Bellegarde et un bled de pêcheur au bout d'un lac, c'est le geste suisse qu'il devait te faire. Mais en l’occurrence même ça je ne suis pas sur qu'il le sache ne serait-ce que parce qu'on ne leur demande plus de le savoir. Par contre, l'avantage c'est que là ils connaissent au moins très très bien leur ligne (la plupart) et les appareils, et ça se perd, des agents démerdes.

Ehhh oui. Néanmoins je suis mesquin, on arrive en cherchant bien à trouver un rapport de sécurité annuel qui mélange les cas de signaux (franchissement intempestif d'un signal à l'arrêt) avec les accidents non-professionnels engendrant des jours d'absences (genre accident de ski le week-end). Et il parait que l'on serait très très bon dans les signaux et moins dans les accidents non-professionnels. La classe quoi, la preuve, on ne fait aucun accid... tiens non? Il faut savoir que l'un des immenses défauts du système ferroviaire suisse est de partir du principe selon lequel les installations et la réglementation sont à priori sûr dans tous les cas. Donc tous ce qui tourne autour (les manoeuvres, les gestes, les trucs un peu archaïques) on a un peu tendance à le laisser de côté. En gros, si un perd un arbre à cardan sur les voies, bin on va tenter de savoir pourquoi mais l'entretien étant parfait et ayant fait ses preuves ( )on n'y changera rien. Pareil, on rate un essai de frein et lance un train en dérive avec trois personnes à bord contre un convoi à l'arrêt, et bien on ne va surtout pas se mettre à enregistrer les conversations radio ni même ce dire qu'il pourrait être bien de revoir la façon de faire les essais histoire de limiter le risque d'erreur humaine. Non, c'est alles gut. Par pur curiosité, sans date, c'était plus ou moins quel lieu? Et tu lui demandais le geste suisse ou le français?

C'est marrant hein mais au dela de cinq heures de trajet, si l'avion ne rallonge pas et qu'il n'y a pas de train de nuit, j'ai tendance à préferer l'aérien. Cinq heures. Même si j'aime le train c'est long. Il est donc tristeement vrai de dire que je n'irais jamais à Barcelone par chemin de fer.

Après, les votes populaires ne résolvent pas tout... Il est bien possible qu'en 2014 on refusera la libre circulation à la Croatie. Et là, ça ne sera pas une petite crise avec l'UE que l'on aura. Mais pour les simples ouvriers, les remplaçables, ceux que l'on peut jeter sans arrière pensée en terme de profitabilité, je ne suis pas sur que ce soit une avancée. La question étant dès lors "où avons-nous à y perdre le moins?". Et la gauche "très à gauche" et la droite "très à droite" arrivant à la même conclusion, soit au non, on n'est pas sorti... On verra, mais ça ne va pas être une campagne de tout repos. Et le résultat pourrait être catastrophique.

100'000? Au niveau fédéral, et encore c'est rarement si haut. Et 100'000.- c'est un mécanicien de loc' après 20 ans de service. Cela dit je ne faisais pas ici l'apologie de la Suisse. C'est un pays plein de défauts, comme tous: près de 10% des gens y vivent sous le seuil de pauvreté, l'égalité des salaires homme-femme n'y est absolument pas la norme, y avoir des enfants relève du chemin de croix, bref tout n'est de loin pas idyllique dans nos riants monts. Non, ce que je voulais juste relever avec cette petite info, en dehors de ces inutiles débats "qui est mieux entre la France et la Suisse?" c'est simplement un élément du système politique helvète, un élément typique, l'initiative et ces résultats parfois intéressants. Evidemment que c'est par le même moyen que la construction de minarets a été interdite, ce qui fait que c'est un moyen démocratique qui peut s'avérer selon certain dangereux car trop à droit, trop populiste. Je ne le pense néanmoins pas, même si selon moi l'interdiction des minarets est une erreur, elle permet au moins à la population de montrer toute l'étendue de sa crainte par rapport à un problème. Et c'est exactement la même chose avec l'obligation de vote sur les salaires des directions, le résultat effectif ne sera sans doute pas là mais le message est clair, et dès lors ça fait réagir la politique, ça l'oblige à prendre à bras le corps des problèmes qu'elle ne souhaiterait pas aborder, que ce soit pour son propre confort (s'attaquer à l'économie n'est jamais aisé) ou parce que la majorité considère qu'il est politiquement incorrect de l'aborder (les minarets). Et bien non, abordons ces problèmes, travaillons dessus. Au pire, on revotera un jour. Bref, quand je regarde dans d'autre pays, je me dis souvent que ce n'est pas pire que chez nous mais je suis toujours impressionné par la différence entre les représentants élus et les véritables aspirations de leurs électeurs. Et ça, des outils de démocratie direct permettent d'en limiter les risques.

