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Le Web des Cheminots

CFC : le train corse sur de nouveaux rails, les AMG en service


Invité 5121

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Des nouvelles des CFC.

La Collectivité Territoriale a finalement décidé la création d'une SEM où entreraient les collectivités intéressées, dont 55 % à la CTC elle-même, ainsi que la SNCF, avec SNCF-Participations à hauteur de 15 %, préemptables par le CTC au cas où. La SNCF restant l'opérateur de référence.

Enfin, la SNCF, en sa qualité d'opérateur historique du réseau - tout en estimant ne pas pouvoir porter à elle seule une offre compétitive - a souhaité s'associer au projet par le biais de sa filiale SNCF-Participations

.

pour en savoir plus, Corse-matin du 27.10 :

http://www.corsemati...fer-de-la-corse

la décision est prise, Corse-Matin du 28

http://www.corsemati...-les-bons-rails

et la bonne nouvelle

L'aiguillage a été lancé, hier soir, par le président de l'exécutif : « Les AMG 800 sont autorisés à rouler dans les prochains jours ».
Modifié par 5121
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Ah bon ils ont fait les travaux dans tous les tunnels ?? Car on m'avait dit que les AMG avaient un problème uniquement de gabarit !

hou là là ! Des problèmes, il y en avait des tas ! Freinage moteur insuffisant, décalage des semelles de frein avec usure prématurée, accumulation de feuilles et épines de pin sur le moteur en V, avec risque d'incendie, et dépose obligatoire du moteur pour nettoyage (!), fermeture des portes en courbe, clim .... rien que ça

d'ailleurs les deux qui roulent sont encore en phase probatoire. Mais apparemment, ça devrait cette fois marcher.

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  • 2 semaines plus tard...

les AMG 800 officiellement mis en circulation samedi prochain

Corse-Matin, le lundi 21 novembre 2011 à 12h13

Après une sérieuse polémique, quelques millions d'euros perdus, les trains AMG 800 qui ont fini leurs derniers tests seront officiellement mis en circulation samedi prochain en gare de Bastia, en présence des élus de la Collectivité Territoriale de Corse mais aussi des deux préfets.

:Smiley_64:

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Corse-Matin, dimanche 27 novembre 2011 à 07h16

http://www.corsemati...r-vers-le-futur

Après être resté de longs mois cloué à quai, l'AMG 800 a, enfin, été remis sur les rails. Les problèmes techniques majeurs ayant été identifiés et solutionnés, tous les voyants de sécurité sont à présent au vert. Le nouveau train corse peut donc ouvrir ses portes. Hier matin, sur les quais de la gare de Bastia, élus, représentants de l'État, de la compagnie SNCF et de la Caisse des dépôts, s'étaient donné rendez-vous pour un premier voyage. Un départ symbolique qui a mis fin à une série noire.

Rappelons que des dysfonctionnements « graves » observés sur les engins flambant neufs avaient été dénoncés par les cheminots. Ces constatations avaient nourri la polémique et contraint la CTC a procédé au retrait de l'exploitation des autorails par les chemins de fer de la Corse.* Avec la remise en service de quatre rames - huit autres devraient être opérationnelles avant l'été 2012 -, le transport ferroviaire de la Corse semble se dessiner un nouvel avenir.

C'est d'ailleurs le sentiment de Paul Giacobbi, président du conseil exécutif de Corse, qui s'est réjoui d'avoir, grâce au concours des services techniques, réussi à remettre en circulation l'AMG 800 :« Maintenant qu'il fonctionne et qu'il offre un véritable confort aux usagers, nous devons le promouvoir. Nous travaillons pour développer notamment les fréquences et les horaires ».

Démocratiser le transport ferroviaire, tel est l'un des enjeux de la CTC qui a annoncé, lors d'une escale en gare de Ponte-Leccia, « être à la recherche de financeurs afin de procéder à d'importants travaux et de parvenir ainsi à monter en puissance ». Concrètement, dans le cadre du développement durable de l'île, l'AMG devra, à moyen terme, concurrencer la voiture. Reste à savoir comment convaincre les usagers. Car si, selon les passagers VIP qui ont fait hier le voyage - certains jusqu'à Corte et d'autres jusqu'à Ajaccio -, l'autorail est résolument « moderne » et « plus silencieux ». « Bien pensé pour les étudiants avec l'installation de prises électriques »et« confortable pour le chauffeur »,de l'avis de ceux qui ont pris plaisir à réaliser un rêve d'enfant en passant aux commandes.

