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Peut-être aussi qu'un jour, il faudra se poser la question du montant des retraites aussi. Lâcher 2 ou 3 SMIC à vie à ceux qui ont déjà eu toute leur vie pour se construire un patrimoine confortable, ça doit être remis en cause. Essorer les actifs jusqu'à la moelle, ça a des limites.

A définir. Je dirai autour de 1,5 SMIC. Après, la proposition citée par TGV_13 ne me parait pas aberrante : retraite par répartition limitée à 1 SMIC, et ensuite la part de capitalisation prend le relais.

Je précise que je suis au régime général (contractuel). D'ailleurs, les retraités aisés sont parfois des cheminots partis tôt avec de belles retraites, calculées sur leur dernier salaire : ils peuvent bien accepter de faire des efforts face aux actifs à qui on demande sans cesse plus. 43 ans de cotisation et 62 ans, c'est déjà beaucoup.

De toutes façon, notre démographie fait que c'est inévitable, à terme. A moins d'imposer 68/70 ans, ce qui serait la pire des solutions.

Parfaitement d'accord avec toi. On ne peut pas proposer une fois de plus une réforme dont les efforts ne reposent QUE sur les actifs. Les retraités aisés (qui possèdent souvent un beau patrimoine) doivent être mis à contribution.

Ce n'est pas bien compliqué à comprendre : TOUTES les EIC sont en sous-effectif critique. Donc, à partir du moment où il faut "lâcher" des gens, les RH font les morts. Même si la région que tu vises est demandeuse, tu seras bloqué par ta région actuelle. Et si en plus, tu as un statut d'attaché jusqu'en aout 2023... ça va être long. Et ton DPx n'aura rien à apporter, il n'est pas DRH. Seule obligation de leur part : te régulariser au salaire qualif E à la fin de ton cycle d'attaché TS, sans forcément quitter ton poste qualif D.

En 2040, il n'y aura plus de conducteurs dans les trains, plus d'agents en gare, plus de guichets, 12 CCR qui remplacent 150 poste d'aiguillage... mais la masse salariale de la SNCF aura augmenté de 20%. Tout le monde aura un poste du style : "Chef de Projet" , "Manager RSE", "Coach Team-QVT", "Happiness Manager", etc...

Oui, tu resteras Qualif D pendant environ 3 ans, le temps qu'il te faudra pour être nommée Qualif E. Entre temps, tu prends une position (environ +3%) par an.

Attention, avec un TTMV, on n'encadre pas forcément une équipe, surtout en 1er poste. C'est juste que tu as le niveau technicien (agent de maitrise) avec un poste plus complexe que celui des opérateurs. La plupart du temps, tu restes agent circulation, tout en étant qualif E (classe 5). Tu peux même être cadre en opérationnel (classe 6) sur un gros poste, sans être chef d'équipe. D'ailleurs, parfois les classifications sont difficiles à comprendre, car pas forcément logiques en comparant 2 postes différents.

Je comprends, en 1977, c'était le début du chômage de masse, et toutes les craintes qu'il y avait alors. Et avec bien moins de protection sociale. Maintenant, les jeunes se fichent totalement de la sécurité de l'emploi. Et après la perte du statut (retraites), et 8 ans de gel de la grille de salaire (début 2014- à fin 2021), le tout cumulé a créé la situation qu'on connait !

Je n'en connais plus un seul dans ma région. En EIC, c'est qualif C direct pour les att op au bout de 3 ans et demi, sauf rares exceptions. Et en attaché TS, tu es sensé être qualif E au bout de 3 ans maxi (voire salaire qualif E avec poste qualif D si pas de poste qualif E disponible). Donc l'exemple de la classe 4 (D) est peu pertinent comme base pour négocier un salaire...

Classe 4 = qualif D. Cela n'a pas trop de sens de le prendre en exemple, car en EIC, tu commences à la qualif C (classe 3) en tant qu'opérateur confirmé (au bout de 3 ans) et qualif E (classe 5) si tu es TS. La qualif D (opérateur "+" ou agent de maitrise "-"), c'est pour les opérateurs qui ont évolué, en général mini 8-10 ans après embauche.

Et bien, cela a bien changé depuis mon embauche, pourtant pas si ancienne. Ils proposent une gare d'entrée de jeu, alors qu'il y a quelques années seulement, c'était mobilité régionale imposée pendant les 3 premières années.

Là ou le gouvernement est malin, c'est qu'il va faire avancer les réformes en plusieurs fois. Régime général pour le moment, mais rien de nouveau pour les régimes spéciaux. Comme ça, cela scinde les mouvements potentiels. Pas de trimestre de cotisation en plus pour le taux plein non plus, on verra ça plus tard. Idem pour le public qui a sa retraite calculée sur les 6 derniers mois, réforme dans les cartons depuis longtemps, mais pas un mot en ce moment histoire de ne pas attiser les braises.

