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Le Web des Cheminots

Interview de Guillaume Pepy dans Le Monde (23/03/2012)


Invité necroshine

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Invité necroshine

http://www.latribune.fr/entreprises-finance/services/transport-logistique/20120301trib000685860/guillaume-pepy-la-concurrence-est-l-occasion-de-montrer-ses-forces.html

Guillaume Pépy : "La concurrence est l'occasion de montrer ses forces"

Guillaume Pepy, président de SNCF, était jeudi soir l'invité du club toulousain Capitolium. Devant 80 chefs d'entreprise et élus, il a détaillé la stratégie de l'entreprise de transport et donné son avis sur les difficultés de financement de la ligne LGV Bordeaux-Toulouse.

SNCF et RFF doivent présenter un projet commun d'organisation à la demande du gouvernement. Comment se déroulent les discussions?

Nous travaillons à partir du cahier des charges que nous a transmis le ministère de l'Écologie, du Développement durable et des Transports. Nous devons rendre notre proposition à la fin du mois de mars. Ce sera fait mais il est trop tôt aujourd'hui pour dire quel modèle d'organisation sera choisi. J'ai toujours dit qu'une forme d'unification est nécessaire pour faire un champion français du ferroviaire. Il nous faut donc inventer un nouveau modèle d'organisation. Avec deux obligations, être euro-compatibles et opérationnellement efficaces.

SNCF redoute-t-elle la concurrence ?

La concurrence est l'occasion de montrer ses forces. Mais les conditions de concurrence doivent être équitables pour les nouveaux entrants comme pour les opérateurs historiques. La concurrence doit se faire sur la qualité de service, la fiabilité, la relation clients. Elle ne doit pas être l'occasion d'un dumping social et doit se faire avec un cadre social harmonisé.

Vous avez été nommé en 2008 pour un mandat de 5 ans. Serez-vous candidat à votre succession ?

C'est une question à laquelle on réfléchit en général quelques semaines ou quelques mois avant l'échéance. Aujourd'hui je suis à 100 % dans mon boulot.

Pensez-vous avoir changé l'image de la SNCF ?

100 % des Français ont une opinion sur la SNCF mais c'est une entreprise de 246 000 salariés qui s'est beaucoup transformée. En chiffre d'affaires aujourd'hui, avec 32,6 milliards d'euros, nous sommes devant Michelin, Air France, L'Oréal. Après 20 ans passés dans l'entreprise, je sais que la réforme du train est un chantier de très longue haleine. Nous sommes engagés dans une bagarre pour assurer à la France une place sur le podium du marché du transport public.

Quels sont les gros chantiers à venir de la SNCF ?

Il y a de nombreux bouleversements auxquels nous devons faire face : la rénovation du réseau, la concurrence mondiale. Nous avons aussi un rôle à jouer dans la filière industrielle du matériel ferroviaire. La concurrence est vive face à Alstom et Bombardier. Les Coréens, les Japonais et les Indiens sont en embuscade et la France a intérêt à bien se positionner si elle veut toujours avoir une industrie ferroviaire dans dix ans. Enfin il y a le défi social. Il ne faut pas sous-estimer le choc que peuvent avoir le sentiment de subir les cheminots. Nous sommes dans une période de tension et il nous faut créer un nouveau pacte social.

Les élus toulousains s'interrogent sur le financement de la future LGV Bordeaux-Toulouse, surtout depuis que le Gers et le Lot-et-Garonne ont annoncé leur refus de payer. Que leur répondez-vous ?

J'ai rappelé aux élus que s'ils veulent la LGV, ils ont plutôt intérêt à jouer l'unité que la division. Le projet GPSO (Bordeaux - Toulouse et Bordeaux - Espagne, NDLR) représente 20 milliards d'euros, je comprends que les collectivités locales s'interrogent sur son financement. Mais je dis aussi que dans l'histoire de la grande vitesse en France, ce sont les collectivités qui obtiennent des consensus qui passent devant les autres. Toulouse est la quatrième ville de France, il est anormal qu'elle n'ait pas la grande vitesse.

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SNCF et RFF doivent présenter un projet commun d'organisation à la demande du gouvernement.

