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Le Web des Cheminots

Jimidi

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Tout ce qui a été posté par Jimidi

  1. Je suis malheureusement obligé de corriger quelque peu mes propos et même si ça reste approximatif et non précis:La pendule incluse dans la vidéo, à considérer la distance entre les deux ponts et relevé sur image satellite (250m à peu près), donne un delta t d'environ 5s. Or 250 / 5 = 50m/s et 50 x 3600 = 180 000m/h = 180 km/h Même à considérer une marge d'erreur large de 10 pour cent pour les approximations de "mesures", ça me laisse sans voix... Sinon, l'absence criante d'explosion en tout début de déraillement dans cette vidéo (de diffusion controversée à juste titre, je l'admet!) aura au moins la vertu de taire les tenants de la "théorie du complot" qui voient désormais systématiquement dans tout accident dramatique l'oeuvre de terroristes! Jean-Michel
  2. Si, si, désolé, c'est bien visible sur de nombreux clichés et vidéos parus depuis l'accident. Il y a bien un dévers. Mais de tout façon au regard à la fois de la vitesse et du rayon, qu'importe le dévers ici, il n'est plus suffisant. Et là, ça n'est pas supputation... D'ailleurs la vidéo ahurissante due à une caméra de surveillance, passée à midi sur teufeuouane et disponible désormais sur la toile ne laisse aucun doute quand à la vitesse élevée et la sortie en courbe! Même s'il y est impossible de chiffrer précisément cette vitesse. Là, pour le coup, les images sont malheureusement suffisamment explicites. Jean-Michel
  3. Bonjour, Historiens du rail, modélistes HO zéro ou N, modélistes 3D pour simulateurs, qu'importe, un des points communs parmi leurs centres d'intérêts est bien la pêche aux documents authentiques et d'époque. Spécialement lorsque ces documents permettent une reproduction "fidèle", au détail prêt, des infrastructures d'un lieu précis en une époque donnée. Dans cette optique - même si je ne puis douter que certains ici en aient eu connaissance - j'aimerai signaler l'existence d'un fonds documentaire aussi énorme que précieux mis à disposition de tous depuis peu. Il s'agit des vues aériennes argentiques de hautes résolutions (très hautes même pour certaines d'entres-elles) par l'Institut Géographique National (IGN) sur le site Géoportail. Ces vues se répartissent sur de nombreuses périodes couvrant généralement des époques ayant majoritairement la faveur des amateurs passionnés... Attendu que j'ai déjà publié des articles de fond sur le sujet sur ASW Forum, je me contenterai ici de publier un petit échantillon image assorti des liens pointant vers les articles sus-nommés. Vous en souhaitant bonne lecture et bénéfice : Liens vers les articles : Introduction - Premier article "La Belle Étoile de Picardie" Je re-préciserai cependant qu'il est souhaitable d'enregistrer les clichés qui vous intéressent sur votre disque et de les admirer ensuite à loisir via un utilitaire tel XnView (gratuit et Open) compatible avec le format particulier utilisé ici : le "jpeg2000". En effet, la visionneuse en ligne ne permet pas un visionnage au maximum des détails de ces merveilleuses photographies. Mieux, si vous disposez d'un bon retoucheur compatible, jouez sur les valeurs de niveaux afin d'augmenter la lisibilité... Dorénavant, si vous désirez reproduire un quelconque plan de voie de l'époque glorieuse des chemins de fer français, un dépôt complet et bien étoffé, un faisceau débordant d'activité et non d'herbes folles, une gare digne de ce nom et non un établissement d'arrêt totalement dépourvu de BV (ou du moins un BV encore habité de personnels SNCF affairés et non de paisibles retraités et autres pots de fleurs), avec sa cour de débord pleine d'activité et tout et tout... mais également reproduire de forts nombreux embranchements de particuliers de toutes tailles et complexités, du petit atelier au complexe minier tel les HBNPC du côté de Oignies, ce fonds documentaire ahurissant sera votre partenaire! Voir ici pour informations sur ce fonds documentaire. P.S. : C'est à dessein que je n'ai pas mis ce post dans "Modélisme ferroviaire" du fait que ça n'est pas de l'intérêt exclusif du seul modéliste. Cordialement, Jean-Michel. Dernière édition : corrections diverses et orthographiques, merci Roukmout
