Aller au contenu
Le Web des Cheminots

cc27001

Membre
  • Compteur de contenus

    6 591
  • Inscription

  • Dernière visite

Messages publiés par cc27001

  1. Le cout énergétique est calculable par une formule simple, que tout le monde connait e=mc^2. le carrée de 350 par rapport au carré de 300, c'est près de 28% d'augmentation. Mais le gain de temps, lui, ne sera pas proportionnel.

    e=mc^2 c'est la relativité restreinte d'Einstein, c'est applicable seulement aux particules et aux rayonnements. Le calcul énergétique d'un train en mouvement est encore plus contraignant car il prend en compte tous les frottements (voir ici http://belph80001.free.fr/TechFer/Dyn/Resist.htm).

    Mais au delà de 200 km/h c'est essentiellement la composante aérodynamique qui va déterminer l'énergie consommée, et elle évolue avec le carré de la vitesse : Fx = 1/2 ρ v2 S Cx

    Donc la puissance nécessaire évolue avec le cube de la vitesse : Px = 1/2 ρ v3 S Cx

    Alors que le gain de temps devient de plus en plus anecdotique.

    Finalement on en vient à se demander si la vitesse annoncée n'est pas plus un effet de marketing que d'efficacité réelle ?

    C'est quoi le vrai besoin du voyageur ?

    • J'adore 2
  2. De toute façon, vu le faible nombre de rames allouées à la ligne 4 (10), il ne sera pas possible de faire rouler des UM3 de Paris à Mulhouse...

    La rame "coupée" à Troyes aura le temps de refaire un AR vers Paris...

    De mémoire, il y a 5 voies largement sous-utilisées à à Troyes.

    Sur les 5 voies il y en a une en impasse donc inutilisable pour cette coupe, et 2 voies principales sur lesquelles on va éviter de laisser trainer des rames vides trop longtemps. Il faudra donc arbitrer, soit en laissant quelques corails paris-belfort, soit en tassant les gueux troyens dans des UM2 bondées.

    Ce que je reproche personnellement au matériel neuf, c'est qu'il est très couteux, que sa mise au point est faite par les voyageurs eux-mêmes dans les deux années qui suivent la mise en service, que malgré les énormes avancées technologiques le confort de base est parfois décevant (sièges en carton, plastiques qui vibrent), et que ça ne donne pas une image de qualité et de robustesse. Par contre on voit que tout est fait pour accélérer le nettoyage.

    C'est certainement un progrès pour l'exploitant, mais pas pour le voyageur.

  3. La question de la rénovation des Corails se serait certainement posée (voire imposée) si les locomotives qui les tirent avaient encore du potentiel. Comme ce n'est pas le cas, il est certainement plus pertinent économiquement de recourir à du matériel neuf.

    Enfin, du matériel automoteur est bien adapté à cette ligne : ça permettra d'éviter de trimballer des banquettes vides entre Troyes et Mulhouse en procédant à formations/déformations d'UM à Troyes.

    Si c'est juste un manque de machines diesel puissantes pour une dizaine d'années, Vossloh serait certainement disposé à en louer quelques unités. Pas besoin d'agrandir le parc de matériel neuf garé sans utilisation.

    Pour l'idée de moduler la composition des rames à Troyes, je vois mal l'exploitant ajouter des lignes de roulement CRML juste pour garer/dégarer des rames vides, ce n'est pas dans l'optique du "lean". Les UM3 iront jusqu'au bout du parcours, pour bien roder les essieux....

  4. Les Corails ont 35 ans : il faut bien savoir tourner la page un jour, on ne va pas encore les rénover éternellement...

    Ca c'est l'argument bidon qui trahit une volonté de faire tourner les presses à emboutir d'un gros industriel local.

    Pour mémoire, les corail ont entre 28 et 38 ans selon les séries, et techniquement elle sont capables d'assurer le service pendant quelques décennies encore. Les régions qui ont fait le choix de les rénover ont payé nettement moins cher que des automoteurs neufs. Après, ce sont des choix politiques.

    • J'adore 1
  5. Le débat sur la finance ne repose pas sur les mêmes bases. Pepper parle d'un modèle théorique keynésien et vertueux (qui n'est plus appliqué depuis longtemps) et Necro parle d'un modèle réel ultra-libéral et vicieux (qui est très répandu actuellement).

    Les deux raisonnements sont vrais, mais il faut bien voir que depuis la centralisation européenne les etats ne disposent plus de leur liberté de décider et de financer leurs projets nationaux. C'est la commission de Bruxelles qui donne son aval, et c'est la BCE qui dicte les règles du financement. Comme par hasard ces deux entités ne sont élues par aucun citoyen... (seuls les députés européens sont élus et votent des lois prémachées par des technocrates et des lobbyistes).

    • J'adore 1
  6. Mais ce que beaucoup oublient manifestement, c'est que la dette n'est ni de droite, ni de gauche : peu importe sa vision politique, quand on est surendetté (famille ou État), on finit par faire faillite, peu importe le degré de vertu des dépenses engagées avec l'agent qu'on a pas...

    @ furyo train : il existe des pays qui ne possèdent pas une dette de 100 % du PIB après avoir dépensé pendant 40 ans l’argent qu'ils n'avaient pas, au détriment de leurs enfants qui vont devoir payer la dette accumulée...

    En réalité le niveau d'endettement n'a pas d'impact sur le long terme, car la dette c'est de la confiance dans l'avenir (si il y a des projets réalistes, la confiance sera présente). Le vrai problème c'est la perte de richesses (PIB et monnaie) à travers les circuits de financement internationaux et la mondialisation. Une dette intégralement détenue en france par des gens qui ne dépenseraient qu'en france serait complètement transparente (principe initial du livret A par exemple). Mais ce n'est pas le cas actuellement, nos richesses s'évadent vers des paradis fiscaux, notre PIB ne sert qu'à alimenter des comptes numérotés, et tout cela est définitivement perdu pour l'économie française !

