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Le Web des Cheminots

Dom Le Trappeur

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Tout ce qui a été posté par Dom Le Trappeur

  1. Alain Hayot. « On peut prendre le Front national à contre-pied » http://www.humanite....e-pied-»-481053 L'élu régional Paca (PCF-Front de gauche) a observé de près l'ascension du FN à Vitrolles à la fin des années 1990, et au-delà. À l'heure où les sondages semblent permettre 
à Marine Le Pen de troubler le second tour de la présidentielle, Alain Hayot pose les jalons d'une lutte renouvelée contre 
le FN, qui interpelle d'abord la gauche. Ethnologue, professeur à l'université d'Aix-Marseille, président de la commission Aménagement et Développement des territoires du conseil régional de Paca, Alain Hayot a vécu de près l'ascension du Front national dans le Sud-Est, et particulièrement Vitrolles. À l'heure où Marine Le Pen s'installe dans le paysage à la suite de son père, il décrit ce que pourrait être, pour la gauche, une posture de combat. Entretien. Listons d'abord ce qui a échoué dans la lutte contre le FN, et les écueils qui menacent, à quelques mois désormais d'une élection présidentielle où, il n'y a pas si longtemps, 
le FN a joué les trouble-fête. Alain Hayot. Premier écueil à éviter, c'est de considérer que le FN est une excroissance monstrueuse du système républicain, indépendant de la crise politique que nous vivons, alors qu'il en fait partie intégrante. Ce n'est pas une maladie honteuse de notre système mais un des révélateurs de ce que j'appelle la fracture démocratique : le décalage énorme entre le politique et le peuple. Un second élément de cette crise est la crise de la droite française, crise au sens gramscien, car elle est en pleine recomposition. Il y a quelque chose qui est en train de mourir dans cette droite chiraquienne, quasiment radicale-socialiste… On pourrait en fait reprendre et réinterpréter la classification de la droite opérée par René Rémond ; la droite «orléaniste» – on dirait centriste aujourd'hui – est en train de céder le pas à la droite «bonapartiste». Laquelle prépare une alliance avec la droite «légitimiste» – en réalité l'extrême de la droite. Le sarkozysme est la tentative d'allier les trois. Il a du mal avec la droite centriste, qui tente de se reconstituer autour de Morin, Bayrou ou Borloo. Mais l'alliance avec la droite populiste, elle, est en cours. Le troisième élément à considérer, c'est bien sûr la crise de la gauche elle-même. Alain Hayot. Crise du communisme, de la social-démocratie également. La gauche, qu'est-ce qu'elle dit en termes d'alternative ? L'absence de projet a contribué à l'émergence de cette droite populiste et qui se droitise encore. Si l'on veut comprendre le Front national, il faut entendre cela, car autrement la lutte contre le FN revient à opposer le seul front républicain. Alors que l'on sait que ça ne fonctionne plus… À Hénin-Beaumont, le FN seul réalise au second tour 48% face à six autres formations… Alain Hayot. La digue en effet a cédé. Le second écueil, qui découle du premier, c'est la théorie du cordon sanitaire qui là aussi ne fonctionne pas. Ça a marché un temps de jeter à la face du FN «nazis», «fachos». Mais très vite, ces références ne parlent plus à la jeunesse. De votre expérience à Vitrolles, quand les mégrétistes s'implantent et jettent leur dévolu sur la ville, que tirez-vous avec le recul ? Alain Hayot. J'avais constaté que l'émergence du FN s'effectuait sur la base d'une double fracture, une fracture sociale et politique. Pour que le FN émerge, il faut une crise sociale profonde entre ceux qui la subissent ou ceux qui en ont peur, et une crise politique grave. Vitrolles, Marignane, Toulon vivaient ces deux crises, avec un pouvoir local déconsidéré. Troisième écueil, selon moi, l'approche sociologiste à l'égard du FN. Pourquoi passe-t-on notre vie à essayer de comprendre qui vote pour