L'AMG 800, ce sont aussi 57 millions d'euros investis pour gagner en confort mais non… en rapidité. Bastia-Ajaccio en trois heures… d'ici deux ans ! 1 h 40 pour parcourir Bastia-Corte. 3 h 45 pour rejoindre Ajaccio. Trouvez l'erreur ! Entre l'avant et l'après AMG, le temps de transport n'a pas été revu à la baisse. Avec une vitesse de croisière qui oscille entre 30 et 80 km/h en pointe, le passager a toujours autant le temps d'observer le paysage. Mais est-ce là, un argument commercial pour attirer les Corses ? « Nous avons des objectifs dont celui de relier Bastia à Ajaccio en trois heures d'ici un ou deux ans », a assuré Paul Giacobbi.

Vaste programme qui préconise notamment d'installer des barrières autour des voies ferrées, de poser des grillages sur les rochers afin de retenir les éboulis et peut-être même de s'attaquer au tracé. Mais il s'agit là d'une tout autre affaire. Plus réalisable cette fois, la mise en place de la conduite centralisée - qui consiste à regrouper en un même lieu le maximum d'informations et de commandes - permettrait de fluidifier la circulation et d'éviter les embouteillages à l'approche des gares. Ce projet est en cours de réalisation.

Ainsi, si « le chemin est encore long »avant de gommer les années de retard, la remise en circulation des AMG semble avoir sonné la reprise du véritable chantier qui attend les élus de la CTC : faire adopter par les insulaires le train comme transport éco-écolo !

* Six dysfonctionnements inhérents à la sécurité ont été identifiés par le centre d'ingénierie du matériel de la SNCF. Des modifications techniques financées par le constructeur ont été engagées depuis le 4 avril 2011

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  • 2 semaines plus tard...

Corse-Matin, ce matin : la SAEM se met en place

http://www.corsemati...fer-de-la-corse

Michel Stefani, président des Chemins de fer de la Corse

Publié le vendredi 09 décembre 2011 à 07h00

L'ensemble des actionnaires ont cosigné les statuts de la nouvelle entité juridique dont la CTC détient 55 % des parts, la SNCF 15 % et les autres collectivités 5 %. Dans l'après-midi, le premier conseil d'administration de la SAEM a porté Michel Stefani à la présidence des CFC. Le conseiller territorial du Front de gauche a été élu au cours du premier conseil d'administration de la société anonyme d'économie mixte, entité juridique qui gérera les CFC à compter du 1er janvier 2012

Michel Stefani a le dossier des transports chevillé au corps. Maritime, aérien ou ferroviaire, tous les aspects de la thématique lui tiennent à cœur. Hier, le conseiller territorial du Front de gauche s'est logiquement porté candidat pour prendre les commandes de la nouvelle entité juridique des Chemins de fer de la Corse. Elu président, Michel Stefani aiguillera le tout nouveau conseil d'administration pour six prochaines années dans les choix à opérer.

Selon l'expression de Paul Giacobbi, « la course contre la montre a débuté ».

Après des mois de débats, de négociations et d'analyses, la collectivité territoriale a fixé son choix sur une SAEM (société anonyme d'économie mixte) pour gérer les Chemins de fer de la Corse. Il reste donc un peu plus de quinze jours à l'autorité organisatrice des transports ferroviaires dans l'île pour assurer le passage d'un employeur (SNCF) à l'autre (SAEM), ordonner un certain nombre de conventions, transférer les contrats d'assurances… Tout doit être fin prêt le 1er janvier 2012, jour où la SAEM prendra officiellement les commandes des trains et cheminots de Corse.

« Les actionnaires ne participent pas au déficit »

Portée sur les fonts baptismaux en octobre dernier à l'assemblée de Corse, la SAEM se structure à présent. C'est hier matin qu'a eu lieu la signature du pacte d'actionnaires ainsi que des statuts de la SAEM par les huit partenaires. Aux côtés des présidents Giacobbi et Bucchini, ils étaient tous là pour formaliser l'acte juridique : les présidents des deux CCI, des deux conseils généraux, la CAB, la Capa, le représentant de la SNCF. Outre la CTC, représentant 55 % du capital, la SNCF participation détient 15 % des parts et les autres partenaires sont associés à hauteur de 5 %.« Il s'agit d'un pacte d'actionnaires qui a fait le pari de l'intelligence collective »,a résumé Simon Renucci, en paraphant les multiples documents.

