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Le Web des Cheminots

C'est la crise...


Dom Le Trappeur

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Face à la crise

Si vous trouvez des interviews d'autres syndicalistes ou économistes sur le sujet, merci d'avance.

Bernard Thibault « Les actionnaires doivent faire l’impasse sur leurs dividendes »

Pour Bernard Thibault, secrétaire général de la CGT, il est « indispensable que les salariés se mobilisent », dans les entreprises, dans la rue et dans les urnes.

Nicolas Sarkozy semble soucieux de « moraliser le capitalisme » à l’échelle du monde, mais il annonce vouloir « accélérer » les réformes en France. Est-ce pour vous le signe que le gouvernement veut faire payer la crise aux salariés ?

Bernard Thibault. Soit le président de la République sous-estime la dégradation de la situation sociale, soit il a décidé de l’ignorer. Les salariés sont lucides. Ils savent qu’ils ne sont pas à l’origine de cette crise mais qu’ils vont, d’une manière ou d’une autre, en payer les frais. Le fait que le gouvernement multiplie les annonces unilatérales qui touchent au droit social confirme qu’il est indispensable que les salariés se mobilisent. La crise est beaucoup plus profonde qu’une simple crise financière. Le président de la République a tenu, dans les Ardennes, un discours très volontariste, laissant entendre que tout ne peut être conduit selon les règles du marché, que le gouvernement serait intraitable avec les entreprises qui profiteraient de la situation. Nous y sommes. Les exemples de plans de restructuration qui ne trouvent pas de justification dans la crise se multiplient.

Les solutions avancées par le G20 le week-end dernier ne sont-elles pas de nature à améliorer la situation ?

Bernard Thibault. Le mouvement syndical mondial a porté des propositions pour cette réunion sur la fin les paradis fiscaux, sur les règles du commerce mondial, qui font fi des règles sociales, pour agir contre l’accroissement des inégalités ou sur la mise en pièces des systèmes de protection sociale… Mais les syndicats étaient conscients de la limite de l’exercice, qui, dans une période de transition aux États-Unis, relevait plus de la communication politique que d’une recherche de mesures efficaces pour sortir de la crise. La principale décision du G20 a été de proposer une autre rencontre en mars.

Nicolas Sarkozy a consulté les syndicats pour le G20. Il avait promis un rendez-vous pour discuter de la situation française. Où en êtes-vous ?

Bernard Thibault. Nulle part. Et je considère anormal que le chef de - l’État ait pris du temps avec les banquiers pour sauver le système bancaire, avec les employeurs pour aider les entreprises, et pas avec les syndicats. Il faut prendre des mesures. Le retour sur investissements des actionnaires ne peut pas rester la priorité et les salariés la variable d’ajustement des entreprises. Les actionnaires doivent faire l’impasse sur leurs dividendes. Il n’est pas normal que la trésorerie des entreprises soit utilisée pour protéger ce seul type de revenu. La CGT propose aussi d’accorder une forme de veto aux salariés avant que des suppressions d’emplois soient officiellement validées. Le seul pouvoir qu’ont les travailleurs, c’est de contester des licenciements après qu’ils ont eu lieu. Quand ils ont eu raison, ce qui est souvent le cas, ils obtiennent réparation sous forme d’indemnités, mais les emplois ont disparu. Là, il y a urgence, singulièrement dans l’industrie. Un emploi sur cinq en dépend.

L’Europe prépare des mesures de soutien pour l’automobile. 47 grands industriels européens ont lancé lundi un appel à des aides de l’État. Un programme d’investissement public pour l’industrie serait-il une bonne chose ?

Bernard Thibault. Ces 47 industriels n’hésitaient pas à privatiser leurs profits quand tout allait bien. Ceux qui, aujourd’hui, en appellent à - l’État pompier prônaient, il y a peu, le moins d’État permanent. Il n’est pas normal que Renault mette ses ouvriers au chômage technique et continue de verser un milliard d’euros de dividendes aux actionnaires. L’automobile mais aussi d’autres secteurs comme le bâtiment sont des activités qui ont un lien direct avec l’environnement. Or la pression sur la financiarisation de l’économie est aveugle du point de vue de ses répercussions sur la planète. Il faut modifier les manières de produire, renouveler, par exemple, le parc automobile avec des voitures moins polluantes. Mais cela n’est possible qu’avec une capacité de consommation. Une politique industrielle requiert une volonté politique, une vision du long terme, car l’activité industrielle nécessite des investissements dont on sait que le retour pour la collectivité ne se fait pas au trimestre.

