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ArcelorMittal


Invité Gnafron 1er

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Invité Gnafron 1er

Les ArcelorMittal remontés contre «le voyou Sarkozy»

Libération.fr

Que restera-t-il de cette journée du 15 mars pour les salariés de l'aciérie ArcelorMittal de Florange ? «L'humiliation» d'avoir été accueillis par une salve de gaz lacrymogènes à leur arrivée à proximité du QG de campagne de Nicolas Sarkozy, ou la «satisfaction d'avoir montré le vrai visage de celui qui se proclame candidat du peuple» ? A 7 heures ce matin à Florange (Moselle), ils sont près de 200 à se répartir dans quatre bus. Direction la capitale, à 350 km de là, pour demander des assurances sur l'avenir de leur usine, où deux hauts-fourneaux sont à l'arrêt depuis plusieurs mois.

Il est près de midi quand ils arrivent à proximité du QG de campagne du président sortant. «Sarkozy a déclaré à qui voulait l'entendre que la porte de son bureau était toujours ouverte, on va vérifier si elle l'est vraiment pour nous», expliquait à LibérationEdouard Martin, représentant de la CFDT. Il aura vite sa réponse. La rue de la Convention, où se trouve le siège de l'équipe de campagne du candidat Sarkozy dans le XVe arrondissement, est bloquée par plusieurs dizaines de gendarmes mobiles. Impossible d'avancer.

Les salariés s'énervent. «On est acculés à la Seine alors qu'on n'a rien de gros bras venus pour tout casser, explique Walter Broccoli (FO). On veut juste dire qu'on a besoin de soutien.» Des feux de bengale sont allumés, des pétards explosent dans tous les coins. Sur les casques de chantier, ont lit des slogans comme «Full Mittal Racket» ou «L'usine est à nous». Les manifestants reprennent en chœur des chants bien rodés, de l'ironique «Merci Sarko au plus traditionnel «On est chez nous . Le ton monte, mais sans aucune tentative de dégradation, comme l'a pourtant sous-entendu Nicolas Sarkozy dans la journée («Je ne suis pas décidé à laisser casser quoi que ce soit»).

Rasade de lacrymogènes

Les ArcelorMittal sont arrivés depuis moins de dix minutes quand les forces de l'ordre dégainent les gaz lacrymogènes. Une ration suffisante pour forcer tout le monde à faire demi-tour vers le pont Mirabeau. Les manifestants pleurent, crachent à droite et à gauche. Edouard Martin, le porte-parole de la délégation, a été copieusement arrosé. Il harangue la foule : «Ça fait quatre semaines qu'on est en grève et on n'a jamais agressé personne. Aucun acte de violence, aucun dérapage, et voilà comment nous sommes accueillis Se rendra-t-il à l'Elysée lundi, où l'intersyndicale a été conviée ? «Pas question, on n'ira pas voir un voyou.» Même message du côté de la CGT et de FO. Serge, retraité des hauts-fourneaux de Florange, approuve la décision : «Sarkozy a encore donné le chiffre de 17 millions d'euros d'investissements ce matin à la radio. Mais il n'y a que 2 millions pour les hauts-fourneaux. C'est du replâtrage. Pas la peine d'aller le voir à l'Elysée pour entendre ça

A quelques pas de là, Danielle Ponsar, adjointe au maire (PS) de Florange, écharpe tricolore en bandoulière, regrette l'accueil musclé réservé aux salariés. «On voulait demander au candidat Sarkozy ses intentions pour le prochain mandat. S'il a peur de ça, c'est grave», soupire-t-elle. Au même moment, de l'autre côté du cordon policier, au QG de campagne du président sortant, on proteste contre «la mise en scène des manifestants». Le chef de l'Etat a quitté les lieux aux alentours de 11 heures du matin, pour un déplacement dans la Marne. Parmi ses conseillers, on dénonce le mode opératoire de l'intersyndicale d'ArcelorMittal, qui «n'a averti que la veille de ce déplacement». A leurs yeux, l'invitation à l'Elysée lundi prochain était un cadre bien plus adéquat. Mais, dans le même temps, on reconnaît avoir perdu la bataille de l'image au cours de la journée.

La tour Eiffel et son acier lorrain

Car les médias, présents en masse, vont continuer à suivre les salariés d'ArcelorMittal durant leur périple parisien. Un pique-nique est improvisé à quelques pas des gendarmes mobiles : les tables sont dressées, les sandwiches et bouteilles d'eau sortis. Vers 13h15, la délégation se met en marche vers la tour Eiffel, après avoir nettoyé les restes du repas. L'image, toujours. «On reste calmes et dignes jusqu'au bout», répète Edouard Martin. Sur le parvis de la tour Eiffel, les touristes éberlués le voient reprendre la parole : «On est chez nous ici, devant ce symbole de la France, dont l'acier a été coulé en Lorraine.»