De son côté, Paul Giacobbi a tenu à rappeler les perspectives de développement des CFC : la mise en œuvre d'une gestion centralisée des circulations permettant l'accroissement des fréquences ; la rénovation et l'extension des ateliers et dépôts de maintenance du matériel roulant ; l'augmentation de l'offre de services et des recettes… « Nous avons une structure, la SAEM, du bon matériel, une volonté de moderniser le réseau et le service ainsi que de nombreux projets à l'étude »,balayant d'un revers de manche les inquiétudes : « Il n'existe aucune possibilité qui puisse remettre en cause la responsabilité financière des actionnaires dans une société anonyme d'économie mixte. Le déficit est couvert par une convention entre la SAEM et la CTC. Les actionnaires ne participent pas au déficit ».

Trois candidats à la présidence

L'acte II de la naissance de la SAEM s'est poursuivi dans l'après-midi avec le premier conseil d'administration qui comprend 9 élus désignés par la CTC, 3 représentants de la SNCF Participation et un représentant de chaque collectivité. La CTC étant majoritaire, c'est dans les rangs des conseillers territoriaux que les candidats à la présidence se sont manifestés : Michel Stefani, soutenu par la famille de gauche, Hyacinthe Vanni au nom de Femu a Corsica et Paul-Felix Benedetti au nom de Corsica Libera. Les deux nationalistes n'ont engrangé que leur voix sur leur nom, mais il aura fallu trois tours de scrutin pour désigner le président. C'est finalement Michel Stefani qui a été élu avec 8 voix sur 14 ; les représentants de la SNCF n'ont pas participé au vote et 3 administrateurs se sont abstenus.

« J'aborde cette tâche avec humilité compte tenu de l'importance du dossier et de la mission à accomplir », a souligné le nouveau président des Chemins de fer. Michel Stefani a énoncé les deux thèmes qui seront au centre de ses préoccupations : le social et l'option environnementale.

Indiquant vouloir travailler en partenariat avec la SNCF, il va s'atteler, tout d'abord, à la place des cheminots.« Les discussions se poursuivent et je pense qu'elles aboutiront rapidement au statut des cheminots ».

Sa priorité : « Agir avec le conseil d'administration et les cheminots pour que la Corse se réapproprie son chemin de fer. Les CFC sont un outil au service du développement de l'île et de son aménagement ».Michel Stefani a d'autres projets dans ses wagons : étudier des extensions de réseau, en particulier en plaine orientale, le fond de baie à Ajaccio ; réfléchir sur le transport du fret ; la mise en place de partenariats…

À l'issue de la prochaine session de l'assemblée de Corse, le conseil d'administration de la SAEM se réunira à nouveau, le 21 décembre à Bastia. En attendant de nommer un directeur général, c'est Michel Stefani qui aura la double casquette de président et de directeur général.

La nouvelle entité des Chemins de fer est aujourd'hui sur les rails, transportant dans ses wagons un autre avenir pour les trains et les cheminots.

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  • 5 mois plus tard...

échoué à Ajaccio au hasard de la dernière grève de la SNCM, j'ai enfin eu mon baptème d'AMG !

bel outil ! particulièrement puissant, il efface gaillardement les rampes de la ligne, puisqu'on ne sent pas de différence entre la montée à Vizzavona et la descente sur Ponte-Leccia. Bonne sensation de confort due aux grandes baies vitrées, un bon dessin de sièges, une clim bien réglée et un vertical souple. Là où ça se corse un peu, c'est que les boggies viennent sèchement en butée à l'entrée de chaque courbe, et que (probablement pour assurer une bonne lubrification), le moteur tourne assez vite même au ralenti. Choisir une des places juste derrière la cabine est un compromis entre le plaisir des yeux et la fatigue des oreilles.

assez curieusement, malgré un nombre impressionnant de TIV sur la ligne, l'IV lui-même est un cadran pas plus grand que sur ma 106, et gradué jusqu'à 160 pour une VL de 100 ... un peu approximatif donc.

quelques photos :

vers le haut : le Monte d'Oro ( 2389 m, soit 1300 m au dessus)

vers le bas :

Vivario

un autre AMG entrant en gare de Corte

gare de Ponte-Leccia : AMG et rame de désherbage

Ponte-Leccia : le 97052 venant de Bastia et destination Calvi

et maintenant, je pense que vous apprécierez cette vidéo qui est une curiosité sachant qu'il y a deux trains par jour vers Calvi et 3 vers Bastia !!! au passage, mai est le mois des coquelicots en Corse ...

j'ai été un peu surpris de ce départ simultané auquel je n'avais pas songé un seul instant. C'est la seule section à deux voies (deux VU en fait) de Corse. L'AMG file vers Bastia, je monte sur Calvi ....