  4. Bonjour, Ah ah, je crois pouvoir avancer que "Inharime" est le gagnant... je connais ces lieux. Mais laissons le soin à "Inujust R." d'officialiser ce "score". Jean-Michel
  5. Bonjour à toutes et tous, Et bonjour c'est pour la formule de politesse car nous sommes au lendemain d'une nouvelle catastrophe, une journée chargée de tristesse et de sombres pensées. Une nouvelle année chargée d'une loi des séries ? En tout cas ce dernier accident est d'entendement particulièrement insoutenable. Le nombre de victimes est bien trop pénible à entendre. Et là, il me semble difficile d'invoquer le moindre défaut d'entretien quelles que puissent en être les raisons : infrastructures toutes neuves et matériels roulants tout autant récents! Alors effectivement on annonce à priori une vitesse excessive de l'ordre de 190 km/h en lieu et place de 80 km/h… Si ces informations s'avèrent exactes, ça fait froid dans le dos déjà rien qu'à observer l'allure de la courbe sur les clichés de l'accident. Et vérification faite sur M.S.BingMaps, avec un peu d'infographie et de calculs de proportion, j'observe un rayon moyen intérieur d'environ 420m! Même avec un fort dévers, je conçois mal un quelconque matériel tenir la voie en une telle courbe à une telle vitesse! En tout cas, une nouvelle fois, les images sont terriblement choquantes. Pensées toutes particulières aux victimes tout comme au cheminots espagnols. Et oui : p…. de maudit mois de juillet 2013! Bien tristement, Jean-Michel
  6. Oups! Celle-là, je n'osais pas la mettre... confidentielle qu'ils disent! Mais Google la trouve quand même! Chut! Jean-Michel
  7. Hello Michael, Volontiers, mais afin de ne pas allourdir ce fil, je t'invite à prendre lecture du "monument" cité plus haut. Il y a déjà tous les détails dans une édition plus ancienne, tombé dans le domaine public et que l'on trouve aisément numérisé sur le Web, notamment chez l'excellent Tassignon : http://www.tassignon.be/trains/documentation/download.php?f=../Sauvage/Sauvage.htm J'ajoute quand même ceci : Bonne lecture, Jean-Michel
  8. Allez, on dira : gagné! En fait, le nom complet est : "chapelle d'introduction". Voici un modèle plus classique (si je puis dire) : ... comme le précédent, issu des splendides illustration de la bible : "La machine locomotive Sauvage & Chapelon 1947" Bravo à toi (bien ton avatar, j'adore Ventura, "un taxi pour tobrouk", Audiard et consorts...) Cordialement, Jean-Michel
  9. Ca n'est pas le nom, ni même sont rôle. Jean-Michel
  10. Bonsoir à toutes et tous, Ah qu'il est dommage de constater si souvent comme ce genre de débat part en vrille sur les forums! Pourtant, le sujet de fond devrait au minimum nous enjoindre à nettement plus de décence. Je remarque, une fois de plus, comme dans notre société il est difficile d'admettre que le risque zéro n'existe pas. Singulier et paradoxal surtout lorsque l'on use de toujours plus de technologie et que parallèlement l'on veut tout moins cher et toujours plus rentable! Comportement curieux, spécialement à considérer une propension en flèche pour une certaine "mode procédurière". Tellement commode aujourd'hui de tout mettre sur le dos de "Monsieur le Maire" ; on s'étonne ensuite d'une certaine défection de candidatures… Et puis pourquoi faudrait-il qu'il y ait systématiquement responsabilité humaine quand - ce fut trop souvent démontré - au final c'est un lampiste qui est fautif! (humour) Par ailleurs, le discours "positiviste" qui mettrait en avant l'existence d'une technologie de pointe qui aurait été "scandaleusement" ignorée révolte le bon sens : tant d'années à transporter tant de millions de personnes et tant de fret avec des matériels et infrastructures qui ont largement fait preuve de