je suis convaincue que ce genre de "stage terrain au contact de la clientèle" devrait être systématique dans la boutique (conducteurs, agents du matériel, télécoms, voie, que sais-je)

Ce qui est dommage, c'est que des "stages terrain au contact des aspects techniques de l'entreprise" pour les jeunes commerciaux/escale ne peuvent pas être organisés (habilitation sécurité, risque ferroviaire, habilitation C0, etc).

Si ces stages en clientèle peuvent inciter les agents de l'Equipement à travailler sans fermer la voie pour préserver la régularité des trains et la satisfaction des clients, ça évitera de devoir modifier le plan de transport pour un simple remplacement de rails qui, officiellement, pourra se faire entre deux trains.

Ca allègera aussi les procédures travaux. Simplifions, a dit Macron.

Un bon nombre de difficultés avec les voyageurs sont la conséquence de contradictions entre agents ou infos :

- le billet prem's n'est pas remboursable, mais il y a une fonction annulation sur le site de vente (annulé => remboursement 0 €)

- régularisation à bord : le contrôleur indique qu'un remboursement sera effectué en gare, le guichet dit "niet"

- retard : le contrôleur annonce le compensation, la gare remet une enveloppe T ; à 14 h le lendemain, infolignes annonce "pas de compensation".

- ...

Avec l'EAS, l'agent de conduite entendra tout et son contraire...

Que les agents de la maintenance (voie et matériel roulant), de la régulation, de la traction, de gares et connexions aient vécu une expérience en escale et en vente serait un vrai plus. Et vice versa.

Modifié 4 février 201510 ans par michael02

Et vice versa.

Et non, car le commercial n'a pas à connaitre les contraintes de la technique. C'est à la technique de s'effacer devant les impératifs commerciaux. On a déjà vu des travaux annulés au dernier moment car ils risquaient de retarder de 5 minutes un train "particulièrement suivi" (comprendre "éventuellement emprunté par un élu influent").

Et je n'ai jamais pris en charge des intersecteurs en retard terminus Paris parce que les travaux étaient si importants que l'on préférait "planter" 300 voyageurs :

un partout, la balle au centre

Et non, car le commercial n'a pas à connaitre les contraintes de la technique. C'est à la technique de s'effacer devant les impératifs commerciaux. On a déjà vu des travaux annulés au dernier moment car ils risquaient de retarder de 5 minutes un train "particulièrement suivi" (comprendre "éventuellement emprunté par un élu influent").

Et je n'ai jamais pris en charge des intersecteurs en retard terminus Paris parce que les travaux étaient si importants que l'on préférait "planter" 300 voyageurs :

un partout, la balle au centre

Les deux cas se présentent, c'est vrai...

On va dire que pour une "huile" dans un train, même "lambda", on va faire en sorte que ça passe quitte à supprimer des travaux, mais qu'à l'opposé, sur un intersecteur retardé, on va faire des travaux quand même parce que le lendemain ça pourra éviter de limiter en vitesse les trains sur une portion de la LGV avec des retards en cascade... Là, c'est pas 300 voyageurs plantés, mais des milliers en retards voire avec des bons de remboursement... Dans la même veine, combien de fois le dernier Milan - Paris lorsqu'il est à la bourre sort-il à St Flo aussi, ce qui lui rajoute une louche de 40mn, tout ça pour ne pas retarder les travaux sur la partie nord de la LGVSE ?

Ce qui va jouer, c'est l'éventuelle image médiatique de la boite....

Et je n'ai jamais pris en charge des intersecteurs en retard terminus Paris parce que les travaux étaient si importants que l'on préférait "planter" 300 voyageurs :

un partout, la balle au centre

Déjà, intersecteur en retard est un pléonasme. C'est quand ils sont à l'heure qu'on devrait prendre les voyageurs en charge et leur offrir le soutien psychologique.

Pour le reste, tu as raison (comme toujours). Faire rouler le train tout en indemnisant à 100% les voyageurs dès 15 minutes de retard est impératif et peu importe qu'il faille aussi indemniser les entreprises qui n'ont pas pu travailler (15000 euros/nuit pour une bourreuse ZCA, 50000 euros/nuit pour un train meuleur de rails Speno, etc) alors que le planning était calé depuis 6 mois ou un an.

Au bout du compte, la seule question pertinente est : doit-on faire des travaux ?

Pour le Commercial, la réponse est non : ça embête les clients et les riverains (clients potentiels). Fermez le ban.

sur un intersecteur retardé, on va faire des travaux quand même parce que le lendemain ça pourra éviter de limiter en vitesse les trains sur une portion de la LGV avec des retards en cascade... Là, c'est pas 300 voyageurs plantés, mais des milliers en retards voire avec des bons de remboursement...

...mais avec une super excuse officielle : "En raison de travaux mal organisés,...", que les clients traduiront par "ces cheminots, tous des branleurs".

Elle est pas belle la vie ?

Pour avoir au cours de ma carrière eu à m'occuper alternativement de suivi de la régularité, d'organisation des travaux, de confection des horaires ou de montage d'un plan de transport les choses ne sont ni aussi simples ni aussi tranchées.

Chaque cas est un cas particulier et répond à des circonstances ou des impératifs différents. Cela dépend aussi de ceux qui traitent le problème (vindicatifs et autoritaires ou plus conciliants), de celui à qui appartient la décision finale et d'une foultitude d'autres critères parfois fort surprenants.

Il n'y a donc pas de règle et deux situations, apparemment semblables, pourront être traitées différemment.

Modifié 6 février 201510 ans par Inharime