Des négociations s'engagent avec les CRS pour obtenir le droit de déployer une banderole «Oui à l'acier lorrain» au 1er étage. Les syndicalistes jurent avoir obtenu une autorisation de Bertrand Delanoë, le maire de Paris. Sauf que la préfecture de police ne l'entend pas ainsi. Après vingt minutes de palabres, et malgré l'intervention de la députée socialiste de Moselle Aurélie Filippetti, les manifestants renoncent à leur projet. «Puisque la France d'en haut ne veut pas qu'on mette notre message en haut, la France d'en bas va le mettre en bas», sourit l'un d'entre eux. Dernier sit-in devant la banderole, dernièreMarseillaise, avant un départ groupé. Direction le siège d'ArcelorMittal France, à Saint-Denis. «Il ne faut pas qu'ils nous oublient, ceux-là...»

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sarko coupe les oignons les metalos pleurent normal!

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Invité necroshine

http://www.lemonde.fr/economie/article/2012/03/15/arcelormittal-pique-nique-geant-a-paris-et-mobilisation-d-artistes_1669278_3234.html

ArcelorMittal : Sarkozy accuse la CGT de vouloir jouer "un rôle politique"

Nicolas Sarkozy a accusé, jeudi 15 mars, la CGT de vouloir jouer "un rôle politique", en commentant les incidents survenus devant son QG de campagne dans le 15e arrondissement de Paris entre des salariés d'ArcelorMittal venus de Florange (Moselle) et les forces de police. Mardi, le syndicat a appelé à voter contre M. Sarkozy.

"Que les syndicalistes défendent les syndiqués et ne fassent pas de politique et la CGT se portera mieux (...). Je dis aux vrais salariés de Florange, ceux qui travaillent, que je suis à leur disposition", a déclaré le président candidat lors d'un déplacement à Suippes (Marne), en ajoutant : "Que la CGT ne pense pas qu'elle a un rôle politique à jouer dans cette campagne, ça ne lui va pas, ce n'est pas bien."

"Le problème, c'est qu'ils font de la petite politique et qu'ils se moquent bien des salariés, c'est une petite manœuvre et mon rôle n'est pas de m'y laisser embarquer", a-t-il dit, avant de lancer une mise en garde : "Les gaz lacrymogènes, c'est jamais bien, mais je ne suis pas décidé à laisser casser quoi que soit. Ça vaut pour la CGT, pour les syndicalistes comme pour les politiques."

ASPERGÉS DE GAZ LACRYMOGÈNE

Le président candidat réagissait aux brèves échauffourées, qui ont opposé jeudi à la mi-journée quelque 200 métallurgistes de l'aciérie ArcelorMittal de Florange aux forces de l'ordre, devant son QG de campagne.

Venus pour défendre l'avenir de leur usine de Florange, où deux hauts-fourneaux sont à l'arrêt depuis plusieurs mois, les métallos ont été aspergés de gaz lacrymogène par la gendarmerie mobile et refoulés vers le pont Mirabeau.

Les salariés de Florange étaient arrivés à 12 heures à proximité du QG de campagne, où un important dispositif policier avait été déployé. M. Sarkozy, en déplacement dans la Marne, n'était pas présent à son QG.

"ON N'IRA PAS À L'ELYSÉE LUNDI"

Les organisations syndicales CGT, CFDT et FO de l'aciérie ont ensuite annoncé qu'ils refusaient de rencontrer Nicolas Sarkozy lundi à l'Elysée.

"On n'a jamais dérapé, on est reçu avec des gaz lacrymogènes. On n'ira pas à l'Elysée lundi", a expliqué Edouard Martin,

responsable CFDT.

"ON NE LES OUBLIE PAS"

Nicolas Sarkozy avait confirmé jeudi matin sur iTélé qu'il recevrait lundi prochain des représentants de l'aciérie d'ArcelorMittal de Florange (Moselle) assurant qu'il ne "les oubliait pas".

"Je les recevrai lundi", a déclaré le président à quelques journalistes. "On ne les oublie pas. Il y a 17 millions [d'euros] d'investissements qui viennent d'être décidés et qui ont commencé à être réalisés", a-t-il ajouté. "Ce ne sont pas seulement les salarié d'ArcelorMittal qui comptent. Ce sont les salariés de toute la sidérurgie", a poursuivi M. Sarkozy.

