Aller au contenu
Le Web des Cheminots

Infos SUD-Rail

Membre
  • Compteur de contenus

    761
  • Inscription

  • Dernière visite

Tout ce qui a été posté par Infos SUD-Rail

  1. Depuis plusieurs mois le patronat du ferroviaire refuse d'avancer dans les négociations concernant le socle de droits qui seront conservés par les cheminot-e-s transféré-e-s lors de la perte d'un marché TER, en cas de filialisation ou de reprise d'un marché par une filiale de la SNCF. Dans le même temps, la SNCF confirme sa politique de démantèlement du GPU avec la création systématique de filiales visant à liquider les droits des cheminots ainsi que la réglementation SNCF. Que ce soit à travers la convention collective ou la politique d'entreprise, le patronat et Farandou veulent pousser les cheminot-e-s à grande vitesse vers le moins-disant social. Sans réaction à la hauteur, c'est un véritable tsunami social qui s'annonce, bien loin des promesses gouvernementales de la loi ferroviaire de 2018. Convention Collective, Blocage complet des négociations ! Depuis septembre 2020, le syndicat patronal représentant les employeurs bloque toutes formes d'avancées ou de réponses aux revendications des organisations syndicales concernant le socle de droits « portables » dans la branche. Pas une revendication n'a été entendue et le patronat se refuse à aller au-delà de quelques garanties souvent symboliques (ex-apprentis, médaille des chemins de fer…), tout en remettant en cause des éléments fondamentaux du contrat social des cheminot-e-s (maintien de l'emploi en cas d'inaptitude, CPA, reconnaissance de la pénibilité, salaires, FC…). En l'état, c'est la garantie de la fin du statut et de la perte d'un ensemble de droits socles pour l'ensemble des cheminot-e-s, même à la SNCF, qui s'annonce ! Cynique jusqu'au bout, nos patrons n'hésitent même plus à brandir le : « c'est ça ou rien », fort d'une loi qui ne prévoit aucune mesure qui viendrait remplacer ou compenser l'absence d'accord avec le patronat ! Politique d'entreprise, Filiales à tous les étages ! Pour la direction SNCF, l'objectif semble clair, que chaque agent aujourd'hui à statut dans le groupe public ferroviaire et la SA Voyageurs soit demain un-e salarié-e de filiale privé-e de la majorité de leurs droits statutaires, réglementaires… La filialisation systématique des activités devant, pour la direction, être la clé qui leur permettra de tout remettre en cause (notations, organisation du travail, parcours, congés…). C'est une véritable trahison de l'ensemble du corps social cheminots dont se rend coupable cette direction ! Les patrons du ferroviaire et Farandou ont décidé que la privatisation du rail passerait par la paupérisation des cheminot-e-s pour garantir leurs bénéfices ! Loin des promesses faites lors de la grève de 2018 ! L'ETAT DOIT INTERVENIR POUR GARANTIR LES DROITS DES CHEMINOT-E-S, RESPECTER SES ENGAGEMENTS ET METTRE FIN A LA POLITIQUE DE FILIALISATION DECIDEE PAR FARANDOU. Réuni en intersyndicale, chacun des présent-e-s a pu faire le même constat, nous sommes dans une phase critique et c'est bien aujourd'hui de la responsabilité de l'Etat de siffler la fin de la récréation patronale dont la volonté de casser les droits sociaux n'est plus une simple manœuvre mais bien une politique assumée ! Les fédérations SUD-Rail/UNSA/CFDT ont décidé d'interpeller directement le gouvernement et le ministère des transports pour exiger la reprise des négociations sociales de Juin 2018 avec l'Etat et lui rappeler qu'il est le garant des principes de non-régression sociale et du respect de la hiérarchie des normes. La situation nécessite maintenant de prendre les dispositions nécessaires pour garantir les droits des salarié-e-s qui vont subir de plein fouet les conséquences sociales d'un choix politique qui n'est pas le leur ! La fédération CGT n'a pas voulu se joindre à cette demande commune, La dernière chance avant un conflit majeur ! Pour la fédération SUD-Rail, cette reprise de négociations directement par l'Etat et l'annonce de la fin de la politique de filialisation sont les seuls éléments qui permettraient aujourd'hui d'éviter un conflit majeur dans l'entreprise. Les salarié-e-s de la SNCF refusent de se faire tondre par des patrons qui s'octroient une part confortable des subventions d'exploitation ! Nous ne sommes pas de la chair à patrons ! Soyons plus fort-e-s ensemble pour gagner des droits et ne pas laisser les décideurs décider de notre avenir. Informations et adhésion, c'est ici ! Afficher l’article complet
  2. La SNCF vient de présenter sa nouvelle gamme tarifaire pour faire revenir les usagers dans les trains longues distances : « Easy TGV ». Si le plafonnement des prix des billets marque la fin du très injuste système de « yield management » qui rendait impossible la visibilité et créait des injustices fortes entre utilisateurs du TGV est une bonne chose, la fédération SUD-Rail déplore que le plan d'entreprise visant à « faire préférer le train » ne soit pas accompagné d'un plan de développement de la vente et de réhumanisation des gares. En effet, en maintenant essentiellement la vente physique des titres de transports dans les grandes gares, l'accès au transport ferroviaire s'en trouve compliqué voire impossible. En effet, suite à la loi ferroviaire de 2018 et la segmentation de la SNCF par activité qui s'en est suivi, la direction SNCF à décider l'arrêt de la mutualisation des moyens entre les transports express régionaux et la longue distance entraînant en 2019, 2020 et 2021, la fermeture de centaines de points de vente et la disparition de centaines d'emplois. Cet effet conjugué entraînant bien souvent la fermeture des petites et moyennes gares… Un renouveau du ferroviaire qui passe par la réhumanisation des gares !! Pour la fédération SUD-Rail, relancer le ferroviaire dans le cadre d'une vraie politique sociale et écologique, c'est avant tout redonner vie aux gares, remutualiser les moyens au cœur d'un service public ferroviaire qui permettrait à l'usager d'être accompagné tout au long de son voyage, au quotidien sur les transports express régionaux mais aussi pour les voyages familiaux, de loisirs ou professionnels, à partir de la gare la plus proche de chez soi. Ce n'est plus le cas aujourd'hui... Plus personne dans les gares, plus d'agent commerciaux dans les TER...Ca ne fait clairement pas « préférer le train » ! Les conseils régionaux complices des fermetures et de la déshumanisation !! Cette déshumanisation des gares et des trains n'est pas une fatalité, c'est un choix politique de désengagement du service public de la direction SNCF couvert, voire encouragé, par les conseils régionaux qui ont validé le non accompagnement des trains du quotidien et les fermetures des gares ! Un nouvel engagement du PDG Farandou non respecté !! Le 05 Mars 2020, pour « casser avec la ligne » de son prédécesseur, JP Farandou n'hésitait pas à annoncer la nécessité de renforcer les personnels SNCF au guichet. Evidemment, et comme sur beaucoup de choses, l'engagement n'a pas été respecté, ce qui montre bien le respect de la direction SNCF envers les cheminot-es et les voyageurs/ses. Engagé dans le maintien et le développement du service public ferroviaire dans tous les territoires, La Fédération SUD-Rail mène des initiatives dans tous les conseils régionaux pour faire cesser ces fermetures et au contraire renforcer la présence humaine. En mutualisant les moyens au sein d'un véritable groupe socialement et économiquement intégré, c'est possible !! Afficher l’article complet
  3. Les réformes successives des régimes spéciaux de retraite, depuis 2007, ont consisté à : Externaliser les caisses gestionnaires de ces régimes spéciaux (en les séparant des établissements publics correspondant dont elles étaient auparavant partie intégrante) Allonger progressivement les durées d'assurance avec la mise en place d'un système de décote, repoussant ainsi l'âge possible de départ en retraite, contraint par le niveau de pension, et supprimer la mise à la retraite d'office.Ce sont désormais les agents qui demandent leur retraite, et entrent de fait dans le champ de l'art. L.1237-9 du Code du travail qui prévoit : « Tout salarié quittant volontairement l'entreprise pour bénéficier d'une pension de vieillesse a droit à une indemnité de départ à la retraite. Le taux de cette indemnité varie en fonction de l'ancienneté du salarié dans l'entreprise. [...]. ». Cette indemnité correspond à 1⁄2 mois de salaire jusqu'à 15 ans d'ancienneté, 1 mois de 15 à 20 ans d'ancienneté, 1,5 mois de 20 à 30 ans d'ancienneté et 2 mois au-delà de 30 ans d'ancienneté. Cette disposition légale a souvent fait l'objet de négociations de branche pour abonder à cette indemnité au-delà du minimum légal. A partir de 2008, tous les établissements ou entreprises publiques dont le personnel voyait leur régime spécial de retraite ainsi modifié, se sont donc conformés à cette disposition du Code du Travail, très souvent en l'accompagnant d'une négociation sociale améliorant le minimum légal. La Banque de France, la Monnaie de Paris, EDF-GDF, Air France, la RATP, l'Opéra de Paris, etc. se sont ainsi mis dans les clous de la loi. Toutes ? Non ! La SNCF (puis les 3 EPIC formant le Groupe Public Ferroviaire, et aujourd'hui les 5 S.A. formant le Groupe Public Unifié), ne s'y est pas conformée, et a manœuvré en douce pour faire croire qu'une autre nature de prestation, qui était servie au titre du régime de prévoyance et non du régime de retraite (et qui correspondait grosso modo à un mois de salaire) valait pour l'indemnité légale de départ en retraite des agents au Statut. Jusqu'à ce qu'un militant SUD-Rail, parti en retraite au 1 er janvier 2020, se penche sur ce sujet et découvre le pot-aux-roses. Ce militant, et avec lui la Fédération SUD-Rail, ont engagé une action judiciaire au Conseil de Prud'hommes de Bobigny, dont l'audience se tient le 7 juin. Si ce droit légal y est bien reconnu, ce sera potentiellement l'ensemble des cheminots au Statut partis en retraite depuis 2008, qui se verraient ouvrir un droit à régularisation. Afficher l’article complet