leurs qualités et efficacités doivent au contraire inviter au respect. Il est impossible d'ignorer que techniciens et ingénieurs de grande qualité comme de renommée sont depuis toujours fort bien représentés dans les rangs "cheminots". Alors certes, lorsqu'il y a des accidents, spécialement lorsqu'il y a décès de personnes, c'est toujours inacceptable et regrettable. Et dans le ferroviaire comme dans l'aérien, c'est malheureusement souvent "spectaculaire". Mais même si ça peut heurter, spécialement les familles des victimes, on ne peut méconnaître les chiffres des statistiques. Cependant bien sur, la presse se repaît de ces drames plutôt qu'elle ne dénonce ceux de la route… accidents pourtant quotidiens, eux. Ainsi j'aimerai à mon "humble petit niveau" de simple passionné non-cheminot, rendre hommage au travail remarquable que font, qu'ont fait, les cheminots "authentiques", tous les personnels nombreux gravitant autour et dans la sphère ferroviaire, spécialement à considérer leur adéquation obligée d'avec des dispositions récentes, dispositions à orientation nettement économique et donc pas trop compatibles avec un certain risque zéro. Après, qu'il y ait conséquemment défaut d'entretien… Pour avoir été de leurs fournisseurs, j'ai fréquenté bon nombre de cheminots, des anciens, essentiellement de SNCF Douai, SNCF Lille et ateliers d'Hellemmes… Et ces quelques cheminots - lors de discussions passionnées et passionnantes - m'ont laissés comme souvenir, entre autres, comme ils étaient "pressés" de partir en retraite : tellement ils ne comprenaient plus "la nouvelle atmosphère" régnant au sein de ce qui fut toute leur carrière leur Grande Maison et leur beau métier. "Famille professionnelle" dont ils furent, à juste titre, si fiers d'en être les membres! C'était au milieu des années 80's… Ils m'ont aidé à comprendre et à répéter à l'envie depuis comme il était inepte dans le monde des transports ferroviaires de remplacer le Maître Mot Sécurité par ce vocable dangereux de "rentabilité". Ce même "vocable concept" qui n'a cessé de transformer par ailleurs nos belles usines et les emplois qui les habitent en friches industrielles innombrables et "trains complets Pôle Emploi", afin de produire en des pays où l'absence quasi totale de normes sécuritaires, sanitaires et sociales permet toutes les dérives… loin de nos yeux de consommateurs occidentaux (pensez quand même à laver trois fois minimum vos vêtements coton neufs, spécialement lorsqu'ils sont noirs!) Là-bas, les procéduriers ou encore les "experts moralisateurs" sont inexistants et la durée de vie moyenne des ouvriers tombe à 30-35 ans! C'est d'ailleurs dans le même esprit que j'aime à citer un chiffre vieux du tout début des années 70's : à considérer le seul trafic banlieue de la gare Saint-Lazare, il faudrait raser la moitié de Paris pour construire une autoroute au nombre de voies permettant de transposer ce trafic en automobiles individuelles! Argument qui aurait du largement suffire à démontrer au contribuable "non-usager" des transports en commun l'évidence, l'obligation, l'incontournable maintien d'un service public décidément utile à tout citoyen, y compris l'automobiliste épris de la seule utilisation routière. Bon, tout ceci n'est que l'expression, sans aucun doute émotive, d'un passionné depuis toujours du rail, de l'industrie, de son histoire et des hommes et femmes qui l'a font. Et je tiens à préciser ici, que ce passionné ne s'est pas inscrit sur le forum avec une quelconque intentionnalité opportune de ne participer qu'à ce fil… Bien cordialement, Jean-Michel
  11. Volontiers, pas de refus vue la chaleur toute orageuse ici! Technologie de la va vapeur? Eh ouiche! Domaine associatif? Pas dans tous les pays... Pas tout à fait... Mais tu es sur la "route"... ou bon chemin, à partir de l'injecteur. Jean-Michel
  12. Re-bonjour, Alors voici chers amis : Ce ne devrait pas être très compliqué pour bon nombre d'entre-vous, cheminots... Certes, plutôt anciens et sans doute retraités! Amicalement, Jean-Michel