"TRAVAILLER PLUS POUR GAZER PLUS"

Les métallos ont ensuite quitté la rue de la Convention, où se situe le QG, pour se rendre à pied à la tour Eiffel, où ils envisageaient de déployer une banderole.

Aux cris de "merci Sarko", "travailler plus pour gazer plus", les salariés de Florange avaient l'intention de déployer une banderole proclamant "l'acier lorrain vivra". Ils ont indiqué aussi vouloir se rendre à Saint-Denis (Seine-Saint-Denis) au siège d'ArcelorMittal France.

L'UMP DEMANDE À HOLLANDE DE "CONDAMNER"

Un porte-parole adjoint de Nicolas Sarkozy a demandé, jeudi, au candidat PS François Hollande de "condamner les actions violentes" des syndicalistes d'ArcelorMittal, après les incidents survenus devant le QG de campagne du président-candidat.

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Invité necroshine

Avis personnel :

Président voyou au même titre que Bachar Al Assad,

Plus facile d'envoyer des CRS pour taper sur des ouvriers que sur les gangs dans les cités de Marseille, Paris et d'ailleurs.....

J'ai honte de ce pays !!!!

Modifié par necroshine
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"Que la CGT ne pense pas qu'elle a un rôle politique à jouer dans cette campagne, ça ne lui va pas, ce n'est pas bien."

"Les gaz lacrymogènes, c'est jamais bien"

ho non alors, c'est pas bien ! vraiment pas bien ! :Smiley_58:

Modifié par 5121
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Invité Gnafron 1er

Avis personnel :

Président voyou au même titre que Bachar Al Assad,

Plus facile d'envoyer des CRS pour taper sur des ouvriers que sur les gangs dans les cités de Marseille, Paris et d'ailleurs.....

J'ai honte de ce pays !!!!

Sans compter , ...pourquoi cible t-il la CGT alors que c'est la CFDT que l'on voit le plus ...car syndicat majoritaire.

. :Smiley_54:

Ce n'est pas une critique .....envers , ces militants !

Modifié par Gnafron 1er
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Invité Gnafron 1er

Ingénieur pour 450 euros par mois ....

http://k.mouhoubi.free.fr/monblog/?p=1288

Extrait :

"«La direction a reçu le 31 mars nos stagiaires par petits groupes et leur a annoncé que par « solidarité » et au nom de la crise ils devaient accepter l’annulation de leur prime de fin de stage ainsi qu’une réduction de leur gratification qui passera de 75% à 40% du Smic», dénoncent en cœur les syndicats. Résultat: les 33 ingénieurs-stagiaires de longue durée, qui avaient une rémunération mensuelle de 1.000 euros vont percevoir 450 euros de moins jusqu’à la fin de leur stage.

A prendre ou à laisser"

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Sans compter , ...pourquoi cible t-il la CGT alors que c'est la CFDT que l'on voit le plus ...car syndicat majoritaire.

. :Smiley_54:

Ce n'est pas une critique .....envers , ces militants !

Tu te poses trop de question!!! Peut être tout simplement parce que la CGT est plus ou moins (plutôt plus) annoncée comme 'affiliée' au PS, alors qu'il ne me semble pas que ce soit le cas de la CFDT. Comment demander des excuses à Hollande en attaquant la CFDT? Pas possible, donc, on tape la CGT! En gros, il y a un problème quelconque, c'est la CGT, donc, le PS!

Quand a sécuriser les cités... M le ministre de l'intérieur a dit il y a quelques temps qu'il n'y avait plus de problèmes la bas... Qui vas-tu croire? Des journalistes vendus (peut être même CGTistes!), ou alors la haute autorité de ce pays?

Florian

Modifié par FloBarr
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Invité Gnafron 1er

Tu te poses trop de question!!! Peut être tout simplement parce que la CGT est plus ou moins (plutôt plus) annoncée comme 'affiliée' au PS, alors qu'il ne me semble pas que ce soit le cas de la CFDT. Comment demander des excuses à Hollande en attaquant la CFDT? Pas possible, donc, on tape la CGT! En gros, il y a un problème quelconque, c'est la CGT, donc, le PS!

Quand a sécuriser les cités... M le ministre de l'intérieur a dit il y a quelques temps qu'il n'y avait plus de problèmes la bas... Qui vas-tu croire? Des journalistes vendus (peut être même CGTistes!), ou alors la haute autorité de ce pays?

