Aller au contenu
Le Web des Cheminots

CC 72041

Membre SNCF
  • Compteur de contenus

    2 384
  • Inscription

  • Dernière visite

Messages publiés par CC 72041

  1. Les premières protestations face à la "réforme du ferroviaire" en 1937 :

    "Enfin, Marcel Dulot, qui débarqua un beau jour de l'express du matin (...)
    - On a nationalisé le rail mais pas les routiers. Nous sommes seuls sous contrôle de l'Etat, seuls réglementés, seuls sous les ordres du ministère des Travaux publics qui nous ligote. Les routiers, eux ? Ils sont libres en tout, il leur suffit de proposer à nos clients une tarif légèrement inférieur à celui qui nous est imposé par l'Etat et il remportent le marché. (...) Bien sûr, on remplace ces lignes par des services routiers, mais savez-vous, messieurs, qui sont les directeurs de ces grosses entreprises routières, ou présidents directeurs généraux de ces maisons qui fabriquent les autocars, les camions ? Certains de nos gros patrons ! Oui, oui, ces messieurs qui touchent leur mois comme ingénieurs du chemin de fer et palpent en même temps les dividendes et les jetons de présence de la route !
    - ... Je devine très bien la manœuvre, continuait Marcel surexcité, je vois très bien même se constituer sous peu des sociétés capitalistes qu'on appellera des filiales de la S.N.C.F., par exemple, et qui transporteront toutes sortes de marchandises sur nos rails nationaux, mais dans des wagons à elles (...) A nous on nous fait obligation de tout accepter et d'entretenir notre voie, mais les routiers demandent aux contribuables d'entretenir la leur ! C'est un pur scandale ! Comment voulez-vous qu'un service public ne soit pas en déficit, surtout si on lui retire toutes les sources de recettes et si on le lui laisse que les chefs de dépenses ?"

    Henri Vincenot, Mémoires d'un Enfant du Rail

  2. La "réforme ferroviaire" (comme on l'appellerait aujourd'hui) de 1937 (toute ressemblance avec des événements récents serait complètement fortuite) :

    "Comme l'inspecteur principal me l'avait fait comprendre, la direction de la S.N.C.F. se superposait aux cinq directions des réseaux, qui restaient simplement en place : au lieu de cinq directions, de cinq directeurs, de leur état-major et de leurs bureaux respectifs, il y en avait six, et le chef de gare, à la réception de ce document, éclata de rire :
    - Ah, les coquins ! ... Ah, les coquins ! C'est ça, la nationalisation, hon ? Tu as vu, hon ? Voilà bien la France : pour faire des économies, on ajoute une Direction générale, hon ?"

    Henri Vincenot - Mémoires d'un Enfant du Rail

    • J'adore 3
  3. Salut,

     

    Je ne sais pas si c'est permis, mais est-ce que l'on peut, quand on lit un livre qui parle de Chemin de Fer, retranscrire ici un passage qui nous a plu ?

     

    Exemples :

     

    "Dans le Dépôt, pas besoin d'uniforme puisque l'entrée est rigoureusement interdite, donc pas de casquette, pas de galons. Un uniforme est certes prévu par le règlement pour le mécanicien, dès les premiers convois commerciaux, mais les "Seigneurs" affectent de l'ignorer.

    Si, comme aux Batignolles en 1849, un chef de Dépôt a la malice d'interdire le port de ce fameux uniforme, dans la semaine qui suit tous les tractionnaires le portent ostensiblement. Mais si, comme à Toulouse, en 1851, un ingénieur, pour éviter certains abus, rend le port de l'uniforme obligatoire, dès le lendemain tout le monde est en civil.

    Ils sont ainsi, les gueules noires."

     

    ou bien :

     

    "On comptait, vers 1860, que la plupart des tractionnaires et des ouvriers des Dépôts buvaient chacun plus de quatre litres de vin par jour. vin auquel ces gens demandaient, le plus sincèrement du monde, le réconfort et le courage de reprendre la pelle ou le ringard. Les plus forts buveurs allaient jusqu'à huit ou neuf litres par jour".

     

     

    Henri Vincenot, La vie quotidienne dans les Chemins de Fer au XIXème Siècle.

     

    Christophe

  4. Les joies de la "pépysation" : détendre exagérément les horaires pour obtenir une régularité ponctualité supérieure à 95%, supprimer tout train risquant d'avoir plus de 5 min de retard au départ car un train supprimé est moins pénalisé par les AO qu'un train en retard,

    Cela dépend, nous en Champagne-Ardenne par exemple, il faut que le train roule. Il est assez rare qu'il soit supprimé. On peut en faire rouler plusieurs l'un derrière l'autre mais il faut que ça roule.

     

    Christophe

    • J'adore 2
  5. Voilà, si certains ont compris mes propos autrement, c'est comme rzm l'a formulé qu'il fallait le comprendre. Et pour ce qui est de Strasbourg, ben c'est vrai que vu de la nouvelle Capitale Régionale, Reims n'est qu'un bled ... (alors que dire de Chalindrey !). Mais ce type de remarque a l'avantage d'annoncer la couleur.

     

    Perso je considère Reims comme une trop grosse ville pour moi ... histoire de point de vue, je ne suis qu'un péquenot de la Haute-Marne.

     

    Christophe

    • J'adore 2
  6. Contente toi de parler de ton bled de Reims surtout quand tu ne sais pas comment ça se passe ailleurs. A Strasbourg, il n'y a pas et il n'y a jamais eu de chantage, ni de menace à quoi que ce soit. Encore une légende de plus.

    Je peux comprendre que c'est dur d'admettre qu'à Reims, on soit plus "con" qu'ailleurs et (surtout) qu'à Strasbourg...

    Alors déjà tu vas me causer sur un autre ton, et ton discours reflète bien la mentalité de ton dépôt, connue dans toute la France, y a pas que des légendes qui trainent sur le dépôt de Strasbourg.

    Christophe

    • J'adore 1
  7. Et alors, tout le monde s'écrase devant ce qui est un chantage caractérisé de la direction ? Quelle seraient ces fameuses mesures de rétorsion ? A part les moins  30 euros sur La Prime ?

     Cette mesure a imposé cette tenue est complétement illégale mais si tout le troupeau suit, la direction a bien raison d'en profiter, cela commence par cette bricole et cela continuera par un truc un peu plus important.

    Il n'y a pas ouvertement de menaces mais disons qu'on a fait comprendre aux agents qu'ils devaient se montrer dignes de leur roulement. Mais la grande majorité a pris la tenue sans broncher.

     

    Christophe

×
×
  • Créer...

Information importante

Nous avons placé des cookies sur votre appareil pour aider à améliorer ce site. Vous pouvez choisir d’ajuster vos paramètres de cookie, sinon nous supposerons que vous êtes d’accord pour continuer.