  4. La Direction Générale du Travail a publié le 26 mai les chiffres concernant l'audience des organisations syndicales au niveau interprofessionnel (hors Fonction publique) et des branches professionnelles, basés sur l'addition des résultats des élections professionnelles dans les entreprises. Le champ du ferroviaire comporte 2 branches professionnelles, celle de la convention collective ferroviaire ainsi que celle de la manutention ferroviaire et des travaux connexes. Dans ces 2 branches, SUD-Rail progresse fortement depuis le dernier calcul d'audience de 2017. Une progression significative dans la branche ferroviaire ! Au moment de la création de la branche ferroviaire en 2017, l'audience syndicale de SUD-Rail était de 16,87%, en 2021, celle-ci s'établit à 19,24% soit une progression de plus de 2%. Cette progression nous donne, au moment où la convention collective du ferroviaire est en cours d'écriture, un poids supplémentaire pour défendre les travailleur-euse-s du rail ! Dans la branche, il restera pour les négociations à venir, seulement 4 organisations syndicales représentatives. La fédération FO a, en effet, perdue sa représentativité de branche après l'avoir précédemment perdu au niveau du GPU SNCF. Une percée historique dans la manutention ferroviaire ! Nettoyage en gare, dans les trains, dans les locaux de services .... sont autant d'activités qui composent la branche de la manutention ferroviaire. Elle regroupe près de 5000 travailleur-se-s du rail. Avec une représentativité mesurée à 25,08%, SUD-Rail devient la 2ème organisation syndicale du secteur avec une progression qui atteint presque 10% en 3 ans. SUD-Rail remercie les travailleur-se-s du rail pour leur confiance ! Nous continuerons à lutter pour préserver leurs droits et en gagner de nouveaux ! Afficher l’article complet
  5. Monsieur le Ministre, Lors du conflit social lié à l'ouverture à la concurrence et à l'élaboration de la loi n°2018-515 pour un nouveau pacte ferroviaire, des discussions, auxquelles ont participé nos trois organisations, ont amené le Gouvernement à définir un cadre de négociation « sociale » et prendre des dispositions législatives visant à permettre aux salarié-e-s de la SNCF à statut ou sous régime contractuel, de maintenir leurs droits lors des processus de transfert de personnels. Nos organisations syndicales représentatives ont œuvré, par le rapport de force et la proposition, pour que ce texte timoré sur les mesures sociales, intègre plus d'éléments sur ce thème. Même s'ils sont encore à nos yeux insuffisants, ils traduisent un certain nombre d'engagements pris par l'Etat. Ces dispositions ont été réaffirmées par la Ministre des transports de l'époque lors de la réunion tripartite du 15 juin 2018. Outre les modifications législatives et réglementaires qui relèvent de la responsabilité de l'Etat, c'est bien dans les termes fixés à l'époque que vous avez confié, aux acteurs de la négociation paritaire qui tentent d'écrire la convention collective nationale de la branche ferroviaire, cet objectif de construction sociale progressiste et qui s'appuie, notamment, sur la transposition de certains éléments du statut des cheminot-e-s. Après plus de deux ans de négociations, les fédérations UNSA-Ferroviaire, SUD-Rail et CFDT font le constat que les objectifs affichés à l'époque sont aujourd'hui loin d'être atteints. Aucun accord majoritaire de branche n'a vu le jour, certains étant même frappés d'opposition. Cette situation de blocage est due à des dispositions législatives très insuffisantes sur le plan social, qui ne sauraient garantir les droits des travailleurs sans dispositions complémentaires sur lesquelles le patronat a aujourd'hui un pouvoir de blocage. Ce parti pris patronal du choix de la contrainte s'incarne clairement dans la négociation sur les « droits des salarié-e-s transférables ». La position de l'UTP qui pose sans équivoque aux négociateurs représentants les salariés un « c'est ça ou rien » définitif n'est clairement pas à la hauteur des enjeux posés par les premiers appels d'offre qui introduisent la concurrence dans le transport ferroviaire régional de voyageurs. Pour nos fédérations syndicales, le rôle et la responsabilité d'un Etat prescripteur et régulateur ne s'arrête pas à la seule promulgation de décrets ou d'ordonnances. Vos actes administratifs et vos arbitrages amènent le sentiment que seule la satisfaction des employeurs est recherchée autour d'un modèle de rentabilité ancré sur la seule variable que constituent les conditions d'emplois des salarié-e-s. Ce sentiment est conforté par l'orientation stratégique et concomitante du groupe public unifié SNCF du recours à des filiales pour l'ensemble des appels d'offres, sans que les conditions sociales ne soient définies et que la garantie d'un maintien, voire d'une amélioration des droits, ne soient négociées et actées. Dans le respect de vos engagements de 2018 et alors que le projet d'accord « droits transférables » fait l'objet de blocages dogmatiques du patronat, nous considérons qu'il est de votre responsabilité de rappeler les principes de non-régression sociale, de respect de la hiérarchie des normes et de prendre les dispositions nécessaires pour garantir les droits des salarié-e-s qui vont subir de plein fouet les conséquences sociales d'un choix politique qui n'est pas le leur. La branche est un outil pour y parvenir. C'est celui que vous avez choisi pour substituer à des dispositions réglementaires des modalités conventionnelles. Nos fédérations syndicales considèrent que cet outil doit être redynamisé et solidifié. Il est indispensable, de notre point de vue, que les éléments de calendrier soient revus et discutés. De même, il convient que des engagements soient réaffirmés quant au respect des engagements pris en 2018 en matière de niveau de droit social. Enfin, une dynamique doit être relancée. Aussi nos fédérations vous demandent-elle d'organiser dans les meilleurs délais une réunion tripartite, réunissant l'Etat, les Organisations Syndicales Représentatives dans la branche et le Syndicat Patronal UTP de cette même branche afin de répondre aux objectifs précédemment énoncés. Nous vous remercions pour la diligence avec laquelle vous considérerez notre demande et vous prions de croire, monsieur le Ministre, en l'expression de notre haute considération. Afficher l’article complet
  6. Ils sont beaucoup à croire que le privé paiera mieux les travailleur-se-s du rail que la SNCF lors de leur transfert forcé ou volontaire, dans le cadre des appels d'offre d'ouverture à la concurrence du TER. L'absence d'augmentation générale des salaires et de réévaluation de la grille salariale à la SNCF a créé un fort mécontentement chez les salarié-e-s et est bien souvent à l'origine de ce mythe… SUD-Rail est en mesure de vous dire que cette affirmation est fausse. Dans le cadre des transferts obligatoires de personnel, c'est bel et bien un gel de leurs salaires, pendant plusieurs années, que vont subir les cheminot-e-s ( à statut ou non) transféré-e-s ! Comment est calculée la garantie « de pouvoir d'achat », des cheminot-e-s transféré-e-s ? Sous pression des grévistes lors de l'élaboration de la loi ferroviaire, gouvernement et patronat du ferroviaire ont dû céder sur la garantie du maintien de salaire pour les cheminot-e-s qui subiraient un transfert dans une Entreprise Ferroviaire privée ou une filiale de la SNCF. Par décret (n° 2018-1242), le gouvernement a défini le mode de calcul de la rémunération nette garantie. Une rémunération qui n'évoluera plus ! Si tous les éléments de rémunération sont bien intégrés dans le calcul et garantissent que le salarié-e transféré-e touchera bien l'équivalent de sa rémunération SNCF, gouvernement et patronat, en considérant cette garantie comme une « indemnité différentielle », ont décidé que celle-ci n'évoluerait pas jusqu'à ce que les niveaux de salaires de l'entreprise prenante rattrapent le niveau de l'indemnité. Vu les niveaux de rémunération par métier inscrit dans les recommandations patronales et l'absence de système statutaire de notations dans les EF privées, c'est la certitude de voir sa rémunération en cas de transfert, gelée pendant des années ! C'est une manœuvre patronale de plus qui vise à casser les droits des travailleurs et travailleuses du rail et à introduire le moins disant social dans la branche. A SUD-Rail, nous avons décidé de nous y opposer ! La lutte pour nos droits et pour un autre ferroviaire continue le 03 Juin 2021 à Marseille ! Avec SUD-Rail, venez vous battre pour un autre avenir ! ! Refusons ensemble la concurrence entre les cheminot-e-s !! Pas de moins disant social dans le ferroviaire, tous nos droits garantis dans un statut unique pour tous !! Les patrons ont décidé que la privatisation du rail passerait par la paupérisation des cheminot-e-s … Envoyons un message fort ! Filialisations, destruction de nos droits statutaires, de nos droits réglementaires et de nos droits syndicaux, gel des rémunérations… C'est l'avenir que veut nous tracer le patronat du ferroviaire ! Pour SUD-Rail, le maintien intégral des droits des cheminots et des cheminotes dans un groupe unifié au service du public est non-négociable. NOUS NE NOUS LAISSERONS PAS FAIRE !! Un statut unique pour l'ensemble des travailleurs et travailleuses du rail, sur la base du droit des cheminot-e-s, c'est possible. Les patrons ne lâcheront pas sans rapport de force ! Alors rejoignez SUD-Rail et organisons la lutte ensemble ! Afficher l’article complet
  7. Au début des années 2000, la SNCF a mis en place, par le biais d'une filiale ITIREMIA (elle-même sous -filiale d'EFFIA Services), un système pour externaliser des prestations jusque-là faites par des cheminot-e-s (accueil-information, gestion salons Grands-Voyageurs, assistance aux Personnes à Mobilité Réduite...). Entre 2006 et 2011, avec l'appui de SUD-Rail, les salarié-e-s faisaient constater ces situations par les Inspections du travail de plusieurs sites. A la suite de ces démarches, une action pénale était engagée pour prêt de main d'oeuvre illicite et délit de marchandage. Le 17 mars 2015, le Tribunal Correctionnel de Paris condamnait pour la période 2007-2009, la filiale ITIREMIA et sa maison mère SNCF respectivement à des amendes de 40.000€ et 150.000€ pour les délits de prêt de main d'oeuvre illicite et de marchandage. Il accordait aux salarié-e-s des sommes entre 100€ et 2.000€ au titre de leur préjudice de Partie civile. Le 24 janvier 2017, la Cour d'Appel de Paris confirmait le jugement du Tribunal Correctionnel mais réduisait les peines (90.000. € d'amende), et 100€ seulement pour chaque salarié-e. À la suite d'un vice de procédure, sans incidence sur le fond, la SNCF a saisi la Cour de cassation qui a cassé cet arrêt et renvoyé à nouveau devant la Cour d'Appel. Le 20 mai, la cour a rendu son arrêt qui • Confirme le délit de marchandage sur la période 2007-2009 • Réduit les peines d'amende (30.000€ pour SNCF et 10.000€ pour ITIREMIA), et accorde à la SNCF la non-inscription au casier judiciaire de l'entreprise • Réévalue légèrement le préjudice des salarié-e-s (300€ chacun) La fédération SUD-Rail estime regrettable que des atténuations sensibles aient été portées aux peines décidées mais souligne que la caractérisation du délit de marchandage reste acquise comme elle l'a été à chaque étape de ce marathon judiciaire. Dans la lignée de la décision "TRANSKEO" du 28 janvier 2021 (dans laquelle le Tribunal Judiciaire de Bobigny a suivi la démonstration de SUD-Rail sur la caractérisation d'un Dumping social organisé), cette présente décision de la Cour d'Appel de Paris dans le dossier ITIREMIA condamne à nouveau ce démantèlement des services publics, via des externalisations ou filialisations massives. Ce jugement sanctionne aussi les conséquences de ces montages pour les salariés qui subissent une dégradation organisée de leurs droits et conditions de travail, sans bénéfice pour les usagers (tant en matière de service rendu que de sécurité, comme va bientôt le rappeler un autre procès, celui de l'accident de Brétigny en 2013). Afficher l’article complet