Nous travaillons à partir du cahier des charges que nous a transmis le ministère de l'Écologie, du Développement durable et des Transports

Rien que ça , déjà ça fait peur.......

Elle ne doit pas être l'occasion d'un dumping social et doit se faire avec un cadre social harmonisé.
L'harmonisation, par le haut?

100 % des Français ont une opinion sur la SNCF

Une phrase qui ne veut rien dire stricto senso.. et 100% des personnes décédées étaient bien vivantes auparavant?

Modifié par lamicahouette
  • J'adore 1
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Invité necroshine

Rien que ça , déjà ça fait peur.......

L'harmonisation, par le haut?

Une phrase qui ne veut rien dire stricto senso.. et 100% des personnes décédées étaient bien vivantes auparavant?

Ohhhhhh oui,

tout ça fait peur, tu as 100% raison !!!!

Modifié par necroshine
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Quels sont les gros chantiers à venir de la SNCF ?

Nous avons aussi un rôle à jouer dans la filière industrielle du matériel ferroviaire. La concurrence est vive face à Alstom et Bombardier. Les Coréens, les Japonais et les Indiens sont en embuscade et la France a intérêt à bien se positionner si elle veut toujours avoir une industrie ferroviaire dans dix ans.

Comme d'autres sujets , beaucoup de choses dépendront des décisions politiques prises à court terme .

Ici , tout dépendra si un jour la France/l'Europe décide un jour de prendre des mesures sur les produits importés , comme le font déjà de nombreux autres pays !

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Invité JLChauvin

Paroles, paroles, paroles...

Il à réussi à la violer (la SNCF) , mais il ne possédera JAMAIS son cœur... d'ailleurs son cœur est foutu A JAMAIS, entre autres grâce à sa bande à lui.

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En privé il "aurait" dit lors de cette visite à Toulouse, que parmi les trains de nuit, ne subsisteraient en 2014 que l'occitan, la palombe, et le train bleu. Tout le reste à la trappe. Et ça commence dans 2 mois avec la suppression définitive du Genève - Hendaye.

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Invité necroshine

http://www.lanouvellerepublique.fr/Toute-zone/Actualite/Economie-social/n/Contenus/Articles/2012/03/07/Arret-en-gare-de-Blois-hier-pour-le-president-de-la-SNCF

Guillaume Pépy a répondu à l’invitation de Marc Gricourt : il était hier à Blois pour étudier les dossiers fonciers et évoquer la desserte ferroviaire.

Il n'a pas souhaité donner de publicité à sa venue. Mais Guillaume Pépy, le président de la SNCF, était bien à Blois hier. Il répondait à une invitation du maire lancée le mois dernier. Avec deux sujets de conversation : les parcelles foncières appartenant à la SNCF et à RFF (Réseau ferré de France) dont la Ville a besoin pour la passerelle et l'aménagement du quartier gare ; et bien sûr la desserte ferroviaire.

Guillaume Pépy est donc arrivé à Blois en fin de matinée. Par le train. Et avec 18 minutes de retard (pas de quoi étonner les usagers blésois). Accompagné par des collaborateurs et la directrice régionale Laurence Eymieu, le président de la SNCF a visité à pied le site de la gare. A la fois dans le cadre de la construction de la passerelle (le dossier le plus urgent) et pour visualiser les perspectives du futur quartier.

" Faire sauter quelques verrous "

« Tant pour la construction de la passerelle pour laquelle nous avons un calendrier contraint, que pour avancer sur le dossier du quartier gare, nous avons des discussions à mener et à conclure pour le foncier », rappelait Marc Gricourt à l'issue de l'entretien.

« Cette rencontre a permis d'avancer sur ce dossier du foncier et de faire sauter quelques verrous. » Une convention tripartite va être signée (entre la Ville, RFF et SNCF) afin que les terrains dont RFF et la SNCF n'ont pas besoin puissent être acquis par la Ville.

Dès qu'un accord sur le prix du mètre carré (entre 33 et 38 €) sera pris, les acquisitions foncières pourront débuter et les travaux de la passerelle lancés.