eux, pourquoi on vote pour eux ? Est-ce qu'on le fait à ce point pour l'UMP ou le PS ? Non ! On ne se pose pas autant de questions, on les combat, on fait de la politique. Or, avec le FN, on substitue la sociologie à la politique. La question n'est pas de culpabiliser l'électeur FN, c'est de combattre le projet du Front lui-même. Argument contre argument. S'occuper du parti plutôt que de l'électeur. Bien sûr qu'il est intéressant de savoir qui vote pour eux, encore faut-il dire des choses vraies… "Le vote Front de national est un vote de la peur du pauvre. Au lieu de lutter contre le système, on lutte contre la victime" Et là justement le «gaucho-lepénisme», 
vous en avez soupé… Alain Hayot. Ce trop-plein de sociologie à l'égard du FN s'est traduit par beaucoup d'études, pas innocentes politiquement. Cela a consisté à imposer l'idée fausse d'une responsabilité forte de la gauche, et des communistes en particulier, dans l'émergence du vote FN. Henri Guaino, par exemple, rabâche cette idée. La thèse de Pascal Perrineau est que l'électorat FN serait majoritairement ouvrier et issu des classes populaires, et majoritairement issu des transferts de voix communistes, et pour une part aussi socialistes. Cette thèse a culpabilisé les militants de gauche, au point qu'ils l'ont même intériorisée. Quelque part, cela nous enferme dans l'idée de l'irréversible ascension : il n'y a rien de plus faux. La corrélation établie par Pascal Perrineau est biaisée car il voit les choses globalement. Quand on s'attache à l'échelon local, je l'ai fait sur Marseille ou Cavaillon, on s'aperçoit que, dans les grandes conurbations, le vote FN se fait, majoritairement encore une fois, dans des zones de lotissement, souvent occupées par d'anciens fils d'ouvriers qui ont connu l'ascenseur social. Et qui habitent des zones pavillonnaires, en propriété. Le vote FN n'est pas un vote émis par désespérance sociale, c'est un vote émis par des gens qui ont peur du déclassement. Les vrais désespérés sont dans l'abstention, et depuis fort longtemps. Prenez à Marseille la cité de la Cayolle : le FN fait 10%, le Front de gauche y fait son meilleur score du canton, le PS réalise 30%… Et l'abstention est à 70%. Au fond le Front national est un vote de la peur du pauvre, au lieu de lutter contre le système, on lutte contre la victime. Cette thèse s'est assise sur deux courbes : celle du déclin du PCF, celle de la montée du FN. Alain Hayot. Il n'y a pas de corrélation directe entre les deux votes. D'abord parce que le déclin du PCF est antérieur à l'émergence du Front national en 1984. Entre 1984 et 1990, le vote FN est un vote de radicalisation d'une partie de la droite. C'est à partir de 1995 qu'on voit apparaître une corrélation nette entre le vote FN et le vote populaire. Le vote FN est manifestement beaucoup plus ouvrier en 2002, c'est ce vote – s'ajoutant à la radicalisation d'une partie de la droite française – qui permet à Jean-Marie Le Pen de réaliser son opération spectaculaire. Mais cette corrélation se fait sur la base d'ouvriers qui, de manière prévalente, ont déjà voté à droite auparavant. Il serait stupide de nier des transferts, il y a toujours eu, en tout état de cause, un vote populaire et ouvrier en faveur de la droite ; le gaullisme en fut un exemple récent. La partie de la classe ouvrière dont Marx disait qu'elle était «en déshérence». Il y a un ouvrier sur deux qui a voté Sarkozy en 2007. Il y a effectivement 19% de l'électorat FN qui est ouvrier. Mais il y en a 27% au PS ! La majorité de l'électorat FN est issue en réalité de la classe moyenne et intermédiaire. Comment lutter plus efficacement 
