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Le Web des Cheminots

Dom Le Trappeur

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Tout ce qui a été posté par Dom Le Trappeur

  1. Sur Agoravox... Nicolas Sarkozy ? Un « ignorant », un « incompétent » http://www.agoravox.fr/tribune-libre/article/nicolas-sarkozy-un-ignorant-un-88711 Avant de se plonger dans ce court (mais intense) extrait-vidéo, il faut le replacer impérativement dans son contexte.<br style="margin-top: 0px; margin-right: 0px; margin-bottom: 0px; margin-left: 0px; padding-top: 0px; padding-right: 0px; padding-bottom: 0px; padding-left: 0px; border-top-width: 0px; border-right-width: 0px; border-bottom-width: 0px; border-left-width: 0px; border-style: initial; border-color: initial; ">Impérativement car – et c’est, souvent là, le travers épouvantable du Net, mais aussi de la télévision – si cet extrait-vidéo était « balancé » tel quel, sans que l’on ne prenne soin de relater, détailler, ce qui a conduit l’avocat Thierry Levy à employer, évoquant Nicolas Sarkozy, les termes d’ « ignorant » et d’ « incompétent », alors ce serait (dans le cas où l’on aurait une aversion caractérisée pour le Président de la République) juste se faire plaisir, ou alors, donner dans le buzz vulgaire (ce qui constitue, au demeurant, un pléonasme).<br style="margin-top: 0px; margin-right: 0px; margin-bottom: 0px; margin-left: 0px; padding-top: 0px; padding-right: 0px; padding-bottom: 0px; padding-left: 0px; border-top-width: 0px; border-right-width: 0px; border-bottom-width: 0px; border-left-width: 0px; border-style: initial; border-color: initial; ">Qui plus est, ce serait affaiblir les propos tenus, voire les dénaturer. <b>Or donc, nous sommes jeudi soir (10 février 2011) sur France 3, dans l’émission Ce Soir Ou Jamais, présentée par Frédéric Taddeï.<br style="margin-top: 0px; margin-right: 0px; margin-bottom: 0px; margin-left: 0px; padding-top: 0px; padding-right: 0px; padding-bottom: 0px; padding-left: 0px; border-top-width: 0px; border-right-width: 0px; border-bottom-width: 0px; border-left-width: 0px; border-style: initial; border-color: initial; ">Auparavant, pendant plus de deux heures (particulièrement éprouvantes), Nicolas Sarkozy aura, sur TF1, répondu (? !?) aux questions de neuf français.<br style="margin-top: 0px; margin-right: 0px; margin-bottom: 0px; margin-left: 0px; padding-top: 0px; padding-right: 0px; padding-bottom: 0px; padding-left: 0px; border-top-width: 0px; border-right-width: 0px; border-bottom-width: 0px; border-left-width: 0px; border-style: initial; border-color: initial; ">Cette prestation du Chef de l’Etat sera évoquée et commentée par les invités de Taddeï.</b>
  2. L'histoire ne dit pas comment on arrive à absorber toutes ces informations... On reçoit cinq fois plus d’informations qu’en 1986 http://www.maxisciences.com/information/on-recoit-cinq-fois-plus-d-informations-qu-en-1986_art12511.html <b style="margin-top: 0px; margin-right: 0px; margin-bottom: 0px; margin-left: 0px; padding-top: 0px; padding-right: 0px; padding-bottom: 0px; padding-left: 0px; color: black; ">Une récente étude révèle que chacun d’entre nous est chaque jour soumis à des informations représentant l’équivalent de 174 journaux.<br style="margin-top: 0px; margin-right: 0px; margin-bottom: 0px; margin-left: 0px; padding-top: 0px; padding-right: 0px; padding-bottom: 0px; padding-left: 0px; "></b> Publiée dans la revue Science, une étude du docteur Martin Hilbert et de son équipe, de l'université de Californie du sud, indique qu’avec l’avènement de l’ère numérique, l’homme est bombardé d’informations. D’Internet à la télévision en passant par la radio et les téléphones portables, l’homme reçoit cinq fois plus d’informations qu’en 1986. Et encore, cette quantité ne tient pas compte de la phénoménale quantité d’informations qui passent par les réseaux sociaux, les courriels ou les SMS. En moyenne, chaque personne produit chaque jour l’équivalent de six journaux comparativement aux deux pages et demie d’il y a 24 ans. En se référant à des journaux de 85 pages, l’étude montre qu’en 1986 l’équivalent de 40 magazines étaient perçus contre 174 en 2007. Le stockage de toutes ces informations correspond à 600.000 livres, compilés dans les ordinateurs, les puces en tout genre et même dans la bande magnétique des cartes bancaires. Le Telegraph rapporte les propos de Martin Hilbert : "Imaginez qu’il y a 10 ans, les gens étaient chanceux s’ils avaient lu 50 livres dans toute leur vie alors qu’aujourd’hui la majeure partie des enfants ont vu près de 200 films". Pour Martin Hilbert, nous ne sommes pourtant pour le moment qu’au milieu de l’ère de l’information.
