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Le Web des Cheminots

un entrepreneur veut faire rouler des trains à condition que les sillons soit gratuit


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"Les anciens locaux industriels de Jacob Delafon, zone de Beauregard, à Brive, vont être repris par le groupe Andros. La voie ferrée qui traverse les entrepôts donne des idées au géant de l'agroalimentaire. A condition que...

C'est la nouvelle étape d'un enracinement briviste. Après avoir rejoint le club fermé des principaux partenaires du CABCL, le groupe Andros s'installe véritablement dans la cité gaillarde.

Il va en effet se porter acquéreur, pour 2,5 millions d'euros, des anciens locaux industriels de l'entreprise Jacob Delafon, historiquement installée zone de Beauregard, à l'ouest de Brive. Une implantation de choix à moins de cinq cents mètres de l'échangeur de l'autoroute A 20-Paris-Toulouse.

Faire voyager les marchandises par wagons pour alléger la route

L'objectif de cette acquisition ? Faire du site de Brive, après cinq millions d'euros de travaux, une base logistique et de préparation d'épicerie susceptible de pouvoir résoudre, tout au moins partiellement, le problème récurrent de l'enclavement routier du site historique du groupe Andros : Biars (Lot). À la clé : la possibilité de créer une quarantaine d'emplois dans la cité gaillarde.

Ce problème de desserte routière du bassin de Biars a, à de nombreuses reprises, inquiété les dirigeants du géant de l'agroalimentaire. Il y a trois ans, Frédéric Gervoson, le très discret P-DG de l'entreprise, avait laissé craindre un repositionnement de son groupe aux portes de la région parisienne si rien n'était fait pour faciliter les conditions de circulation de ses camions entre le bassin de Biars et l'autoroute.

Ce « coup de gueule » avait remis en selle un projet de route piloté par le Conseil général du Lot, en lien avec le Conseil général de la Corrèze. Mais voilà, cette route n'avance pas. Les études se succèdent aux études et aucune décision n'est encore prise. Pour Andros, la bonne solution serait que les camions passent par Turenne mais les associations de protection du patrimoine et de l'environnement ne le voient pas ainsi.

Conscient du blocage possible, Frédéric Gervoson sort, une fois n'est pas coutume, de son silence pour faire une proposition. Une proposition liée directement au fait que sa nouvelle acquisition, les locaux de l'entreprise Jacob Delafon, dispose d'un outil rare : un raccordement à la voie ferrée. Qui permettrait, selon lui, d'assurer, par le rail, des transports de marchandises (matières premières ou produits finis) entre Biars et Brive, où seraient positionnés des camions.

Au nom de son entreprise à la pointe de la protection de l'environnement, Frédéric Gervoson propose même de se porter acquéreur de tout le matériel de transport : huit wagons, deux locomotives...

Mais il pose une condition : « Je veux pouvoir utiliser la voie ferrée gratuitement pendant 20 ans ». En clair, il propose d'investir dans le transport par rail, à condition que le « sillon » ferroviaire lui soit offert. Il deviendrait directement opérateur sur une ligne qu'il utiliserait pleinement : « Je ne veux pas que m'installer à Brive me coûte plus cher que rester à Biars ».

Les études faites par les logisticiens d'Andros montrent cependant que ce projet ne serait pas moins cher que le transport par route (1,7 millions d'euros supplémentaires par voie ferrée, selon l'entreprise).

Cette option aurait, selon lui, l'avantage de permettre d'alléger la charge sur la route Biars-Brive : « Si la moitié des camions d'Andros, qui voyagent actuellement sur la route, font les transferts par le rail, la route s'en trouvera plus tranquille. Elle ne sera plus un problème ».

Pour être encore plus clair, Frédéric Gervoson prend un engagement : « À partir du moment où j'aurai, sur ce projet, le soutien politique local, je suis prêt à m'engager pour qu'il n'y ait pas de camions sur la route de Turenne. A l'inverse, si ça ne marche pas, je suis prêt à m'engager à ce qu'ils passent par la butte et qu'ils klaxonnent à chaque passage », ajoute-t-il, un brin provocateur.