« Nous avons également posé le principe d'une convention avec la Région, le Département, Agglopolys, SNCF et Blois pour l'intermodalité sur le site de la gare. »

Le volet « technique » de la rencontre terminé, la discussion a porté sur la desserte ferroviaire de Blois et le cadencement. « Nous avons rappelé que nous attendons un 5e train direct Blois-Paris à 7 h 58 et que les ruptures de charges (changement de trains) qui concernent 50 % des trains nuisaient à la qualité de la desserte. Nous espérons que lors des changements, les passagers n'auront plus à changer de quai à Orléans. »

Pour ce qui est de la desserte, le maire espère des améliorations. « Le président Pépy a prêté une oreille attentive à notre demande. Qu'il ait répondu à mon invitation est déjà un signe positif. »

Discret

Guillaume Pépy a souhaité être discret : pas question de rencontrer des journalistes et de rendre sa visite blésoise publique. Hasard du calendrier, il aurait peut-être eu des choses à dire après la soirée de lundi et la nuit de chaos que les clients de la SNCF ont vécu dans le Nord ! Là comme ailleurs, des « raisons techniques » expliquent les trains bloqués et les passagers à la dérive. Des clients qui, eux, aimeraient bien voyager tranquillement. Tout simplement. Comme ceux qui transitent quotidiennement par la gare de Blois.

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Hasard du calendrier, il aurait peut-être eu des choses à dire après la soirée de lundi et la nuit de chaos que les clients de la SNCF ont vécu dans le Nord ! Là comme ailleurs, des « raisons techniques » expliquent les trains bloqués et les passagers à la dérive. Des clients qui, eux, aimeraient bien voyager tranquillement. Tout simplement. Comme ceux qui transitent quotidiennement par la gare de Blois.

Quelle mauvaise foi que de mettre sur le même plan les conséquences des nouveaux horaires et les problèmes rencontrés dans le Nord du fait de circonstances plus qu'exceptionnelles et indépendantes de la SNCF.

Cependant, en voulant être "discret" sur sa visite, Pépy n'a-t-il pas tendu le bâton pour se faire battre ("s'il est discret, c'est qu'il a des choses à cacher") ?

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Invité necroshine

Je pense personnellement que tout déplacement devrait se faire dans une certaine discrétion ...

Même si discrétion totale ne sera jamais la.... Il y aura toujours un cadre parano ou flipette qui alertera les équipés sur le terrain...

Se rappeler par ex de loulou Gallois qui venait voir par lui même si les 16500 étaient si bruyantes et inconfortables qu'on pouvait le dire....

Comme par magie ce jour la, on a sorti une 16500 flambant neuve... Que personne n'avait jamais vu.

Modifié par necroshine
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C'est cela

Il était venu sur un Paris/Coulommiers, suite a un droit de retrait qu'il y avait eu quand un extincteur s'était décroché dans la cabine ( c'était, en plus, arrivé à un représentant CHSCT)

Nous étions en DP ce jour là , hasard ?, on ne l'a su qu’après le départ du train

Par contre, il est exact qu'une 16500 "flambant neuve" était prévue ce jours là. Malheureusement :rolleyes: , elle est tombée en panne en sorti de dépôt et l'assistant a mis ce qu'il avait sous la main, à savoir la feu 16588 à la place :rolleyes: .

Souviens-toi, c'était la pire que l'on avait , rien qu'à la regarder elle grinçait :rolleyes: ( j'ai eu une fois les mecs du labo qui sont venus m'accompagnaient avec tout les instruments en cabine. Ils se sont fait le retour en W de Lagny à Pantin en pousse, ils étaient verts en descendant, faut dire que je me suis bien fait plaisir ce jours là)

Louis est descendu à Tournan en disant " Ben votre matos est quand même pourri"

Dommage, la voie jusque CO n'avait pas encore été refaite, il y avait un "trou" dans la grande courte

Des Z20500 sont arrivées par la suite de Joncherolles

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  • 3 semaines plus tard...

http://www.lemonde.f...74729_3234.html

Guillaume Pepy : "Les trains de la vie quotidienne sont ma priorité absolue"

LE MONDE | 23.03.2012 à 14h51 • Mis à jour le 23.03.2012 à 15h27

Propos recueillis par Philippe Jacqué

Retards, rames surchargées, pannes, incivilités... Chaque jour, les millions d'usagers des transports franciliens craignent le nouvel incident qui rallongera leur parcours de RER. Dans un rapport parlementaire, publié mercredi 7 mars, les députés tirent la sonnette d'alarme et demandent à la RATP et à la SNCF de"placer les usagers au centre du système". Guillaume Pepy, le président de la SNCF, donne ses pistes pour régler les dysfonctionnements.