  3. Liesse populaire...
  4. Décryptage...Mensonges et approximations... « Paroles de Français » : la rhétorique de Sarkozy disséquée http://www.rue89.com/2011/02/11/paroles-de-francais-la-rhetorique-de-sarkozy-dissequee-190068
  5. Vers l'éclatement ? Un congrès sous tension pour le NPA http://www.lexpress.fr/actualite/politique/un-congres-sous-tension-pour-le-npa_961565.html#xtor=AL-447
  6. Un petit décorticage de ce texte... Il ne s'agit pas d'un article de presse écrit par un journaliste mais du communiqué d'une association d'usagers donc un communiqué écrit par un responsable de cette association, voyageur certainement très régulier sur la ligne Paris Chartres Le Mans. Ce communiqué a été écrit avec le vocabulaire et le ton d'un voyageur engagé dans une action militante. Et pour être diffusé et lu rien ne vaut un petit passage de ce communiqué par la presse locale mais là le communiqué est visible sur un site internet de l'association... voir le lien au début du sujet de discussion. A qui s'adresse ce communiqué : d'abord à la DIRECTION SNCF et aux responsables politiques (locaux, régionaux nationaux, ministère etc...) et aussi en direction des autres usagers de cette ligne... Sans être écrit directement à l'intention des cheminots, ils les interpellent quelque part... et renvoie aux soucis et difficultés que connaissent et rencontrent les cheminots en particulier dans l'entretien du matériel Manifestement ce communiqué relate un incident matériel et c'est vrai qu'aujourd'hui les trains sont censés rouler avec les portes fermées contrairement au passé où on pouvait allègrement ouvrir les portes en marche. La législation et la jurisprudence sont passées par là... Donc une porte est restée ouverte ou s'est rouverte ou a été ouverte en marche un voyageur a tiré le signal d'alarme le conducteur a arrêté son train et a dépanné. En heure de pointe, les conséquences sont connues depuis longtemps... Donc on renvoie à la question : pourquoi la porte était-elle ouverte ? Tiens juste pour dire au début de ma carrière il y a bien longtemps quand toutes les gares ou presque étaient tenues par un agent sécurité (Agent mouvement) il était d'usage d'assister au défilement de tous les trains justement entre autre pour voir si il n'y avait pas une porte ouverte... sans parler de la signalisation de queue et de toutes les anomalies possibles... et les contrôleurs se rappelleront qu'ils passaient dans le tain juste après le départ justement pour vérifier la fermeture des portes...