contre le FN, alors ? Alain Hayot. Commençons par regarder ce que nous dit la société française de trois phénomènes : d'abord l'essor d'une droite populiste qui cogne à la porte du pouvoir, puis la radicalisation plus générale de la droite, enfin l'abstention. Premièrement, la société française nous dit l'ampleur des peurs à combattre. Si, comme André Gerin le suggère, on dit que l'on «comprend les électeurs du FN», je crois que l'on se trompe. Si l'on entretient la guerre sociale, ce n'est pas la peine de parler de transformation sociale, voire de société nouvelle. C'est légitimer le vote FN que de faire cela. Au PS, Manuel Valls, lorsqu'il parle à sa manière de sécurité et d'immigration, ne fait pas autre chose. Ce que nous dit le vote frontiste, c'est en somme l'ampleur des replis. Or c'est l'inverse, je pense, que l'on doit travailler, c'est effectuer ce que nos aînés dans les années 1930 ont fait : organiser la solidarité entre les victimes du système. Et non dresser les immigrés anciens contre les immigrés récents, les propriétaires contre les locataires, les moins pauvres contre plus pauvres encore. "Dire comme le fait le FN, que l'immigration est à l'origine de la crise est un des plus grands mensonges du moment" Dernier élément à prendre en compte, le vote FN est, dites-vous, un vote «pour», un vote 
sur un projet. Alain Hayot. La thèse qui a consisté à penser le vote FN uniquement en termes de vote protestataire, tribunicien, est stupide. Jamais le vote communiste n'a été qu'un vote tribunicien, il a toujours été un vote pour un projet de société, on peut en dire tout ce que l'on veut, mais c'était une cohérence politique. On prend vraiment là le peuple pour des idiots culturels, avec cette vision élitiste. Un type qui vote FN, croit-on vraiment que c'est le «soupir de la créature opprimée» ? Il vote parce qu'il est convaincu que les projets du FN sont ceux que doit porter la société française tout entière. Et Sarkozy l'a bien compris, ça, en intégrant les grands axes de la proposition frontiste dans sa pratique politique. La gauche se doit donc d'être porteuse d'un projet de société radicalement différent. C'est vrai que le PCF a été un peu gêné aux entournures par le passé parce que l'on tenait un discours antimondialisation. «Produisons français», ce n'est pas la bonne formule si on nourrit le sentiment que la France peut s'en sortir toute seule, alors qu'on sait qu'il faut une bataille au moins à l'échelle européenne. Le FN dispose d'un levier puissant, il propose un «récit», un imaginaire politique. Alain Hayot. Pour moi, l'aggiornamento à l'œuvre au FN est plus sur la démarche et l'orientation que sur le fond. Je ne crois pas à un rideau de fumée au FN, je crois qu'il se passe quelque chose de réel. La préférence nationale, Marine Le Pen ne la pose pas comme son père à travers la défense de la France éternelle, mais elle la met au service des Français pauvres : logement (même si ce n'est pas du logement social), école, santé. L'antimondialisme est mis au service d'une politique de repli, avec le retrait de l'euro. Réfuter les arguments du Front national, 
ça se travaille ? Alain Hayot. On me dit : «Tu devrais aller chercher dans le programme du FN tout ce qui montre qu'il est favorable au capitalisme» ; on ne trouvera pas, ils sont plus malins que ce que l'on croit ! Mais nous ne sommes pas démunis pour autant. Dire par exemple, comme le fait le FN, que l'immigration est à l'origine de la crise est un des plus grands mensonges du moment. Des pays dépourvus d'immigration comme l'Islande, ou à faible immigration encore, comme l'Espagne, ont pris la crise de plein fouet. La crise est aussi forte dans les pays d'immigration que dans les pays d'émigration. La crise, en Afrique, est-elle due à l'immigration ? Non, nous devons donc répéter que la migration est un phénomène qui a toujours existé, qui est appelé à se développer avec la multiplication des échanges, que tous les pays vont devenir à la fois des pays d'émigration et d'immigration. Un projet politique authentiquement de gauche aujourd'hui me semble devoir remettre en avant la question du vivre ensemble. On pourrait ainsi dérouler tous les thèmes chers au Front national et avancer sur la construction d'un projet. Un élu communiste qui accepte des caméras de surveillance ne mène pas selon moi le combat des idées ; veut-on vraiment une société où tout le monde se surveille, ou construire une société de solidarité ? La contre-offensive doit être sur le terrain des idées, des valeurs, des arguments. Je note que la CGT a repris l'offensive, Bernard Thibault a écrit récemment que «la démarche du Front national divise les classes populaires, divise le monde du salariat, et laisse 
