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Le Web des Cheminots

Histoires Espagnoles


JLlC

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Bonne nuit,

Je vais commencer a vous racoter des petites histories cheminotes espagnoles, principalement du réseau à écartement métrique du nord de l'Espagne. Je commence avec le prémier:

"Cette historie commence un de tants soirs en gare de Santander. Aprés les 11 coups du soir, l'equipe de service en gare de marchandises (situé 500 métres en aval de la gare voyageurs) fini le travail jusqu'a quatre heures du matin. Il est vendredi, et il faut chaud la nuit, on est en Juin. L'equipe était composé par deux agents manoeuvres, un visiteur (je sais pas si ce métier existe avec ce nom en France), et un conducteur encadrés par le Chef de Circulation, qui était subordiné aux chefs de circulation de la gare voyageurs. A cette époque la commande centralisé n'est pas encore en service, mais le Block Automatique est bien en service, et la voie avait été doublé jusqu'a Astillero, a dix km de là, sauf le pont sur les étangs de Muriedas.

Comme l'equipe est principalement jeune (30 ans pour le plus vieux), ils decident de prendre un petit locotracteur pour se rendre en gare del Astillero, histoire de faire un tour du coté d'un bar de belles demoiselles. Cette practique se faisait de temps en temps, et normalement, on consultait que tout était en ordre et qu'aucune circulation retardé n'avait pas arrivé. Mais ce jour l'equipe decide de partir sans prevenir les Agents Circulation de la gare voyageurs (où était garé le locotracteur).

Mais ce jour là le "Rápido" Bilbao - Santander du soir (Qui métait 3h00 pour faire un peu plus de 150 km) accusait presque trois heures de retard, avec arrivée prevue vers minuit. Un des agents circulation de la gare voyageurs, sent le bruit d'un moteur s'allumer, et retourne les yeux sur la porte ouverte sur les quais. Au fond il divise quelques hommes montant a bord du locotracteur. Institivement, il se cale le képis rouge et part courant par les quais avec la lanterne rouge criant l'arrêt du locotracteur, qui peu a peu s'eloigne de la gare accelerant dans le noir. L'agent est si dessesperé qu'il perd sa casquette en courant pendant qu'il retourne sur le bureau circulation. Il cri a son collégue d'apeller la gare encadrante (a cette heure de la nuit, El Astillero, les deux autres gares, comportant la transition de Voie Double a Voie Unique etaient fermés) pour prevenir du départ du locotracteur que d'ailleurs ne shunte pas les circuits de voie. En plus en ces conditions le Block Automatique était consideré HS, et on travaillait au Cantonement Téléphonique.

L'agent circulation appelle avec insistence la gare del Astillero, qui ne repond pas jusqu'a trois minutes aprés. Quand il parle avec l'autre agent, il lui confirme qu'il a bien donné le passage au Rápido. En ce temps le locotracteur avait arrivé en gare de Nueva Montaña, transition à voie unique. Il traverse l'etablissement a pas d'homme ignorant, qu'a moins de deux kilométres de là, le Rápido, composé par une Alsthom et six voitures, traversait la gare de Maliaño, ausi transition de VU a Double Voie, et pas précisement a 40 km/h, sinon a plus de 80. Les deux trains entrent en le tronçon à voie unique, qui pour l'essentiel est un viaduct, en rampe, avec le sommet au millieu de l'ouvrage. L'aide conducteur du rápido croit voir une lumiére a l'autre coté du pont (à plus d'un km), et previent le mécano qui instintivement siffle et met une deppresion de prés de deux bars dans la CG. Dans la cabine du locotracteur, les cris et la joie empechent d'ecouter siffler le Rápido, dont le mécano, ayant connaissance de ce practique arrête le train avant le sommet, eteint les phares, et serre le train au frein direct de la machine.

Le locotracteur, par chance ne depassait les 30 km/h, même si l'attention sur la voie de l'agent circulation qui était aux commandes n'etait la meilleure. Au moment que le locotracteur dépasse le sommet, le mécano du Rápido, desserre le frein direct et allume les phares en pleine puissance, pentant que le train se laisait rouler en arriere à cause de la rampe. L'equipe du locotracteur voyant les phares d'autre train panique pendant que le locotracteur freine mal que bien. Le visiteur voyant que la vitesse ne descendait le suffisant pour arrêter l'engin avant le choc, sort par la fenetre une barre metalique qu'il enfonce contre le ballast. Pendant tout cela, le conducteur du Rápido, avait mis l'inverseur en marche arriére, met un cran de traction, et pouse son train. Si les agents du locotracteur étaient pris par la panique, lui riait se voyant maître de la situation, et sourtout de leur blague. Quand a son aide-conducteur, il est accroupi contre la paroi de la cabine, pleurant, croiant la fin de sa vie.