  7. Reste à connaître la longueur de chaque morceau de rail découpé, le prix au kilo et l'âge du Chef de Gare... "Bien mal acquis ne profite jamais"
  8. Edito: du vent sur un plateau Patrick Apel-Muller - L'humanité http://humanite.fr/10_02_2011-du-vent-sur-un-plateau-464838 Extraits: A force d’ennui et de lieux communs, le chef de l’Etat a tenté d’anesthésier l’opinion, paraissant totalement dépassé devant les évolutions du monde, incapable de commenter l’actualité de l’Egypte autrement que par ces mots de regret : « C’était inéluctable ». Cette mascarade télévisée prépare sa campagne présidentielle. Sur ouest-france.fr le sujet est relégué en 6ème et 7ème positions... (c'est vrai que ce n'est pas mieux pour la journée de mobilisation de la magistrature et personnels de justice...) Les principaux points de l'intervention télévisée de Nicolas Sarkozy http://www.ouest-france.fr/actu/actuDet_-Les-principaux-points-de-l-intervention-televisee-de-Nicolas-Sarkozy_39382-1689060_actu.Htm Nicolas Sarkozy : deux heures et demie pour convaincre http://www.ouest-france.fr/actu/actuDet_-Nicolas-Sarkozy-deux-heures-et-demie-pour-convaincre-_3635-1689402_actu.HtmSur le Télégramme de Brest Sur le Télégramme de Brest Sarkozy. Un président compatissant http://www.letelegramme.com/ig/generales/france-monde/france/sarkozy-un-president-compatissant-11-02-2011-1203458.php Pendant plus de deux heures, Nicolas Sarkozy a relancé son opération séduction hier Tout est dit...
  9. Ouille Ouille Ouille J'ai mal aux cheveux ce matin... «Ce n'était pas Sarkozy, c'était un Pinocchio» http://www.liberation.fr/politiques/01012319397-ce-n-etait-pas-sarkozy-c-etait-un-pinocchio Les éditorialistes de la presse française ont critiqué l'absence de contradicteurs et le quasi-monologue du président de la République. Les éditorialistes de la presse française pointent la criante absence de contradicteurs lors du grand oral de Nicolas Sarkozy face à un échantillon de neuf Français, jeudi soir sur TF1. "Monsieur avait demandé à être servi sur un plateau - quelque chose de simple et convivial - et surtout de ne pas être dérangé. Pas de syndicaliste surtout !", ironise Patrick Apel-Muller, dans L'Humanité. Un constat que partage Yann Marec dans Midi Libre jugeant que "Le remake télévisuel de l’an dernier, formaté pour dérouler la politique gouvernementale, manquait singulièrement de contradiction." "Parole usée, électorat déboussolé, image brouillée, opinion désabusée, serments éculés", énumère Rémi Godeau dans l'Est républicain, "dans une mise en scène sur mesure, le crypto-candidat a dévoilé sa stratégie". "Censé être à l'écoute, il a souvent oublié les questions du panel faire-valoir", accuse l'éditorialiste. "Ce n'était pas Sarkozy, c'était un Pinocchio dont le nez s'allongeait à la mesure de cette interminable émission", assène Jean-Marcel Bouguereau dans la République des Pyrénées. "Une émission sur mesure d'où l'on avait soigneusement choisi les Français en évitant, comme lors de la précédente émission, tous les gréviculteurs qui l'avaient pollués." "Hier soir, Paroles de Français aura donc permis à Nicolas Sarkozy, au plus bas dans les sondages, de se livrer à une tentative de reconquête de l'opinion via un échantillon choisi aux petits oignons", renchéritJacques Guyon dans la Charente libre. "Pourquoi s'embarrasser de journalistes susceptibles de vous gâcher un solo de compassion ou une improvisation sur la justice sociale quand on a la chance d'avoir un choeur de "vrais" gens, posant les vraies questions et face auxquels on peut faire un vibrant récital de nouvelles promesses?" Etienne Mougeotte dans Le Figaro exprime un point de vue radicalement opposé, estimant qu'en "répondant aux questions concrètes de neuf Français anonymes plutôt qu’aux admonestations péremptoires de stars des médias, le président a voulu conjuguer les contraintes de la mondialisation avec le volontarisme hexagonal". Mais pour Jacques Camus de la République du Centre, dénonçant les "questions-prétexte posées par les Français sélectionnés" et qualifiant Jean-Pierre Pernaut de "Monsieur Loyal", l'émission "s'appelait improprement Paroles de Français mais évidemment, il fallait comprendreParoles du Président." (source AFP)
  10. Sarko-chaud sur Pernaud One Moubarak cause sur Al-Jezira BFM, I-télé, télé-Sénat... ça zappe dur... ça devient dur dur à suivre la télé... allez hop, un coup de chouchenn
  11. Licenciée pour faute à cause d'un mail La Cour de cassation donne aux employeurs de nouvelles armes pour congédier des salariés auteurs de mails malintentionnés. http://www.lepoint.fr/chroniqueurs-du-point/laurence-neuer/licenciee-pour-faute-a-cause-d-un-mail-10-02-2011-1294009_56.php Extraits : En clair : à partir du moment où un mail, quel qu'il soit et dès lors qu'il est légitimement ouvert par l'employeur (parce qu'il n'est pas estampillé "personnel" ou "privé"), présente un lien avec l'activité professionnelle, il peut être retenu contre le salarié.
