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C'est clair que les 4 ou 5 grèves d'une journée, les cheminots ne suivent plus. Ces mouvements ont réellement prouvé leur totale inutilité. Le petit défilé trimestriel (et traditionnel) de la CGT entre Bastille et Nation avec ses banderoles, ça a assez duré. Noyer des revendications professionnelles dans un flot de slogans de politique générale, ce n'est plus d'actualité. Nous allons plutôt assister à des mouvements "sauvages" d'opérations surprises, un jour les ASCT, un autre les conducteurs, ou encore les aiguilleurs, avec des revendications spécifiques à chaque métier. Quand une méthode ne donne pas de résultat, il faut bien en changer !

Globalement d'accord avec les revendications de ces contrôleurs, par contre, je me pose la question de la pertinence de se plaindre d'être "gavé de primes". Ce n'est pas très judicieux en terme de communication... il y a énormément de monde qui apprécierait ce type de gavage à l'heure actuelle.

Le soucis principal n'est pas le comportement individuel des agents, mais celui de l'entreprise qui fait face à une énorme pénurie de main d’œuvre. Il n'y a pas si longtemps, la SNCF croulait sous les candidatures, aujourd'hui ils en sont rendus à courtiser les influenceurs TiKtoK et rappeler les retraités, faute de personnel. On en connait ici tous les diverses raisons.

Comment vont-ils faire pour réellement trouver des volontaires, sachant que : - Ceux qui visaient la rémunération maximale ont eu la possibilité de travailler plus longtemps pour réduire leur décote ou même bénéficier d'une surcote de leur pension. - Ceux qui sont partis dès qu'ils le pouvaient ne vont certainement pas revenir bosser. Reste ceux qui ont changé d'avis, ceux ayant eu un accident de la vie, ou bien ceux qui se font chier sans leur travail... ça ne doit pas être énorme !

Ils sont comme beaucoup : ils subissent les restrictions de budget. Du moins au niveau des RH d'établissement.

Je suis AC à la SNCF, et franchement, plus rien ne m'étonne de la part de cette boite. Sous-effectif chronique, difficultés de recrutement, c'est de pire et en pire. Et ça ne touche pas que quelques métiers ou juste certaines régions, c'est généralisé à tous les postes à fortes contraintes horaires (2x8, 3x8, astreintes, conduite, réserve, etc...). Prochaine étape : préavis de démission passés à 6 mois, et départ en retraite conditionnée à l'embauche d'un nouvel arrivant. Et pourquoi pas aussi interdire la démission comme dans l'armée ? C'est sûrement une piste qui est en train d'être étudiée...

Euh, comment dire, en ce moment, pour avoir un poste Qualif. E "de journée" si tu es en 3x8, l'attente est longue ! Et encore, il ne faudra pas faire ton difficile quand une opportunité se présentera. Il y a un tel déficit d'agents sur les postes en horaires décalés qu'ils sont difficilement libérables.

Le problème est qu'en 2022, nous avons tous les inconvénients du libéralisme (tout ce qui touche au public part en miettes : santé, justice, police, transports, éducation, infrastructures...), MAIS sans les avantages (peu de taxes et impôts). On voulait le meilleur compromis entre libéralisme et communisme pendant les 30 Glorieuses, nous avons maintenant le pire des 2. Certes, il y a bien pire ailleurs, mais il faut avouer que nous arrivons au bout d'un cycle, car l’État n'a plus aucune marge de manœuvre à cause de son endettement titanesque.

Heu, non, pas vraiment. Tu as un train de retard ! Aujourd'hui, si tu proposes du 9H/17H dans un bureau du lundi au vendredi, les jeunes n'en veulent plus. La règle, c'est minimum 2, voire 3 jours de télétravail par semaine, désormais. Véridique, certains patrons sont obligés de proposer du télétravail sinon les candidats se barrent...

On peut en conclure que la capacité en formation aurait été bien dimensionnée, à l'époque où les départs étaient maitrisables et prévisibles pour la direction (départs en retraites essentiellement). Mais la SNCF n'a pas réussi à anticiper la récente vague de démissions. Avec la fin du statut (entre autres...), il faudra désormais considérer ce mode de départ comme "normal", comme dans n'importe quelle autre société. Et vu les délais de formation concernant nos métiers, ça risque de causer du soucis pendant longtemps...

Il me semble aussi que la plupart des centres de formation ont fermé : il y en avait quasiment un par région il y a une dizaine d'années, ils sont passé à seulement 3 ou 4 aujourd'hui... ceux qui ont survécu ont-ils été redimensionnés en conséquent ?

