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Belgique : L'accompagnateur SNCB pourrait être poursuivi


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Belgique

Voilà un accompagnateur qui empêche un navetteur de monter dans le train qui va partir ... les deux personnes vont tomber du train, et le train part. Le navetteur aura une blessure au pied, et l'accompagnateur perdra ses deux jambes.

Aujourd'hui l'accompagnateur peut être poursuivi pour violence illégitime, à côté de la personne qu'il a repoussée...

En dehors des questions de procédure et de sécurité (rôle de l'accompagnateur dans le départ du train), un renvoi en justice serait difficile à comprendre.

Si cependant cet agent avait à répondre de la façon avec laquelle il a fait son travail, il faut espérer un jugement d'innocence qui ferait taire les critiques.

Les réactions sont intéressantes comme souvent. Le 04 mars à 0h49, un intervenant - qui doit être accompagnateur lui-même - explique comment se passe le départ des trains ... et l'interlocuteur suivant exprime un point de vue différent...

Modifié par michael02
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On en est là...

Tu laisses la personne essayer de monter à bord du train, elle y laisse ses deux jambes : tu es attaqué.

Tu empêches la personne de monter à bord du train, tu y laisses tes deux jambes : tu es attaqué.

lotrela

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Le cheminot a peut-être sauvé une vie.

Par contre, le comportement du voyageur a entrainé une blessure grave chez le cheminot.

Possible que l'affaire doive être jugée mais moi je verrais plutôt une mise en danger de la vie d'autrui par le voyageur.

N'étant pas cheminot, je suis donc forcément d'une impartialité absolue dictée par mon bon sens.

Bon sens , Quezaco, de nos jours?

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Le cheminot a peut-être sauvé une vie.

Par contre, le comportement du voyageur a entrainé une blessure grave chez le cheminot.

Possible que l'affaire doive être jugée mais moi je verrais plutôt une mise en danger de la vie d'autrui par le voyageur.

N'étant pas cheminot, je suis donc forcément d'une impartialité absolue dictée par mon bon sens.

Bon sens , Quezaco, de nos jours?

Salut aldo, c'est le fric qui est le bon sens, et c'est l'avocat qui fera le reste.

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Les réactions sont intéressantes comme souvent. Le 04 mars à 0h49, un intervenant - qui doit être accompagnateur lui-même - explique comment se passe le départ des trains ... et l'interlocuteur suivant exprime un point de vue différent...

Un autre intervenant (qui semble être un accompagnateur lui-même, mais allez savoir avec Internet) dit que le voyageur était déjà dans le train et que le départ a été donné pendant qu'il était brièvement redescendu. Cela pourrait le cas échéant expliquer son obstination (si sa famille était dans le train aussi, j'entends).

Le cheminot a peut-être sauvé une vie.

Ou peut-être a-t-il aggravé la situation, qui sait ?

N'étant pas cheminot, je suis donc forcément d'une impartialité absolue dictée par mon bon sens.

Non sequitur. Tes sympathies (et donc, ta partialité) pour un parti, une entreprise, une corporation ou un pays ne dépendent pas de ton appartenance à ceux-ci.

Bon sens , Quezaco, de nos jours?

Un instinct trompeur, comme depuis toujours...

Pour ceux qui doivent commencer à penser que je suis sans cœur, je précise tout de suite : ce qui est arrivé à cet accompagnateur m'attriste profondément (je n'ose même pas penser à ce que serait ma vie si cela m'arrivait). Mais il convient tout de même de garder la tête froide et de se poser quelques questions :

  • L'accompagnateur aurait repoussé le voyageur. Était-ce la solution la plus sécuritaire ? Si les trains Belges ont des SAP, ouvrir ce robinet (quitte à verbaliser le voyageur pour le retard subi par sa faute) n'eut-il pas été moins risqué ?
  • On ne met pas en doute le professionnalisme de l'accompagnateur, très bien. Alors pourquoi met-on en doute le professionnalisme du parquet, qui a décidé des poursuites ? Les magistrats sont-ils ipso facto moins professionnels, et plus enclins à l'erreur que les cheminots ?
  • Enfin, est-ce qu'une procédure laissant une porte ouverte (même avec un agent dedans) alors que le train peut démarrer ne présente-t-elle pas un risque important ? L'IOT ne mériterait-il pas de pouvoir être déclenché depuis le train, portes fermées ? Autrement dit, la SNCB ne devrait-elle pas agir pour reduire ce risque (je comprends que cela puisse avoir un coût important, mais la sécurité a-t-elle un prix) ?