  8. Au moment de sa nomination en novembre 2019, le néo président du groupe SNCF, JP.Farandou, se répandait dans les médias et auprès des organisations syndicales sur sa volonté de renouer le dialogue social et de casser la politique de son prédécesseur qui voulait faire de la SNCF, « le champion de la mobilité », tout en affirmant son attachement au ferroviaire ! Quelques mois plus tard, nous mesurerons que coté « dialogue social », les avancées se font toujours attendre. Mais plus grave, que la politique du nouveau président ne vise qu'un objectif : liquider les droits des cheminots pour financer l'ouverture à la concurrence et la loi ferroviaire de 2018. La stratégie est maintenant claire et affirmée, pour chaque marché, création d'une filiale, avec l'objectif affiché de faire 20% d'économie sur le dos des travailleurs du rail, au statut ou non ! Bonaly, Oslo, SNCF Intermétropole, SNCF Azur... pour les marchés voyageurs. Sferis, Eurorailscout, Systra... pour l'infrastructure. Captrain, Naviland... pour le Fret. A chacun sa filiale !! TET, TER, Transilien, trains de nuits ou liaisons corail nouvelles, les décisions politiques ont été prises. Sur chaque marché, nouveau ou lié à un appel d'offres, la SNCF y répondra par la création d'une filiale dédiée de la SA Voyageurs, sur le modèle des transports urbains et de Kéolis dont le président Farandou a été en responsabilité pendant près de dix ans. Pas mieux coté Réseau où la direction a d'ores et déjà annoncé que la stratégie serait la même pour la réponse aux appels d'offres concernant la maintenance et la gestion de l'infrastructure sur les lignes régionales. Une stratégie mortifère pour les droits des cheminots-es qui. A ce rythme et sans réaction collective forte, tous les cheminots et cheminotes seront transférés dans une filiale à court terme. Des filiales pour casser les droits et les conditions de travail des cheminots avec ou sans statut, la direction assume !! La stratégie de filialisation systématique totalement assumée, la direction veut maintenant ouvrir des négociations avec les organisations syndicales pour définir le cadre des droits et des conditions de travail que les agents de la SNCF pourraient avoir dans les filiales... La direction veut clairement se débarrasser d'un certain nombre de droits statutaires, réglementaires et syndicaux dont dispose aujourd'hui chaque cheminot. Objectif affiché, gagner près de 20% de compétitivité sur chaque marché. Bénéficiant d'une convention collective minimaliste qui remet en cause les acquis des cheminots-es et alors que les fédérations CGT et UNSA se sont opposées en 2019 à l'extension de « l'accord relatif à l'unité sociale et à l'évolution du dialogue social national » à l'ensemble des filiales ferroviaires du groupe ; La direction veut maintenant faire entrer le dumping social et la concurrence entre salarié-e-s au cœur du groupe public ferroviaire ! A SUD-Rail, nous avons décidé de ne pas laisser faire ! La mobilisation pour nos droits et pour un autre ferroviaire continue le 3 Juin 2021 à Marseille ! Avec SUD-Rail, venez vous battre pour un autre avenir ! Refusons ensemble la concurrence entre les cheminots ! Pas de moins disant social dans le ferroviaire, tous nos droits garantis ! Les patrons veulent faire leurs bénéfices sur le dos des travailleurs du rail ... Envoyons un message fort ! Filialisation, destruction de nos droits statutaires, de nos droits réglementaires, de nos droits syndicaux... C'est l'avenir que veut nous tracer cette direction SNCF ! Pour SUD-Rail, le maintien intégral des droits des cheminots dans un groupe unifié au service du public est non-négociable. NOUS NE SOMMES PAS A VENDRE ! Un statut unique pour l'ensemble des travailleurs du rail, sur la base du droit des cheminots, c'est possible. Les patrons ne lâcheront pas sans rapport de force ! Alors rejoignez SUD-Rail et organisons la lutte ensemble ! Afficher l’article complet
  9. Malgré une visibilité accrue des personnes LGBTQIA+* et de leurs luttes, la vie à l'internationale et nationale demeure préoccupante. Si dans de nombreux pays les personnes LGBTQIA+ sont mieux reconnues, cela est dû à leur lutte. De nombreuses lois s'attaquent aux inégalités de traitement, aux injustices, aux discriminations liées à l'orientation sexuelle notamment. Dans bien des pays, la poussée de forces réactionnaires et conservatrices ralentit, réduit voire bloque la progression des droits de ces personnes. Toutefois, leur adoption suscite des réactions de rejet de l'autre, d'intolérance d'une violence inouïe. Pour l'Union Syndicale Solidaires et la Fédération SUD-Rail, c'est une lutte de tous les jours qu'il faut mettre en place. Aujourd'hui encore il y a un trop grand nombre d'agressions LGBTphobes et face à l'intolérance, la résistance est indispensable. En France, même si ces droits ont évolué grâce aux mariages pour tous, on se souvient de la violence des anti-mariages. A ce jour, les promesses faites ne sont pas encore tenues concernant la PMA/GPA, il y a encore un long chemin à faire… Au sein de la SNCF : Eh bien, ce n'est pas encore gagné ! La négociation de l'accord égalité pro-mixité est toujours en cours, SUD-Rail a apporté ces revendications à la direction du GPU et compte bien se faire entendre. Une DCI concernant ces sujets a été déposée en ce sens. Les travailleuses et travailleurs LGBTQIA+ peuvent être victimes, du fait de leur orientation sexuelle ou de leur identité de genre, de discriminations sur leur lieu de travail ou de formation : insultes/blagues discriminantes, harcèlements, agressions physiques ou encore un refus de promotion… La Fédération SUD-Rail ainsi que ses syndicats régionaux luttent chaque jour, avec détermination contre toutes les formes de LGBTphobies que ce soit auprès des directions nationales ou locales. L'union syndicale Solidaires ainsi que les syndicats et la Fédération SUD-Rail défendent et défendront le chemin qui nous mènera vers l'égalité des droits pour toutes et tous. Le 17 mai 2021 est la journée internationale de luttes contre toutes les discriminations LGBTQIA+. Une journée ne suffit pas pour les combattre, c'est bien au quotidien qu'il faut réclamer les mêmes droits et l'égalité pour toutes et tous. Les discriminations sur les personnes LGBTQIA+ doivent cesser au plus vite et ne plus être pointer du doigt. Au 21ème siècle, ce n'est plus entendable ! SUD-Rail soutient et participera à toutes les différentes actions qui seront menées sur le territoire. * LGBTQIA+ : Lesbiennes, Gay, Bisexuel.le.s, Trans, Queer, Intersexes, asexuel.le.s, +... Afficher l’article complet
  10. Ce mardi 11 mai était une journée de mobilisation dans l'ensemble des Technicentres à l‘appel de SUD-Rail. Chaque établissement a agi selon des formes différentes : grève, motion, interpellation des DET, débrayage, AG ... Dans plusieurs régions, certaines organisations syndicales (CGT/CFDT/FO) se sont jointes à SUD-Rail pour agir et aller revendiquer pour les salaires et les conditions de travail auprès des directions locales. Déjà en Occitanie, il y a un appel à poursuivre le mouvement et un rendez-vous est donné au 21 mai. Il y a une forte colère des cheminots du matériel sur la rémunération et les conditions de l'attribution des primes ! La direction doit entendre cette colère et ouvrir des négociations nationales dès maintenant ! Pour gagner partout, agir ensemble ! A l'appui des fruits des mobilisations de fin 2019 dans les technicentres et des DCi SUD-Rail de 2021, SUD-Rail a pris ses responsabilités, en demandant des comptes à la direction nationale et dans beaucoup de technicentres ! En exigeant le suivi de ces engagements pas forcément tenus, en revendiquant à travers des luttes locales, il y a eu des premières avancées ces dernières semaines, en terme de requalification, en terme d'augmentation de prime de travail et de gratex....dans les technicentres mobilisés ! C'est un début mais ce n'est pas suffisant, et les activités « lâcheront » si nous augmentons la mobilisation. Dans les prochains jours, la fédération SUD-Rail interpellera les autres fédérations syndicales pour coordonner une suite, une mobilisation unitaire sur l'ensemble du domaine Matériel. Face à une direction du matériel qui perd sa sérénité, Nous pouvons gagner... pour nos salaires ! • 300 € d'augmentation générale des salaires pour tous, • Doublement de la prime Matériel, • Indemnité de résidence fixée à 150 € • Forfait nuit : indemnité maximale à partir de 50 nuits annuelles soit 20 euros dès la première nuit, • Revalorisation et attribution de l'indemnité journalière Ile de France à l'ensemble des Technicentres du territoire Afficher l’article complet
  11. Depuis des mois, SUD-Rail se bat sans relâche pour que les roulants puissent réaliser leurs RHR dans des conditions acceptables. SUD-Rail a proposé tout au long de la crise des solutions permettant d'améliorer les conditions d'hébergement et de restauration ( RHR en Appart hôtels, participation financière aux frais de livraison…) qui ont été mises en place sur certains périmètres. Le gouvernement a annoncé récemment que le 19 mai serait la date de réouverture des salles de restauration des hôtels. Pour SUD-Rail il était inconcevable que les cheminots patientent au delà de cette date pour retrouver un semblant de vie dans leurs lieux de déplacements. SUD-Rail a été reçu en DCI le vendredi 7 Mai par la direction nationale et a une nouvelle fois exigé la réouverture dans les plus brefs délais des réfectoires et terrasses des locaux Orféa. Nous avons une nouvelle fois illustré qu'il ne s'agissait pas d'un sujet « confort », mais bien d'un sujet de « sécurité ferroviaire » . L'usure psychologique induite par ces conditions de RHR, aggravée par l'absence de restauration possible sur certains secteurs, n'étaient plus supportées ! SUD-Rail se félicite de cette ouverture annoncée pour le 12 Mai et sera vigilant pour qu'elle se déroule de manière uniforme sur tout le territoire. Afficher l’article complet
