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Certes. Mais lorsque les compensations sont généreuses (ou tout simplement honnêtes), il n'y a aucun soucis de recrutement. Mais quand tu te tapes à la SNCF, 150€ nets pour 5 nuits, 2 dimanches et des matinées avec prises de service à 4h30 de façon aléatoire, ça en refroidi plus d'un. Ajoutons à cela les mobilités régionales exigées pendant la période d'attaché, et la difficulté à obtenir des congés en juillet-aout ou à Noël, et tu comprends pourquoi les candidats ne se bousculent pas. Les hôpitaux publics ont du mal à recruter des infirmières sous-payées, pas les cliniques privées qui paient le double.

Je pense que de moins en moins de monde pense que les salaires des cheminots sont "mirobolants". Pour preuve, le peu de candidats qui se présentent, notamment dès qu'on parle de travail en horaires décalés, 2x8, 3x8 et week-end... sans compter ceux qui abandonnent en cours de route la formation. Dans les EIC, on attend avec impatience les nouvelles recrues.

Alors, ça a donné quoi ?

"J'aimerais postuler à une offre sur Viseo mais est-ce possible sans l'accord de ma hiérarchie ? " J'ai déjà tenté le coup. C'est très simple, peu importe jusqu'où tu iras, ils bloqueront ta candidature et tu l'auras dans l'os. Énormément d'agents sont coincés à cause du manque d'effectifs sur les postes opérationnels en EIC.

OK, je note.

OK, je n'étais pas au courant des subtilités liées au cadre permanent de la SNCF, à ce propos.

Pour info, démission + création de boite = droits au chômage. Pas d’indemnité de rupture de contrat par contre.

Pour info, contractuel à la SNCF (embauche avant 2020) = régime général du privé pour tout ce qui est assimilé à la retraite / maladie / chômage. Je suppose que ça doit être également le cas des nouveaux embauchés depuis 2020, mais je n'ai aucune certitude.

Je sais bien. Pour revenir au sujet, je pense qu'il faudra mieux prendre en compte les contraintes de chaque métiers. On sait bien qu'une augmentation générale de l'ordre de l'inflation, c'est à dire +6% pour tous, sera impossible à obtenir. Par contre, une meilleure rémunération des contraintes que plus personne n'a envie de subir (astreintes, nuits, dimanches, Noël...) doit être sérieusement envisagée par la direction. Commencer à 04h30 un 1er Janvier pour 40€ bruts de prime journalière, c'est devenu inacceptable.

Je ne suis pas expert en la matière, mais globalement, il y a une règle : tout ce qui est soumis à cotisation (salaire brut imposable) compte pour la retraite et le chômage au régime général. C'est donc le cas des heures de nuit / dimanche pour les contractuels SNCF. Ce qui est exclu, ce sont les indemnités et allocations séparées du brut. (type indemnité de déplacement ou panier repas).

Ma retraite, je me le constitue essentiellement moi-même, mon crédit immo sera terminé bien avant mes 60 ans, et mon épargne est bien diversifiée. La génération actuelle des moins de 40/45 ans est bien consciente qu'on ne pourra plus compter sur un système aussi généreux que pour les générations précédentes. La chute sera d'autant plus dure pour ceux qui ne l'ont pas compris (genre encore locataire à 60 ans sans épargne).

Au régime général, tout ce qui est englobé dans ton salaire brut est soumis à cotisations retraites, chômage, etc... c'est donc le cas des heures de nuit / dimanche.

Totalement d'accord, le montant des EVS nuits / dimanche sont vraiment dérisoires à la SNCF. Il y a urgence à les revaloriser sérieusement, et pas de façon minable comme ici. +7% c'est vraiment pas grand chose (passage de 3€ à 3,20€ brut l'heure de nuit, super !). Il faudrait à minima les augmenter de 50% pour avoir quelque chose de motivant. A contrario, quant aux remarques "ça ne compte pas pour la retraite" : jamais compris ce genre de discours de grincheux ! On avait eu les mêmes réflexions lors de la distribution de la prime "Macron" l'an dernier, je trouve ça désespérant d'entendre des gens râler pour ce genre de chose. Surtout que ça ne concerne que les cheminots du cadre permanent, les autres sont aux régime général (contractuels ou embauchés depuis 2020), donc le système prend en compte ces primes là.