Florian

Des fois , on peut poser des question en ayant une partie de la réponse .....w o u u a r f !

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Invité necroshine

"Qu'est ce que vous voulez que j'ai a foutre !!!!! "

Y parle bien la France notre président !!!

C'est sa réponse au journaliste qui lui demandait si les lacrymos, étaient une facon de recevoir les travailleurs ....

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Invité necroshine

Le lien ici : http://link.brightcove.com/services/player/bcpid115361533001?bckey=AQ~~,AAAAFL9RKKk~,jIpoBgF-25IbBZm7_pmQXR-5KZ_Aj8ds&bctid=1511556764001

Modifié par necroshine
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Invité Gnafron 1er

Hier , vu à la téloch , Sieur Mittal a acheté une maison à Sieur Mittal Jr , à Londre , pour une somme d'environ150 million d'euros .

"Les Mittal " ont besoin de 17 millions pour repartir ....pas w o u a r f !

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Invité Gnafron 1er

Les salariés de Florange répondent en bloquant la voie ferrée

FLORANGE, Moselle (Reuters) - Les sidérurgistes d'ArcelorMittal à Florange ont bloqué vendredi les entrées et sorties de la gare de triage qui alimente l'usine en réponse aux annonces de Nicolas Sarkozy et de leur direction concernant un redémarrage très hypothétique de leurs hauts-fourneaux, a constaté Reuters.

Cette action, qui devrait se poursuivre toute la journée et qui bloque également les voies du TGV Paris-Luxembourg, s'est déroulée au moment où reprenait à Saint-Denis, en région parisienne, le comité central d'entreprise interrompu la semaine dernière à la demande des syndicats.

"Notre problème, nos revendications restent toujours les mêmes : pérennisation, redémarrage des hauts-fourneaux et investissements maintenant", a dit Edouard Martin, l'un des responsables de la CFDT, en annonçant l'action du jour à la centaine de salariés rassemblés le matin devant les locaux syndicaux.

"Si le président (de la République) s'exprime sur notre avenir et commence par un mensonge, comment peut-on lui faire confiance ?", a-t-il ajouté.

Nicolas Sarkozy, qui a annoncé jeudi le redémarrage d'un haut-fourneau de Florange au second semestre, a été vite corrigé par un communiqué d'ArcelorMittal précisant qu'une telle décision n'interviendrait qu'en cas de reprise économique et d'augmentation de la demande d'acier.

"Ils se foutent de notre gueule et ils se foutent de la gueule du Président de la République", a dit à Reuters Walter Broccoli, secrétaire de FO, plus indulgent vis-à-vis de Nicolas Sarkozy.

"MITTAL VEUT NOUS TUER"

Quant aux 17 millions d'euros d'investissements annoncés pour le site, seuls deux, prévus depuis octobre dernier, concernent la filière liquide qui emploie 500 personnes sur 2.650 à Florange.

Les syndicats craignent son abandon pur et simple en Lorraine au profit des sites côtiers, plus rentables, et des pays "low cost".

"Mittal veut nous tuer", a dit Edouard Martin en affirmant qu'ArcelorMittal aurait refusé cette semaine à Florange des commandes pour son activité packaging (boîtes) "parce qu'ils ne veulent pas justifier le redémarrage de la filière liquide".

Les syndicalistes se sont installés en milieu de matinée sur les voies de la gare d'Ebange par où transitent chaque jour une trentaine de train qui alimentent l'usine en brames d'acier fabriquées par les hauts-fourneaux de Dunkerque et repartent chargés de rouleaux d'acier pour le packaging ou l'industrie automobile.

Cette nouvelle action reste symbolique tant par sa durée, qui ne devrait pas mordre sur le week-end, que par le faible nombre de salariés qui y participent.

"On veut faire comprendre à notre direction ce qu'on est capable de faire. Pour l'instant, ce sont des messages", a dit à Reuters Walter Broccoli.