  12. L'expérience de l'AuM ne leur aura pas servi de leçon, aujourd'hui la Direction de la Traction nous a proposé sa vision ultra permissive de la gestion de la perception d'un Signal d'Alerte Radio. Pour cette réunion "Evolutions Réglementaires" la direction avait préparé le terrain : pas de document de travail et plein de précautions du genre "on sait que vous n'allez pas être d'accords...". Nous n'avons pas été déçus ! D'abord un rappel : avant, les postes fermaient les signaux dès qu'ils entendaient un SAR. Mais ça c'était avant. Désormais ils attendent que nous donnions un motif et une localisation pour que l'Agent Circulation tape des lignes de codes a n de fermer signal après signal. Que se passe-t-il si l'ADC n'est plus en état de parler ou s'est lancé dans une autre procédure ? Au final les signaux seront fermés, mais au bout de combien de temps ? La direction n'est pas capable de répondre. C'est Réseau, "circulez" ! En s'apprêtant à bouleverser la réglementation, la direction va retourner le cerveau des ADC comme elle le fait régulièrement depuis quelque temps : la réception d'un SAR n'entraînera plus un arrêt d'urgence systématique ! Il faudra attendre d'être face au danger ou d'une indication de sa proximité (circulation portant un SAL) pour s'arrêter. Que deviendra un SAR émis pour signaler un incident dans notre train ? L'ADC perçoit un SAR : Aujourd'hui : • S'arrêter d'Urgence • Emettre le SAL • S'apprêter à baisser le panto. A partir du 12 décembre : Entamer un freinage d'urgence pour se mettre rapidement en Marche à Vue 1) L'ADC ne perçoit ni danger ni SAL. • Marcher à Vue 2) Si L'ADC perçoit un danger (observation directe, perception SAL,...) • S'arrêter d'Urgence • Emettre le SAL • S'apprêter à baisser le panto. SUD-Rail dénonce un projet délirant et quasi celé quoi qu'en dise la direction qui veut nous faire croire qu'elle prendra peut être nos remarques en compte. La fourniture des kits pédagogiques est prévue pour fin juin pour un début de formation des ADC en septembre La Direction de la Traction est ici en prestataire de service de la SA SNCF RESEAU. Une preuve encore ? Lorsque nous lui demandons son étude GAME (Globalement Au Moins Equivalent) concernant la Sécurité, la Direction de la Traction nous dit ne pas en avoir menée. HAL-LU-CI-NANT ! "Circulez !" Pour SUD-Rail , la sécurité ne se négocie pas, elle ne se monnaye pas . Et surtout, jouer avec la sécurité c'est jouer avec la vie des cheminots et des usagers. Afficher l’article complet
  13. PRÉVENTION AMIANTE : UNE DIRECTION ATTENTISTE... L'absence de politique de prévention de la direction SNCF ces dernières années sur le risque amiante, exposent aujourd'hui des milliers de cheminotes et cheminots. L'un des premiers manquements, auquel nous devons faire face à la SNCF, est l'absence de recensement massif et ce, dans toutes les activités. A Réseau, cela concerne, entre autres, les tunnels et les quais. Au cours du mois d'avril, SUD-Rail a déposé des droits d'alerte dans les CSE Réseau puisque la direction n'est pas en capacité de nous dire précisément si ces ouvrages sont amiantés. Les tunnels et quais du réseau ferré d'avant 1997 (date à laquelle les matériaux amiantés ont été interdits) sont potentiellement amiantés. En effet, des matériaux contenant de l'amiante sont fréquemment détectés dans les ouvrages d'art. Ça peut être le cas des parties bétonnées par exemple, mais aussi éventuellement des parties en roches amiantifères. Des agents SNCF ou salariés sous-traitants peuvent donc être amenés, ou ont déjà été amenés, dans le cadre de leur travail, à intervenir sur ces matériaux amiantés sans équipement de protection amiante et sans formation amiante (par exemple travaux de perçage, découpe, démolition etc....). Le déni de l'employeur sur ce1e situation engendre inévitablement l'absence de Fiches d'Expositions Amiante (comme c'est le cas pour les agents Voie qui n'ont pas de suivi systématique amiante) et donc du Suivi médical Renforcé amiante qui doit être mis en place (en activité et en retraite). … ET HORS LA LOI ! La réglementation amiante est pourtant claire sur ce sujet : si il y a un doute sur la présence ou non d'amiante dans les infrastructures ferroviaires, le Repérage Amiante Avant Travaux est aujourd'hui obligatoire et systématique dans tout ou partie d'ouvrage d'art concernés par des travaux. Ce repérage doit être effectué par des entreprises spécialisées et certifiées et donner lieu à un rapport de repérage avec toutes les informations relatives à l'amiante (schémas, plans, analyse des prélèvements etc…). La direction SNCF a donc l'obligation de faire ce travail de recherche d'amiante avant travaux. Mais pour de basses raisons qu'on devine d'ordre financier, elle ne le fait pas ou en partie seulement. La réalisation de fiches d'exposition (Article R.4412- 120 du Code du Travail) : L'employeur établit, pour chaque travailleur exposé, une fiche d'exposition à l'amiante indiquant entre autre : la nature du travail réalisé, les caractéristiques des matériaux et appareils en cause, les dates ; les résultats des contrôles de l'exposition au poste de travail, Les procédés de travail utilisés et les moyens de protection collective et les équipements de protection individuelle utilisés. Afficher l’article complet
  14. Les annonces gouvernementales sur l'égibilité des différents métiers et classes d'âges pour pouvoir se faire vacciner dans le cadre la campagne de vaccination contre le COVID19 sont aujourd'hui connues et transposées. Le gouvernement a ainsi désigné les salarié-e-s de « seconde ligne », agé-e-s de plus de 55ans et sans conditions de comorbités ou de risques. Sans surprise, pour le gouvernement, l'essentiel des cheminot-e-s ne sont pas des salarié-e-s essentiel-le-s de seconde ligne ! Agents de la SUGE et du contrôle seul-e-s concerné-e-s ?! A l'image de la gestion de la crise, une campagne de vaccination illisible ! SUD-Rail ne peut que protester contre ces choix arbitraires qui excluent bon nombre de métiers et de salarié-e-s au contact quotidien avec le risque covid. Les agents des guichets, de l'escale, les salarié-e-s du nettoyage ou de l'accueil … sont, à minima, les grands oublié-e-s de ces directives. C'est dire le peu de considération portée à celles et ceux qui ont maintenu, à tous les niveaux, la continuité du transport ferroviaire de voyageurs et de marchandises ! Côté direction de la SNCF, c'est dépassé et sans initiatives ! Comme depuis le début de la crise, pas la peine de se tourner vers la direction SNCF pour prendre des initiatives sanitaires en direction de ses salarié-e-s. Pas de campagne de test anti-covid (comme dans d'autres entreprises), aucune volonté de participer à la campagne vaccinale à travers les cabinets médicaux SNCF… Pour les agents du contrôle et de la SUGE concernés, aucune disposition particulière prise, ils devront passer par les vaccinodromes ou leur médecin traitant, sur leur temps, pour se faire vacciner ! Encore une fois lamentable ! Pour la fédération SUD-Rail, il est temps que la direction SNCF réagisse et prenne les mesures nécessaires pour que chaque cheminot-e, même les oublié-e-s de Macron, puisse se faire vacciner, en service, dans les cabinets médicaux SNCF ! Afficher l’article complet
  15. A chacune des étapes du démantèlement du système ferroviaire (1997 avec la création de RFF ; 2014 avec la création de 3 EPIC ; 2019 avec la création de 5 SA), sans compter les filialisations et externalisations qui sont pléthores, SUD-Rail a dénoncé le surcoût global de ce modèle éclaté, les risques pour la gestion de la sécurité et la diminution des services aux usagers. Depuis l'effectivité de l'ouverture du réseau ferré à d'autres opérateurs et l'officialisation de la mise en concurrence des trains d'équilibre du territoire et des transports ferroviaires régionaux de voyageurs, pas un mois ne passe sans que des annonces de création de nouvelles entreprises ferroviaires ou de projet de liaisons ferroviaires (nouvelles ou reprises) effectuées par des opérateurs dit « alternatifs » à la SNCF ne voit le jour. Avides d'argent public mais pas de service public ! Filiale de grand groupe, d'Etats, de la SNCF ou porteur d'un « nouveau modèle », les Railcoop, Transdev, Ratpdev, Thello, Régionéo, Arriva... ne sont pas des entreprises altruistes, ce sont des sociétés capitalistiques qui viennent chercher des profits, sur les dos des usagers, mais aussi sur celui des collectivités locales. Subventions de projets, aide publique, subventions d'exploitation, conventions... Tout est bon pour venir prendre l'argent des collectivités locales, départementales ou régionales. Finalement, ces prétendus « nouveaux » ou « meilleurs » services ne vont faire que renchérir le prix du transport ferré jusqu'ici réalisé par un monopole public en responsabilité, notamment sur la continuité territoriale. Le seul intérêt de cette atomisation du système - en myriades d'autorités différentes, en segmentations de « marchés » pour les services rendus comme pour les moyens de production, est celui des actionnaires des sociétés qui vont ponctionner leurs profits sur chacun de ces segments pris isolément, avec des exigences de rentabilité financière dictées par les gestionnaires du système bancaire international. Une facture salée pour les travailleurs du rail ! Pour payer les surcoûts, c'est encore et toujours les salariés, dont on exige plus de productivité et des conditions de travail dégradées, avec leurs conséquences sur la santé physique et mentale qui deviennent un problème de santé public (troubles musculo-squelettiques, maladies liées à l'amiante, atteintes psychiques jusqu'à des suicides), mais également les usagers, dont on réduit le niveau de service et de sécurité, qui doivent les uns et les autres payer la facture. Peu importe le modèle social sur lequel repose le « business plan » de toutes ces entreprises, il résulte aujourd'hui de la casse méthodique des conditions de travail et de rémunération des salariés, orchestré par l'Etat, le patronat du ferroviaire (UTP), et des patrons de la SNCF que ce soit à travers la convention collective ou la remise en cause des acquis sociaux des salarié-e-s de l'entreprise historique SNCF. L'idéologie libérale sous toutes ses formes ! L'idéologie de la « libre entreprise », du « privé » comme seul innovant et disruptif, est donc à la base un énorme mensonge pour les secteurs comme les transports, l'énergie, l'aménagement du territoire en général, dont les enjeux ont toujours dépassé les buts et les moyens de l'initiative privé qui poursuit une logique par nature financière et non pas de service public. Dans ce concert de nouvelles sociétés venues se repaitre de subventions publiques, une initiative a tenté d'attirer avec un plan com' différent : Railcoop, qui a fait le buzz médiatique. Cependant, d'une part la forme « coopérative » de Railcoop n'est pas celle de la coopérative ouvrière de production qui contribuerait à une appropriation par les salariés et les usagers d'un outil de service public. C'est une forme coopérative récente (SCIC : société coopérative d'intérêt collectif) qui permet surtout de favoriser l'imbrication des fonds publics au service des intérêts privés. Au fur et à mesure du déroulement de son plan com', Railcoop fait donc comme les autres : se placer ici et là - sur des bouts de segments de transports régionaux en l'occurrence -, en faisant payer aux salariés tout ce qu'elle prétendra offrir de plus aux usagers. Et ce faisant, elle participera comme les autres à l'éclatement du système ferroviaire SUD-Rail n'a cessé d'expliquer et de démontrer que la performance technique, économique et sociale d'un système ferroviaire est dans son intégration au sein d'une entité unique qui détient tous les leviers pour arbitrer les intérêts divergents qui s'expriment à chaque survenance d'aléas et dans une réelle vision de continuité territoriale ! Afficher l’article complet