Que l’on peut appeler plan de relance économique ?

Bernard Thibault. Oui, si on veut. Il y a besoin d’investissements publics en matière d’infrastructures, de santé, de communication… Ils sont incompatibles avec la notion de « moins d’État », qui, je veux le préciser, sert encore de boussole au débat budgétaire en discussion à l’Assemblée nationale. Assister à ce débat de plus en plus virtuel est stupéfiant. Tout le monde sait que les chiffres sont faux. Ce budget sera intenable. Et je crains que le gouvernement en profite pour justifier, le moment venu, de nouvelles coupes claires.

Parmi les réformes contestées figure le travail du dimanche. Le gouvernement justifie la libéralisation par le volontariat, comme pour la retraite à 70 ans ou les heures supplémentaires. Il défend l’idée que chacun est « libre ». Est-ce que cela ne complique pas la tâche des syndicats pour contester le bien-fondé de ces réformes ?

Bernard Thibault. L’attitude du gouvernement est hypocrite. Il a du mal à faire passer les pilules, du travail du dimanche, d’un nouveau CDD, du travail jusqu’à 70 ans… Il y ajoute donc la notion de volontariat. Comme si cela avait un sens ! Aucun texte ne reconnaît cette notion du volontariat. Le fonctionnement d’une entreprise est collectif. Chacun ne peut pas faire ce qu’il veut. C’est le contrat de travail qui encadre le rapport de subordination entre les salariés et l’employeur. La notion de volontariat se place dans le droit fil du slogan « travailler plus pour gagner plus ». Des salariés ont été séduits, mais beaucoup conviennent aujourd’hui qu’ils ont été floués. Sur la retraite, cela n’a aucun sens ! La CGT l’a toujours dit. Les réformes de 2003 et 2006 ont eu pour conséquence de diminuer le montant des pensions. C’est pour ça que, dans sa grande bonté, le gouvernement veut autoriser à travailler jusqu’à 70 ans… La crise financière est une bonne occasion de remettre le débat sur la table. Les salariés qui, dans le monde, sont dans un système de retraite par capitalisation sont parmi les premières victimes de la crise. Aux États-Unis, la plupart des retraités et futurs retraités ont perdu près de la moitié du montant de leur retraite. J’espère donc des prises de conscience sur la nécessité de consolider le système par répartition.

Vu la contre-performance des Bourses en ce moment, l’idée de privatiser La Poste n’a-t-elle pas pris du plomb dans l’aile ?

Bernard Thibault. Il n’est pas opportun d’ouvrir le capital de La Poste, pas seulement à cause de la crise financière. Peut-être que la place occupée dans notre pays par les services publics contribue à limiter l’impact de la crise. Le niveau social et les performances économiques des entreprises sont proportionnels à la qualité des services publics. Ils contribuent donc à leur efficacité. Cela n’est pas seulement une question de statut. Si une entreprise publique est gérée avec des critères du privé, le service est dégradé. Il faut donc se battre contre la privatisation, mais aussi pour une amélioration, une redéfinition du service postal. C’est ce que nous allons dire lors de la journée d’action de samedi.

Comment se fait-il que les syndicats ne parviennent pas à organiser une journée d’action commune alors que tous affirment qu’il n’est pas question de laisser les salariés être les victimes de la récession économique ?

Bernard Thibault. Je le regrette. La CGT a pris l’initiative d’une réunion unitaire. Il n’y a pas de grandes différences entre nous sur l’analyse de la situation, mais pas moyen d’obtenir le début d’une réaction coordonnée. Cette situation n’est pas normale. Certains considèrent que les élections prud’homales nous empêchent d’agir ensemble. Mais quand les lettres de licenciement arrivent, on ne demande pas quelle est la couleur syndicale du salarié ! Il y a débat aussi sur les formes d’actions. L’inquiétude sur l’avenir n’a jamais été aussi importante, la politique du gouvernement est majoritairement critiquée et les syndicats sont dans l’incapacité de jouer leur rôle de porte-parole de ce mécontentement. Il y a des luttes. Mais en l’absence de volonté de donner plus de puissance à ce qui s’exprime, les mouvements apparaissent dispersés.