  13. Hello, Agence est le terme employé dans les listes de DAB où j'ai trouvé l'adresse. Jolie architecture toujours. Merci ADC01 Je reviens avec une énigme. Jean-Michel ;-)
  14. Bonjour, Saint Aubin sur mer : Agence Crédit mutuel Place de la gare. Au nord de Caen... Je n'ai jamais vu ce lieu. J'en suis très loin... Je suis à 25 km de la gare de Perpignan. Mais j'adore les enquêtes sur Internet et GoogleMaps comme StreetView sont mes amis! Je prends mon tour ? Cordialement, Jean-Michel
  15. Bonsoir, Quand la précipitation et la fièvre du scoop occulte la nécessité de vérifier ses sources. J'ai attendu dimanche dernier à midi, mais Claire Chazal n'a pas daigné présenter la moindre excuse. C'était au JT de 20h la veille... et ça fait désordre : La seconde photo présente l'article des faits originaux à l'époque (Belaya Kalitva le 9 mai 2013) : Je n'ai pas trouvé d'info au sujet de cette monumentale bourde de TF1 sur le forum, si d'aventure le fait fut quand même signalé, j'en suis désolé. Cordialement, Jean-Michel
  16. Bonsoir, J'ai beaucoup apprécié lire votre exposé au développement technique très intéressant. S'il est exact que l'on rencontre encore quantité de dispositions et d'appareillages anciens dans les infrastructures ferroviaires - particulièrement du côté de la voie - on peut "opposer" que ce sont des dispositifs et technologies qui ont largement "fait leurs preuves", nonobstant par ailleurs les questions d'ordres économiques lorsqu'il s'agit d'envisager des remplacements. Et concernant l'assemblage vissé d'une éclisse, s'il peut sembler singulier d'user de passages cylindriques pour des corps de vis de mêmes formes, comme l'a justement signifié "Soupeaulait", les passages sont d'un diamètre supérieur au vis afin de permettre notamment la libre dilatation des rails sans qu'une pression de cisaillement s'exerce sur les boulons. Ces derniers travaillent donc fondamentalement en traction. Pour appuyer le propos, je citerais alors quelques passage de l'excellent ouvrage d'Ulysse Lammalle : "Cours d’Exploitation des chemins de fer - Tome III – La voie - Fascicule I - Le Ballast, Les Traverses, Les Rails, Les Appareils de la Voie, Virage et Translation". Certes, il s'agit d'un ouvrage pas jeune (1951!) et relatif essentiellement au chemins de fer belges! Qu'importe, l'essentiel est tout à fait comparable au dispositifs adoptés un peu partout en Europe – y compris sur le réseau français - et son contenu est pour une grande part toujours d'actualité : Citation : "CHAPITRE III - Profils des rails ... 2°) Les portées d'éclissage. Les portées d'éclissage, c'est-à-dire les plans inclinés qui raccordent le bourrelet et le patin à l'âme du rail, remplissent une fonction importante ; elles servent d'appui aux éclisses E qui doivent soutenir le bourrelet à l'endroit du joint ... CHAPITRE VIII - Le joint A - Conception du joint. L'assemblage des rails bout à bout est le point faible de la voie. Par suite de son imperfection et par le vide qui existe entre les rails, il provoque des chocs au passage des trains. Ces chocs eux-mêmes augmentent la résistance au roulement des trains, favorisent le cheminement des rails, fléchissent et détériorent les abouts des rails et, enfin, déterminent l'écrasement du ballast. ... Pour minimiser ces inconvénients et rétablir autant que possible la continuité du rail, on consolide d'abord le joint au moyen d'éclisses qui embrassent les bouts des deux rails. On rapproche, en outre, les deux traverses de joint ainsi que les traverses voisines de ces dernières afin que le rail soit mieux supporté en cet endroit. ... 1°) Les éclisses. Les éclisses plates, le plus généralement employées, sont des moises en acier s'appuyant sur les portées d'éclissage du bourrelet et du patin et assemblées entre elles par des boulons traversant l'âme du rail. ... 