  16. Plusieurs items mais surtout beaucoup de blabla pour que « la conduite des trains soit un atout de performance et une fierté d'entreprise ». Rien que ça… Pour se donner bonne conscience, la direction fait mine de se préoccuper des réalités quotidiennes des ADC notamment en termes de sécurité. Dans ce domaine les « irritants » sont nombreux : évolutions règlementaires, polyvalence forcée , hyper spécialisation , nouveau modèle de compétences, pistes mal entretenues… La Direction se rassure et insiste sur 4 pauvres exemples locaux de rénovation de pistes qui devraient nous faire croire que les choses avancent réellement. Pour SUD-Rail, sur ce point particulier, il est crucial que SNCF Réseau stoppe immédiatement sa politique mortifère de réduction des couts qui ont des impacts directs sur l'entretien des infrastructures notamment. Dans le cadre de ce programme, la Direction s'engage aussi à un traitement plus efficient des BS... Pour SUD-Rail, depuis la disparition des CHSCT, le traitement des BS est catastrophique. Sur de trop nombreux secteurs les délégués du personnel n'ont pas accès aux BS, c'est une forme d'entrave, la direction est juge et partie mais surtout les problèmes perdurent… La direction reconnait que « les dernières évolutions règlementaires ont parfois été maladroites » (AuM, généralisation de l'EAS en région, polyvalence des ADC...). C'est le moins que l'on puisse dire... Depuis de trop nombreuses années, nous rencontrons des évolutions majeures dans nos quotidiens de travail et la perspective de l'ouverture à la concurrence avec la promesse du moins disant social ne nous permet pas de conduire des trains sereinement ! Sur la Qualité de Vie au Travail (QVT), c'est la listes des promesses qui n'ont jamais été tenues : propreté et confort des cabines, propreté/confort/accès aux sanitaires, organisation du travail, amélioration des espaces de vie (UP, coupures, RHR...), temps de conduite et de retournement plus équilibrés… Ces sujets sont connus depuis des années et avec ce programme tout s'arrangerait... Plutôt que de faire miroiter des évolutions qu'ils n'ont pas su nous apporter ces dernières années, SUD-Rail exige des mesures immédiates qui rendraient cette période de crise sanitaire un peu moins insupportable. • La réouverture immédiate des lieux de vie et de restauration des résidences et maisons Orféa. • La garantie de nettoyage et de désinfection des cabines et des locaux. • L'amélioration des roulements, en plaçant l'ADC au centre du plan de transport et non plus en simple variable d'ajustement. Pour SUD-Rail, le programme Atout Conduite est une mascarade réalisée par des communicants déconnectés des préoccupations quotidiennes des ADC. Les 3 juin tous à Marseille pour la défense du service public ferroviaire La région PACA est à la pointe dans le processus d'ouverture à la concurrence des TER. Deux lots sont ouverts à la concurrence dès cette année : Nice/Marseille et l'étoile de Nice. Si nous ne nous mobilisons pas, l'avenir de plus de 1000 cheminots de ces 2 lignes, sera dans une société ferroviaire privée ou une filiale privée de la SNCF. Il est temps de construire une mobilisation unitaire sur la question, au risque de se retrouver tous dans 10 ans dans des sociétés différentes. SUD-Rail mettra tout en œuvre pour créer ce rapport de force nécessaire et légitime. Afficher l’article complet
  17. Le 23 avril, le conseil d'administration SNCF officialisait la vente de sa filiale de location de wagons fret et de conteneurs citernes ERMEWA, la fédération SUD-Rail, par le biais de son représentant s'est prononcé contre cette vente qui va priver SNCF d'actifs stratégiques dans le domaine ferroviaire. Faire et défaire... Quand en 2010, la SNCF rachetait l'intégralité du groupe ERMEWA, il s'agissait pour la direction de l'époque « d'avoir la maitrise stratégique du parc de wagon pour favoriser la relance du fret ». Aujourd'hui, cette même direction nous explique qu'il faut vendre « car cela permettra à la SNCF de mieux négocier ses contrats de locations, elle pourra aussi faire jouer le marché ». Une vision court-termiste L'an dernier, dans un contexte difficile de crise pandémique, cette filiale enregistrait un chiffre d'affaires de 489 millions d'euros et dégageait une marge de 271 millions d'euros. Cette filiale du groupe SNCF se porte donc très bien. Par cette vente, la direction SNCF privilégie donc le gain immédiat des 3,2 milliards issus de la vente, en mettant l'outil de la production du fret à la main de banques étrangères. La Fédération SUD-Rail dénonce cette stratégie financière à court terme consistant à se séparer d'une entreprise majeure du secteur de transport ferroviaire de marchandise. Une contradiction stratégique Cette vente va à l'encontre des annonces du gouvernement et de la direction SNCF qui mettent en avant, à grand renfort de communication, leur énième plan de relance du fret. La Fédération SUD-Rail considère que privatiser l'outil de production dans ce contexte est une aberration économique et ne répond en rien aux objectifs affichés de développement du transport ferroviaire et de report modal. Une vente d'actifs sous pression de l'actionnaire unique, l'État Dans le contexte pandémique, l'État et les collectivités ont redécouvert les vertus du service public et de la continuité territoriale en décidant de continuer à faire rouler les TGV à perte ... Quelques mois plus tard, l'activité voyageurs restera la grande oubliée du « plan de relance » du ferroviaire qui a vu les moyens alloués se concentrer sur l'infrastructure, en réponse au manquement de la loi ferroviaire de 2018. Plutôt que d'assumer financièrement ses choix en matière de maintien des circulations de TGV, l'actionnaire unique du groupe public SNCF fait maintenant pression pour vendre les actifs les plus rentables et ainsi amoindrir les effets du creusement de la dette pendant cette période. Maintenant au tour d'EFFIA Même si l'annonce n'est pas encore officielle, c'est maintenant au tour d'une autre filiale florissante du groupe d'être vendue en attendant la prochaine… La Fédération SUD-Rail dénonce cette stratégie de la vente d'actifs du groupe SNCF, stratégie qui risque de conduire rapidement à un démantèlement de l'outil de production du ferroviaire, pivot des défis environnementaux de demain ! Afficher l’article complet
  18. Les violences sexuelles ou encore le sexisme au travail touchent en immense majorité les femmes et cela peut prendre plusieurs formes : sexisme ordinaire, harcèlement sexuel, agressions sexistes et/ou sexuelles au sein du collectif de travail ou venant des usagers-es … Dans tous les cas, il s'agit de pouvoir entendre et identifier ces situations de violence. Questionner les préjugés, faciliter la parole, permettre des prises de conscience sur le lien entre « sexisme ordinaire » et violences sexistes est indispensable en direction des hommes comme des femmes. Selon le Rapport annuel sur l'état des lieux du sexisme en France en 2019, 99 % des femmes déclarent avoir déjà été victimes d'un acte ou commentaire sexiste : Pour 86% d'entre elles, elles ont entendu « tu as tes règles » quand elles sont de mauvaise humeur ; Pour 84% d'entre elles, elles se sont faites siffler dans la rue ; Pour 73% d'entre elles, elles ont eu une remarque sur leur physique qui évidemment était hors contexte ; Pour 54% d'entre elles, elles ont subi une blague ou remarque à caractère sexuel. Sur le lieu de travail, ces manifestations sont parfois différentes mais restent aussi néfastes. Dans les deux enquêtes successives du Conseil Supérieur de l'Egalité Professionnelle, 80 % des salariées cadres et 74% des non-cadres déclarent être régulièrement confrontées à des remarques ou des attitudes sexistes sur leur lieu de travail. LE SEXISME ORDINAIRE, C'EST QUOI ? L'humour et le sexisme sont une combinaison répandue et tolérée, les réponses sont souvent : « vous n'avez pas le sens de l'humour, c'est une blague , c'est juste pour rire, c'est du second degré, on ne peut plus rire de rien ! ». L'humour sexiste contribue à renforcer les stéréotypes de sexe et des rôles sexués. Disons qu'on peut rire de tout mais pas avec tout le monde et le lieu de travail reste un endroit où toutes les blagues ne sont pas à faire. Les interpellations familières qui conduisent à s'adresser aux femmes en employant des termes tels que « ma petite », « ma mignonne », « ma belle » ... visent à dévaloriser et infantiliser. Considérer que certaines tâches sont des spécificités dites « féminines » (par exemple considérer que les femmes doivent effectuer les travaux manuels « délicats », ou systématiquement faire le café, la vaisselle...) ; ou au contraire considérer que conduire un train, l'aiguillage etc... sont des métiers d'hommes et que les femmes n'ont rien à y faire. La fausse séduction : remarques sur l'apparence physique, la tenue, la coiffure qui ont pour effet de ramener les femmes au statut de femme-objet. Les considérations sexistes sur la maternité ou les devoirs familiaux comme « Je ne sais pas si on peut lui confier cette mission. Avec ses enfants, elle