En hommage à Chapelon

[Invité technicentre]

Oui, le patron de résistance fer était Louis Armand, mais je crois me rappeler que le patron des ateliers de La Folie (Nouvion) comptait parmi les membres de ce réseau.

[Invité 5121]

j'ai retrouvé ceci (mais c'était une autre source) :

http://jfpicard.free.fr/archivchemindefer/electrification/NOUVION_fichiers/NOUVION.html

Avec la nationalisation et après la défaite de 1940, Nouvion est nommé chef d'arrondissement 'matériel' des Batignolles sur la région Ouest de la SNCF, responsable des ateliers d'entretiens de La Folie à Nanterre. C'est là qu'il va donner la preuve de ses incontestables talents d'organisateur, non sans quelques conséquences fâcheuses dues aux circonstances de la guerre. Les ateliers de la Folie sont chargés de la révision générale des locomotives de la ligne Paris-Le Mans, une opération qui ne nécessitait pas moins d'une quinzaine de jours en atelier. N'étant pas desservis par le réseau 1500 volts, mais par le 850 volts troisième rail de la banlieue Saint Lazare, les machines du dépôt de Montrouge y sont amenées par une BB d'origine 'Etat', la 822, équipée en bitension et de deux systèmes de captage. Nouvion y introduit de nouvelles méthodes de travail, imaginant une planification raisonnée des tâches d'entretien lesquelles consistent à travailler simultanément sur différents sous-ensembles de la locomotive, freins, contacteurs, etc., puis à effectuer un contrôle de qualité avant leur remontage. Il obtient ainsi une réduction à cinq jours du délai nécessaire à la révision générale des 2D2 5400, un résultat qui donne lieu en avril 1942 à son premier article publié dans la 'Revue générale des chemins de fer' sous le titre éloquent de 'réduction des immobilisations du matériel'. Or, il se trouve que dans la France occupée, la direction des transports militaires allemands est l'un des principaux clients de la SNCF, donc que la dite réduction d'indisponibilités lui bénéficie au premier chef. Bref, à la Libération, outre une adhésion non dissimulée à l'idéologie de Vichy, son zèle, intempestif compte tenu des circonstances, lui vaut d'être convoqué au dépôt des Batignolles où siège le comité d'épuration de la région Ouest. On lui reproche un comportement qui n'est pas sans rappeler le syndrome du 'pont de la rivière Kwaï', le célèbre film de David Lean qui raconte l'histoire vraie d'un officier britannique fait prisonnier par les Japonais et qui, pris au jeu du métier, construit un ouvrage sur une ligne de Birmanie utilisée par l'ennemi. Si cet épisode n'a pas nui à sa carrière, il n'aimait pas en évoquer le souvenir.

ça s'appelle des dégâts collatéraux ....

ça vaut ce que ça vaut, mais il arrive qu'il vaut mieux ne pas trop en faire dans certains cas ...

[cc27001]

ça s'appelle des dégâts collatéraux ....

ça vaut ce que ça vaut, mais il arrive qu'il vaut mieux ne pas trop en faire dans certains cas ...

C'est pourtant facile de ne pas se tromper........ quand on connaît la fin de l'histoire

[Invité technicentre]

j'ai retrouvé ceci (mais c'était une autre source) :

http://jfpicard.free.fr/archivchemindefer/electrification/NOUVION_fichiers/NOUVION.html

Avec la nationalisation et après la défaite de 1940, Nouvion est nommé chef d'arrondissement 'matériel' des Batignolles sur la région Ouest de la SNCF, responsable des ateliers d'entretiens de La Folie à Nanterre. C'est là qu'il va donner la preuve de ses incontestables talents d'organisateur, non sans quelques conséquences fâcheuses dues aux circonstances de la guerre. Les ateliers de la Folie sont chargés de la révision générale des locomotives de la ligne Paris-Le Mans, une opération qui ne nécessitait pas moins d'une quinzaine de jours en atelier. N'étant pas desservis par le réseau 1500 volts, mais par le 850 volts troisième rail de la banlieue Saint Lazare, les machines du dépôt de Montrouge y sont amenées par une BB d'origine 'Etat', la 822, équipée en bitension et de deux systèmes de captage. Nouvion y introduit de nouvelles méthodes de travail, imaginant une planification raisonnée des tâches d'entretien lesquelles consistent à travailler simultanément sur différents sous-ensembles de la locomotive, freins, contacteurs, etc., puis à effectuer un contrôle de qualité avant leur remontage. Il obtient ainsi une réduction à cinq jours du délai nécessaire à la révision générale des 2D2 5400, un résultat qui donne lieu en avril 1942 à son premier article publié dans la 'Revue générale des chemins de fer' sous le titre éloquent de 'réduction des immobilisations du matériel'. Or, il se trouve que dans la France occupée, la direction des transports militaires allemands est l'un des principaux clients de la SNCF, donc que la dite réduction d'indisponibilités lui bénéficie au premier chef. Bref, à la Libération, outre une adhésion non dissimulée à l'idéologie de Vichy, son zèle, intempestif compte tenu des circonstances, lui vaut d'être convoqué au dépôt des Batignolles où siège le comité d'épuration de la région Ouest. On lui reproche un comportement qui n'est pas sans rappeler le syndrome du 'pont de la rivière Kwaï', le célèbre film de David Lean qui raconte l'histoire vraie d'un officier britannique fait prisonnier par les Japonais et qui, pris au jeu du métier, construit un ouvrage sur une ligne de Birmanie utilisée par l'ennemi. Si cet épisode n'a pas nui à sa carrière, il n'aimait pas en évoquer le souvenir.