Ce qui m’étonne, ce n'est pas l'absence d'accord, mais la communication étrange du PDG. "Tout faire" qui se transforme en "Abolument ne rien faire", en 1 semaine de temps... même pas une pré-proposition aussi maigre soit-elle.

Du coup, je n'ai pas trop compris l'intervention de Farandou qui disait tout faire pour éviter la grève ? "Des discussions sont en cours dans l'entreprise pour voir comment on peut augmenter le pouvoir d'achat des cheminots dans l'urgence", indique Jean-Pierre Farandou, PDG de la SNCF, mercredi 29 juin sur France Inter." https://www.francetvinfo.fr/economie/transports/sncf/greve-a-la-sncf/sncf-jean-pierre-farandou-s-efforce-a-reduire-la-portee-de-la-greve-du-6-juillet-en-apportant-de-vraies-reponses-aux-preoccupations-salariales_5226763.html

Depuis que la grille est gelée, il y a eu pas mal de mini-augmentations pour petits les salaires qui se sont fait rattraper, ou quasiment, par le SMIC. Ou alors, des augmentations en Euros et non en %. A la longue, cela génère un écrasement de la grille par le bas, vu que les positions intermédiaires ne sont jamais concernées. Résultat : il devient de moins en moins intéressant de passer de l'exécution à la maîtrise, financièrement parlant.

Évidemment, ils ne vont pas combler 8 ans de gel en un coup, mais j'attends de voir. Le SMIC a pris +14% depuis que la grille des salaires est gelée (2014-2022). Certes, il y a eu des mini-ajustements, notamment pour les petites qualifs et des primes, mais on est vraiment loin du compte. Après, une hausse générale n'est pas la solution : il y des postes qui attirent les candidats, et d'autres non. Si un métier n'arrive plus à trouver assez de postulants, c'est que le poste est sous-payé.

https://www.francetvinfo.fr/economie/transports/sncf/greve-a-la-sncf/sncf-jean-pierre-farandou-s-efforce-a-reduire-la-portee-de-la-greve-du-6-juillet-en-apportant-de-vraies-reponses-aux-preoccupations-salariales_5226763.html "Des discussions sont en cours dans l'entreprise pour voir comment on peut augmenter le pouvoir d'achat des cheminots dans l'urgence", indique Jean-Pierre Farandou" Une grève "non reconductible" dont l'impact – pour les voyageurs – sera "peut-être" atténué par l'évolution des négociations en cours. "On s'efforce de réduire la portée de cette grève et à apporter de vraies réponses aux préoccupations salariales"

Globalement, il n'y a pas vraiment de mutations, mais une "bourse à l'emploi" nationale qui répertorie tous les postes vacants. Enfin, théoriquement du moins... Après, j'ai tout vu : des agents qui obtiennent le poste désiré en un claquement de doigts, d'autres qui finissent par capituler tant l'attente est longue. Il n'y a aucune règle, mais je peux simplement te dire qu'en EIC, les effectifs sont tellement tendus que chacun fait en sorte de garder au maximum ses agents. Les directions régionales ont tendance à "bloquer" les éventuels départs, vers d'autres régions ou d'autres branches de la SNCF.