A ceux qui pourraient lui reprocher de mettre son projet de développement économique en balance d'une aide des élus locaux, il rétorque qu'il demande quelque chose de juste : « Je donne les moyens aux élus de désenclaver Biars dans de bonnes conditions. Nous sommes prêts à faire un effort important pour montrer que nous sommes Brivistes, mais ça ne peut pas être toujours le même qui fait tout »."

source : http://www.lepopulaire.fr/editions_locales/brive/andros_investit_a_brive@CARGNjFdJSsAFBoDABk-.html

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Pourquoi se priverait-il ? Il n'a aucune raison de recourir au fret ferroviaire par bonté d'âme.

La solution serait, évidemment, de taxer le transport routier pour rétablir une concurrence non faussée entre route et rail. On peut toujours rêver...

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Il ne paye pas la route alors pourquoi payer les sillons ferroviaires ?

Sa logique se tient en regard de l'usage de la route.

Là où il y a réellement un problème c'est justement dans le fait que la route soit gratuite pour les transporteurs.

Si on était cohérents on defrait payer la route aux transporteurs et alors jamais il ne serait venu avec sa proposition.

Edit : posté en même temps que Cyril83 d'où la répétition.

Modifié par Nipou
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Et pourquoi les producteurs de fruits ne lui donnent-ils pas leur récolte pour qu'il en tire le bénéfice maximal???

:Smiley_36:

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le beurre , l'argent du beurre , et le cul de la crémière . MARX avait bien raison tant qu'il restera un petit profit à faire le bon capitaliste sera prêt à tuer père et mère et notre monde avec .

salut

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Si ce M.Gervoson fait passer ce genre d'information dans les medias, c'est qu'il a surement déjà pris les contacts qui vont bien.

Au nom du grenelle de l'environnement, il obtiendra le statut d'OFP et le conseil général de Corrèze prendra à sa charge les péages RFF.

Pour son materiel, l'EF historique se fera une joie de lui fournir gracieusement le nécessaire.

Quant au personnel de conduite, le premier cariste venu muni du SIAC de notre ami XYP fera l'affaire.

Tout est sous contrôle.

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Si ce M.Gervoson fait passer ce genre d'information dans les medias, c'est qu'il a surement déjà pris les contacts qui vont bien.

Au nom du grenelle de l'environnement, il obtiendra le statut d'OFP et le conseil général de Corrèze prendra à sa charge les péages RFF.

Pour son materiel, l'EF historique se fera une joie de lui fournir gracieusement le nécessaire.

Quant au personnel de conduite, le premier cariste venu muni du SIAC de notre ami XYP fera l'affaire.

Tout est sous contrôle.

Chiche ! Je te nomme chef de projet ! Tu seras payé en compote bien sûr !

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Ca va manquer de protéines animales !

C'est pas le problème de M.Gervoson, il veut pas payer les sillons, il va pas te payer à manger ! :Smiley_53:

Ça me rappelle le concept de la campagne de pub Amaguiz avec M.Rochefort ! :Smiley_62:

Modifié par Rigolo
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Invité necroshine

C'est quoi au juste cette ligne ?

Une ligne Fret, Voyageurs, en suspend ???

Je pense qu'il cherche a alerter les élus afin qu'ils subventionnent les sillons, sur le dos des impots locaux, fonciers,

taxes départementales sur les carburants, et autres prélèvements....

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Ca a l'air d'etre du tarif D jusqu'a St Denis pres Martel et E jusqu'a Biars.

Faut faire les calculs ( bon, genre y a plein de renvois sur la grille tarifaire... ), pas sur car pas doué en calcul :Smiley_62: , je lis entre 2 et 4 euros HT du km, soit en gros, entre 200 et 400 un AR suivant l'heure ( hors cout humain et materiel ).

Ca ressemble plutot a un coup médiatique.

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  • 7 mois plus tard...

Bretenoux. Le "projet rail" est en bonne voie

Le projet de desserte ferroviaire du nord du département, proposé notamment par le PDG d'Andros, va faire l'objet d'études précises, notamment sur le coût financier.

A lire ici :

http://www.ladepeche.fr/article/2012/06/20/1382517-bretenoux-le-projet-rail-est-en-bonne-voie.html

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Interressant, la notion de portage de projet...

Si l'on est Dirigeant d'Andros, tout ce qui porte écharpe trouve un creneau sur des plannings surbookés...