Salut, Bon, la direction avait annoncé pas mal de recrutements en début d'année. Dans nos équipes, c'est toujours le sous-effectif, je n'ai vu personne arriver. Si quelqu'un a des infos sur les recrutements d'attaché opérateurs AMV, le nombre d'agents actuellement en formation, etc, je suis preneur ! Merci.

Effectivement, quand ton poste est supprimé à la SNCF, tu as la possibilité de garder ton contrat de travail et être reclassé (dans une même ou autre entité). Même si cela reste parfois très théorique face à la réalité, ils estiment que la société n'a pas à cotiser pour un autre système (public) de reconversion. Très mauvaise nouvelle, donc, pour les employés SNCF ayant pour projet de se reconvertir en dehors de la boite, d'autant qu'il est également très difficile de partir de la SNCF par le biais d'une rupture conventionnelle.

Démissionner pour changer de vie : le dispositif démissionnaire : https://www.mon-service-cep.fr/actualites/demissionner-pour-changer-de-vie-le-dispositif-demissionnaire "Attention : si, il s’agit d’un contrat de droit privé chez un employeur public ou parapublic (EPIC, SNCF, La Poste…) : l’entreprise peut avoir sa propre assurance chômage, il faut donc s’assurer que l’employeur a bien une convention de gestion avec Pôle Emploi (à défaut, vous ne serez pas éligible au dispositif démissionnaire)."

Oui, globalement, avec +2% tu es déjà largement dans la fourchette haute. De toutes façons, il ne faut pas s'attendre à être augmenté en restant sur le même poste.

Bienvenue dans le monde réel !

Il n'y a rien de tabou. C'est juste qu'il ne faut pas t'attendre à des augmentations significatives hors progression de carrière (passage sur une qualification / classe supérieure). Cette année, l'enveloppe de négo d'augmentation pour les contractuels était fixé à 1,1%. Autrement dit, entre 0% et 2,2% en fonction de l’appréciation par ta hiérarchie.

S'épanouir au travail, à moins d'être vraiment impliqué dans un métier passion, ça semble compliqué. Bon, ceci dit, ça fait un de moins, on attend avec impatience les nouvelles recrues dans les postes.

C'est tellement vrai. Mais ça va change tout doucement, de plus en plus de gens savent que la SNCF n'est pas une boite qui paie autant, même s'il restera toujours des irréductibles bien sûrs d'eux, malgré l'évidence. Depuis quelques années, et surtout après les confinements successifs, il y a en effet un large mouvement qui vise à privilégier sa qualité de vie avant tout. Les contraintes sont de moins en moins supportées. Les métiers à fortes contraintes horaires sont de plus en plus délaissés. Cela a créé le paradoxe "chômage élevé + pénurie massive de main d’œuvre" en même temps ! C'est un sujet qui est très largement abordé dans les médias, mais souvent traité de façon superficielle.

Oui, j'ai été un peu "Marseillais" sur le coup. Mais c'est histoire de dire que dans une même profession, il y a des boites qui paient mieux que d'autres, et on sait celles vers lesquelles les CV de candidats affluent...

Certes. Mais lorsque les compensations sont généreuses (ou tout simplement honnêtes), il n'y a aucun soucis de recrutement. Mais quand tu te tapes à la SNCF, 150€ nets pour 5 nuits, 2 dimanches et des matinées avec prises de service à 4h30 de façon aléatoire, ça en refroidi plus d'un. Ajoutons à cela les mobilités régionales exigées pendant la période d'attaché, et la difficulté à obtenir des congés en juillet-aout ou à Noël, et tu comprends pourquoi les candidats ne se bousculent pas. Les hôpitaux publics ont du mal à recruter des infirmières sous-payées, pas les cliniques privées qui paient le double.

Je pense que de moins en moins de monde pense que les salaires des cheminots sont "mirobolants". Pour preuve, le peu de candidats qui se présentent, notamment dès qu'on parle de travail en horaires décalés, 2x8, 3x8 et week-end... sans compter ceux qui abandonnent en cours de route la formation. Dans les EIC, on attend avec impatience les nouvelles recrues.

Alors, ça a donné quoi ?

"J'aimerais postuler à une offre sur Viseo mais est-ce possible sans l'accord de ma hiérarchie ? " J'ai déjà tenté le coup. C'est très simple, peu importe jusqu'où tu iras, ils bloqueront ta candidature et tu l'auras dans l'os. Énormément d'agents sont coincés à cause du manque d'effectifs sur les postes opérationnels en EIC.