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plus sérieusement, cette interview de Michel Stefani, directeur des nouveaux CFC, dans Corse-Matin.

Depuis, la CTC a accepté à l'unanimité le rétablissement en 3 étapes de la ligne de la Plaine Orientale. Reste à trouver le financement ...

http://www.corsemati...-».639153.html

Michel Stefani : « Le retour du train jusqu'à Porto-Vecchio, c'est possible »

Michel Stefani aux commandes du train corse : « On ne raisonne plus en terme de rentabilité mais d'intérêt général. »

Michel Stefani, nommé par la collectivité territoriale à la tête des Chemins de fer de la Corse définit les grands enjeux du ferroviaire, sa modernisation et sa reconquête de la Plaine Orientale

Quelle impression ça fait pour l'ouvrier voire le syndicaliste de Femenia Fabrication d'occuper la place de « patron » ?

Tout est relatif, j'occupe ces fonctions parce que je suis élu à l'assemblée de Corse. C'est une expérience nouvelle et enrichissante dans le prolongement de cette formation dont j'ai pu bénéficier lorsqu'effectivement je travaillais dans cette entreprise où je suis entré comme apprenti à la fabrication des machines à vendanger. J'y ai appris mon métier de serrurier avant d'obtenir mon CAP de métallier.

En tant que membre à part entière de la CGT, ne vous reproche-t-on pas, disons, un manque de neutralité dans vos décisions ?

Toutes les décisions prises par la direction tendent à remplir la mission de service public dont nous avons la charge en tant que délégataire et exploitant.

Pour ce qui est de mes engagements politiques et syndicaux, je ne les ai jamais cachés, cela n'empêche pas l'objectivité quels que soient les interlocuteurs que j'ai en face. Je préfère le mot objectivité à celui de neutralité dans mon action exclusivement guidée par le principe d'intérêt général.

La CTC a mis en place une société anonyme d'économie mixte locale (SAEML) pour gérer le train. C'était la meilleure solution ?

Ce qu'il fallait éviter coûte que coûte, c'était le risque réel de l'arrêt d'activité, même momentané.

Avec le départ de la SNCF, la CTC se serait trouvée exploitant de fait, en régie directe, sans en avoir ni la vocation ni les compétences.

Or la régie directe, c'est à la fois le transfert des agents, le passage au statut de la fonction publique territoriale, l'obligation de garantir le niveau de sécurité, le changement de direction, la recherche de dirigeants disposant des compétences nécessaires, etc.

La SAEML gère ainsi les Chemins de fer de la Corse sous le contrôle de la CTC qui reste propriétaire du matériel et des infrastructures.

Mais d'autres groupes à l'assemblée de Corse ont proposé des entités juridiques différentes comme l'Épic, l'établissement public industriel ou commercial ou encore, l'EPL, l'établissement public local que vous souteniez personnellement…

Dans les trois cas, il y avait des avantages et des inconvénients mais un dénominateur commun, celui de la participation publique.

La SAEML repose sur un pacte d'actionnaires où la CTC est majoritaire seule. Les deux communautés d'agglomération de Bastia et d'Ajaccio, les deux conseils généraux et les deux chambres de commerce territoriales sont à ses côtés. La SNCF est également associée par une convention d'assistance qui permet de bénéficier d'une expertise ferroviaire reconnue. Ici on peut parler de partenariat sans privatisation.

Lors de la création de la SAEML, le personnel de la nouvelle entreprise a-t-il été reconduit avec les mêmes avantages que précédemment ?

Bien sûr. Pour autant, les organisations syndicales travaillent avec les services de l'Office des transports sous l'autorité de son président depuis plusieurs mois pour finaliser un nouvel accord d'entreprise, qui reprendrait les avantages acquis dans un document unique.