Dans son rapport, l'Assemblée nationale juge que la SNCF est "plus intéressée par le TGV que par le RER et les trains de banlieues". Que répondez-vous ?

Ce n'est plus vrai ! Depuis quatre ans, les trains de la vie quotidienne sont ma priorité absolue. Ces trains transportent 90 % de nos 4 millions de voyageurs journaliers. Le rapport sur les RER est salutaire. C'est la première fois que le Parlement se penche sur ce sujet. La question de la modernisation des RER est un véritable enjeu national. Je m'en réjouis ! Nous nous engageons à mettre en oeuvre les recommandations de ce rapport et à consulter les associations d'usagers.

Des incidents quotidiens rendent la vie des usagers impossible. Que faites-vous pour améliorer leur sort ?

Dès 2013, des progrès seront visibles sur plusieurs lignes. Par exemple, sur le RER A, quinze nouvelles rames à deux étages circuleront avec 50 % de places assises en plus. Le tronçon nord du RER B aura été reconstruit et ses trains rénovés. Sur cette ligne, les trains seront à la fois plus fréquents en première couronne et plus rapides en seconde couronne. Pour les RER C et D, l'Etat et la région Ile-de-France ont signé un contrat de modernisation à hauteur de 500 millions d'euros. Le RER E sera, lui, prolongé vers la Défense et Mantes, ce qui permettra de doubler le RER A. Les travaux débuteront dès 2014. Avec Jean-Paul Huchon, le président de la région, nous nous sommes engagés pour que, en 2016, 100 % des trains d'Ile-de-France soient neufs ou rénovés. Le pari sera tenu.

Cela signifie-t-il la fin de la "galère" des usagers ?

Non. Le système RER souffre de deux maux. Il est saturé et il a vieilli. Sa fréquentation augmente de 4 à 5 % chaque année. Le système est de plus en plus sensible au moindre incident. Par exemple, en 2011, deux fois par semaine en Ile-de-France, un suicide a paralysé le trafic pendant deux ou trois heures. Cela n'excuse rien, mais c'est l'une des causes des retards sur le réseau. Le RER fut une magnifique invention, mais le modèle s'est essoufflé du fait d'un sous-investissement dans les années 1980 et 1990. Désormais, il faut réinvestir. Massivement.

Avec la RATP, vous partagez la gestion des lignes A et B du RER. Ne serait-il pas plus efficace d'avoir un opérateur par ligne ?

Non. En pratique, cela prendrait trop de temps avec de longues négociations sociales. Avec Pierre Mongin, le PDG de la RATP, nous préférons travailler sur des améliorations de service concrètes. Nous avons mis fin aux rivalités du passé. Désormais, nos équipes travaillent main dans la main. Nous avons supprimé le changement de conducteur à la gare du Nord. Nous unifions la gestion du RER B, comme demandé par le chef de l'Etat. Nous ferons la même chose pour le RER A. Cette démarche apporte des progrès concrets sur l'information et la ponctualité.

La semaine dernière, la RATP a bouclé son contrat quadriennal avec le STIF, l'autorité francilienne des transports. Pourquoi le vôtre traîne-t-il ?

Il ne traîne pas. Nous cherchons un équilibre financier satisfaisant pour tous. Notre objectif est de signer le 11 avril avec des engagements de service forts. Le bonus-malus sur la régularité sera plus exigeant. Nous nous engageons par ailleurs à réinvestir une part du résultat encore plus importante qu'aujourd'hui.

CDG Express, la liaison directe entre Paris et l'aéroport de Roissy promise depuis 2007, va-t-elle voir finalement le jour ?

Il y a unanimité entre Aéroports de Paris, RFF, la RATP et la SNCF pour créer cette liaison rapide entre la gare de l'Est et Roissy. Le préfet d'Ile-de-France a remis la semaine dernière une proposition dans ce sens au premier ministre. On peut décider vite !