Salut, Les réponses sont très complètes. En tant qu'AC TTMV depuis près de 10 ans, j'ajoute juste ma contribution. Concernant le rythme de travail en horaires décalés, c'est selon chacun. Les vécus sont très variables selon les agents. Parfois, tu supportes très bien à 25 ans sans enfants, et ça devient très pénible à 35 ans avec 2 enfants. Avec l'âge, on récupère de moins en moins bien les changement d'horaires. N'oublie pas qu'un prise de service à 4h30, c'est un réveil autour de 3h45, voire avant si tu es éloignée. Pour ma part, c'est clair, quitter les 3x8 à moyen terme devient une évidence. D'autant que les 2x8 "pépères" genre 6H-22H ont tendance à se raréfier. Pour les congés, attend toi aussi à ne pas toujours les poser comme tu le souhaites. Notamment si tu es amatrice de tes 3 semaines entre mi-juillet et mi-août, ainsi que la période entre le 23 décembre et le 2 janvier ! La formation est lourde, mais il me semble que les dernières formules sont mieux faites qu'avant : tu vas entrer progressivement dans ces métiers en alternant théorie et pratique, ce qui était beaucoup moins le cas il y a 10 ans (tu avalais des tonnes de règlements en ayant juste visité 2 ou 3 postes quelques heures). Pour le travail en lui même, il y a le coté technique qui est intéressant. Les journées de travail peuvent varier : très ennuyantes, pour les journées les plus calmes, agaçantes parfois avec des petits soucis qui te prennent la tête (notamment quand tu as dormi 3 heures la nuit et que le téléphone sonne 8 fois par quart d'heure !), ou des gros soucis qui rendent ta journée horrible à juste attendre la relève ! Mais il y a aussi le coté satisfaisant et fier de t'être dépatouillé d'un dérangement, d'être indispensable lors des incidents, etc... Il y a de grosses différences entre les petits postes où tu es seul, à 2, ou en équipe plus ou moins grosse. Après, il y a la question du salaire : tu es largement bien payé pour une journée très calme, parfois les nuits du week-end se limitent à 1H de boulot sur tes 8H de service, le reste n'est que de l'attente et de la présence. Par contre, il y a la question des responsabilités, une erreur peut avoir des conséquences très graves, et là, tu te dis que tu n'es vraiment pas cher payé comparé à tes responsabilités... idem pour les compensations de travail de nuit et dimanche qui frisent le ridicule. J'ajoute qu'en ce moment, il est très difficile de quitter ces métiers (quand tu y es, tu y restes !), les RH ont tendance à bloquer les agents sur ce genre de poste car la pénurie de candidats est réelle, et il faut bien remplacer les départs pour ceux qui veulent exercer d'autres métiers à la SNCF. Voila pour mon ressenti d'AC avec une décennie de pratique.

Disons que le rapport contraintes / avantages n'est pas vraiment au beau fixe sur les métiers de la circulation et de l'aiguillage. Formation lourde (certes, moins qu'avant) + contraintes horaires + responsabilités en cas d'incident + mobilité géographique régionale sont de gros freins à l'engagement des potentiels candidats. Surtout une fois les salaires annoncés...

Oui, je pense que la levée du préavis est une décision raisonnable. On observe un début de prise de conscience de la part de la direction. Restons vigilants sur les promesses d'embauche, car la situation actuelle devient critique dans les postes, le sous-effectif est vraiment subi par les agents.

Oui, j'ai bien eu la confirmation. 500€ et quelques petits trucs en échange de la levée du préavis. Donc il doit rester de la marge.

C'est tellement vrai : ces guéguerre de syndicats complètement puériles ne sont pas à l'avantage des cheminots. Ceci dit, le dernier appel à la grève massive de la CGT en janvier dernier a été très peu suivi, me semble-t-il... Ah bon ? Je n'ai pas entendu parler de cela, je verrai lundi avec les collègues alors. Mais si la direction pense qu'une prime de 500€ va nous faire lever nos préavis, ils sont loin du compte ! 8 ans de gel des salaires et de réduction massive des effectifs ne vont pas être compensés par ça. Mais disons que s'ils dégainent direct avec ce genre de proposition, c'est bien que l'annonce du mouvement génère déjà quelques remous. Gageons qu'il leur en en reste sous le coude, car la tension est bien palpable en ce moment dans les équipes en EIC, et cette journée ne sera qu'un début.

Grève massive des métiers de la circulation (aiguilleurs, AC, régulateurs...) prévue le 25 mai. Ça s'annonce très suivi, des négos sont en cours entre les syndicats et la direction pour faire des propositions et éviter le mouvement... à suivre ! Bizarrement, la CGT n'est pas dans le mouvement...