Vous avez essuyé bien des critiques sur le coût du ferroviaire dans le budget de la CTC…

Après plus d'un siècle d'existence du réseau, que la CTC, en accord avec l'État, lance un plan de modernisation de 350 M€ n'a rien de choquant ni d'extraordinaire.

Ce choix s'inscrivait dans la logique du PEI et le prolongement de la volonté du gouvernement Jospin et du ministre communiste des transports de mettre à niveau les infrastructures de la Corse. C'eut été une erreur d'y renoncer.

Il n'empêche que la collectivité territoriale va investir 23 ME par an pendant dix ans dans les chemins de fer alors que les recettes atteindront au mieux 5 ME les prochaines années. Un déficit d'exploitation qui, par les temps qui courent, peut paraître exorbitant…

S'agissant d'un service public, il ne faut pas raisonner en terme de rentabilité économique. C'est un choix politique d'aménagement du territoire. D'ailleurs, avant l'été, le président de l'exécutif présentera un schéma directeur et une programmation d'investissement à l'horizon des trois ou quatre prochaines décennies. C'est là l'affirmation d'une réelle volonté politique pour un véritable service public selon les principes fondateurs de 1945 au sens de l'intérêt général et non des profits privés. Alors oui, il y a un avenir pour le service public en général et le Chemin de fer de la Corse en particulier.

Pourriez-vous pousser votre logique jusqu'à envisager la gratuité pour les résidents ?

Nous sommes avec le groupe des élus communistes et citoyens du Front de Gauche à l'origine d'une délibération qui prévoit un aménagement de la grille tarifaire en faveur des personnes en difficultés et des étudiants. La gratuité pour les résidents, c'est autre chose. Malgré le poids du désengagement de l'État, de l'affaiblissement du pacte républicain et du gel de la dotation de continuité territoriale, qui s'est traduit par une diminution de plus de 29 ME en quatre ans, nous étudierons la question.

Au fait, où en sont les AMG ?

Sept ont été livrés, six sont en exploitation, normalement nous devrions disposer des douze en septembre. Chaque fois que les essais sont concluants, ils passent en exploitation avec des arrêts techniques réguliers. Cette veille permanente de la maintenance permet de garantir la sécurité et de fiabiliser le matériel. Nous voulons par ailleurs relancer les travaux du nouveau dépôt de Bastia, près de la nouvelle maison de la CTC à la gare de Bastia, dont la livraison est espérée en 2014.

Le réseau routier s'étant amélioré, ne craignez-vous pas qu'il concurrence le train ?

Le réseau routier s'améliore, mais il est saturé et plus encore aux heures de pointe. En train, vous faites le trajet Bastia Casamozza en moins de 20 minutes sans stress et en toute sécurité. C'est impossible en voiture. Voilà tout l'avantage.

La baisse de fréquentation l'hiver n'est-elle pas un handicap ?

Lorsque l'ensemble des nouveaux autorails sera en service, l'offre sera plus complète avec plus de fréquences et de capacités. Il y aura notamment la possibilité de lancer des unités multiples, c'est-à-dire d'accoler plusieurs rames, pouvant accueillir plus d'usagers. Dans cette perspective, la commande centrale pour voie unique qui existe sur le tronçon Bastia Casamozza sera étendue au réseau.

Quel est son intérêt ?

L'intérêt de cet investissement, estimé à 20 ME, c'est de permettre le cadencement en toute sécurité. Avec un train toutes les 10 minutes sur le service urbain, le chemin fer va désengorger les entrées des villes de Bastia et Ajaccio ainsi que la Balagne.

Le train est-il vraiment écologique ?

On peut le dire. La CTC a fait le choix d'inscrire les CFC dans sa politique d'aménagement du territoire en ayant à l'esprit tous les avantages que ce mode de transport procure en termes de qualité, de ponctualité, de sécurité, de préservation de l'environnement. Le train est une réponse aux défis du XXIe siècle.

Un autre défi, de taille, c'est celui de l'extension du réseau en Plaine orientale…

Une étude sur le sujet sera prochainement lancée.

Le président de l'exécutif a évoqué le doublement de la voie Bastia Casamozza, et on peut donc réfléchir à un tracé qui passerait par l'aéroport pour arriver dans un premier temps à Folelli. Le train pourrait ainsi contribuer au désenclavement de régions aujourd'hui asphyxiées par la saturation du réseau routier.

