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Des nouvelles de Marseille Aix dans LA PROVENCE

Vols, dégradations, drogue : Aix-Marseille, pire ligne TER de la région

Publié le lundi 24 janvier 2011 à 19H26

Vols, dégradation des gares dans les quartiers nord et trafic de hasch : bienvenue sur TER !

Les haltes ferroviaires des quartiers nord, aménagées il y a seulement deux ans, sont pour certaines dans un état déplorable. Cabines téléphoniques cassées, écrans d'information inutilisables : à La Busserine et St-Antoine, la SNCF tire la sonnette d'alarme.

Photos Frédéric Speich

C'était le point de départ vers les plages de la Côte Bleue. Il y a 20 ans, tous les jeunes du 15e embarquaient en gare de Saint-Louis pour un dimanche à La Couronne ou à Sausset. Aujourd'hui, Saint-Louis est une gare désaffectée, pour ne pas dire infectée tant elle sent la misère et la crasse. Et ce sont des Roms qui l'occupent. Mais la SNCF n'a pas abandonné les quartiers nord. Après avoir déboursé 150M€, elle a aménagé, fin 2008, les haltes ferroviaires de Saint-Antoine, Saint-Joseph-Castellas, Sainte-Marthe et Picon Busserine. Et mis en service des TER neufs qui rendent un vrai service aux habitants de plusieurs cités enclavées.

Alors, le rail a-t-il retrouvé des couleurs dans les 14 e et 15e ? Pas vraiment. Car des maux qui rongent bien des quartiers (et pas seulement au nord) ruinent les efforts de la SNCF. Violences, incivilités. Et drogue évidemment. " Aujourd'hui, il y a une cohabitation entre transport et commerce illicite, explique Philippe Serre, délégué régional de la sûreté à la SNCF. Avec cette ligne Aix-Marseille, on a ouvert des horizons et des marchés." Autrement dit, les dealers embarquent à Picon pour aller vendre la drogue en gare... d'Aix, devenue une petite plaque tournante du trafic. "Un cas unique" en France de l'aveu même de Guillaume Pépy, directeur de la SNCF, de passage à Picon, il y a dix jours. "En fait, ce trafic existait déjà à Picon avant l'ouverture de la halte ferroviaire, précise Philippe Dijol, manager de l'engagement sociétal à la SNCF. Mais les jeunes n'importunent pas. Ils se mettent simplement sur les escaliers de la gare." Une gare située tout près d'une tour où est né le trafic de hasch. La Tour... H.

Mais il y a pire. Ou aussi grave. Toujours selon la SNCF, les incivilités, qui concernent avant tout Picon et Saint-Antoine, ont doublé en un an. "On construit, déplore Philippe Serre et derrière, ça casse systématiquement." Comme on fait voler en éclats les arrêts de bus entre La Calade et l'Estaque, on prend un vif plaisir à abîmer les haltes ferroviaires (voir ci-contre). "Puis, il y a les vols et agressions ajoute Philippe Serre. Là aussi, il y a une augmentation même si ce n'est pas comparable avec les incivilités." Environ cent faits délictueux par an. Sur la ligne Aix-Marseille, on agresse en moyenne une fois tous les trois jours et demi. "Le phénomène est plus marqué côté Marseille."

Conclusion : Aix-Marseille est la pire ligne en Paca proportionnellement au nombre de passagers, 6000 par jour. Alors que faire ? À la SNCF, évidemment, on n'a pas baissé les bras. "D'abord, il faut savoir qu'on a un très bon taux d'élucidation. Il y a la vidéo dans les trains et on arrête très souvent les délinquants. Pour le reste, il faut reconquérir le territoire. Depuis décembre, deux équipes de trois hommes armés, qui appartiennent à la Sûreté ferroviaire, circulent dans les TER. Puis, à travers un comité local, on travaille en étroite collaboration avec la préfecture et la gendarmerie. La SNCF veut aussi associer les collectivités. On doit rencontrer la maire d'Aix et on aimerait que MPM participe en faisant, par exemple, de l'accompagnement sur les quais."

Pour rétablir l'ordre, on a mis en place également un volet social. "On a un contrat avec l'association Addap 13, souligne Philippe Dijol, dont les éducateurs sont présents dans les trains pour discuter avec les jeunes." Des éducateurs qui se glissent dans le quotidien de la population, en intervenant dans les fêtes ou les collèges. Puis, il y a les médiateurs de "Médiance 13", partenaire de la SNCF, qui font eux-aussi du lien social. La situation est inquiétante "mais bon, conclut Philippe Serre, les haltes ferroviaires ne sont pas des coupe-gorge. Le nombre de passagers est en bonne progression d'ailleurs. On ne se plaint pas."

Reste qu'à la SNCF, les voyants sont au rouge. Deux ans après sa création, la halte de Saint-Antoine ressemble à un vieux village dévasté du Far West où on entre sur la pointe des pieds. Le risque est grand qu'une délinquance galopante effraie les usagers. Et fasse de Picon et des autres, les "soeurs" jumelles de Saint-Louis : des gares abandonnées.

Jean-Jacques FIORITO

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Invité necroshine

Je ne créerait pas la polémique en avançant mon avis concernant l'article,

mais je n'en pense pas moins.....

La seule chose que je dirai c'est :

- Facile de pondre des gosses, ensuite faut les eduquer, et la c'est plus difficile pour certains,

Le monde de la "cité" , des barres HLM a bon dos.....

Modifié par necroshine
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