Les causes? Un peu comme partout, course aux bénéfices, mauvaises car trop courte formation, divisionnalisation créant une perte d'approche globale de la sécurité, gestion par des responsables ne comprennant pas les le milieu. C'est pas apocalyptique, mais c'est pas brillant non plus. Une simple recherche du terme "sécurité" dans l'intranet donne des centaines de résultats pour... Les accident professionnels ou non professionnels en terme de couts, de jour d'absence. On y parle EPI, nourriture équilibrée, casque en vélo, vaccin. Je croyais bosser dans le milieu ferroviaire mais clairement on ne parle parle pas de ça dans le secteur sécurité.

Le simple fait que l'on vote amène un élement important: le débat. L'avortement a été voté, le divorce aussi, le mariage gay, etc... Peut-être que parfois la population se trompe, mais refuser de la consulter sous pretèxte que ce serait populiste est complétement anti-démocratique. Le peuple peut comme n'importe qui se tromper, et alors? Le pouvoir du meilleur, c'est l'aristocratie. Le pouvoir de tous c'est la démocratie. Et je ne crois pas que les français soient plus bêtes que les suisses. Si on les laissait choisir sans doute au'il y aurait des problèmes, comme maintenant, comme chez nous, sauf que nous sommes activement impliqués dans leurs résolutions. Et concernant la droite conservatrice, cela ne veut pas dire qu'elle marche avec l'économie mondialisée. C'est une droite xénophobe identitaire, logique du coups. Et bien sur que les actionnaires défendent leurs bonus. Mais si c'est pour responsabiliser les managers et limiter la direction d'entreprise à court terme, je suis pour.

Ce dimanche 3 mars, par 67,9% et à l'unanimité des 26 cantons, le peuple suisse a accepté une initiative populaire visant à mieux contrôler et limiter les salaires des top-managers et des membres des conseils d'administration. Lancée en 2006 par l'entrepreneur shaffhousois et parlementaire UDC (droite conservatrice) Thomas Minder, cette initiative prévoit -pour les sociétés cotées en bourse - une votation annuelle contraignante des actionnaires sur les salaires et revenus de la direction et du conseil d'administration et oblige tout actionnaire à voter (interdiction de laisser le dépositaire des titres le faire à se place). Les caisses de pensions devront de plus demander à leurs assurés leur position et voter en la respectant. Enfin les indemnités de départ (parachutes dorés), de bienvenue ou pour revente de l'entreprise sont désormais bannies. Concretement il n'y a aucune limitation des salaires et rien ne dit que les "abus" cesseront, mais au moins il y aura un débat en assemblée des actionnaires et les points les plus outranciers de ces rémunèrations ont été interdit. Sans compter que les votes "soviétiques" pour obtenir l'acceptation des salaires seront plus difficiles à obtenir. Et puis c'est aussi un signal. Economiesuisse, le MEDEF hélvetique, a dépensé des millions dans la campagne pour le non. Le projet n'était soutenu que par la gauche, la droite sentant venir le vent ne luttant que discrétement, le gouvernement et le parlement faisant campagne pour un contre-projet législatif plus permissif. Une petite victoire, mais quand même nous voici avec un des droits des entreprises les plus restrictifs au monde.

Bon pour le déraillement moi je trouve que l'on gère cette année. En huit mois on a fait trois collisions frontales et deux déraillements (trois evenements en deux mois sur la fin). La qualité suisse, et je ne parle que des cff ou leur filiale Enfin je rigole, mais on attend des morts pour que ça bouge, peut-être.

On va pas, en plus d'une pareille fraiseuse, acheter un chasse-neige normal? Si? Donc on sort ça, ou rien.