Finalement le locotracteur s'arrête à moins de cent metres de la machine du Rápido. Ses çinq occupants descentent encore pris par la peur. Le mécano du Rápido demande a son aide, encore avec des larmes et qui n'arrivait pas a composer une phrase sans soupir, de prendre le téléphone de campagne, et se mettre en contact avec les gares affectes, dont les agents circulation craignait le pire. Aprés avoir organisé tout le retour en gare de Santander, les deux trains partent a 500 métres l'un de l'autre, sans aucun blessé, pour le bonheur de tous. En principe, cet inciden allait été caché par les agents impliqués, mais deux pétits détails le firent apparaitre.

Au jour suivant, un inspecteur se présente en gare de Santander et demande une visite de ligne en direction de Bilbao. Lors qu'il avance sur le quai il aperçoit la casquette d'un Agent Circulation sur la voie. Perplexe, il pense que ça doit être à cause d'un oubli pendant une manoeuvre. Il prend place en cabine de la machine qui s'elance en la ligne. Lors qu'il traverse le viaduct sur les étangs, il aperçoit un téléphone de campagne sur les cotés de la voie. Il demande au mécano de s'arrêter, et il retourne le prendre, et il le prend avec lui, prenant note de la machine a laquelle il appartient. De rétour a Santander, leur instinct lui dit que quelque chose de bizarre se passe, et au jour suivant le Conseil de Guerre est organisé pour les agents incriminés, qui s'organisent pour cacher l'incident. Un a un passent par le bureau de cet cadre, et leurs versions des faits sont acceptés par le cadre, mais le jeune aide-conducteur de 19 ans, a la moindre pression de l'Inspecteur craque, et raconte tout ce qui s'est passé. Finalement tous les agents recevent leur "Carta de Censura" avec des santcions qui vont des 15 jours de salaire au descent de catégorie pour l'Agent Circulation de la Gare de Marchandises. Puis ils continuent leur vie cheminotte, trois de ces agents sont aujourd'hui retraités, les autres continuent leur service."

Cette histoire m'est arrivé par ce Aide-Conducteur, aujourd'hui devenu Mécanicien Principal, et un des meilleurs conducteurs de Feve. Mais ce soir il s'en suviendra toujours comme le jour ou il se croiait mort.

J'espére que cela vous ait plu, et je promis autres histoires si on a un bon accueil

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  • 2 semaines plus tard...

Merci à tous pour votre accueil.

Cette deuxiéme historie se localise sur le réseau de Renfe:

A moitié des années 70, le traditionel couple de mecano et aide mecano se retrouve a bord d'une des nouvelles locomotives electriques de la série 269 qui officiait en tête du train Express A Coruña - Barcelona, vía Ourense - Valladolid - Burgos - Miranda de Ebro - Zaragoza, connu populairement comme "Shangai". À Valladolid notre equipe prend les commandes du train, il faut nuit, et l'aide conducteur se repose dans son siége, somnoleant, pendant que le conducteur se cale ses lunnettes de prés (il y avait hypermétropie), et de temps en temps surveillait l'indicateur de vitesse, verifiant que l'aiguille était au niveau de la marque rouge que signalait la vitesse maximale. Au passage par les appareils de voie d'une gare, la locomotive commence a avoir des acoups trés importants, qui font tomber le aide conducteur de son siége. Lui, reveillé du coup, rouspete au conducteur que la machine a une m...e de suspension.

Quelques kilométres plus loin, se trouve la gare de Dueñas, avec une courve trés serré en bout de quai. Quand le train passe par cette courve, l'engin commence a avoir des seccousses importantes, qui font tomber par terre une autre fois le aide-conducteur, ainsi que la barre de shuntage, et un thermos avec café. Le aide conducteur, plus jeune que son chef, leve les yeux et regarde l'aiguille du Flaman sur l'indication "160". Il crie alors:

- Mais Pradell, tu roules à 160, et on peut pas dépasser les 140, et le courve est a 120!.

- Mais qu'est que tu dis, l'aiguille est sur la marque rouge, 140.

- 140 c'est sur les 279, sur les 269 c'est 160.

Le conducteur leve la vue et remarque le 160, et lui dit a son aide.

- Je m'avais aperçu de que on recuperait pas mal de temps, et qu'on allait arriver hier!

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  • 1 mois plus tard...

Nouvelle histoire

Années 80, plus concrétement 1983. Réseau métrique de Barcelone. En gare de Martorell, l'equipe de l'atélier, composé des jeunes de pas plus de 25 decide de faire la fête ce nuit de vendredi, et part de Martorell dans un locotracetur avec la complicité du chef de circulation de la gare, profitant de l'ambsence de circulations et que le Block Téléphonique ne laissait des traces. Ils arrivent prés de Barcelone, garent le locotracteur, et partent faire la fête. Vers çinq heures, quand ils retournent prendre le locotracteur pour libérer la voie, il se trouvent plusieus roms, qui étaient en train de "bricoler" avec le locotracteur. Aprés un moment de foule, l'equipe arrive a eloigner les roms de l'engin sans pour autant perdre les phares, les deux crochets, les plaques et deux trois portes du capot. Faut pas dire que ce genre de voyage ne fut plus répeté.