Dans ce contexte un peu morose, les salariés n’ont pas trop en tête les élections prud’homales. Comment résister à une nouvelle poussée de l’abstention le 3 décembre prochain ?

Bernard Thibault. Accroître le taux de participation est notre premier objectif. La question n’est pas de répondre à la critique concernant la faible représentativité des syndicats. Car avec seulement 12 % de participation, les organisations patronales sont encore moins représentatives des employeurs que nous des salariés. La question est de se saisir du vote pour s’exprimer. La consultation est ouverte à 18 millions de salariés. Elle est la seule de cette ampleur après les élections politiques. Le soir du 3 décembre, la principale conclusion ne sera pas de savoir combien de conseillers prud’homaux de telle ou telle organisation seront élus, mais quels sont les syndicats les plus représentatifs de l’opinion des salariés dans le contexte économique et social présent. Un résultat sera plus interprété que les autres, c’est le score qu’obtiendra la CGT. C’est lui qui sert de baromètre. Il représente un parti pris contre les mesures antisociales du gouvernement, il dit que des choix différents peuvent être mis en oeuvre et exprime un besoin d’unité.

Entretien réalisé par Paule Masson

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Bernard Thibault « Les actionnaires doivent faire l'impasse sur leurs dividendes »

Pour Bernard Thibault, secrétaire général de la CGT, il est « indispensable que les salariés se mobilisent », dans les entreprises, dans la rue et dans les urnes.

Nicolas Sarkozy semble soucieux de « moraliser le capitalisme » à l'échelle du monde, mais il annonce vouloir « accélérer » les réformes en France. Est-ce pour vous le signe que le gouvernement veut faire payer la crise aux salariés ?

Bernard Thibault. Soit le président de la République sous-estime la dégradation de la situation sociale, soit il a décidé de l'ignorer. Les salariés sont lucides. Ils savent qu'ils ne sont pas à l'origine de cette crise mais qu'ils vont, d'une manière ou d'une autre, en payer les frais. Le fait que le gouvernement multiplie les annonces unilatérales qui touchent au droit social confirme qu'il est indispensable que les salariés se mobilisent. La crise est beaucoup plus profonde qu'une simple crise financière. Le président de la République a tenu, dans les Ardennes, un discours très volontariste, laissant entendre que tout ne peut être conduit selon les règles du marché, que le gouvernement serait intraitable avec les entreprises qui profiteraient de la situation. Nous y sommes. Les exemples de plans de restructuration qui ne trouvent pas de justification dans la crise se multiplient.

Les solutions avancées par le G20 le week-end dernier ne sont-elles pas de nature à améliorer la situation ?

Bernard Thibault. Le mouvement syndical mondial a porté des propositions pour cette réunion sur la fin les paradis fiscaux, sur les règles du commerce mondial, qui font fi des règles sociales, pour agir contre l'accroissement des inégalités ou sur la mise en pièces des systèmes de protection sociale… Mais les syndicats étaient conscients de la limite de l'exercice, qui, dans une période de transition aux États-Unis, relevait plus de la communication politique que d'une recherche de mesures efficaces pour sortir de la crise. La principale décision du G20 a été de proposer une autre rencontre en mars.

Nicolas Sarkozy a consulté les syndicats pour le G20. Il avait promis un rendez-vous pour discuter de la situation française. Où en êtes-vous ?

Bernard Thibault. Nulle part. Et je considère anormal que le chef de - l'État ait pris du temps avec les banquiers pour sauver le système bancaire, avec les employeurs pour aider les entreprises, et pas avec les syndicats. Il faut prendre des mesures. Le retour sur investissements des actionnaires ne peut pas rester la priorité et les salariés la variable d'ajustement des entreprises. Les actionnaires doivent faire l'impasse sur leurs dividendes. Il n'est pas normal que la trésorerie des entreprises soit utilisée pour protéger ce seul type de revenu. La CGT propose aussi d'accorder une forme de veto aux salariés avant que des suppressions d'emplois soient officiellement validées. Le seul pouvoir qu'ont les travailleurs, c'est de contester des licenciements après qu'ils ont eu lieu. Quand ils ont eu raison, ce qui est souvent le cas, ils obtiennent réparation sous forme d'indemnités, mais les emplois ont disparu. Là, il y a urgence, singulièrement dans l'industrie. Un emploi sur cinq en dépend.