2°) Boulons d'éclisses. Les boulons d'éclissage, au nombre de 4 ou de 6, doivent toujours être bien serrés, sinon les joints battent au passage des roues, les portées d'éclissages des rails et des éclisses s'usent rapidement, le bourrage se détruit et bientôt, l'on voit apparaître des traverses danseuses. Mais afin que la dilatation se fasse librement, les trous dans les rails sont, comme nous l'avons dit, forés à un diamètre plus grand que celui des boulons d'éclisses. A la SNCB, là où l'attache ordinaire par tire-fonds ne maintient pas le rail sous contrainte, on a substitué l'éclissage à 4 boulons à celui à 6 boulons afin d'éviter un serrage trop énergique qui contrarierait la dilatation du rail. Pour empêcher les boulons de tourner pendant le serrage des écrous, ou bien l'on ménage dans le dos d'une des éclisses, une rainure dans laquelle vient se loger la tête des boulons, ou bien la tête (de forme spéciale) vient buter contre une saillie de l'éclisse. Pour prévenir le desserrage des écrous, divers moyens sont employés, par exemple, les rondelles Grover et, plus souvent, les rondelles Vossloh à 2 spires." Fin de citation (à noter que l'ouvrage est abondamment illustré de schémas côtés et autres démonstrations mathématiques) Si d'aventure l'ouvrage vous est inconnu et que sa découverte vous séduit, vous pouvez en consulter l'intégralité (énorme) en ligne sur le fabuleux, l'incontournable, et non moins énorme site de Patrick Tassignon dans son passionnant "grenier ferroviaire": http://www.tassignon.be/trains/documentation/documentation.php L'ouvrage cité est ici : http://www.tassignon.be/trains/cecf/tomeIII_I/C_E_C_F_III_I.htm … un mine pour passionné épris de technicité toute ferroviaire, même si la majeure partie date de l'époque de la vapeur! Du reste, je possède également des ouvrages techniques et plans SNCF bien récents sur lesquels - au sujet qui nous intéresse - je n'ai pas relevé de différences fondamentales! Voilà, c'était juste pour précisions… et éventuellement inciter à de "saines lectures". Cordialement, Jean-Michel
  17. Bonjour, Merci beaucoup pour ces informations et ces liens... Cela faisait plus de trois ans que je n'utilisai plus cette application du fait d'incompatibilité 64bits. Installé ce matin sur mon poste sous XP Pro 64 : nickel, tout fonctionne parfaitement. Merci encore, Jean-Michel
  18. Un certain 18 mars… Bonjour à toutes et tous, Je viens de découvrir ce fil au contenu historique très intéressant. Je me permettrai ainsi de l'émailler d'un article que j'avais rédigé pour ASW-forum en mars de l'an dernier, afin d'en faire profiter la communauté de Cheminot.net. Cet accident pourtant "spectaculaire", aura eu au moins la singularité d'être dépourvu de mortalité humaine. Singularité qui, le recul s'y ajoutant, permettent au moins d'en sourire… "Je me le rappelle fort bien, j'avais 16 ans, j'étais en vacance chez ma grand-mère à Lille et découvrais, photo spectaculaire l'illustrant dans les colonnes de la Voix du Nord, l'histoire que voici: Mr Gérard G…. , 26 ans, a regardé le match Saint-Étienne Kiev chez ses amis : trois à zéro pour les "verts"! Peut-être un peu "chaud" mais sans plus, il quitte cette joyeuse compagnie et rentre chez lui, accompagné d'un de ces camarades. Il est au volant de sa vénérable Traction noire. Un petit virage à droite pour traverser le passage à niveau pourtant coutumier… mais curieusement, lors même qu'il roule très modérément, Gérard ne braque pas assez, quitte la route pour aller "se planter" lamentablement sur la voie! Immobilisé par les rails, plus possible d'avancer ni même de reculer! - "Allo! Allo! Ici poste 110!" braille-t-il dans le combiné du téléphone d'alerte… là… en ce passage à niveau maudit… le P.N. 110 sur la célèbre Ligne 1 du réseau de l'Est, la ligne Paris-Strasbourg… juste en sortie de Bar le Duc, précisément au PK 255,65. - "Nom de Dieu un train arrive! Circulera-t-il par chance sur l'autre voie?" Eh non ; le sort s'acharne! Trop tard, déjà la voiture joue les aéronefs et s'élève à près de trente mètres pour atterrir à cinquante… tandis que la BB 15011 en tête du 58 008 en direction de la capitale déraille, passe le passage à