les classes populaires en grande fragilité face aux dominants, aux oligarchies qui gouvernent 
le monde». Alain Hayot. Il faut partir de l'idée que le FN a un projet politique, que ce projet fait des petits, qu'il essaime, il devient le projet de toute la droite, et devient le lieu où s'articulent des problématiques tout à la fois ultralibérales et ultraconservatrices. La question n'est plus de savoir si une alliance entre ces droites aura lieu, mais qui, à l'intérieur de cette alliance, aura l'hégémonie. Nous sommes face à ce danger considérable, tandis que le FN tisse son réseau dans l'appareil d'État. Si on s'imagine que l'on va s'en sortir en épousant les thèses de ceux qui creusent la désespérance sociale, comme le FMI, on se trompe. Nous avons évidemment une difficulté à nommer ce que l'on veut comme alternative au capitalisme. On dit anticapitalisme, altermondialisme, antilibéral ; on est dans «l'anti», mais quel est le système que l'on appelle, nous ? Détourner les regards Même s'il se rencontre dans toutes les couches sociales, le vote FN conserve des constantes fortes, dont il cherche à se débarrasser pour progresser. Vote particulièrement masculin (aux deux tiers) il est, note Alain Hayot, « concentré sur une classe d'âge particulière, celle des 35-49 ans ». Pas les plus jeunes, pas les personnes âgées donc, mais la classe d'âge «la plus inquiète pour son avenir». La classe d'âge des actifs, qui voit l'ascenseur social fonctionner seulement dans les étages les plus élevés. Le cœur de cible du FN se résumerait donc à un agrégat de classes moyennes et couches supérieures, d'artisans ou commerçants, et, plus récemment, de paysans propriétaires. Ce qui fait dire à Alain Hayot que «le Front national pointe du doigt la victime, et fait de la victime le responsable du système. Il décale le regard ; au lieu de regarder vers le haut, vers les riches, comme ceux que décrivent les Pinçon-Charlot, il regarde vers le bas». Détournant ainsi l'attention envers le processus de régression démocratique à l'œuvre, qu'a pu dépeindre par exemple Jacques Rancière, au profit des oligarchies financière et politique.
  2. Tract et Cahier revendicatif ASCT Bretagne suite à l'agression 2011-10-09-cgt-Bretagne-CAHIERREVENDICATIF-ASCT-VENDREDI7OCTOBRE.doc 2011-10-09-cgt-Bretagne-COMMUNIQUE.doc
  3. Sécurité. SNCF. Repères http://www.liberation.fr/economie/01012364465-reperes Agression à la SNCF : des contrôleurs à cran http://www.liberation.fr/economie/01012364246-agression-a-la-sncf-des-controleurs-a-cran
  4. La SNCF rame contre l’insécurité http://www.liberation.fr/economie/01012364464-la-sncf-rame-contre-l-insecurite La direction des trains a reçu les syndicats vendredi, au lendemain de l’agression d’un contrôleur. Le trafic a repris à la SNCF, mais le sujet de préoccupation de l’entreprise reste entier : comment sécuriser le rail et, notamment, les cheminots ? D’abord un rappel des faits. A 10 h 25, jeudi, un contrôleur du train reliant Lyon à Strasbourg, à la hauteur de Clerval (Doubs), est poignardé. Huit coups de couteau portés par un passager lors d’une opération de contrôle. A mesure que la nouvelle se répand, les trains s’arrêtent. A 17 heures, Guillaume Pepy est sur place. En fin de journée, seul un TER sur quatre et un TGV sur trois continuaient de rouler. La circulation a repris vendredi dans la journée. Mais la tension n’est pas retombée, les syndicats demandent des mesures pour