L'Europe prépare des mesures de soutien pour l'automobile. 47 grands industriels européens ont lancé lundi un appel à des aides de l'État. Un programme d'investissement public pour l'industrie serait-il une bonne chose ?

Bernard Thibault. Ces 47 industriels n'hésitaient pas à privatiser leurs profits quand tout allait bien. Ceux qui, aujourd'hui, en appellent à - l'État pompier prônaient, il y a peu, le moins d'État permanent. Il n'est pas normal que Renault mette ses ouvriers au chômage technique et continue de verser un milliard d'euros de dividendes aux actionnaires. L'automobile mais aussi d'autres secteurs comme le bâtiment sont des activités qui ont un lien direct avec l'environnement. Or la pression sur la financiarisation de l'économie est aveugle du point de vue de ses répercussions sur la planète. Il faut modifier les manières de produire, renouveler, par exemple, le parc automobile avec des voitures moins polluantes. Mais cela n'est possible qu'avec une capacité de consommation. Une politique industrielle requiert une volonté politique, une vision du long terme, car l'activité industrielle nécessite des investissements dont on sait que le retour pour la collectivité ne se fait pas au trimestre.

Que l'on peut appeler plan de relance économique ?

Bernard Thibault. Oui, si on veut. Il y a besoin d'investissements publics en matière d'infrastructures, de santé, de communication… Ils sont incompatibles avec la notion de « moins d'État », qui, je veux le préciser, sert encore de boussole au débat budgétaire en discussion à l'Assemblée nationale. Assister à ce débat de plus en plus virtuel est stupéfiant. Tout le monde sait que les chiffres sont faux. Ce budget sera intenable. Et je crains que le gouvernement en profite pour justifier, le moment venu, de nouvelles coupes claires.

Parmi les réformes contestées figure le travail du dimanche. Le gouvernement justifie la libéralisation par le volontariat, comme pour la retraite à 70 ans ou les heures supplémentaires. Il défend l'idée que chacun est « libre ». Est-ce que cela ne complique pas la tâche des syndicats pour contester le bien-fondé de ces réformes ?

Bernard Thibault. L'attitude du gouvernement est hypocrite. Il a du mal à faire passer les pilules, du travail du dimanche, d'un nouveau CDD, du travail jusqu'à 70 ans… Il y ajoute donc la notion de volontariat. Comme si cela avait un sens ! Aucun texte ne reconnaît cette notion du volontariat. Le fonctionnement d'une entreprise est collectif. Chacun ne peut pas faire ce qu'il veut. C'est le contrat de travail qui encadre le rapport de subordination entre les salariés et l'employeur. La notion de volontariat se place dans le droit fil du slogan « travailler plus pour gagner plus ». Des salariés ont été séduits, mais beaucoup conviennent aujourd'hui qu'ils ont été floués. Sur la retraite, cela n'a aucun sens ! La CGT l'a toujours dit. Les réformes de 2003 et 2006 ont eu pour conséquence de diminuer le montant des pensions. C'est pour ça que, dans sa grande bonté, le gouvernement veut autoriser à travailler jusqu'à 70 ans… La crise financière est une bonne occasion de remettre le débat sur la table. Les salariés qui, dans le monde, sont dans un système de retraite par capitalisation sont parmi les premières victimes de la crise. Aux États-Unis, la plupart des retraités et futurs retraités ont perdu près de la moitié du montant de leur retraite. J'espère donc des prises de conscience sur la nécessité de consolider le système par répartition.

Vu la contre-performance des Bourses en ce moment, l'idée de privatiser La Poste n'a-t-elle pas pris du plomb dans l'aile ?