Il y a un réel potentiel de ce côté-là jusqu'à Porto-Vecchio. Nous pensons également à l'utilisation du réseau la nuit pour le transport de marchandises. Pour ce faire, les CFC disposeront bientôt de deux nouveaux locotracteurs.

Dans la durée, les Chemins de fer de la Corse pourront-ils échapper aux difficultés financières qui minent les transports publics, maritime et aérien ?

La logique libérale de la concurrence, appliquée dans le maritime et l'aérien depuis dix ans pour imposer un modèle low cost destructeur d'emplois, réduit la maîtrise de la CTC dans une compétence essentielle pour l'île. Mais pour le train où cette logique a été écartée, elle garde la maîtrise. C'est donc grâce à elle et à l'expérience des cheminots, à leur dévouement, on l'a vu au moment des épisodes neigeux, qu'un nouvel élan se dessine pour le transport public ferroviaire en Corse.

Les Chemins de fer de la Corse, c'est aujourd'hui une entreprise de service public de 255 agents, 232 kilomètres de voie ferrée et un chiffre d'affaires oscillant entre 28 et 30 millions d'euros.

Modifié par 5121
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Super reportage! Qui illustre aussi la pancarte-maxime "Un train peut en cacher un autre. okok En vacance en Corse Z5121? :Smiley_45:

Pour le ralenti élevé du V8 Deutz, j'oserai émettre l'idée que c'est pour regonfler plus vite les cuves d'air comprimé, comme sur les A-TERs, histoire de sécuriser le freinage, dans un parcours où il est interdit d'en manquer... :rolleyes:

Pour la partie "sérieuse", le rétablissement de la ligne orientale, avec les particularismes locaux, me laisse aussi dubitatif que la réouverture de Oloron - Canfranc; pas une mince affaire ou il faudra(it) les crédits et la vraie volonté pour ce faire... Enfin, espérons.

Modifié par dyonisos
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Salut !

Pour le ralenti élevé du V8 Deutz, j'oserai émettre l'idée que c'est pour regonfler plus vite les cuves d'air comprimé, comme sur les A-TERs,

Rien à voir avec la production d'air comprimé (ni d'ailleurs, je suppose, avec la lubrification du moteur) mais bien avec la fourniture d'énergie électrique pour l'engin.

  • J'adore 1
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Super reportage! Qui illustre aussi la pancarte-maxime "Un train peut en cacher un autre. okok En vacance en Corse Z5121? :Smiley_45:

Pour le ralenti élevé du V8 Deutz, j'oserai émettre l'idée que c'est pour regonfler plus vite les cuves d'air comprimé, comme sur les A-TERs, histoire de sécuriser le freinage, dans un parcours où il est interdit d'en manquer... :rolleyes:

Pour la partie "sérieuse", le rétablissement de la ligne orientale, avec les particularismes locaux, me laisse aussi dubitatif que la réouverture de Oloron - Canfranc; pas une mince affaire ou il faudra(it) les crédits et la vraie volonté pour ce faire... Enfin, espérons.

oui, et ça fait du bien !!

pour le moteur : un des gros problèmes était les dizaines de km de descente avec le moulin au ralenti : lubrification insuffisante. En remontant le régime, on pallie à ce défaut, c'est du moins mon hypothèse. Pour le freinage, pas trop d'inquiétude, il est hydrodynamique.

la Plaine Orientale : elle est de plus en plus bouchonnée, en particulier de Bastia à Folelli à longueur d'année, et Moriani l'été. Avoir le train ne serait pas un luxe pour les habitants. Bastia est devenue une petite métropole toute en longueur : une situation idéale pour une desserte ferroviaire

Modifié par 5121
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Invité TRAM21

on va peut être voir resurgir le projet de tram-train à Ajaccio, avec desserte de l'aéroport ?

concernant le frein de boite hydrodynamique, sur la plupart des engins, le régime moteur est accéléré ; donc, les problèmes de lubrification au ralenti ne devraient pas poser de problèmes.

ou bien, le problème serait-il plus au niveau de l'ergonomie de conduite, où le freinage pneumatique est privilégié sur le frein de boite ?

(peut être à cause du niveau sonore plus élevé ?)

ça pourrait expliquer (partiellement) les problèmes d'échauffement sur les essieux et les décalages des blocs freins porte-semelles ?