niveau, détruit le petit pont métallique pour dégringoler avec ce dernier dans le canal… une bonne partie du convoi marchandise la mimant pour s'affaler à la suite dans cette pauvre voie d'eau! Il est 2h30 ce fameux jeudi 18 mars 1976… il y a un peu plus de 37 ans. De mémoire d'assurance automobile française, ce sera l'accident le plus coûteux de l'histoire! Fort heureusement, il s'agit d'un convoi de fret, mieux : le conducteur électricien et son accompagnateur s'en sortent avec quelques fractures! Pas de morts à déplorer donc… pas même les passagers de la vénérable Citroën… un miracle! Bilan matériel? Quelques trois milliards d'anciens francs de l'époque (20,25 M€ d'aujourd'hui, en ajusté!), soit le plus gros sinistre de l'histoire des assurances automobiles françaises. Qui prend alors l'énorme "ardoise" à sa charge? La MAIF: Mutuelle d'Assurance des Instituteurs de France! Matériel roulant détruit et infrastructure endommagée, dérangements majeurs sur la ligne pour la SNCF… dérangements conséquents aussi pour le trafic fluvial important sur cet axe à l'époque (canal de raccordement de la Marne au Rhin)… jusqu'à la société de pêche du coin qui réclame un certain dédommagement! Pensez: les 21 wagons (parmi les 38 du convoi) qui se sont entassés dans le canal ont perdu pour l'essentiel une cargaison de plusieurs milliers de canettes de Kronenbourg et quelques tonnes de sachets de soupe Knor… cocktail douteux qui n'a visiblement pas été du goût des gardons et autres brèmes du lieu ; eux par contre en sont tous morts, gavés à l'excès!" - Photo de l'accident parue dans Paris-Match : - La maison de garde du PN110, vue réalisée avec GoogleStreetView : - Le site en question, aujourd'hui, en vue satellite (d'après GoogleMaps) : - Vue aérienne argentique des lieux tels qu'ils étaient à l'été 1971, presque cinq années avant le drame: Si vous comparez cette dernière vue IGN avec l'image plus haut issue de GoogleMaps, vous ne manquerez pas d'observer que le PN a disparu depuis et remarquerez la présence d'un embranchement desservant quelques entreprises sises sur la rive droite du canal, embranchement tout autant disparu aujourd'hui… Un grand merci à l'Institut Géographique National qui permet dorénavant, via le site Geoportail, de disposer de photos aériennes anciennes, précieux clichés fort utiles aux recherches et comparaisons historiques! Cordialement, Jean-Michel
  19. Bonjour à toutes et tous, Comme j’ai eu l’occasion de le signifier ailleurs, au moment même des faits j’archivais des documents d’accidentologie ferroviaire (Chavanay /1990 ; Aix les bains/1992 ; La Voulte-sur-Rhône/1993) faits "anecdotiques" car intégrés au sein d'un archivage conséquent et plus général, orienté "risque industriel en chimie organique". Quel ne fut le choc ensuite - comme ma déconvenue - en découvrant les actus à 20h! De tels événements dramatiques sont toujours choquants et suscitent tout naturellement de la compassion à l'endroit des victimes, victimes toujours trop nombreuses. Je n'ai pu cependant m'empêcher de remarquer comme ces braves VU et/ou VTU étaient toujours du matériel bien "solide" et fiable au regard des chocs subits à une telle vitesse… et du résultat final! En voyant le désastre général, très impressionnant en vue aérienne, on se dit qu'il y aurait pu y avoir autrement plus de victimes. Et quand je pense à la déportation conséquente de masse en toiture, l'allégement général des structures et la grande taille des baies, bref une conception bien différente de celle des voitures "corail", je n'ose m'imaginer le résultat avec certaines rames Bombardier… J'ai toutefois été encore plus admiratif devant la célérité des services de secours, du service d'ordre, la réactivité et le professionnalisme des cheminots… jusqu'aux déclarations de Guillaume Pépy dans lesquelles je n'ai – personnellement – trouvé que matière à respect tout autant que l'expression de la dignité. Remarquable également, cette fameuse transparence si souvent dénoncée comme absente ailleurs, en