En Ile-de-France comme en province, les régions se plaignent de ne pas obtenir le détail des coûts engagés par la SNCF. Que comptez-vous faire ?

En Ile-de-France comme en province, je me suis engagé à mettre en place une gestion par ligne et à apporter des informations précises sur nos coûts. Je propose aussi de régionaliser davantage la SNCF. Nous avons lancé le mouvement avec la Bretagne et le Limousin. Nos managers locaux auront plus de marge de manoeuvre et nous serons mieux à l'écoute des régions et des clients.

L'Etat vous a demandé de vous rapprocher de RFF, le gestionnaire du réseau ferroviaire. Un scénario calqué sur l'actuel secteur électrique voudrait que RFF devienne votre filiale, tout en conservant une grande autonomie. Est-ce bien d'actualité ?

Plusieurs schémas sont effectivement à l'étude. J'ai pour ma part proposé d'étudier la mise en place d'une holding regroupant, comme dans plusieurs pays européens, l'ensemble des compétences ferroviaires. L'Etat nous a demandé d'étudier plusieurs scénarios. Nous y travaillons tous ensemble. Pour nous, l'essentiel, c'est d'améliorer le fonctionnement quotidien du train. Il ne faut pas ériger des barrières entre des équipes qui doivent travailler ensemble pour que le ferroviaire fonctionne.

Propos recueillis par Philippe Jacqué

Modifié par Cyril83
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http://www.lemonde.f...8;xtor=RSS-3208

Guillaume Pepy : "Les trains de la vie quotidienne sont ma priorité absolue"

Retards, rames surchargées, pannes, incivilités... Chaque jour, les millions d'usagers des transports franciliens craignent le nouvel incident qui rallongera leur parcours de RER. Dans un rapport parlementaire, publié mercredi 7 mars, les députés tirent la sonnette d'alarme et demandent à la RATP et à la SNCF de "placer les usagers au centre du système". Guillaume Pepy, le président de la SNCF, donne ses pistes pour régler les dysfonctionnements.

Dans son rapport, l'Assemblée nationale juge que la SNCF est "plus intéressée par le TGV que par le RER et les trains de banlieues". Que répondez-vous ?

Ce n'est plus vrai ! Depuis quatre ans, les trains de la vie quotidienne sont ma priorité absolue. Ces trains transportent 90 % de nos 4 millions de voyageurs journaliers. Le rapport sur les RER est salutaire. C'est la première fois que le Parlement se penche sur ce sujet. La question de la modernisation des RER est un véritable enjeu national. Je m'en réjouis ! Nous nous engageons à mettre en oeuvre les recommandations de ce rapport et à consulter les associations d'usagers.

Des incidents quotidiens rendent la vie des usagers impossible. Que faites-vous pour améliorer leur sort ?

Dès 2013, des progrès seront visibles sur plusieurs lignes. Par exemple, sur le RER A, quinze nouvelles rames à deux étages circuleront avec 50 % de places assises en plus. Le tronçon nord du RER B aura été reconstruit et ses trains rénovés. Sur cette ligne, les trains seront à la fois plus fréquents en première couronne et plus rapides en seconde couronne. Pour les RER C et D, l'Etat et la région Ile-de-France ont signé un contrat de modernisation à hauteur de 500 millions d'euros. Le RER E sera, lui, prolongé vers la Défense et Mantes, ce qui permettra de doubler le RER A. Les travaux débuteront dès 2014. Avec Jean-Paul Huchon, le président de la région, nous nous sommes engagés pour que, en 2016, 100 % des trains d'Ile-de-France soient neufs ou rénovés. Le pari sera tenu.

Cela signifie-t-il la fin de la "galère" des usagers ?

Non. Le système RER souffre de deux maux. Il est saturé et il a vieilli. Sa fréquentation augmente de 4 à 5 % chaque année. Le système est de plus en plus sensible au moindre incident. Par exemple, en 2011, deux fois par semaine en Ile-de-France, un suicide a paralysé le trafic pendant deux ou trois heures. Cela n'excuse rien, mais c'est l'une des causes des retards sur le réseau. Le RER fut une magnifique invention, mais le modèle s'est essoufflé du fait d'un sous-investissement dans les années 1980 et 1990. Désormais, il faut réinvestir. Massivement.