Bernard Thibault. Il n'est pas opportun d'ouvrir le capital de La Poste, pas seulement à cause de la crise financière. Peut-être que la place occupée dans notre pays par les services publics contribue à limiter l'impact de la crise. Le niveau social et les performances économiques des entreprises sont proportionnels à la qualité des services publics. Ils contribuent donc à leur efficacité. Cela n'est pas seulement une question de statut. Si une entreprise publique est gérée avec des critères du privé, le service est dégradé. Il faut donc se battre contre la privatisation, mais aussi pour une amélioration, une redéfinition du service postal. C'est ce que nous allons dire lors de la journée d'action de samedi.

Comment se fait-il que les syndicats ne parviennent pas à organiser une journée d'action commune alors que tous affirment qu'il n'est pas question de laisser les salariés être les victimes de la récession économique ?

Bernard Thibault. Je le regrette. La CGT a pris l'initiative d'une réunion unitaire. Il n'y a pas de grandes différences entre nous sur l'analyse de la situation, mais pas moyen d'obtenir le début d'une réaction coordonnée. Cette situation n'est pas normale. Certains considèrent que les élections prud'homales nous empêchent d'agir ensemble. Mais quand les lettres de licenciement arrivent, on ne demande pas quelle est la couleur syndicale du salarié ! Il y a débat aussi sur les formes d'actions. L'inquiétude sur l'avenir n'a jamais été aussi importante, la politique du gouvernement est majoritairement critiquée et les syndicats sont dans l'incapacité de jouer leur rôle de porte-parole de ce mécontentement. Il y a des luttes. Mais en l'absence de volonté de donner plus de puissance à ce qui s'exprime, les mouvements apparaissent dispersés.

Dans ce contexte un peu morose, les salariés n'ont pas trop en tête les élections prud'homales. Comment résister à une nouvelle poussée de l'abstention le 3 décembre prochain ?

Bernard Thibault. Accroître le taux de participation est notre premier objectif. La question n'est pas de répondre à la critique concernant la faible représentativité des syndicats. Car avec seulement 12 % de participation, les organisations patronales sont encore moins représentatives des employeurs que nous des salariés. La question est de se saisir du vote pour s'exprimer. La consultation est ouverte à 18 millions de salariés. Elle est la seule de cette ampleur après les élections politiques. Le soir du 3 décembre, la principale conclusion ne sera pas de savoir combien de conseillers prud'homaux de telle ou telle organisation seront élus, mais quels sont les syndicats les plus représentatifs de l'opinion des salariés dans le contexte économique et social présent. Un résultat sera plus interprété que les autres, c'est le score qu'obtiendra la CGT. C'est lui qui sert de baromètre. Il représente un parti pris contre les mesures antisociales du gouvernement, il dit que des choix différents peuvent être mis en oeuvre et exprime un besoin d'unité.

Entretien réalisé par Paule Masson

Thibault !!!! ksss, question représentativité, encore un qui vire au jaune.

Je viens d'entendre que la cgt renonçait à faire grève dimanche.

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Face à la crise

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Bernard Thibault « Les actionnaires doivent faire l’impasse sur leurs dividendes »

Pour Bernard Thibault, secrétaire général de la CGT, il est « indispensable que les salariés se mobilisent », dans les entreprises, dans la rue et dans les urnes.

Nicolas Sarkozy semble soucieux de « moraliser le capitalisme » à l’échelle du monde, mais il annonce vouloir « accélérer » les réformes en France. Est-ce pour vous le signe que le gouvernement veut faire payer la crise aux salariés ?

....

Et comment B.Thibaut fait-il pour inciter les actionnaires a investir s'ils ne peuvent pas gagner de l'argent avec leurs actions ???

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Et comment B.Thibaut fait-il pour inciter les actionnaires a investir s'ils ne peuvent pas gagner de l'argent avec leurs actions ???

Le dividende par action est calculé sur les résultats financiers de l'entreprise et non sur le cours de l'action.

Il faut différencier le cours (le prix de l'action) et le dividende.

Une entreprise côtée en bourse peut voir le cours de son action s'effondrée.

Pour autant ses comptes peuvent présenter un résultat bénéficiare (et elle peut par la même occassion mettre en oeuvre un plan de licenciements économiques...).

C'est donc sur le résultat (le bénéfice de l'exploitation annuelle) que sera versée le dividende aux actionnaires (c'est une part du résultat, du bénéfice pour faire simple.