  12. Ambiance...Ambiance... Et on nous dit que ce type de fichier n'existe pas, mais qu'allez vous chercher... arrêter de nous chercher des poux... Erreur de clic : la DRH envoie un fichier secret aux salariés http://eco.rue89.com/2011/02/09/erreur-de-clic-la-drh-envoie-un-fichier-secret-aux-salaries-189612
  13. Pollution... "Le fond de l'Etang""(vidé par les gendarmes dans le cadre d'un fait divers...) Prenez le temps d'examiner la photo... Si tous les Etangs de France sont comme celui-là On a du souci à se faire côté respect de l'environnement... http://www.ouest-france.fr/actu/actuDet_-Recherches-de-Laetitia-le-fond-d’un-dernier-etang-sonde-avec-precaution_39382-1688551_actu.Htm
  14. Et nos amis les abeilles... Insecticides. Gilles Lanio l'abeille du coche http://www.letelegramme.com/ig/generales/regions/finistere/insecticides-gilles-lanio-l-abeille-du-coche-10-02-2011-1202325.php
  15. Ouessant. La grogne des insulaires sauve le bureau de poste http://www.letelegramme.com/ig/generales/regions/finistere/ouessant-la-grogne-des-insulaires-sauve-le-bureau-de-poste-10-02-2011-1202328.php
  16. Elysée Productions et TF1 présentent "Sarko-show", ce soir à 20h30 Les conseillers du président ont mis leur patte sur le format de l'émission. Paroles de Français, épisode 2, c'est comme l'épisode 1, mais en mieux... pour l'Elysée. Le casting a été revu (par TF1): exit les syndicalistes et les grandes gueules, on a pris des personnes "monothèmes". Une pharmacienne braquée pour causer insécurité, un conjoint de personne dépendante pour parler dépendance (ça tombe bien, Nicolas Sarkozy a lancé ce grand chantier il n'y a pas 2 jours), un retraité pour parler retraites... Ô Maître Gnafron...ce ne serait pas toi l'invité surprise, surprise... http://www.lepost.fr...tml#xtor=AL-235
  17. L'adresse du Parti de Gauche (PG) de jean-Luc Mélenchon au Nouveau Parti Anti-Capitaliste (NPA) d'Olivier Besancenot... Et le congrès de la Gauche Unitaire qui se positionne pour la candidature de JL Mélenchon pour le Front de Gauche http://www.lepartidegauche.fr/editos/actualites/3451-declarations-picquet-buffet-melenchon-congres-gauche-unitaire Adresse au NPA.pdf
  18. Le pire c'est qu'il risque de se prendre une tôle aux primaires du parti socialiste... où des gens de droite pourront voter , bon c'est vrai, faudra qu'ils allongent 10 euros...
  19. Matthieu Bonduelle, secrétaire général du Syndicat de la magistrature (SM, gauche) "Le monde judiciaire n'attend plus grand-chose de Nicolas Sarkozy" Questions-réponses sur le site du Monde http://www.lemonde.fr/societe/article/2011/02/09/le-monde-judiciaire-n-attend-plus-grand-chose-de-nicolas-sarkozy_1477612_3224.html#xtor=AL-32280184