n'arrivera pas à tout faire. » Le tout est d'identifier les paroles et comportement sexiste qui pour beaucoup n'ont rien de bien grave mais qui au quotidien pèsent sur les femmes. Violence, Agression et Harcèlement LES VIOLENCES SEXUELLES : Il s'agit de comportements et de propos à caractère imposé à la personne. La question du consentement est très claire dans sa définition : il doit être donné librement et clairement par les parties prenantes. Il peut être retiré à tout moment. Le silence N'EST PAS un consentement. L'absence de réaction N'EST PAS un consentement LES VIOLS ET AGRESSIONS SEXUELLES : Le viol est un crime. C'est un acte de pénétration sexuelle commis sur une victime avec violence, contrainte ou menace. Il peut être aussi commis par surprise, si l'auteur agit alors que la victime est dans un cadre qui ne lui permet pas d'avoir des soupçons (par exemple, viol par un médecin lors d'un examen médical). Dans tous les cas, l'auteur n'a pas obtenu le consentement clair et explicite de la victime. L'agression sexuelle est un délit. Le terme désigne toute atteinte sexuelle sans pénétration commise sur une victime avec violence, contrainte ou menace, par exemple des attouchements. Pour qu'il y ait agression sexuelle, un contact physique est nécessaire entre l'auteur et la victime. L'agression sexuelle est un geste commis sans le consentement clair et explicite de la personne, comme par exemple des attouchements sur les parties du corps connotés sexuellement : les seins, la bouche, les cuisses, le sexe, les fesses. LE HARCELEMENT SEXUEL : Des propos ou comportements à connotation sexuelle non désirés et répétés : propos et plaisanteries à caractère sexiste ou sexuel, remarques ou commentaires sur le physique, la tenue vestimentaire ; gestes déplacés, frottements ; envoi de courriels ou d'images à caractère sexuel ou érotique ; affichage d'images à caractère érotique ou sexuel (calendrier, écrans de veille...) ; une pression grave dans le but, réel ou apparent, d'obtenir un acte de nature sexuelle en contrepartie notamment d'une embauche, d'une promotion, d'une prime… Article 222-22 (code pénal) Constitue une agression sexuelle toute atteinte sexuelle commise avec violence, contrainte, menace ou surprise. Article 222-22-2 (code pénal) Constitue également une agression sexuelle le fait de contraindre une personne par la violence, la menace ou la surprise à subir une atteinte sexuelle de la part d'un tiers. Article 222-23 du code pénal Tout acte de pénétration sexuelle, de quelque nature qu'il soit, commis sur la personne d'autrui ou sur la personne de l'auteur par violence, contrainte, menace ou surprise est un viol. Le viol est puni de quinze ans de réclusion criminelle. Le harcèlement sexuel est un délit pénal Le fait de harceler autrui est puni de deux ans d'emprisonnement et de 30.000 euros d'amende Article 222-33-2 du Code pénal Se rend coupable du délit de harcèlement sexuel le salarié qui impose à des collègues des propos ou comportements répétés à connotation sexuelle créant un environnement hostile, peu importe qu'il méconnaisse la portée de ses actes. (Cass. Crim ; 18 novembre 2015, 14-85591) Il est de la responsabilité de chacun de ne pas cautionner. Vous êtes victime de propos et/ou de comportements à connotation sexuelle ? Vous pensez que ce ou ces actes d'intimidations ou humiliants sont constitutifs de harcèlement sexuel ? Si vous êtes témoin ou subissez de tels faits, vous devez impérativement en parler. Faites-vous assister d'un·e militant·e SUD-Rail. Vous ne devez en aucun cas vous isoler si vous êtes harcelé·e ou avez subi une agression. Vous devez sortir de votre silence, même si cela est extrêmement compliqué, car votre santé est en jeu. Parlez-en ! • directement à votre employeur si celui-ci n'est pas l'auteur des faits reprochés. • aux représentant·e·s du personnel (RPX, délégués syndicaux, membres du CASI ou élus.es du CSE). • au médecin du travail. • à l'Inspecteur.trice du Travail, • Au Défenseur des droits. Si vous n'êtes pas à l'aise et qu'il vous est impossible, car trop douloureux, d'en parler oralement, vous pouvez dire ce que vous subissez par écrit à l'un·e de ces interlocuteur·trice·s. SUD-Rail est à vos côtés n'hésitez pas à contacter un.e militant·e. Le Défenseur des droits, compétent en matière de discrimination, s'est saisi de cette question depuis de longues années. En mars 2014, l'enquête qu'il a réalisé révèle que 20% des femmes actives ont été confrontées à une situation de harcèlement sexuel au cours de leur vie professionnelle. Autrement dit, une femme sur cinq, soit plusieurs millions de femmes en France. Combattre le sexisme n'est pas la spécialité d'expert·e·s ou des féministes. Dans nos collectifs de travail, dans notre vie de tous les jours, c'est à chacun d'entre nous de ne pas laisser passer les comportements déplacés. Il ne faut pas que ce soit la victime de ses comportements qui soit isolée, bien au contraire. Si une personne qui se permet de faire des remarques déplacées se fait reprendre par tous les collègues, celui-ci se retrouvera seul dans sa bêtise et arrêtera ce type de comportement. Afficher l’article complet
  19. MOBIL'IZ LE CADEAU EMPOISONNE Grâce à cet outil, la direction s'est invitée dans la poche et la vie de tous les ASCT pour mieux en prendre le contrôle... SMS, Mails, groupes WhatsApp, Pacific-Web et autocommande, service à bord, rapports … Tout est dématérialisé, déshumanisé et surtout TOUT EST CONTRÔLÉ EN TEMPS RÉEL La charte est on ne peut plus claire, l'agent-e pourra faire l'objet de suite disciplinaires en cas de non respect et la direction ne se gène pas pour le faire ! De plus en plus de dossiers disciplinaire font état d'extraits de conversations sur des réseaux sociaux, sms ou groupes de conversation. N'oubliez pas que l'appareil leur appartient et qu'elle a accès à l'ensemble de vos données. D'ailleurs, le premier message qui s'affiche à l'allumage est : " Cet appareil est géré par votre entreprise" De plus, dans le règlement intérieur de la SA Voyageur, la direction précise que les échanges Mails ou SMS à usage privé doivent être précédés de la mention PRIVE afin que ces éléments ne soient pas retenus contre nous. Au-delà du fait que la direction a connaissance de votre activité sur le téléphone, cela leur permet surtout de s'affranchir de la règlementation. Nous réattirons votre attention sur l'utilisation abusive du téléphone professionnel à des fins de commande du personnel. Ce n'est pas un outil de commande au sens propre du terme. Le droit à la déconnexion individuelle de l'entreprise est une obligation de l'employeur à qui il appartient de prendre les mesures nécessaires pour assurer la protection de la santé et de la sécurité des salarié·es. Il doit notamment prendre en compte dans l'organisation du travail le temps nécessaire au traitement de l'information sur le temps de travail et non sur le temps de repos des salarié·es. Cette obligation ne doit pas être un leurre sous prétexte que les salariés sont munis d'outils numériques professionnels pour exercer leur métier. Ces outils doivent être considérés par la direction et les agents comme éteints et fermés dans les casiers des agents dès le commencement de leur repos, qu'il soit périodique ou journalier et ce jusqu'à l'heure de prise de service indiquée pour la journée de service suivante. CAMERA PIETON Il semblerait que la direction veuille équiper les ASCT de ce nouvel outil digital alors qu'en CSE central SUD-Rail et la CGT ont contesté en justice le déploiement faute de parution du décret d'application. En creusant un peu SUD-Rail a compris les intentions cachées. Cette caméra filme et écoute en permanence, peut être activée par le ou la volontaire et dans ce cas les 30 secondes avant sont enregistrées et le film est envoyé en direct à ???? Ce que la direction omet de préciser c'est que cet outil peut aussi être déclenché à distance par ???? En formation "sûreté" la direction nous rappelle bien que chaque agent-e est pénalement responsable de ses actes dans le cadre de son travail comme dans la vie privée et que notre assermentation plus agrément nous imposent une conduite exemplaire sous peine de sanctions. À SUD-Rail, nous pensons que l'équipement d'une caméra tout comme l'application "Sûreté" ne protègent en rien les agent-es-s d'une agression. La direction considère qu'elle remplit ses obligations en terme de protection du personnel en nous dotant de ces outils. Pour SUD-Rail seul l'équipement des trains en personnel et le fait qu'il n'y ait aucun-e agent-e seul-e permet de limiter les risques !!!! L'intention finale de la direction est toujours la même, dégager sa responsabilité pour la reporter sur l'usager ou l'agent. SUD-Rail n'est pas réfractaire au progrès quand il apporte du bien-être et réduit la pénibilité au travail. Cependant, aujourd'hui, nous voyons bien que tous ces outils sont au service d'un management déshumanisé et servent à mieux contrôler et sanctionner les moindres faits et gestes des agents. Avec la nouvelle application "Mes Clients" ce sont maintenant les usagers qui vont noter les ASCT !!! SUD-Rail restera vigilant sur le déploiement et l'utilisation par l'entreprise de ces nouveaux moyens de flicage numériques !!! Afficher l’article complet
