Le groupe SNCF face à la concurrence et la libéralisation

[Castet]

Ok mon propos était de mettre à jour les infos venant du PDG. 

Concernant la concurrence, il y a un sujet qui est sorti récemment entre la France et l'Italie : Trenitalia veut augmenter son nombre de relations desservies en France, notamment sur Paris - Marseille. En même temps, ou après avoir reçu cette demande, la France a demandé à l'Italie plusieurs nouvelles relations, je suppose sur Paris - Milan, Paris - Venise ou Paris - Rome. SNCF Voyageurs a indiqué n'avoir obtenu récemment que 2 voyages supplémentaires.

On en est donc revenu à une méthode que Trump met d'actualité, le ping - pong entre Etats. La concurrence ferroviaire passe donc par ce jeu européen. Mais après tout, est ce que Bruxelles ne pourrait pas fixer des règles pour l'Europe entière ? L'intérêt du ferroviaire passe aussi par le réseau de relations ferroviaires intra - européennes dynamiques.

Nous avons connu les TEE mettant en oeuvre des matériels de pointe à l'époque. Au lieu de laisser des "marchandages de tapis" faire l'échange des sujets ferroviaires en bi-latéral, comme entre la France et l'Italie, ne pouvons pas organiser un "pot commun" avec les 27 pays de l'Union et ses 27 réseaux ferroviaires, en les mettant autour de la même table et en montant un ensemble utile à toute l'Europe de relations entre capitales et métropoles où se situe le principal besoin de déplacements ? C'est ce qui semble émerger au niveau des trains de nuit.

La question des trains nationaux, TGV, Intercités et TER en France peut se concevoir aussi en partie à l'échelle européenne :

Faisons la liste des entreprises ferroviaires faisant en Europe du trafic chez un autre pays que chez eux. Il y a là 2 configurations, soit le pays en question a des entreprises ferroviaires de voyageurs autres que la nationale et peut faire marcher une concurrence avec elles, soit il n'y en a pas, comme en France, jusqu' à ce que RATP, SNCF Gares et Connexions ou Transdev s'y mettent, avec une question sur la réalité de la concurrence en dehors du Groupe SNCF,  et alors ce  les sont les étrangères qui viennent proposer de la concurrence.

Nous avons en France une autre particularité, c'est la prédominance du réseau TGV sur le reste. Seuls les allemands, italiens et espagnols peuvent y mettre de la concurrence. 

Concernant ce pool ferroviaire européen sur les trafics transfrontaliers, j'ignore qui fait quoi à ce niveau; mais on ne voit pas d'organisation suffisamment solide pour l'organiser et l'imposer, après négociation, à tous.

Concernant le fret, la libre concurrence économique peut s'exercer sur les trains complets et autres trafics spécifiques. Mais il me semble intéressant de noter qu'en matière de wagons isolés et de coupons il y a une demande aussi importante, car il semble que récemment un nombre important de wagons isolés en France partaient ou arrivaient de l'étranger. Bref, sujet à creuser.

[Laroche]

Déjà il faudrait s'entendre sur ce que signifie le terme concurrence ?

En TER et Intercites, ce terme ne me semble pas correspondre à  la réalité. Ces services étant définis par les AO, seule l'attribution à une EF relève d'un semblant de concurrence. Pour le consommateur que ce soit SNCF ou une autre EF cela ne change strictement rien

En fret, c'est concurrence entre EF, mais cela ne semble pas bénéfique, ni pour les chargeurs, ni pour les EF, puisque la part modale du rail reste sous la barre des 10%

Pour kes services en SLO (en gros TGV) la concurrence, aujourd'hui, reste bien timide, et SNCF est toujours en position ultra dominante.Et la pression sur les prix à peine sensible.

Pour l'instant beaucoup de bruit pour pas grand chose (du point de vue du consommateur).

Attendons l'arrivée de Proxima, pour voir si cela bouge vraiment dans le futur.