  20. Biches ou Gazelles...? Le débat est ouvert...
  21. Turbulences...
  22. C'est un peu vrai mais ce fil vient de dépasser les 100.000 visites... mais j'aime bien quand même le titre de ce fil "encore une petite du Karcher Nain" Peut être ajouter un sous titre "L'actualité du jour en Sarkozie"
  23. Divagation de Bestiaux - Module N°2011/01 - Quelles sont les actions immédiates à mettre en œuvre dans cette situation ? - modération: image interdite -
  24. Premiere et grande victoire pour les "Fralib" Premier succès pour les salariés de Fralib, dont le site qui conditionne à Gémenos les thés Lipton et Eléphant est menacé de fermeture. Ils obtiennent la condamnation d'Unilever. Le plan social est annulé par le TGI de Marseille. http://humanite.fr/07_02_2011-premiere-et-grande-victoire-pour-les-fralib-464565
  25. Ici en france... Bernard Thibault : « La voix des syndicats porte loin dans la société » Jeudi et vendredi derniers, la CGT réunissait son comité confédéral national (CCN). Lors de cette première réunion après le conflit sur les retraites, le parlement cégétiste a adopté deux résolutions à l’unanimité. Elles appellent à des actions unitaires tous azimuts et à accélérer l’évolution des structures du syndicat. Tensions internes, durcissement de la ligne, rumeurs de démission… Depuis le début de l’année, la CGT et son secrétaire général font l’objet d’une attention particulière dans les médias. À la sortie de la réunion du comité confédéral national, Bernard Thibault s’est confié à l’Humanité. Après les rumeurs sur votre départ, avez-vous ouvert devant le comité confédéral national (CCN) 
la succession du secrétaire général de la CGT ? Bernard Thibault. Non, parce qu’il n’y a aucune raison de le faire. Nous avons tenu un congrès, fin 2009, les textes ont été très largement approuvés et la direction confédérale a été élue confortablement. Loin de remettre en question la démarche ou la direction confédérale, le conflit des retraites nous a confortés. Bien que nous n’ayons pas réussi à obliger le président de la République à retirer son texte, nous sommes parvenus à imposer un débat dans le pays et, au bout du compte, les critiques s’adressent au président de la République, pas aux syndicats et à la CGT. Le CCN a adopté ses deux résolutions à l’unanimité : il n’y a pas de tensions au sein de la CGT. Qu’est-ce qui a bougé dans le conflit des retraites ? Bernard Thibault. Il a fait la démonstration que, malgré la faible syndicalisation en France, la voix des syndicats portait loin dans la société et qu’il était possible de mobiliser. C’est un élément de confiance. En même temps, lucidement, nous sommes obligés de constater qu’il y a des limites à cette mobilisation qui sont très directement liées à l’implantation syndicale dans les entreprises. C’est pourquoi les travaux du CCN étaient en grande partie consacrés à cette question. Si nous voulons obtenir des succès significatifs, il nous faut élargir notre implantation syndicale. Mais ça fait longtemps 
que vous avez pointé ces questions. 
Qu’est-ce qui coince ? Bernard Thibault. Nous sommes sur une pente positive puisque nous enregistrons une progression en 2010 de 4% des cotisations. Mais il y a des facteurs défavorables. Les nouvelles adhésions ne compensent pas les pertes, principalement à cause d’une mobilité professionnelle qui bouscule tous les syndicats. Dans l’industrie, les emplois détruits, les fermetures d’entreprises pèsent. Dans le commerce, 2millions de salariés, il y a moins de 1% de syndiqués. Dans certaines enseignes, la durée moyenne des contrats de travail est de huit mois, dans certains secteurs, 80% des embauches sont des étudiants salariés. C’est évident que la syndicalisation dans ces secteurs précarisés ne peut pas se faire dans les mêmes conditions que dans ceux où le CDI domine. On ne peut pas avoir les mêmes ambitions revendicatives quand on a 3% de syndiqués dans un secteur ou 30%. Il faut ajouter la répression antisyndicale. Les sanctions lourdes, les condamnations, les gardes à vue de syndicalistes durant ce conflit sont autant de signaux délivrés aux salariés pour les dissuader de s’engager. On peut faire des adhésions à la CGT telle qu’elle est aujourd’hui. Je considère que la CGT a le potentiel de développement le plus important, par sa démarche, par les revendications qu’elle porte et parce qu’elle est unitaire. Mais il faut se structurer autrement. Il y a un éclatement des collectifs de travail, parfois autant de conventions collectives que de métiers dans une même entreprise. C’est pourquoi nous avons l’objectif d’un nouveau statut du travail salarié, d’une sécurité sociale professionnelle. Il faut construire une cohérence d’organisation des salariés, quels que soient leur statut, leur employeur et la taille de leur entreprise. Est-ce que vous ne vous êtes pas surtout heurté à un pouvoir 
qui a eu la volonté, et les moyens, 
de ne rien céder ? Bernard Thibault. Tout le monde attribue le résultat de ce conflit à l’intransigeance du président de la République. Ce pouvoir est jugé insupportable par ceux qui se sont mobilisés. C’est pourquoi ce mouvement n’est pas vécu comme un échec. Mais s’agissant du contexte politique, on vous sent désarmés… Bernard Thibault. Nous sommes un syndicat, notre mission est de défendre au mieux, dans le contexte politique qui nous est imposé, les revendications des salariés. La CGT avait très largement alerté sur les risques pour le monde du travail de l’approche du candidat Nicolas Sarkozy. Les salariés qui avaient été séduits par le slogan «Travailler plus pour gagner plus» ont vu ce qu’il en était. Cela dit, nous ne sommes pas de ceux qui demanderont aux salariés d’être patients en attendant l’échéance de l’élection présidentielle car l’urgence sociale s’accroît. Les élections professionnelles 
qui ont suivi le conflit n’ont pas été bonnes pour la CGT. 