ça s'appelle des dégâts collatéraux ....

ça vaut ce que ça vaut, mais il arrive qu'il vaut mieux ne pas trop en faire dans certains cas ...

Désolé, je pensais le contraire même si je savais par histoire familiale et professionnelle que les ateliers de La Folie ont bien failli être bombardé fin 43, débuts 44 en même temps que Charlebourg pour bloquer Paris Le Havre... Plusieurs dynamitages successifs des aiguilles sur place par le maquis dont faisait partie mon grand père ont permis de ne pas raser ce quartier où mon grand père et les autres membres résidaient.

Pour en revenir à Nouvion, qu'il ait été convoqué par le comité d'épuration à la libération et relâché ensuite montrerait, contrairement à Chappelon qui fut emprisonné, lui, montrerait qu'il a fait ce qu'on lui demandait du côté allemand ou du gouvernement de Vichy...

Après, refaire la guerre 70 après est bien facile, mais j'ignorais ce passage si sombre pour tant de français qui n'étaient pas tous des salauds loin s'en faut.

[Invité 5121]

il y a juste un truc qui me fait tiquer là-dedans, c'est les 5 jours pour une RG de 5400.

je me souviens bien, étant gamin, que pour une RG de Z-5100, l'absence était de presque 4 semaines. Les peintures intérieures et les transferts Villeneuve->la Folie n'expliquent pas tout, puisque les RL faites sur place à Villeneuve prenaient 2 semaines.

puisque tu as travaillé là-bas dans la période où FG s'en occupait, peux-tu éclairer ma lanterne ?

Modifié 4 février 2015 par 5121

[Invité technicentre]

Désolé de ne pouvoir te renseigner... Moi, je ne suis qu'un bleu et n'ai connu que les dernières heures de La Folie, de 81 à 83 en apprentissage à La Garenne et de 83 à 88 à La Folie même, d'abord sous la cathédrale puis au grand bob comme tourneur fretteur...

Après, ce ne fut plus que la descente aux enfers...

En passant par Paris Le Havre il y a quelques semaines, j'ai eu l'impression que la cathédrale n'était plus qu'un tas de gravats... Quasiment tout les ponts changés avant la fermeture en 88... Quel gâchis et quelles merdes ont dut être sorties, si elles l'ont été.

J'irais pas habiter par là. Pas envie de voir mes petits enfants avec 5 jambes ou pas de poumons...

[Invité 5121]

effectivement, Vitry a pris le relais en 1975 ... autant pour moi

[Invité technicentre]

La Folie VS Vitry...

On était prévenu dès l'entrée au CFA... Un des 2 ne survivrait pas... Côté Folie, il y avait le bobinage, l'atelier national transfos, le centre de précision national, la section de réparation électronique... Côté Vitry, il y avait une activité locomotive en plus de celle des automotrices banlieue...

Des 2 ne "reste" plus que SPDC, mais ayant perdu toutes les activités citées avant...

A La Folie, certaines machines n'étaient même pas fini d'installer comme cette plieuse à commande numérique, la chaîne d'imprégnation globale, ETC...

[cheminotdu37]

Bonjour à tous,

Pour en revenir au sujet principal "En hommage à Chapelon" et pour remettre une bonne partie des intervenants d'accord sur ce sujet (enfin je l'espère), n'oublions pas ce qui pourrait être le plus bel hommage: la remise en vapeur de la 231E41 par les bénévoles de l'AAATV SPDC.

Travaille de longue haleine et à l'issue incertaine pour le moment, mais voire (pour ma part) ou revoire (pour d'autres) une E tirer un convoi serait une satisfaction pour bon nombre d'entre nous...

Je mets régulièrement des infos sur ce projet dans le sujet qu ilu iest consacré dans le thème des chemins de fer touristiques et conservation du patrimoine.

Un site internet revient plus en détail sur les événements et les travaux en cours sur le E:

http://231e41.fr

Bonne journée

[Invité technicentre]

Bonjour à tous,

Pour en revenir au sujet principal "En hommage à Chapelon" et pour remettre une bonne partie des intervenants d'accord sur ce sujet (enfin je l'espère), n'oublions pas ce qui pourrait être le plus bel hommage: la remise en vapeur de la 231E41 par les bénévoles de l'AAATV SPDC.

Travaille de longue haleine et à l'issue incertaine pour le moment, mais voire (pour ma part) ou revoire (pour d'autres) une E tirer un convoi serait une satisfaction pour bon nombre d'entre nous...

Je mets régulièrement des infos sur ce projet dans le sujet qu ilu iest consacré dans le thème des chemins de fer touristiques et conservation du patrimoine.

Un site internet revient plus en détail sur les événements et les travaux en cours sur le E:

http://231e41.fr

Bonne journée

Le Monsieur n'a pas laissé une bonne presse dans le milieu cheminot mais laissé de belles machines dont la vôtre...

Félicitation à toute l'équipe pour l'avancement des travaux...

Quand même, je pense ne pas avoir tort lorsque je dis que pas mal de locs mulhousiennes n'ont pas été "sacrifiées" par les anciens, mais qu'elles ont été protégées pour pouvoir être éventuellement remises en état un jour... Ces vieux comptaient pas mal d'anciens résistants qui n'obéissaient pas tous...

Modifié 21 février 2015 par technicentre