Faut pas sortir de Polytechnique pour se dire que si les dirigeants de l'entreprise réduisent la masse salariales versée aux salariés, il y aura toujours plus d'argent pour les actionnaires.

Sans parler que ces mêmes entreprises pèsent très fort sur leurs sous-traitants et/ou fournisseurs

et diminuent leurs investissements, la recherche et la formation...

L'actualité nous offre en ce moment pas mal d'opérations de ce type.

En gros c'est pas la crise pour tout le monde...

Modifié par Dom-trappeur
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Et comment B.Thibaut fait-il pour inciter les actionnaires a investir s'ils ne peuvent pas gagner de l'argent avec leurs actions ???

Peux-tu nous rappeler les derniers résultats du CAC 40 malgres la crise ?,?

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Peux-tu nous rappeler les derniers résultats du CAC 40 malgres la crise ?,?

Comme l'a tres bien expliqué Dom une action peu continuer a rapporter des dividendes alors que le cours de l'action s'écroule....Il faut surtout voir qu'il y a , a mes yeux, deux type d'acheteurs,

1°) celui qui achete une action dans le but de la revendre plus chere

2°) celui qui achete pour faire un investissement sur le long ou moyen terme et qui est interréssé par les revenus de cette action.

Les deux n'auront pas le même but.

Dans son post , Dom fait appel aux Forumer pour savoir si ils ont des interviews d'autres dirigeants

syndicaux .Donc , fais nous part de celles des Pacsés Chérèque - Duchemin ?

Et toi ; donne nous tes recettes = plus de libéralisme ?

Je ne suis pas un ultra-liberal et en gros ce qu je preconiserais serait en deux points

- plus de regelementation et de controles

- moins d'état en dehors du point precedent.

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Comme l'a tres bien expliqué Dom une action peu continuer a rapporter des dividendes alors que le cours de l'action s'écroule....Il faut surtout voir qu'il y a , a mes yeux, deux type d'acheteurs,

1°) celui qui achete une action dans le but de la revendre plus chere

2°) celui qui achete pour faire un investissement sur le long ou moyen terme et qui est interréssé par les revenus de cette action.

Les deux n'auront pas le même but.

Et il y a les spéculateurs

qui achètent des actions en se couvrant avec un crédit

sans les payer mais pour faire monter le cours de la bourse

(beaucoup d'acheteurs mais pas ou peu de vendeurs)

puis les revendent plus chères quand le cours est monté haut (ils remboursent leur emprunt immédiatement)

et le cours de l'action rechute...

(et ça même dans une période de crise et chûtes générales comme c'est le cas en ce moment...)

C'est pas la crise pour tout le monde...

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Il faut détruire le capitalisme à tout jamais! Quand il défaille, ce sont les braves inocents qui trinquent! helpsosolotrelamdrmdrrevoltages

Bien sur, il n'y a qu'a voir le niveau de vie dans les anciens pays communiste, les files d'attentes devant les magasins.....

..

plus c'est à dire "plus " veut dire + ou - (plus du tout] ?

moins d'état , en dehors des points précédent = hé bien justement , dans bien des cas , il en faut plus d'état afin de faire les contrôles nécessaires .

Désolé , plus de réglementation , c'est plus d'état .Du moins dans le discours patronal!

- plus (+) de regelementation et de controles; finances et salaires, c'est a dire encadrer les salaires (et surtout les bonus) des grands patrons afin de les lier au devellopement de l'entreprise, il n'est pas acceptable qu'un dirigeant qui quitte l'entreprise apres l'avoir mise en difficultés parte avec des indemnités et ne pas permettre qu'un PDG ne s'octroie en cours de "mandat" plus qu'il ne donne a ses employé, mais dans le même temps qu'un PDG, qui a permis d'enregistrer des millons d'€ de benefice, touche des primes importante ne me choque pas

- moins (-) d'état en dehors du point precedent; c'est a dire responsabiliser les individus en limitant les aides sociales sous toutes leur forme, et en leur faisant conprendre qu'ils sont directement responsable de leur actes.