Est-ce lié au mouvement ? Bernard Thibault. Pas une des fédérations confrontées à ces résultats décevants dans certaines entreprises publiques ne les met sur le compte du conflit. Les nouvelles règles de représentativité amènent chaque organisation syndicale à conduire de fortes campagnes et peut-être, dans certains secteurs, a-t-on cru pouvoir se reposer sur des acquis. Cela renvoie aussi à la qualité de l’activité menée sur chaque lieu de travail. Il n’y a jamais de bons résultats acquis par avance et c’est plus délicat, pour le premier syndicat, de maintenir en permanence une influence à un haut niveau. Si on considère l’ensemble des élections, il n’y a pas de tendance générale à la baisse ou à la hausse d’un syndicat en particulier. On parle aujourd’hui 
d’un «durcissement» de la CGT. 
Est-ce que le CCN confirme 
cette appréciation ? Bernard Thibault. Il n’y a pas d’inflexion de notre démarche, ni dans un sens ni dans un autre. Nous avons parlé de «syndicalisme rassemblé» et certains y ont vu une CGT qui tomberait dans le « réformisme », une CGT qui y perdrait son âme. Ils se sont trompés. Le conflit des retraites a montré qu’il ne servait à rien de classer les syndicats a priori dans le camp dit «contestataire» ou «réformiste». Tous les syndicats ont été sur une position contestataire. Vous avez refusé les invitations 
aux vœux présidentiels, 
vous ne voulez pas participer à toutes 
les négociations avec le Medef… Bernard Thibault. Ce n’est pas une posture car ce qui s’est passé en 2010 est tout sauf une parenthèse. En ne nous rendant pas aux vœux du président de la République, nous avons refusé de nous prêter à une mascarade après la fin de non-recevoir qu’il a adressée à la majorité du pays. Nous allons continuer notre campagne sur les retraites. Après trois séances de négociations sur les retraites complémentaires, le patronat n’a toujours rien dévoilé de ses intentions et nous sommes persuadés qu’il veut diminuer les pensions des régimes complémentaires. Aussi, le 24février, nous allons organiser des rassemblements devant les chambres patronales. Le 8mars, nous allons généraliser des initiatives pour l’égalité salariale entre les femmes et les hommes, un sujet qui a pris de l’intensité avec la loi sur les retraites. Enfin, nous avons retenu la date du 28avril, journée mondiale de la reconnaissance des accidents du travail, pour organiser une journée nationale de la reconnaissance de la pénibilité des métiers. Nous allons soumettre ces initiatives à la réflexion de l’intersyndicale. À ce propos, que pense la CGT 
du conflit dans les ports ? Bernard Thibault. Le gouvernement porte la totale responsabilité de ce conflit. Il y a eu négociation entre les employeurs et les syndicats pour organiser et financer des départs anticipés à la retraite. Le gouvernement avait donné son accord. Il explique après le remaniement qu’il n’en est plus question, au motif de l’application de la loi sur les retraites. Pour lui, accepter la reconnaissance de la pénibilité dans les ports serait un mauvais exemple pour les autres branches. On assiste à une offensive sur la compétitivité des entreprises françaises : le coût du travail serait excessif… Bernard Thibault. Cette campagne a lieu dans un climat revendicatif qui est loin d’être atone, avec des conflits sur les salaires dans de nombreuses entreprises. L’offensive sur le coût du travail n’a rien d’original, c’est le message qu’entendent les syndicalistes dans tous les pays d’Europe. Le gouvernement roumain demande une diminution du salaire minimal et du niveau des pensions jugés trop importants ! La Commission européenne enjoint tous les États, quels que soient leurs niveaux sociaux, de réviser la législation ou les conventions collectives sur le temps de travail, de contenir le montant des salaires, de revoir les conditions de départ en retraite, de remettre en question les budgets publics. C’est pourquoi un nouveau rendez-vous européen de mobilisations syndicales est en train de se construire, il pourrait y avoir une initiative le 9 avril, veille du sommet des chefs d’État. L’intersyndicale était votre 