des situations comparables! Et là, j'avoue être très surpris - agréablement de plus – par la teneur, la qualité, la rapidité de publication et la précision du rapport mis à disposition de la presse et du grand public… si tant est que ce dernier se donne la peine de "fouiller" le web! Certes, il est souhaitable de posséder un minimum d'acquis techniques pour apprécier pleinement ce qui se "dégage" de l'observation attentive des clichés fournis. Remarquable tout autant, tout ce que j'ai pu lire ici même dans ce long fil de discussion : supputations, suppositions, questions suspendues, affirmations hâtives, approximations ou descriptions savantes, conclusions paranoïaques ou propos de sagesse, de tout cela et plus encore, mais rien d'anormal - à mon entendement - bien au contraire. Je tiens sincèrement à remercier tous les contributeurs ayant exprimé ici leurs avis, même ceux ayant formulé un discours auquel je ne saurais souscrire. Bien évidemment, le "dernier mot" sera celui des experts et enquêteurs officiels lorsqu'ils rendront leur conclusion. Si je comprends parfaitement l'inquiétude toute légitime de ceux qui expriment la crainte d'une récupération à "mauvais escient" des détails techniques divulgués, il me semble important de rappeler une évidence : la publication d'ouvrages plus ou moins spécialisés, périodiques ou non, l'accès libre et parfaitement "discret" aux bibliothèques universitaires, la parution de quantité de films et autres séries télévisées plus ou moins "expertes", l'édition de cartes IGN "série bleue" très détaillées, etc. existent depuis bien avant l'existence d'Internet, des forums, de l'information en flot continu et en temps réel ! Certes, ceux qui connaissent mes centres d'intérêts et mes pratiques sur la toile, diront que je prêche sans doute "pour ma paroisse", grand consommateur que je suis de moult vues aériennes – argentiques comme satellites – de documents officiels d'archives dans des domaines souvent très sensibles tel celui de l'industrie de la chimie! Soit! Sauf que de l'avis et aveu même de personnes appartenant aux services concernés de police et de justice, le floutage d'un site par exemple, est une entreprise hasardeuse et ambiguë, juste bonne à attirer l'attention du "mal intentionné"… comme de "l'adepte du complot"! Avis que je partage, d'autant qu'il n'est jamais bien difficile de retrouver les images d'avant floutage! Et pour en revenir au sujet de fond, il semble évident - une fois de plus – qu'il s'agisse bien d'un enchaînement complexe d'événements malheureux ayant mené à l'accident tragique. Succession d'événements dénoncés comme improbables de surcroît ; ce qui est pourtant un grand classique en accidentologie! Dans cette discipline, de nombreuses compétences s'affairent à théoriser (cf. en mécanique : la théorie classique des chocs), calculer, tenter de prévoir… et parallèlement aux études savantes et théories scientifiques, il n'est pas rare qu'elles usent d'empirisme dans leurs expérimentations. Je citerai donc à dessein André Breton (1937) : "La plus grande faiblesse de la pensée contemporaine me paraît résider dans la surestimation extraordinaire du connu par rapport à ce qui reste à connaître." Trois quarts de siècle plus tard, il me semble que c'est toujours d'actualité… Ainsi, que l'on soit ingénieur, technicien, de culture scientifique avérée, l'humilité reste toujours une vertu indispensable car seule capable de nous mener à la sérénité. Et merci encore à ceux qui, ici, partagent leurs savoirs et compétences. Cordialement, Jean-Michel
  20. Bonjour à toutes et tous, Il m'est arrivé à de nombreuses reprises de consulter les contenus de ce forum lors de mes recherches sans y être inscrit. Aujourd'hui, je franchis le seuil... et m'inscris. J'ai repéré quelques signatures de connaissances sur ce forum... Je ne suis pas cheminot, juste passionné - depuis tout petit - par le chemin de fer, tout le chemin de fer. A très bientôt donc, Jean-Michel
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