Modifié par Vinces
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Le bénéfice c'est le haut de l'Iceberg...

mais qu'y a-t-il en dessous ? :

exemple la sncf

un excédent d'exploitation en 2007

sur lequel se sucre immédiatement l'Etat actionnaire (pour la première fois de l'Histoire)...

une masse salariale contenue d'une année sur l'autre :

avec 2500 agents en moins donc 2500 recrutements en moins...)

une légère augmentation générale (vite bouffée par l'inflation)

une évolution serrée des qualifications

(en moyenne 25% des agents gagnent une position -heureusement qu'il y a les notations) ou un échelon au moins dans l'année...Les autres attendrons encore 3 ans...)

ça n'empêche pas les 10 plus hautes rémunérations annuelles (tous des hauts dirigeants avec intéressement à la clé) d'augmenter fortement

je crois qu'il y a un fil de discussion à ce sujet sur le forum...)

Un investissement certes important mais pas à la hauteur des enjeux (matériel, infrastructures : pas besoin de discours sur les problèmes caténaires...)

une pression sur les coûts externes, les fournisseurs...

faire des économies ...100 millions d'euros...

la vente d'actifs et de patrimoine

Et pourtant et toujours

il faut restructurer

remodeler l'entreprise

augmenter la productivité

il faut faire des efforts

réduire les acquis sociaux

déréglementer les droits

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bonsoir, hier le 20/11 a 19h00, j'ecoute france infos. communiqué de la CGT: nous ne partirons pas en greve. apparament les camarades ne partent pas avec FO ET SUD RAIL. pourquoi? ben je sais pas, car le 6 novenbre ils voulaient preparer un mouvement et etre dans l'action. mais quelle action vous de direz ? ben je sais pas, l'action gouvernementale peut etre: *plus de travail, ( modif de RH077 avec plus d'heure de travail effectif) *moins de vie de famille ( modif RH077 12h00 de RAR pour les TA+ repos en moins (de 116 à...)+ mois de dimanche etc tec ( et j'en passe) *moins d'embauche ( car on va travailler plus) *moins d'argent ( c'est d'actualité) avec les primes de traction qui vont chuter grace a une charge de travail transferée au roulement des volontaires ) * ETC..ETC...... beaucoup d'entre nous en ont marre de prendre un bouchon tout les 6 mois par la DIRECTION nationale. beaucoup d'entre vous que j'ai croisé veulent des actions dures et ne veulent pas revivre L'ECHEC CUISANT DES RETRAITES. et bien messieurs preparez vous à pire car la FGAAC/CFDT et la CGT font menage a trois. ennemis juré il y a 2 mois, aujourd'hui c'est comme pour les BRONZES N°3: AMIS POUR LA VIE que vous dire de plus à part que je suis remonté comme un coucou et que les purs et durs ( comme ils se font appelés) soient dans l'action malgré l'ordre de leur OS de ne pas partir au combat. notez que certains depots partieront en greve malgré les consignes. Ces depots ont voté au AG une entrée dans le mouvement le 23/11 au soir 20h00 ( ce n'est pas le cas de l'up de nimes) enfin le decret est passé, certe mais il ne s'applique qu'aux volontaires. il est toujours temps et possible de faire reculer la direction et notre amis NICO !!! en esperant vous rencontrer sur les piquets et AG

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...

et ceux qui l'entourent ?Quelles retombées ?

...

Pour cela il y a l'interressement (revenu lié a la performance de l'entreprise et ses benefices - de cette maniere les salaires ne "plombent" pas dangereusement une entreprise qui a une mauvaise passe) mais que la CGT refuse absolument a la SNCF mais qu'elle a accepter ailleurs (la Poste)

...

responsabilité de leurs actes = quel rapport avec des aides sociales .Précise ?

Avant de parler de "limiter " , ne peut -on pas parler de "meilleurs attributions "

Responsabilté de leurs actes je pense principalement a deux volets;

Juridique: des gens qui ne se posent pas de questions lors de l'utilisation des certains equipements mais qui se retournent ensuite vers le constructeurs (cas du chat "secher" au micro-onde par exemple - a noter que je n'inclu pas là les defaut de conceptions engendrant un risque pour l'utilisateur mais uniquement une utilisation inapropriée)

Sociale: cas du chomeur travaillant au noir et se faisant, fragilisant lui-même l'equilibre du systeme a qui il demande une aide. cas des famille nombreuses dans le but de toucher des allocation famillales. cas des aides diverses permettant a de faible revenus de "mieux vivre" mais au detriment d'une augmentation necessaire des petit salaires et favorisant donc l'existance de ces petits salaires.