Oui, la mobilité et les évolutions existent encore à la SNCF, moyennant un gros investissement personnel. Mais cela fonctionne bien ou mal, en fonction de ta situation. Combien d'agents ont été désigné "non libérables" par les RH leur établissement pour des durées parfois assez longues ? Avec le risque de laisser passer des opportunités le temps d'avoir pu être lâché de leur service. Beaucoup n'ont pas eu cette patience et n'ont eu que la démission comme porte de sortie, ces dernières années.

C'est pour ça que j'ai dit "limité", et non "impossible".

Encore heureux, à l'heure où la retraite va passer à 65 ans d'ici peu. Mais il va falloir que la boite prenne en compte que les conducteur, aiguilleur, contrôleur (etc...) ne vont pas rester 40 ans sur le même métier, ni même dans la même filière. Ça va devenir l'exception, alors que c'était le contraire qui était une exception il y a juste une génération.

Pour beaucoup de métiers, tu peux simplement changer d'entreprise. Dans le ferroviaire, quand tu sors de la SNCF, c'est plus limité.

Mouais... c'est surtout qu'après 15/20/30 ans de conduite, d'aiguillage ou autre métier spécifique au ferroviaire, c'est souvent difficile d'aller voir ailleurs. Et la mobilité interne est bien moins facile qu'on ne le pense. A moins de se lancer dans une reconversion lourde, qui demande pas mal de motivation et d'investissement. Du coup, combien sont-ils à rester par dépit ?

Effectivement, c'est sensé. Dans nos poste d'aiguillage (pour parler de ce que je connais), il y en a eu des démissions, ou bien des transitions vers d'autres métiers. Du coup, ils recrutent ? Ah non, ils essaient. Mais comme les conditions ne sont pas avantageuses, ils ne trouvent pas grand monde. C'est donc à ceux qui restent d'assurer le service. Sauf que ceux qui restent en ont de plus en plus qu'assez d'avoir des congés refusés, des postes figés par manque de personnel, des DPx qui tirent la gueule à force de remplacer les malades, etc. Le phénomène se nourrit de lui-même : Certains vont finir par capituler à cause des conditions générées par le manque de personnel. Et l'aiguillage n'est pas le service en restauration, il faut au bas mot 4/5 mois pour former a minima un agent opérationnel (bien plus pour un agent de maitrise).

Il serait intéressant de connaitre les chiffres de recrutement pour l'année 2022. A comparer au nombre de départs. Et bien entendu, le tout corrigé des démission en période d'essai (+ ceux qui ont été sorti pour non réussite aux examens).

L'un des soucis des OS, CGT en tête, c'est qu'elles ont l'habitude de négocier en général, pour tous les cheminots. Syndicats comme direction sont restés coincés dans l'ancien monde. Elles ne veulent pas entendre parler de mesures catégorielles, par entité ou par métiers. Mais elles devront bien y venir, car si nous connaissons une forte pénurie de candidats dans certains métiers, c'est bien dû à un manque d'attractivité. Et on le voit bien en interne, quand certains postes sont très prisés, et d'autres n'attirent presque personne : il y a un rééquilibrage à faire, et ce n'est pas en balançant 3 ou 4% à tout le monde que le problème sera résolu. La crise que traverse la SNCF actuellement est inédite, et il faudra bien faire quelques chose pour y remédier.

SNCF : préavis de grève maintenu pour les fêtes, risque de perturbations sur certaines lignes : https://www.leparisien.fr/economie/sncf-preavis-de-greve-maintenu-pour-les-fetes-des-perturbations-a-prevoir-19-12-2022-AUYVKNP5BNGJLNV6J3FJGODWHY.php Divisé, le collectif des contrôleurs a décidé ce lundi 19 décembre de conserver son préavis de grève sans appeler à cesser le travail les week-ends du 24 et 30 décembre. Un entre-deux étonnant qui devrait engendrer des perturbations sur les lignes TGV.

Du coté des aiguilleurs, pas trop de succès pour cette nouvelle grève : "Une vingtaine de TGV seront supprimés ce week-end en raison d’une grève des aiguilleurs à l’appel de Sud-Rail, a indiqué la SNCF. Des perturbations sont aussi attendues sur les TER et les transiliens." https://www.nouvelobs.com/social/20221214.OBS67151/greve-sncf-a-noel-le-trafic-legerement-perturbe-pour-le-premier-week-end-de-vacances.html Je ne sais pas quel est le taux de suivi, mais il faut dire que la pression doit être énorme chez les cadres pour remplacer les grévistes.

Les gens sont résignés. Et la question a été tranchée lors des élections législatives de 2022 : LR + LREM = majorité absolue d'accord sur la retraite à 65 ans. Difficile de refait le coup de 1995, la situation n'a rien à voir, le peuple a voté pour cela. (Je caricature forcément, car le peuple est souvent désolé de cette offre politique désolante, et s'est massivement réfugié dans l'abstention, en réalité).