    Pour illustrer il faut imaginer une grande baignoire qui représente la dette, un robinet qui sert à la rembourser, une bonde qui sert à financer les projets, et quelques inévitables fuites dans la plomberie....

    Tant que l'ensemble reste dans la salle de bain on se débrouille, et surtout on peu ajuster le niveau dans la baignoire pour que ça ne déborde pas. Mais si la baignoire est délocalisée chez le voisin, ça ne fonctionne plus : le robinet sera toujours ouvert en grand pour alimenter un tuyau, et le tuyau censé revenir de la bonde ne donnera que du goutte à goutte. Entre les deux on ne sait pas ce qui se passe.

    • J'adore 1
  7. jusqu'aux français qui ont usé et abusé du progrès TGV en voulant ignorer le prix à payer.

    Oui, enfin comme d'habitude je précise que ce ne sont pas les français qui font l'offre de transport et le prix, les français n'ont que le choix de prendre le train proposé au prix proposé ou pas.

    Il y a des français qui aimeraient bien faire paris-lyon en 4h sans résa pour pas cher comme avant, mais on leur a interdit ça.

    Il y a des français qui aimeraient bien faire paris-marseille en train de nuit pour pas cher comme avant, mais on leur a interdit ça.

    Et si vraiment ils insistent, on leur propose un IDbus...

    Il faut un peu être réaliste, le TGV a été imposé de force à tout le monde, pour le rentabiliser un minimum il fallait que tous les voyageurs mettent la main à la poche, qu'ils le veuillent ou non.

    • J'adore 4
  8. Dans l'ensemble, le reportage reste très simpliste pour être compréhensible par le téléspectateur nocturne lambda. Donc il faut quelques images fortes et des répliques percutantes, méthodes que les journalistes utilisent au quotidien.

    On ne peut pas dire que ça soit complètement faux, on ne peut pas dire que ça soit parfaitement exact.

    Reste qu'on ne sait pas vraiment à quoi sert ce reportage et ce pseudo-débat entre un ancien pédégé et un journaliste de la chaîne (conflit d'intérêts !) accessoirement président d'une association médiatisée qui n'a pas une légitimité bien établie sur le sujet.

    • J'adore 2
  9. Prétendre que les 6 milliards d'€uros de la construction de la ligne Bordeaux - Toulouse permettront de gagner 6 minutes montre bien le sérieux de l'enquête...

    Non, ça c'est un raccourci erroné, dans le reportage ils évoquent l'enquête d'un cabinet indépendant (XXXXX qui souhaitait aussi enquêter sur brétigny...), qui étudie les gains moyens estimés par la LGV Bordeaux-Toulouse en comparaison d'une remise à niveau de la ligne classique qui serait portée à VL200 là où c'est possible. Bien sur, ils prennent peut-etre le pire cas sur LGV et la meilleure estimation sur ligne à 200, mais c'est pour mieux insister sur les 6 milliards d'investissement....

    EDIT : Correction d'une information erronée, à la demande de la société citée

    Pour l'équipe de modération

    CRL COOL

  10. J'ai pas encore revu cette émission certainement très objective :unsure: , mais ça fait déja quelques temps que la très grande vitesse est remise en question dans les instances techniques de la maison. A l'image du concorde très performant mais complètement en dehors des modèles actuels de rentabilité qui sont du low-cost à faible conso, les futurs LGV pourraient bien se limiter à 250.

    Il me semble que les premiers retours d'expérience sur la LGV EE montrent une usure prématurée de la voie et du matériel, ce qui risque de porter les coûts de maintenance vers des sommets. Sans compter que la dépense énergétique pour rouler à 320 est énorme. C'est probablement le client qui imposera désormais le choix entre Paris-Marseille en 3h pour 100€ ou Paris-Marseille en 3h30 pour 50€ (prix de revient réels, pas les tarifs subventionnés).

    • J'adore 2
  11. A Paris il y a de l'argent, et en parallèle du Grand Paris, le petit paris n'est pas oublié en période pré-électorale :

    http://www.leparisien.fr/transports/jean-paul-huchon-900-meur-investis-pour-91-rames-neuves-en-2014-05-12-2013-3378979.php

    [...] nous commandons à la société Bombardier 91 rames neuves pour renouveler les rames sur les lignes SNCF franciliennes : 43 rames à un seul niveau et 48 rames à étage. Ce qui représente un investissement de 900 M€ financé à parts égales par le Stif et la SNCF.

    Quand arriveront les nouvelles rames et sur quelles lignes ?
    La livraison des rames commandées ces dernières années se poursuit, notamment sur le réseau est, à raison de 2 à 3 par mois. Les 91 financées en 2014 arriveront progressivement jusqu’en 2017 sur les réseaux sud-est et Saint-Lazare. A cela s’ajoutent 6 rames rachetées à la région Nord-Pas-de-Calais qui seront livrées en 2014 sur la ligne D. Par ailleurs, 12 nouvelles rames supplémentaires seront commandées pour le métro, sur la ligne 9 particulièrement. Nous finançons également le matériel des lignes de tramway.

×
×
  • Créer...

Information importante

Nous avons placé des cookies sur votre appareil pour aider à améliorer ce site. Vous pouvez choisir d’ajuster vos paramètres de cookie, sinon nous supposerons que vous êtes d’accord pour continuer.