rendre le train plus sûr. Vendredi matin, la direction des trains, qui a la haute main sur les contrôleurs (11 000 personnes), a reçu les syndicats un par un. Marc Baucher, secrétaire général Unsa-cheminots, prévenait avant d’entrer :«La montée de la violence n’est pas qu’un problème de société. Il va falloir mettre sur la table la déshumanisation des gares, une présence insuffisante dans les trains.» Nathalie Atragie, de l’Unsa, ajoutait : «On va demander la mise à jour des cartographies des trains sensibles. Il faut pousser les formations des agents, leur apprendre les bonnes postures face aux violences.» La SNCF, qui n’est pas inerte sur le sujet, avait programmé, avant l’incident, une réunion de travail sur la sécurité le 10 octobre. «On va ajouter les questions de la formation, de l’accueil en gare, du filtrage des trains et du face-à-face agent de contrôle-client», rapportait Christian Dreyer, de la CFDT, à la sortie de la rencontre. «Cutter». Pour les personnels, il n’y a pas photo. Les agressions sont de plus en plus fréquentes. La CGT évoque «la situation particulièrement dégradée de l’exercice du métier» de contrôleur. Arnaud Morvan, de la Fgaac-CFDT, dénonce «la multiplication des agressions, verbales, physiques», à l’encontre des cheminots. Et ce, «même dans les villes tranquilles comme à Rennes où, récemment, un client énervé d’avoir loupé son train a pris le guichetier par le col et a sorti son cutter». Et il dénonce le fait que, «depuis 2009, le conseil national de sûreté ne s’est pas réuni». Que fait la SNCF ? D’abord, il y a la Suge, la police ferroviaire. 2 400 agents en uniforme sont affectés en priorité dans les zones sensibles. Mais le dispositif à ses limites : «On ne va tout de même pas mettre un policier dans chaque rame !» se raisonne Marc Baucher. Alors la SNCF affûte d’autres dispositifs. Elle commence à doter de bipeurs le personnel circulant à bord des trains sensibles. A Amiens, rapporte un syndicaliste, «100% du personnel est équipé». Et un nouveau modèle est en train d’être déployé. Il y a aussi le filtrage sur les quais à l’embarquement. A Marseille, on n’embarque plus dans le TGV sans avoir montré son billet. «Encore faut-il que la gare s’y prête», rappelle un cheminot. Ce filtrage va être développé sur la ligne Paris-Rennes. Difficile de prendre la mesure exacte de la violence. La SNCF ne publie ni baromètre, ni chiffres. Refus absolu. «Vous comprenez, on peut faire dire aux chiffres n’importe quoi», dit un porte-parole de l’entreprise. «Instrumentaliser». Un cadre précise : «En fait, on recense tout, les insultes, les gestes déplacés et les agressions. On ne fait pas le distinguo.»La SNCF demande de la croire sur parole : «Les agressions physiques n’ont pas augmenté.» Le transporteur reconnaît en revanche «une dégradation du climat global avec une hausse du nombre d’outrages» en direction des agents. Une situation, insiste-t-elle, «à l’image de l’augmentation des incivilités» constatée dans la société. Exception dans le paysage syndical, SUD rail a décliné l’invitation de la direction des trains, dénonçant «la position irresponsable de la SNCF qui n’a pris aucune mesure hier pour protéger les cheminots», selon Julien Troccaz, son secrétaire fédéral. Un cadre de la SNCF soulignait la chance relative de son entreprise dans l’histoire : «La ligne est sans problème, les effectifs de contrôleurs étaient au complet, et l’agresseur est un déséquilibré.» C’est la raison pour laquelle le travail a assez vite repris. Gilbert Garrel, de la CGT-cheminots, a d’ailleurs été très clair dès jeudi : «Ne pas instrumentaliser [cet] événement tragique». Les syndicats espèrent surtout une attitude plus ouverte de la SNCF à l’égard de la souffrance au travail, à l’instar de Marc Baucher, de l’Unsa : «A chaque fois que nous avons demandé en CHSCT une expertise sur la base des indicateurs psychosociaux, la SNCF a contesté notre droit devant la justice.»