Nicolas Sarkozy et son annonce très "hypothétique" sur France Inter jeudi :

http://www.dailymotion.com/video/xp5a3o_nicolas-sarkozy_news#from=embed

Par Reuters, France Inter | 02 mars 2012 à 13:03 | 1 vue

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Invité Gnafron 1er

Pourquoi ils vont tous à Florange

-Les hérauts, de tous bords, du combat contre la délocalisation, la désindustrialisation et le chômage défilent tous à Florange

Challenges n°0292,

Comme le déplore Aurélie Filippetti, députée PS de Moselle: "La sidérurgie, cela fait ringard..." Et pourtant. Depuis que le leader mondial de l'acier, ArcelorMittal, a fermé - pour une durée indéterminée ses deux hauts-fourneaux lorrains de Florange, le Tout-Paris rivalise d'idées pour sauver la sidérurgie française. De Guy Bedos qui prône "la fermeté douce" à Jean-Luc Mélenchon et sa "révolution citoyenne", en passant par Christine Boutin qui réclame une "Pise, pénalité pour irresponsabilité sociale et environnementale" ... Florange, en ces temps de campagne électorale, c'est la "Foir'fouille" des mesures antidélocalisations. Et les salariés jouent à fond la médiatisation, avec au programme une descente au QG parisien de Nicolas Sarkozy.

Jusqu'où aller? Nationaliser ArcelorMittal en France? L'idée suit son chemin. Jean-Louis Borloo en a fait une condition à son ralliement aux meetings de l'UMP: "Je ne veux pas préjuger des intentions de Mittal, mais s'il s'avérait qu'il ne faisait pas le choix de la sidérurgie lorraine, l'Etat devrait faire tout ce qu'il faut pour en prendre le contrôle, même temporaire." Et d'ajouter: "Voyez l'Angleterre qui a nationalisé Royal Bank of Scotland!" Avec le Commissaire à la diversité, Yazid Sabeg, il espère faire entendre ses arguments au sommet de l'Etat. Avec l'appui de la CGT.ArcelorMittal est un symbole (mondialisation, désindustrialisation, délocalisation, chômage...), et il faut l'exploiter. Quand François Hollande fait le déplacement, c'est pour proposer une loi obligeant l'entreprise qui ferme une usine à la vendre à un repreneur. Nicolas Sarkozy, lui, s'autocongratule comme le ministre sauveur d'Alstom... en 2004. A Villepinte, il a prévenu: "Si, pour sauver notre industrie, l'Etat doit investir comme je l'ai fait avec Alstom, alors l'Etat investira."

Pour ArcelorMittal, ces procès d'intention sont injustes. Son patron en France, Hervé Bourrier, le certifie: "Notre objectif est de conforter notre activité en Lorraine et en France. Nous avons investi 2 milliards d'euros depuis cinq ans. Et notre centre de R&D mondial se situe en Lorraine, à Maizières. Ce ne sont pas des signes de désengagement!" Mais le secrétaire confédéral CGT Mohammed Oussedik a fait ses comptes: "Mis bout à bout, les cadeaux fiscaux faits à ArcelorMittal représenteraient 10 à 15% du capital!" Aurélie Filippetti en dresse la liste: "Crédit impôt recherche, arrêt de la taxe professionnelle, allégement de charges... Sans compter la prise en charge du chômage partiel des salariés de Florange, la dépollution du site de Gandrange, et, bientôt, les heures supplémentaires défiscalisées qu ArcelorMittal ne manquera pas d'imputer à ses usines les plus productives, telle Dunkerque." Peine perdue, comme l'a constaté Elias Mouhoud, professeur d'économie à Dauphine: "Le bilan de ces aides publiques est largement négatif. Le seul facteur déterminant une installation dans un pays est son taux de croissance, point."

Alors, la "nationalisation" comme solution? Outre les obstacles juridiques et financiers, la solution n'apporte pas de garantie de l'emploi. Le sauvetage d'Alstom, grand oeuvre de Nicolas Sarkozy à Bercy, s'était soldé par une baisse de moitié des effectifs européens de l'entreprise en deux ans.

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  • 3 semaines plus tard...
  • 8 mois plus tard...
  • 4 mois plus tard...

florangeflamme064.jpg

D'UN PETIT PÉT !!!!!

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  • 7 mois plus tard...

Salut ,

Le site de Liège , est il sauvé ( de justesse ) :

http://www.ptb.be/weekblad/artikel/la-siderurgie-integree-nest-pas-sauvee-meme-si-la-lutte-a-permis-des-avancees.html

Modifié par zoreglube
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  • 4 années plus tard...
Il y a 23 heures, zoreglube a dit :

Il n'y a pas de haut fourneaux à Florange, il est à Hayange

et en 2012 quand ils ont dit qu'il est mis à l'arret en attendant des jours meilleurs, j'ai dit qu'un haut fourneau qui s'éteint est foutu; avant de le redemarrer il faut changer les briques ( autant changer tout le four) car en réchauffant elles vont se détacher. et vu le prix pour de tels travaux, fallait pas compter dessus

 

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