Si l'on est plus modeste, à la même réunion tu vois deux, trois chats, un chient errant..et le seul type qui rentre titubant demande.." ..à boire..!!"...

Fabrice

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Il ne paye pas la route alors pourquoi payer les sillons ferroviaires ?

Sa logique se tient en regard de l'usage de la route.

Là où il y a réellement un problème c'est justement dans le fait que la route soit gratuite pour les transporteurs.

Si on était cohérents on defrait payer la route aux transporteurs et alors jamais il ne serait venu avec sa proposition.

Edit : posté en même temps que Cyril83 d'où la répétition.

Demonstration parfaite, Nipou, et par un Dirigeant même, de cette concurrence deloyale route/rail que certains du TRM disent elucubrations....

Fabrice

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Dans l'argumentaire avancé par l' industriel, le comparatif du coût logistique est censé: un PL sur un trajet d' 1h30, donc de la courte distance, devient trés fortement concurrentiel au rail, evidement compte tenu de ses coûts de fonctionnements, de sa possibilité de faire au moins 2 rotations et demi/jour...

La mise en route d'uns structure "type OFP" sur ce seul marché engendrera trés certainement des surcoûts ( 1.7 millions me semble un peu exagéré ), qui pour ce cas, est un transport interne, donc à objectif d'équilibre...

Ne voulant accroitre ses depenses logistiques, il demande une possibilité d'aide à l'équilibre, qui dans ce cas, peut prendre la forme d' une ristourne RFF sur les sillons.

Il ne faut pas oublier cependant que le plan rail s'est tenu grâce aux fonds publics, au benefice immediat des TER des Regions concernées. "User" ainsi le rail se fait sur le dos de ces mêmes fonds publics..... A quoi nous pourrons aussi répondre que les routes Departementales sont entrenues par les fonds publics et surtout usées et defoncées par les PL qui y circulent, sans parler de securité routière sur les routes sinueuses du Lot et de la Corréze....

Au moins, le bénéfice en reviendrait aux habitants et usagers des voiries, et sans doute un peu aussi aux CG avec diminution du tonnage annuel sur route...

Quand aux fondements d'une telle structure ferroviaire interne Andros, tout dependrait de l'ethique et des hommes en place...

Fabrice

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la grande révolution serait de basculer RFF et le réseau ferré dans les Direction Départementales de l'Equipement:

c'est à l'Etat de gérer les voies de France.

Ainsi le problème soulevé par l'industriel sera résoluble et tout le monde y trouvera son compte (moins d'entretien de route compensant l'ouverture de la desserte ferroviaire)

Le cas des nouvelles LGV pas encore payées peuvent être traiter par péage comme les autoroutes.

NB: et du coup, la dette ferroviaire revient à l'Etat qui l'a bêtement généré et caché sous le tapis pour tricher une entrée trop favorable dans l'euro, comme les grecs;

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De l' Infrastructure, de ses utilisateurs, et donc de son propriétaire....

Les voiries Départementales ( avant transfert reçent des RN ) etaient quand même d'usage plutôt local, en terme de quantité de mouvements. La gestion correspondante s'inscrirait "plus " avec un facteur de proximité ....

Une voie ferroviaire, surtout avec du Fret de messagerie, pouvait revendiquer un statut au moins Européen...Pour les petites lignes, bien evidement, son influence Européenne, voire Nationale, est bien plus faible..

Le cas ici est un trafic inter Regional et inter Departemental, sa quantité de mouvement par rapport aux autres circulations de la ligne, serait faible, ce qui n'impose pas de changements drastiques dans le mode de gestion..

Nous partageons la même analyse sur les bienfaits croisés d'un telle opération...

Fabrice

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  • 2 mois plus tard...

Bretenoux. Le "projet rail" est en bonne voie

Le projet de desserte ferroviaire du nord du département, proposé notamment par le PDG d'Andros, va faire l'objet d'études précises, notamment sur le coût financier.

A lire ici :

http://www.ladepeche.fr/article/2012/06/20/1382517-bretenoux-le-projet-rail-est-en-bonne-voie.html

Du nouveau pour ce projet :

Le projet de fret SNCF entre Brive et Biars se précise pour le confiturier Andros

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