point fort et vous paraissez 
plus en retrait aujourd’hui. Bernard Thibault. La CGT n’est pas moins unitaire ! Ce serait changer notre démarche. Il n’y a pas eu de remise en question là-dessus au CCN. Par contre, nous avons fait une évaluation de la situation parce que, avec nos homologues, nous voyons bien que nous ne partageons pas tous la même analyse sur la situation, les possibilités de mobiliser les salariés. Dans une intersyndicale qui s’est réduite à cinq, nous nous étions fixé l’objectif de rédiger une plate-forme revendicative. C’était peut-être trop ambitieux. Nous proposons aujourd’hui aux autres organisations syndicales de nous réunir tous autour de la table. La situation sociale le nécessite. Essayons d’identifier les revendications sur lesquelles nous pouvons ensemble prendre des initiatives, organiser l’action, créer un cadre où les salariés puissent être plus forts face aux employeurs et au gouvernement. On entre dans une période préélectorale. Craignez-vous de ne pas parvenir à faire entendre votre voix, les revendications sociales ? Bernard Thibault. Les candidats qui ignoreraient les problèmes sociaux et économiques seraient mal inspirés, ces questions vont occuper une place grandissante. Du côté de l’actuel président, on sent une volonté de s’en dégager et de placer le débat sur des faits de société avec un accent très populiste sur le sécuritaire, l’immigration. Notre responsabilité est de continuer à porter les revendications et d’apporter notre concours au débat public. La CGT s’exprimera bien évidemment dans la campagne. Nous le ferons au début de l’année 2012. Nous ne resterons pas neutres sur un certain nombre de sujets qui touchent aux bilans comme aux projets. Votre discours sur le président 
de la République est sévère… Bernard Thibault. Oui, mais rappelez-vous que la CGT a été la seule organisation syndicale sifflée dans les meetings électoraux du candidat Nicolas Sarkozy. Il nous accusait de faire à son égard un procès d’intention. Aujourd’hui, on voit que la condition des salariés, depuis quatre ans, s’est largement détériorée, pas seulement à cause de la crise internationale, mais du fait de choix de politique intérieure. Tunisie, Égypte... 
qu’en pense la CGT ? Bernard Thibault. La Confédération syndicale internationale a décidé d’une journée de solidarité mardi 8 février avec des rassemblements devant toutes les ambassades d’Égypte dans le monde. Il y aura un rassemblement à Paris, à 17 h 30. Nous avons des informations sur la violence qui confirment que les processus engagés contre les dictatures ne sont pas irréversibles. En Tunisie, des locaux syndicaux sont incendiés, des militants de l’UGTT menacés. Moubarak en Égypte a recruté des brigands pour les habiller en partisans de son régime. Je note que les agences de notation financière viennent de déclasser la Tunisie et l’Égypte. C’est scandaleux et révélateur. Cela veut dire que les peuples en quête de démocratie devront en payer le prix. Le monde des affaires préfère les dictatures à la démocratie. Quelle dérive effrayante du système ! Mais je remarque surtout que le mot «révolution» redevient d’actualité. L’ordre établi n’est pas intangible. Entretien réalisé 
par Olivier Mayer - L'Humanité http://humanite.fr/06_02_2011-bernard-thibault
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