  20. Les appels d'offres lancés ou envisagés concernant les lignes TER, Transilien et Trains d'équilibre du territoire font planer de lourdes menaces pour les emplois et les conditions de travail des cheminotes et cheminots. De SNCF Voyageurs mais aussi celles et ceux de Réseau ou de Gares et connexions, contrairement aux engagements qui leurs avaient été donnés en 2018, aucun secteur n'est épargné ! Reprise en gestion directe de portions du RFN par les régions dans le cadre de l'article 172 de la Loi d'orientation sur les mobilités, bascule de lignes dans le périmètre des « Remontées mécaniques et Transports Guidés » (!) ; la direction de Réseau ne cache pas son intention de se désengager des Lignes de desserte fine du territoire ou assimilées (comme le Tram-train) ne faisant pas partie du réseau dit structurant. Elle refuse même de candidater sur des appels d'offre ou anticipe les décisions qui pourraient intervenir dans le cadre d'appels d'offres à venir ! Transferts de gestion = suppressions d'emplois La loi d'orientation sur les mobilités est la nouvelle arme des libéraux pour accélérer la privatisation du rail. En autorisant les régions à reprendre en gestion directe certaines lignes, elle menace directement des centaines d'emplois de SNCF Réseau et de Gares et connexion. Les mêmes décideurs, pas à une contradiction près, après avoir imposé une séparation entre gestionnaire d'infrastructure et entreprises ferroviaires au nom de la « concurrence libre et non faussée », lancent désormais des appels d'offres intégrant transporteur et infrastructure au nom d'une meilleure efficacité du système ! En Ile de France aussi le dumping social à l'œuvre ! Malgré leur très forte fréquentation en voyageurs, la SNCF considère les lignes de Tram-Train d'Ile de France comme des « lignes de desserte fine du territoire » ! Ces lignes sont désormais passées au décret « urbain » en application du 4ème paquet de libéralisation ferroviaire européen et ne se voient plus systématiquement appliquées la réglementation ferroviaire ! A travers ce transfert vers les règles du transport urbain, c'est le maintien même des salarié-es dans le champ de la convention collective ferroviaire qui pourrait être remis en cause. Dans le cadre des appels d'offre que la région Ile de France a annoncé, le transfert de gestion des gares, de l'infrastructure et de l'exploitation serait intégré. La région Grand Est veut réaliser le transfert de gestion de toutes ses lignes « éligibles » ! Deux appels d'offre ont déjà été lancés pour une durée de 22 ans... auxquels SNCF Réseau n'a même pas répondu ! Pour l'instant, les régions Hauts de France, Occitanie, Pays de Loire, Nouvelle Aquitaine, Centre Val de Loire envisagent de suivre le même exemple. SNCF Réseau a déjà annoncé se « mettre au service des régions » pour accélérer le démantèlement alors que : Réseau doit indemniser la région en cas de perte de gestion pour compenser le retard d'entretien réalisé sur ces lignes ! Le transfert de gestion se fait dans le but assumé de faire évoluer les règles de maintenance et d'exploitation pour réduire les coûts ! En droite ligne de la loi ferroviaire de 2018, l'Etat et les régions veulent simplifier l'infrastructure pour des « trains légers » (comme le Tram-Train) qui empêcherait toute reprise de trafic Fret et menacerait même les salarié·e·s de sortir du périmètre de la branche ferroviaire ! Comme au voyageurs, SNCF Réseau ne répondrait aux appels d'offre qu'au travers de filiales (Sferis ou filiales dédiées), ne laissant aux cheminot·e·s concerné ·e·s que le choix entre un reclassement incertain ou une « mise à disposition » dans l'entreprise ayant remporté le marché. Donc en renonçant à l'ensemble des accords et droits sociaux en vigueur à la SNCF !Refusons la privatisation du réseau, l'abaissement des règles sociales et du niveau de sécurité ferroviaire ! Imposons des règles sociales au moins équivalentes à celles de l'entreprise historique ! Obtenons un champ d'application de la convention collective ferroviaire qui empêchera les patrons d'en exclure des salarié·e·s ! Toutes et tous à Marseille le 3 juin 2021 Afficher l’article complet
  21. Comme d'habitude, la direc on Réseau passe en force son projet de suppression des DPx et de créa on d'UP « mul compétences » qu'elle a appelé « maintenir Demain ». Après un simulacre de dialogue social « pour la forme », la direc on a décidé de stopper la concerta on (qui n'avait en fait jamais commencée) et de faire valider sa restructura on au CSE Central de mai prochain. La direction a dit qu'elle reprendrait ensuite les discussions avec les Organisations Syndicales une fois le projet passé en CSE Central, donc une fois qu'il n'y aura plus rien à discuter. Nos interrogations sont donc restées sans réponse sur de nombreux sujets impactant les agents (qualif des postes, cursus de formation des futurs « managers de proximité », découpages et organigrammes actuels/futurs, nombres d'agents sans postes après restructura on, que deviennent les agents sans poste à l'issue de la restructuration, ect...). En 2024 tous les établissements doivent être restructurés. Début 2022, ce sont les 6 établissements pilotes « officiels » qui doivent l'être (IP Nord Pas de Calais, IP Alpes, IP Paris St Lazare, IP Poitou Charentes, IP LGV Atlan que, IP PSE). On peut d'ores et déjà parier que les établissements adapterons à leur sauce le projet ini al de la direction (par exemple sur le respect du dimensionnement des futures UP tel qu'il est prévu dans le projet, afin d'éviter de recréer des UP). C'EST QUOI CETTE NOUVELLE RESTRUCTURATION ? Le projet de la direction consiste donc à créer des UP mixtes Voie/SEG avec des équipes directement rattachées au chef d'UP. Les secteurs Dpx seront donc supprimés. A la tête du collectif de travail il y aura un « super » chef d'équipe. L'UP sera cons tuée d'un Groupe Patrimoine et Sécurité qui sera en liaison avec un Groupe Organisa on de la Production dont les agents passeront une grande par e de leur temps en opérationnel. Selon la direction, les futurs REq (Responsable d'équipe) devront être des techniciens « éprouvés », faire bénéficier l'équipe de leur expérience et auront un pouvoir managérial...mais ne seront pas des DPx ! Tout en supervisant les chantiers de l'équipe, ils devront aussi gérer les congés, les RPA, les besoins de forma on, les notations et primes ect... où comment transférer les missions de Dpx sur des salariés moins rémunérés et tout ça dans une ambiance de travail potentiellement conflictuelle (ces REq auront des pressions de la direction pour faire de la produc vité et réduire les EVS, n'en doutons pas !). La direction prévoit en plus de tout ça qu'ils devront passer 70% de leur temps sur le terrain ! La preuve qu'ils se moquent des agents et n'ont rien retenu de l'expérience DPx (et n'ont apparemment pas consulté l'expertise ALTEIS de 2014 suite à la catastrophe de Brétigny qui mettait notamment en avant la surcharge de travail des Dpx). Les objectifs de la direction sont visiblement ailleurs… UN « PARI » SUR LE NUMERIQUE AVEC LES AGENTS SNCF COMME COBAYES… Pour justifier la mise en place de ce projet qui est avant tout un moyen de réduire encore une fois les moyens et les effectifs (ça, tout le monde l'a compris sur le terrain...), la direction avance donc l'argument de « l 'excellence » du tout numérique (SPOT, GMAO ect…) comme garant du bon fonctionnement des nouvelles organisations de travail...tout ça avec moins d'effectifs, moins de connaissances de parcours et toujours plus d'externalisation...cherchez l'erreur (visiblement, l'erreur c'est eux et leur carrières...). La direction, au lieu de répondre à nos interrogations sur le projet, a même programmée une table ronde le 15 mars 2021 pour vanter l'excellence du digital comme remède à tous les maux de la SNCF. Une belle mascarade… Au cours de cette réunion, la délégation SUD-Rail a clairement mis en évidence que loin d'être infaillibles, les programmes informatiques (SPOT, GAIA...) présentent parfois des anomalies (oubli d'installations, cycles d'entre en non conformes...) qui présentent un risque pour la sécurité. Et à l'heure actuelle ce sont les agents qui ont la connaissance du métier et des parcours qui rattrapent ces erreurs. SUD-Rail ne remet pas en cause les outils numériques mais alerte sur le fait que ces outils doivent s'adapter et être au service des agents et non l'inverse comme le fait la direction. En effet, l'utilisation des outils engendre de la perte de connaissance de parcours et de compétences. De plus, ces outils rencontrent régulièrement des dysfonctionnements. Pourtant le rêve gestionnaire de la direction comme il se présente s'affranchirait de cette connaissance fine des parcours (collectifs de maintenance) et de la rigueur en matière de fréquences d'intervention (cycles de maintenance glissants). Et cerise sur le gâteau, la direction nous a confirmé que l'exploitation des données GAIA est prévu à être externalisée ! Le chef de projet M.GARDEUX, nous a dit que la direction de l'entreprise faisait un « pari sur le numérique » !? Pas très sérieux de parler de « pari » surtout quand on parle de sécurité et de conditions de travail des agents ! M.Gardeux a sans nul doute le sens de la formule malheureuse (c'est celui la même qui nous a parlé de « temps disponible de cerveaux des agents » au cours de la table ronde du 19 01 2021). Par contre ses compétences en matière de sécurité et de conditions de travail nous laissent perplexes… Donc, après eux et leur carrière...le déluge en perspective ! QU'IMPORTE LES CONSÉQUENCES POURVU QUE LA DIRECTION SUPPRIME DES POSTES… La direction, malgré ses beaux discours, ne tient donc aucun compte des bilans passés en matière de sécurité et de conditions de travail. Alors que nous l'avons alertée sur la situation déjà « compliquée » vécue sur le terrain en matière de transmission des compétences, de maintien des connaissances et de conditions de travail dégradées (manque d'effectifs, travail de nuit, externalisation...), la direction en remet une couche avec ce projet en supprimant des postes et en bouleversant des équipes puisqu'il est aussi question dans ce projet de les redimensionner. L'inquiétude des agents est donc aujourd'hui palpable autour de ce projet. Tout cela amène des interrogations sur la finalité de ce projet. Pour SUD-Rail, ce que recherche la direction de l'entreprise, n'est pas seulement la recherche de gains de productivité avec la suppression d'agents, principalement d'encadrants, dans les UP. Mais au final la volonté de sous-traiter et de filialiser nos activités. En tout état de cause, si la tactique de la direction pour arriver à cette fin était de dégouter les agents de Réseau de travailler dans de telles conditions de travail et de rémunération, elle ne s'y prendrait pas autrement. SUD-Rail continuera néanmoins à suivre cette restructuration de près, pour intervenir si ce projet amène de la souffrance au travail ou a des conséquences sur les conditions de travail et de sécurité des collectifs impactés. Afficher l’article complet