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Les magistrats sont-ils ipso facto moins professionnels, et plus enclins à l'erreur que les cheminots ?

Ce n'est pas ce qui est dit. On ne critique pas les hommes, mais un système, un état d'esprit : la judiciarisation de la société.

Moi, ça me fait caguer de prendre mon service et de me dire que je vais peut-être le finir devant un juge*. Je dramatise, mais il y a de ça... :Smiley_06:

Et dans le cas qui nous intéresse, on peut estimer que, même si l'agent a mal fait son travail, il est assez puni comme ça, non ?

* Qui risque de m'expliquer comment j'aurais dû conduire mon train (cf l'accident d'Agay, il y a quelques années)

Modifié par Roukmoute
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Ce n'est pas ce qui est dit. On ne critique pas les hommes, mais un système, un état d'esprit : la judiciarisation de la société.

Tu as sans doute raison, mais ce phénomène me semble être le reflet d'une société qui ne se contente plus d'accepter avec fatalité lorsque des drames surviennent : elle réclame que des responsables soient désignés. Si (et seulement si) le système judiciaire est impartial et efficace, cela devrait mener, in fine, à plus de justice, et à des actions correctives de la part des décideurs, ce qui est un but louable (on peut ensuite discuter longtemps pour savoir si ledit système est adapté à cette fin, bien sûr).

Moi, ça me fait caguer de prendre mon service et de me dire que je vais peut-être le finir devant un juge*. Je dramatise, mais il y a de ça...

Oui, on est d'accord, ce n'est guère agréable, et je suis conscient d'écrire ceci depuis le fauteuil privilégié de celui qui n'a que bien peu de chances d'encourir une responsabilité pénale dans l'exercice de son métier. Mais l'alternative n'est guère engageante : si ceux qui sont en charge de la sécurité ne risquent pas de voir leur responsabilité investiguée après un accident (même lorsque les circonstances sont douteuses, comme ici), comment pourrais-je être rassuré en prenant mon train ? C'est, hélas, un mal nécessaire.

Et dans le cas qui nous intéresse, on peut estimer que, même si l'agent a mal fait son travail, il est assez puni comme ça, non ?

C'est ce qu'on se dit instinctivement, mais cela signifierait au bout du compte qu'il y a certaines situations où la loi doit être appliquée différemment, et cela me dérangerait : nous sommes censément tous égaux devant la loi, et je préfère donc son application bête et méchante en toute circonstance à l'incertitude de la voir dépendre de la compassion d'un quelconque magistrat à un moment donné. Si cela amène à des situations qui choquent l'opinion, c'est au législateur d'introduire des aménagements spécifiques.

Soit dit en passant, rien ne dit qu'il ait mal fait son travail : si le règlement disait d'empêcher le voyageur de monter par tout moyen, il pourrait très bien l'avoir suivi à la lettre, et être quand même en infraction avec la loi...

* Qui risque de m'expliquer comment j'aurais dû conduire mon train (cf l'accident d'Agay, il y a quelques années)

Désolé, ma mémoire me trahit : je ne me souviens plus de cet épisode (et mon ami Gogol non plus, apparemment). Mais on en revient à ce que je me demandais plus haut : le système judiciaire est-il adapté aux attentes que l'on en a ? Malheureusement, les juges (comme les journalistes, d'ailleurs) n'ont pas la science infuse, et sont bien obligés de prendre une décision sur la base des informations qu'on leur a fourni. Pour peu que celles-ci soient bancales, le résultat peut être affligeant. Le syndrome Garbage In, Garbage Out, comme disent mes confrères anglo-saxons...

Modifié par bobdobbs
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Voilà un accompagnateur qui empêche un navetteur de monter dans le train qui va partir ... les deux personnes vont tomber du train, et le train part. Le navetteur aura une blessure au pied, et l'accompagnateur perdra ses deux jambes.

Aujourd'hui l'accompagnateur peut être poursuivi pour violence illégitime, à côté de la personne qu'il a repoussée...

O_o

y en a qui ont honte de rien !!!

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Invité chalut

Je suis scandalisé par cette possible comparution de notre collègue de la SNCB, mais malheuresement cela ne m'étonne pas des moeurs actuelles. Toute cette énergie serait bien plus utile dans des actions initiées -exemple non exhaustif - par des victimes de l'amiante.

En France, malheuresement ce n'est guère mieux. Outre l'affaire d'Agay (que je ne connaissais pas, merci à Roukmoute au passage) il y aussi l'affaire de Chelles. Ou hors chemin de fer, les procès contre les patrons de bar. Bref cela me désole..

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