Avec la RATP, vous partagez la gestion des lignes A et B du RER. Ne serait-il pas plus efficace d'avoir un opérateur par ligne ?

Non. En pratique, cela prendrait trop de temps avec de longues négociations sociales. Avec Pierre Mongin, le PDG de la RATP, nous préférons travailler sur des améliorations de service concrètes. Nous avons mis fin aux rivalités du passé. Désormais, nos équipes travaillent main dans la main. Nous avons supprimé le changement de conducteur à la gare du Nord. Nous unifions la gestion du RER B, comme demandé par le chef de l'Etat. Nous ferons la même chose pour le RER A. Cette démarche apporte des progrès concrets sur l'information et la ponctualité.

La semaine dernière, la RATP a bouclé son contrat quadriennal avec le STIF, l'autorité francilienne des transports. Pourquoi le vôtre traîne-t-il ?

Il ne traîne pas. Nous cherchons un équilibre financier satisfaisant pour tous. Notre objectif est de signer le 11 avril avec des engagements de service forts. Le bonus-malus sur la régularité sera plus exigeant. Nous nous engageons par ailleurs à réinvestir une part du résultat encore plus importante qu'aujourd'hui.

CDG Express, la liaison directe entre Paris et l'aéroport de Roissy promise depuis 2007, va-t-elle voir finalement le jour ?

Il y a unanimité entre Aéroports de Paris, RFF, la RATP et la SNCF pour créer cette liaison rapide entre la gare de l'Est et Roissy. Le préfet d'Ile-de-France a remis la semaine dernière une proposition dans ce sens au premier ministre. On peut décider vite !

En Ile-de-France comme en province, les régions se plaignent de ne pas obtenir le détail des coûts engagés par la SNCF. Que comptez-vous faire ?

En Ile-de-France comme en province, je me suis engagé à mettre en place une gestion par ligne et à apporter des informations précises sur nos coûts. Je propose aussi de régionaliser davantage la SNCF. Nous avons lancé le mouvement avec la Bretagne et le Limousin. Nos managers locaux auront plus de marge de manoeuvre et nous serons mieux à l'écoute des régions et des clients.

L'Etat vous a demandé de vous rapprocher de RFF, le gestionnaire du réseau ferroviaire. Un scénario calqué sur l'actuel secteur électrique voudrait que RFF devienne votre filiale, tout en conservant une grande autonomie. Est-ce bien d'actualité ?

Plusieurs schémas sont effectivement à l'étude. J'ai pour ma part proposé d'étudier la mise en place d'une holding regroupant, comme dans plusieurs pays européens, l'ensemble des compétences ferroviaires. L'Etat nous a demandé d'étudier plusieurs scénarios. Nous y travaillons tous ensemble. Pour nous, l'essentiel, c'est d'améliorer le fonctionnement quotidien du train. Il ne faut pas ériger des barrières entre des équipes qui doivent travailler ensemble pour que le ferroviaire fonctionne.

Propos recueillis par Philippe Jacqué

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en interne, dans la revue de presse, interview hebdomadaire de G.Pépy.

Même si cela fait opération Comm, on ne peut que saluer ce rendez-vous, micro messe interne avec pr^che vers les fidèles.

A conserver car hélas, quelques mois plus tard, il arrive quelque fois le contrainre dans les faits,

toujours du fait d'un choix politique fort.

G.Pépy est un roseau qui plie bien sous les vents contradictoires soufllant du haut de l'Elysée.

Manque plus que ce soit notre principal concurrent européenqui vienne au secours de G.Pépy et des cheminots français unis dans une seule entité group SNCF.

Comble de l'ironie, ce concurrent allemand pourrait nous bouffer en 6 mois et il l'a déjà démontré avec le Fret en France.

Putaing vivement les élections pour voir le cap donné par notre prnicipal actionnaire

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Salut !

Concernant le CDG Express, Pepy aurait pu rappeler que les retards sont aussi (et surtout ?) dus aux tergiversations puis abandon des "partenaires" privés comme Vinci. :Smiley_74:

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" Il ne faut pas ériger des barrières entre des équipes qui doivent travailler ensemble pour que le ferroviaire fonctionne. "

De la part de celui qui a mis en place la gestion par activité, c'est plutôt gonflé.