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on va peut être voir resurgir le projet de tram-train à Ajaccio, avec desserte de l'aéroport ?

concernant le frein de boite hydrodynamique, sur la plupart des engins, le régime moteur est accéléré ; donc, les problèmes de lubrification au ralenti ne devraient pas poser de problèmes.

ou bien, le problème serait-il plus au niveau de l'ergonomie de conduite, où le freinage pneumatique est privilégié sur le frein de boite ?

(peut être à cause du niveau sonore plus élevé ?)

ça pourrait expliquer (partiellement) les problèmes d'échauffement sur les essieux et les décalages des blocs freins porte-semelles ?

la combinaison pneumatique/hydraulique a été ajustée pour éviter effectivement l'usure trop rapide des semelles de frein.

Pour ce qui est du régime de ralenti, c'était un des problèmes soulevés par les premiers mois de service, avant le retrait. En tous cas, la différence avec les 97050 qui ont un moteur à plat (c'est une extrapolation du 2100) est très notable

un projet de tram dans Aja est au tout début des tuyaux. Pour l'instant, une desserte urbaine d'Aja à Mezzana fonctionne et c'est déjà un grand succès qu'elle ait vu le jour. Une dizaine de trains par sens. Arrivé malheureusement à 8 h 33 à la gare (pour 8 h 35 ..... le rafiot de la Corsica Ferries ayant 2 h de retard !!!), je n'ai pas pu observer l'occupation de la navette de 8 h 14. Mais le fait qu'elle roule depuis deux ou trois ans au moins est un bon signe.

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  • 1 mois plus tard...

un peu bizarre cette phrase de l'article :

Du côté de la Balagne, la direction indique qu'elle a mis quatre navettes en place en sus des deux régulières soit six allers-retours quotidiens entre L'Ile-Rousse et Calvi. Faire plus serait s'exposer aux critiques du service de régulation de l'Etat, le STRMTG.

avant la crise des AMG, les navettes étaient chaque heure dans chaque sens et se croisaient à Sant'Ambroggio.

Ce croisement a été reporté à Algajola avec installation de signaux et aménagement d'un agent circulation et vente de billets dans le BV (l'évitement de Sant'Ambroggio a été supprimé). Depuis, les signaux ont été déposés ce qui ramène effectivement à 2 heures la fréquence maximale. Mais les poteaux sont toujours là et ils viennent de poser un passage piéton qui n'a de sens qu'en cas de croisement de trains.

Espérons donc que ce soit une très mauvaise blague ... ou alors le changement de statut en SEM a entraîné la suppression en même temps du statut de CdF d'intérêt général ... quid alors de la CCT en cours de mise en place ..... beau résultat si c'est ça !!!

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L'Île-Rousse : depuis sa remise sur les rails le train se remplit à vue d'œil ...

Le pire, les cheminots l'espèrent, est derrière eux.

Après de longs épisodes bourrés de coups de théâtre, le train de Balagne revient sur les rails.

A lire ici :

http://www.corsematin.com/article/lile-rousse/lile-rousse-depuis-sa-remise-sur-les-rails-le-train-se-remplit-a-vue-doeil.713820.html

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L'Île-Rousse : depuis sa remise sur les rails le train se remplit à vue d'œil ...

il était grand temps, avant de tomber dans l'oubli.

pour la fréquentation, voici deux X-2000 le 13 mai 2008, bien loin de la pleine saison.

actuellement, les rames sont des Soulé X-97050 + XR-9700, le meilleur matériel pour cette desserte

à noter que les caisses ont été rafraîchies d'un petit coup de peinture et que les sigles SNCF ont disparu

Je me demande si la CTC va demander des dédommagements à CAF pour le manque à gagner (les modifs sur les AMG sont à la charge du constructeur)

Modifié par 5121
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  • 5 mois plus tard...

merci pour ce lien, Kerguel. Je n'ai pas trop compris, faute de vrais documents sur quoi porte le débat. La grève du 20.12 a été appelée par la CGT alors qu'un syndicat a déjà signé. A priori le STC. On parle d'une perte de 800 € par an pour un certain nombre d'agents, en particulier des conducteurs

la première et derniére fois que j'ai été en corse c'était ce matériel

ce n'est pas si vieux. Il s'agit du 206 avec la remorque réversible 113 rénovés pour la Balagne. Ils ont circulé régulièrement jusqu'en 2010, puis 3 jours en 2011 en réserve Balagne.

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