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Bonsoir ,

Au sujet de la crise , il y a trois articles très intéressants et révélateurs à ce sujet dans le Canard Enchaîné de cette semaine .

En page 3 , on découvre que les "économistes" y perdent leur crédo libéral ( article " Même les banquiers ne savent pas où

l'on va " et en page 4 " comment les actionnaires de Natixis se sont fait rincer de 25 milliards "

Les Renaults sont aussi en "panne" avec des actions qui sont restées longtemps cotées autour de 70 euros ,avec une pointe

à 120 avant de chuter en dessous de 18 euros ( page 3 ) .

Quant à la lutte contre les paradis fiscaux , on verra plus tard ( page 3 ) .

Mais quelle époque on vit helpsoso

Modifié par zoreglube
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Juridique: des gens qui ne se posent pas de questions lors de l'utilisation des certains equipements mais qui se retournent ensuite vers le constructeurs (cas du chat "secher" au micro-onde par exemple - a noter que je n'inclu pas là les defaut de conceptions engendrant un risque pour l'utilisateur mais uniquement une utilisation inapropriée)

Pourtant, c'est extrenement courant ceci aux USA, pays libéral

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...

donc , tu supprimes ces aides et ensuite ?Un couple touchant l'allocation logement car peitis revenus par rapport au tarif des loyers .Tu lui supprimes et tu obliges le proprioadiminuer ses tarifs ?

Pour les aides diverses, si les gens ne peuvent plus se loger car loyer trop cher, les propriétaire seront obliger de les baisser s'ils veulent trouver preneur sinon ils resteront vide. ces aides entrainent aussi une hausse ou un mainteint de prix plus eleves dans d'autres domaines.

la France est l'un des pays les plus cher d'europe, il y a bien une raison....

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Pour les aides diverses, si les gens ne peuvent plus se loger car loyer trop cher, les propriétaire seront obliger de les baisser s'ils veulent trouver preneur sinon ils resteront vide. ces aides entrainent aussi une hausse ou un mainteint de prix plus eleves dans d'autres domaines.

la France est l'un des pays les plus cher d'europe, il y a bien une raison....

Certes, je connais un pays tres voisin

SMIC moyen 1570 € ( il y en a plusieurs) mais avec ça tu ne vis pas

Loyer inabordable construction itou ( il y a 2 ans un F3 en construction sur le plateau du Kirchberg ( entre Aéroport et la zone de l'Europe) 550 000 €) , viennent s'installer en France à la frontière, ce qui fait monter les prix de l'immobilier

Bouffe, hors de prix , viennent faire leur course à l'étranger ( 80 % de ces habitants vont faire leur courses hors du pays)

Par contre

Allocation de rêve ( des le 1er ) , protection sociale et retraite idem

Salaire d'un conducteur 4000 à 4500 €, retraitable à partir de 53 ans, pas de RHR

Ce pays s'appelle le Luxembourg

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Pour les aides diverses, si les gens ne peuvent plus se loger car loyer trop cher, les propriétaire seront obliger de les baisser s'ils veulent trouver preneur sinon ils resteront vide. ces aides entrainent aussi une hausse ou un mainteint de prix plus eleves dans d'autres domaines.

la France est l'un des pays les plus cher d'europe, il y a bien une raison....

La raison est peut-être le no-limit ? Par contre le "no-limit" ne marche pas dans les deux sens ! Déjà lu un proprio qui avait une conscience et qui louait son bien moins cher que les prix du marché........eh bien le fisc s'en est mêlé et le proprio a casqué la différence lotrela

Je serais fortement favorable à ce que l'Etat ait la main-mise sur les prix, quelque soit le domaine. Je trouve fortement anormal par exemple qu'une personne qui travaille (donc qui fait tourner le pays !) n'arrive pas à s'en sortir.

Plutôt que de filer des aides diverses qui coûtent un pognon fou, si les prix étaient régulés.......peut-être n'y aurait-il pas besoin d'autant d'aides pour vivre.

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