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Invité technicentre

Pour moi, il y a quelque chose qui cloche sur tout les sujets ou questions abordées dans cette interwiew et qui n'est pas nommé:

TGV plus que Trains de proximité (RER et TER) plutot que seuls RER: Qui a pendant si longtemps privilégié le seul réseau à grande vitesse au détriment du réseau de desserte? Qui a institué un financement par les seules régions en oubliant au passage de dégager les fonds financiers qui lui incombaient?

Incidents du train du quotidien: Même réponse que ci-dessus mais en ne se plaçant plus côté réseaux mais côté matériels et côté personnel pour l'entretenir.

Galère des usagers: Qui a "dégraissé" les effectifs de force de l'ordre et de personnels de justice pouvant procéder à la nécessaire enquète? Qui a réduit les effectifs de personnel de secours?

Guéguerre RATP/SNCF/STIF: Qui a créé ces différentes entités qui se marchent un peu sur les pieds, qui a conservé des "frontières" issues du passé et qui n'ont plus forcément raison d'être?

CDG EXPRESS et liaison ferroviaire Paris/Orly (oubliée dans l'interwiew) Qui s'est volontairement retiré ou resté absent de ces 2 dossiers pourtant essentiels pour la région parisienne? Qui a laissé ces 2 dossiers pour l'investissement privé au lieu de faire face à ces dépenses nécessaires d'investissements nationaux?

En Ile-de-France comme en province, les régions se plaignent de ne pas obtenir le détail des coûts engagés. Qui régit les relations entre régions et SNCF et qui pilote la SNCF?

Qui a créé les différents acteurs SNCF, RFF et à moindre mesure EPSF en lieu et place de la seule ancienne SNCF? Et qui demande à ce que tout soit de nouveau retricoté alors que le tissus a été si miniutieusement défait?

Et oui, à chacune de ces questions soigneusement écartées par G. Pépy, on peut mettre une réponse unique, l'ETAT... Même si celui-ci s'est retranché derrière des règlements européens, à chaque fois, c'est l'état qui a pris la décision de casser la SNCF... Et pour le bénéfice de qui me demandez-vous? Et bien, grâce à cette casse de l'outil ferroviaire français, ça a permis à des boîtes de prendre des parts de marchés qui incombaient au ferroviaire en France... Maintenant, on a de plus en plus de camions sur les routes, et sur les rails, les rares trains de fret sont soit privés soit assurés par des compagnies étrangères... Même les livraisons internes SNCF sont assurées sur la route, n'est-ce pas un comble?

Mais ça, chut, personne n'en parle sur les ondes...

Même notre Pépy, même si lui et Gallois avant lui ont plutôt fait mieux que les autres comme une certaine Idrac qui n'aura réussi qu'à se faire foutre dehors en chuchotant pas trop fort pourquoi le TGV inaugural est arrivé en retard à Strasbourg...

Pour moi, tout ces gens de la haute ont laissé ou volontairement laissé casser le chemin de fer français et je ne les en remercie pas...

Qu'ils ne s'étonnent pas qu'on ne les aime pas trop au sein du monde cheminot, mais comme ils ne nous écoutent pas...

Losque je lis des interwiew comme celle de départ, je me dis que je ne vais pas voter pour la personne que je voudrais mais contre tout ceux que je ne veux plus voir au pouvoir...

Quand même con qu'à 48 ans, je n'ai voté qu'une seule fois aux présidentielles pour la personne que je voulais à l'Elysée tout de même... Les autres fois, c'est toujours contre les autres... Un comble...

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Invité necroshine

L'intervention de Guillaume Pépy dans Thé ou Café de France 2 ce 25 mars 2012.

http://www.pluzz.fr/the-ou-cafe-2012-03-25-07h00.html

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On sent bien l'intervieveuse un tantinet coquine.. un tantinet... ))

Franchement, qu'est-ce que ça peut faire que Pepy ait 3 frères et soeurs ? Qu'il aime la BD et la science fiction ? Qu'il ait un strabisme ?

Soyons concrets : à partir de quelle minute de l'interview il y a des questions qui concernent directement le ferroviaire ?

Modifié par Cyril83
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