Allez redevenons sérieux et revenons au sujet du fil
avec la perle de Parisot, la copine de Sarko
Retraites:
la Cnav juge la proposition de Mme Parisot
"pas crédible"
AFP - PARIS (AFP) -
La proposition de la présidente du Medef, Laurence Parisot, de relever l'âge minimum de départ à la retraite n'est pas "crédible", juge la présidente de la Caisse nationale d'assurance vieillesse (Cnav), Danièle Karniewicz, dans une tribune au Journal du Dimanche.
Laurence Parisot a proposé mercredi à l'université du Medef de relever l'âge légal de la retraite à 61 puis 62 ans, ce qui constituerait une rupture avec les politiques suivies jusqu'à maintenant, qui ne jouent que sur la durée de cotisation.
"La présidente du Medef relance le sujet crucial du financement des retraites en proposant uniquement d'intervenir sur l'âge. Je pense qu'il n'est pas crédible, voire qu'il est dangereux, d'aborder le problème de façon aussi sélective et schématique", estime Mme Karniewicz, rappelant que l'allongement de la durée d'activité "est déjà inscrite dans la loi de 2003".
Reculer l'âge de départ conduirait "à refuser la retraite à tous les Français qui ont commencé à travailler jeunes et qui atteignent 41 ans de cotisations avant d'avoir 61 ans", souligne-t-elle. "Cela conduirait à précariser la situation des seniors de façon strictement inacceptable", ajoute la présidente de la Cnav.
"Avant de pouvoir remettre en cause la retraite à 60 ans, il faudrait déjà que les entreprises s'engagent à garder les salariés au travail jusqu'à cet âge-là, ce qui est loin d'être le cas", remarque-telle, en rappelant que "sur les 700.000 à 800.000 nouveaux retraités chaque année, "seul un tiers est encore dans l'emploi au moment du passage effectif à la retraite".
Au passage, souligne-t-elle, "le plan du gouvernement en faveur de l'emploi des salariés les plus âgés ne fonctionne pas à ce jour. Les employeurs, qui en sont les acteurs principaux, ne jouent pas le jeu".
Selon Mme Karniewicz, "le sens des responsabilités exige aujourd'hui la mise en place de garde-fous pour empêcher de chasser les seniors des entreprises".
Elle souhaite que le chantier sur les retraites qui doit être rouvert en 2008, "soit l'occasion pour le patronat de clarifier ses positions sur l'emploi des seniors".