  22. La SNCF a décidé de passer par des filiales de la SNCF, créées pour l'occasion, pour répondre à l'ensemble des appels d'offre de TER et Transilien. A SNCF Réseau, la direction veut maintenant appliquer la même méthode. En 2018, SUD-Rail avait pointé les risques inhérents au désengagement de l'Etat et au transfert des Lignes de Dessertes Fines du Territoires, appelées plus communément petites lignes. Pour rappel, les « petites lignes » représentent 1/3 du Réseau soit 9125 Km de voies. Dans un document de la SNCF, il est mentionné aujourd'hui des risques de fermeture de 2955 Km de lignes soit 10% de RFN et 5050 Km de ralentissement soit 1/4 du Réseau. Parallèlement, la loi LOM de 2019 permet aux régions de faire des appels d'offre globaux ou de reprendre en régie les lignes de cette catégorie, c'est-à-dire à la fois l'exploitation des trains mais aussi la maintenance et la gestion de l'infrastructure sur les petites lignes. Comme pour l'ouverture à la concurrence des TER, tout un arsenal législatif se met en place afin de se passer de SNCF Réseau et comme pour l'ouverture à la concurrence des TER, SNCF Réseau a décidé de répondre aux appels d'offres exclusivement via sa filiale privé Sferis. En 2018, le rapport Spinetta mettait en avant le coût des petites lignes. Aujourd'hui le plan d'attaque se met en place à Réseau. La SNCF menace de fermer ou de réduire la vitesse de ces petites lignes, poussant les régions dans les bras de Sféris ou d'une société de travaux afin d'assurer l'entretien de ces voies de chemin de fer. Au passage c'est les conditions de travail des salariés de Réseau qui sautent ! Le 3 juin, tous à Marseille pour le ferroviaire public ! La région PACA est à la pointe de l'ouverture à la concurrence des trains TER. 2 lots sont ouverts à la concurrence, la ligne Nice-Marseille et l'étoile de Nice. Ces 2 lots représentent 33% de l'offre TER dans laquelle près de 1000 cheminot·e·s travaillent. L'attribution de ces 2 lots se fera en octobre 2021, donc demain. Aujourd'hui la SNCF répond aux appels d'offre via deux filiales, c'est le choix stratégique de la direction. Par conséquent pour ces 1000 collègues le choix sera entre une entreprise privée (Transdev, Arriva ou Thello), ou une filiale de la SNCF. Ce choix stratégique, c'est celui de la casse de la SNCF en une multitude de filiales. A ce rythme, tous les cheminots seront rapidement dans des filiales de la SNCF. C'est donc un combat commun qui ne peut être laissé aux seuls collègues de TER PACA. Après les succès des rassemblements de Lille en octobre 2020 et Paris en décembre 2020, soyons nombreux à Marseille le 3 juin. Restauration ferroviaire non à la casse ! En 2018 la SNCF a lancé un appel d'offre pour la restauration de ses trains TGV Inoui et intercités. Les conditions de cet appel d'offre étaient tellement strictes que sur les 11 entreprises en liste , seul Newrest a remis une offre finale. Ce contrat de 1.2 milliards d'euros pour 7 ans, concerne aussi bien le service bord que le service à terre. Les efforts ainsi que la qualité du travail des agents de Newrest sont une véritable plus-value pour les trains reconnue par la direction SNCF. En effet la SNCF estime que 6% de voyageurs ne prendraient pas le trains sans un service de restauration. Pourtant et bien que le travail de tous les agent sol et bord démontre un engagement total dans la réalisation du service, les efforts ne sont pas récompensés pire un véritable pillage de leur force de travail s'opère en silence ! En effet les salarié·e·s de Newrest risquent de perdre leur convention collective au détriment de la convention collective de la restauration rapide, l'une des pires qui soit. Par ailleurs en anticipant le résultat officiel de l'appel d'offre concernant le renouvellement du contrat d'exploitation de la restauration, la direction de Newrest a procédé à d'importantes restructurations ayant des répercussions majeures en matière d'augmentation de la pénibilité des conditions de travail et de perte d'emplois sur les personnels ! De plus ce qui interpelle c'est le montage financier plutôt surprenant de Newrest : les profits très conséquents réalisés par Newrest ainsi que les dividendes versés aux actionnaires remontent dans la holding Newrest Group Holding SAS, basée à Madrid, mais détenue en réalité par OJACO SARL, immatriculée au Luxembourg ! SUD-Rail rappelle que la SNCF a le devoir de vigilance de l'exécution des contrats sur la situation économique mais également une obligation éthique liée aux conséquences que ceux-ci peuvent induire sur les personnels... SUD-Rail sera là pour la rappeler à ses obligations ! Transdev l'alternative du ferroviaire… Ah bon ? Depuis quelques mois une campagne médiatique et politique fait l'article pour le groupe de transport public Transdev, le présentant comme la nouvelle alternative à la SNCF. Pourtant, Transdev a un passif important dans les transports en France ! Dans le transport maritime. En 2008, Transdev rachète la société de transport maritime SNCM pour mettre la clef sous la porte en 2016. Dans les transports de bus longue distance. En 2011, Transdev prend le contrôle de la société de bus internationale Euroline, qui sera vendue au groupe Flixbus en 2019. En 2015, Transdev se lance dans l'aventure des bus Macron, aventure qui ne durera là aussi que 4 ans, car Isilines sera vendue également à Flixbus en 2019. Dans les transports ferroviaires internationaux. En 2010 Transdev et Trenitalia lance Thello. Aventure encore une fois qui ne durera que 6 ans, Transdev abandonnant Trenitalia en 2016. Dans les transports ferroviaires nationaux. Transdev possède la société de chemin de fer CFTA, qui exploite des TER en Bretagne entre les villes de Carhaix et Paimpol. Aujourd'hui il y circule 3 A/R par jour, qui mettent 2h36 pour faire...86 KM. Bravo l'alternative ! Le but n'est donc pas d'améliorer le système ferroviaire français, mais bien de baisser le coût des transports pour augmenter les bénéfices. Transdev n'est pas un exemple de réussite dans les différentes activités de transport en France. Quasiment à chaque fois cela se conclut par un retrait de cette entreprise avec de la casse sociale à la clé. Transdev est une filiale d'une grande entreprise publique (la caisse des dépôts). Comme Kéolis est une filiale de la SNCF et Arriva de la DB. Aujourd'hui se joue en Europe une guerre sans merci des grands groupes publics via leurs filiales respectives. Avec comme principale conséquence, la casse des droits sociaux des entreprises ferroviaires historiques. Pas sûr que les usagers aient à y gagner, certain que les salarié-e-s ont tout à y perdre ! Afficher l’article complet
  23. Alors que les premiers d'appels d'offre TER sont en cours, c'est maintenant la question des acquis sociaux des salarié-e-s de la SNCF qui sont au cœur de l'attention du patronat du ferroviaire et du gouvernement. Après la loi ferroviaire de 2018, le patronat a une obligation de négociation d'un accord sur les droits que les agents SNCF transférés dans de nouvelles entités (ou dans des filiales de la SNCF) pourront conserver. Ces négociations ont donc commencé et le moins que l'on puisse dire, c'est que pour le patronat, le fameux « Sac à dos social » est beaucoup plus petit que les promesses de l'époque voire est plutôt vide... Idem sur la question des congés et des repos. Ils ont dit ... Ils ont menti ! « Maintien du statut en cas de transfert ! » En 2018, E.Borne (ministre) et J.B Djebarri (rapporteur de la loi ferroviaire) déclaraient : "(En cas de transfert), Vous êtes cheminot-e à la SNCF, vous gardez votre statut". En 2021, les mêmes laissent le patronat du ferroviaire réduire en miettes les acquis sociaux statutaires des travailleurs du rail, tout va y passer... FC, Inaptitude et Reclassement, Pénibilité et CPA, Congés, Repos ...La liste est longue ! Une réaction des salarié-e-s s'impose ! Pour le patronat, le statut n'est pas transférable ! Aujourd'hui le statut compte douze chapitres. Pour le patronat du ferroviaire, seules, les questions de la sécurité de l'emploi et de la retraite doivent faire l'objet de négociations, toutes les autres garanties contenues aujourd'hui dans le statut se verraient purement et simplement supprimées en cas de transfert ... Mais de quoi parle-t-on réellement ? Chapitre 2 « Rémunération » : Pour le patronat du ferroviaire, pas de grille statutaire, ce sera l'application de la recommandation patronale sur les salaires minimum de la convention collective ... Au-delà du minimum garanti en cas de transfert, c'est la promesse d'un tassement vers le bas des salaires ! Chapitres 3 et 6 « Notations » : Pour le patronat, hors de question de parler d'un éventuel transfert de dispositions qui permettrait un déroulement de carrière (à peu près) équitable avec une prise en compte de l'ancienneté. Ce sera donc l'application des dispositions de la seule CCN, complétées de celles de l'entreprise ou de la filiale d'accueil, ce qui va entrainer un ralentissement signicatif de nos déroulements de carrière et donc, des rémunérations dans le temps. Chapitre 7 « Cessation de fonctions » : Pas question de transposer les dispositions liées à l'inaptitude et au reclassement, en cas d'inaptitude lors du transfert ou par la suite, c'est le droit commun qui s'appliquera avec au bout du chemin, pas de pension de réforme ou un reclassement mais bel et bien un licenciement ! Un véritable hold-up patronal sur nos droits ! Le nombre de jours travaillés en ligne de mire ! Bien entendu, le patronat du ferroviaire supprime également le bénéfice du chapitre 10 du statut ainsi que des différents régimes de repos et des dispositions 35h.... Résultat, un nombre de jours travaillés qui explosent ! Aujourd'hui, l'ensemble des cheminot-e-s dispose de 28 CA, d'un régime de repos donnant entre 104 et 128 Repos et de repos 35h ou forfait -jours (entre 10 et 19) qui viennent compléter le dispositif. A cela, vient se rajouter les repos supplémentaires qui compensent la pénibilité. Demain, dans le système patronal issu de la convention collective, c'est un minimum garanti de 26 jours de congés auxquels viendraient s'ajouter 104 repos (Sédentaires) ou 117 repos (ADC)... avec un système de compensation des heures de nuit, point barre. Au total, ce sera donc en moyenne une vingtaine de jours supplémentaires à travailler pour les cheminots et cheminotes en cas de transfert !!! Cerise sur le gâteau, lors du transfert, le cheminot perd le bénéfice des congés acquis et va se retrouver sans pouvoir disposer de congés lors de sa première année dans la nouvelle entreprise. Les patrons veulent faire leurs bénéfices sur le dos des travailleurs et des travailleuses du rail ... Agissons pour nos droits ! La mobilisation pour nos droits et pour un autre ferroviaire continue le 3 Juin 2021 à Marseille ! Avec SUD-Rail, venez vous battre pour un autre avenir ! Refusons ensemble la concurrence entre les cheminots ! Pas de moins disant social dans le ferroviaire, tous nos droits garantis ! LE DROIT DES CHEMINOTS NE FINANCERA PAS LA PRIVATISATION DU FERROVIAIRE ! Droits statutaires, droits réglementaires... Au coté de SUD-Rail, venez vous battre pour vos droits ! Un statut unique pour l'ensemble des travailleurs du rail ! C'est possible ! Prenez contact avec vos représentants SUD-Rail ! Organisons la lutte ! Afficher l’article complet
×
×
  • Créer...

Information importante

Nous avons placé des cookies sur votre appareil pour aider à améliorer ce site. Vous pouvez choisir d’ajuster vos paramètres de cookie, sinon nous supposerons que vous êtes d’accord pour continuer.