Bonne nuit à tous.

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Invité technicentre

Maintenant, c'est plus classe pour les vols... Ce sont les cables d'alimentation ou de signalisation qui partent... Plus de trace non plus au bloc lumineux, car y en a plus revoltages revoltages revoltages

N'empêche, ces annecdotes font peur restrospectivement et on se rend compte qu'à la SNCF on coute cher... Certe, on a des trains en retard:blush: :blush: :blush:

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Hihihi, ces virées me font penser à une autre anecdote que j'ai entendu sur du métrique. Comme c'est une petite compagnie, la plupart des agents font plusieurs choses comme conduire et travailler aux ateliers ou faire la circulation.

Un des agents habitait près de la voie, à quelques centaines de mètre de la gare terminus de la ligne. Lorsqu'il était amené à faire le premier train du matin, l'agent circulation de la gare posait une pierre sur la pédale de la marche rapide, mettait une ou deux touches au gradateur, sortait, et le mécano prenait le train en marche devant chez lui.

Modifié par likorn
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Maintenant, c'est plus classe pour les vols... Ce sont les cables d'alimentation ou de signalisation qui partent... Plus de trace non plus au bloc lumineux, car y en a plus revoltages revoltages revoltages

N'empêche, ces annecdotes font peur restrospectivement et on se rend compte qu'à la SNCF on coute cher... Certe, on a des trains en retard:blush: :blush: :blush:

Ici on a aussi des vols de câbles, mais ceux de la catenaire, qui sont en cuivre. Les travaux d'electrification en souffrent de temps en temps.

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Une autre histoire,

Dans les années 90, sur l'ancienne ligne d'accés à Oviedo de Feve, le dépot en avait besoin d'éxpedier une locomotive HLP pour faire une tourné d'essais jusqu'a la gare suivante aprés un passage en atélier de l'engin. On travaillait sur cantonemment téléphonique, les depeches sont interchangés avec l'agent circulation de la premiére gare, La Manjoya, et la machine part, avec un CTT (Jefe de Maquinistas) et un téchnicien.

Le CTT prenant notice de que l'Agent Circulation était une femme bien connue pour avoir la tête dans les nuages la pluspart du temps, et s'avoir oublié quelques fois de donner le départ du train decide de faire une petite vendetta avec la complicité de l'Agent Circulation de l'atélier. Lors qu'il approche la gare de La Manjoya, il arrête le moteur diesel, et entre en gare a faibre allure, s'arrêtant aprés le piquete (Le point de garage franc pour chaque voie).

L'agent circulation, était en train de tricoter dans son bureau, et n'avait aucune envie de sortir sur le quai voir si la machine est arrivé. 15 mintues aprés le départ (le canton était de 3,5 km) le dépot appelle à La Manjoya pour demander si la machine était arrivée, l'agent répond que rien est arrivé, et continue avec son tricotage. Deux autres appels sont passés plus tard, avec la même réponse, "J'ai rien reçu en gare".

Une heure aprés, le CTT de la machine commence à klaxonner, et notre tricoteuse sorte sur le quai avec ses aiguilles, et par sa surprise voit la machine et le CTT qui lui crie "Il y a une heure qu'on est ici et t'as même pas jetté un oeil".

Elle prend le téléphone pour libérer le canton, et l'agent du dépot a du mal a rétenir leur rire. C'est qui était moins drôle, fut qu'un train regulier de voyageurs était retenu en gare d'Oviedo depuis un bon moment à causse du canton occupé. Notre chére tricoteuse reçevra sa sanction, 45 jours d'emploi et salaire, tants comme minutes de rétard a pris l'automoteur voyageurs.

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L'agent circulation, était en train de tricoter dans son bureau (...)

Et ben voilà ! Et ben voilà ! :biggrin: :biggrin: :biggrin:

Ceci dit, 45 jours de mise à pied, ils n'y vont pas avec le dos de la cuillère par là-bas ! :blink:

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Elle continue bien en service. L'autre jour je l'ai croise en une autre gare, et quand elle s'est aperçu qu'elle allait sortir dans la photo, elle m'a dit de ne pas la sortir parce qu'elle "avait de grosses fesses à cause de qu'elle avait trop mangé a Nöel".

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J'adore ces anecdotes. Merci de nous les faire partager.okok

Cela me rappelle un collègue espagnol que nous avions sur les quais à Genève il y'a une dizaine d'années. Je ne suis plus sûr; je crois qu'il venait de Zaragoza; son premier jour, il a fait de gros yeux ronds et nous a dit qu'il y'avait plus de trains en une heure ici que toute la journée dans son ancienne gare. On était tous morts de rire mdrmdr

On aimait aussi bien travailler les mardis et jeudis soirs. Car le Talgo circulait; et pendant l'échange de locomotive on savourait un des sandwiches au délicieux jambon espagnol de la voiture restaurant.

Modifié par Vinci
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