  5. Crédit Mutuel Arkéa : la grève est finie http://www.ouest-france.fr/region/bretagne_detail_-Credit-Mutuel-Arkea-la-greve-est-finie_39382-1997694_actu.Htm Le mouvement de grève entamé depuis dix jours au Crédit Mutuel Arkéa(Bretagne, Sud-Ouest, Massif central) pour des augmentations salariales a pris fin vendredi après la conclusion d’un accord direction/syndicats, a-t-on appris de source syndicale. Les salariés ont voté la fin de la grève à 17 h 15. Ils étaient encore environ 600 rassemblés devant le siège du Crédit Mutuel Arkéa aujourd’hui. Selon les dirigeants syndicaux, après dix jours d’un mouvement bien suivi, surtout en Bretagne, qui s’est traduit par la fermeture de nombreuses agences, un accord a été trouvé avec la direction. Hausse de salaires Les salariés obtiennent des hausses de salaires mensuels de 50 € à 100 € (pour ceux qui perçoivent moins de 40 000 € bruts par an). La mesure concerne 4 100 salariés. Par ailleurs, les 6 500 agents de Bretagne, Massif Central et Sud-Ouest percevront 300 € de prime. «Une belle victoire» Le mouvement était né de la contestation d’une mauvaise répartition des richesses entre cadres dirigeants et salariés, dans ce groupe qui affichait 270 millions d’euros de bénéfices en 2010. Selon Romain Gergaud, élu CFDT, « c’est une belle victoire des salariés. On a réussi à démontrer les excès de la gouvernance, qui commençaient à être mal perçus par les dirigeants des caisses locales ». De 2009 à 2010, la rémunération des six cadres dirigeants avait augmenté de 80 %.
  6. BESANÇON : L'AGRESSEUR DU CONTRÔLEUR MIS EN EXAMEN http://www.estrepubl...r-mis-en-examen L'homme de 27 ans suspecté d'avoir grièvement blessé à coups de couteau un contrôleur SNCF jeudi dans le train Lyon-Strasbourg, a été mis en examen pour tentative d'homicide volontaire aggravé, ce midi par un juge d'instruction de Besançon. Yassine Moumed, 27 ans, l'auteur des dix coups de couteau portés jeudi au contrôleur SNCF dans le Lyon-Strasbourg a été placé ce samedi midi sous mandat de dépôt. Il est mis en examen pour «tentative d'homicide volontaire sur personne chargée d'une mission de service public et menaces de mort sur personne chargée d'une mission de service public».L'audience devant le juge des libertés et de la détention a duré environ une heure ce matin. Le débat portait sur le fait de mettre l'agresseur originaire de Mulhouse en prison ou de le placer en hôpital psychiatrique.Le juge a estimé ne pas être dans la possibilité juridique de le placer en hôpital psychiatrique.Le contrôleur blessé est quant à lui toujours dans un état stable et le procureur a annoncé ce matin qu'il "n'était toujours pa sorti d'affaire".Le jeune homme de 27 ans a été placé en détention provisoire à la maison d'arrêt de Besançon.
  7. SNCF : l'agresseur du contrôleur incarcéré, réunion sur la sécurité lundi http://www.humanite.fr/social-eco/sncf-lagresseur-du-controleur-incarcere-reunion-sur-la-securite-lundi-481160 Cette agression a provoqué jeudi et vendredi d'importantes perturbations sur tout le réseau SNCF, de nombreux collègues du contrôleur ayant exercé leur droit de retrait. Le trafic était toutefois presque revenu à la normale samedi midi. Vendredi, dans un contexte très émotionnel, la direction de la SNCF avait déjà reçu les syndicats de cheminots à tour de rôle, et une nouvelle réunion est prévue lundi avec la sécurité pour thème central. Réunion lundi Les travaux de discussion de cette réunion "auront pour objectif de mettre en oeuvre un plan d'amélioration réelle de la sûreté dans les trains et les gares", selon l'Unsa-cheminots. Le syndicat réclame plus de contrôleurs dans les trains et un filtrage des passagers "plus efficient". Le suspect incarcéré L'homme de 27 ans suspecté d'avoir agressé à coups de couteau un contrôleur, jeudi dans le train Lyon-Strasbourg, a quant à lui été mis en examen samedi matin pour "tentative d'homicide volontaire sur personne chargée d'une mission de service public et menaces de mort sur personne chargée d'une mission de service public". L'agresseur, qui présentait des antécédents judiciaires et psychiatriques, a affirmé ne se souvenir de rien. Il a été amené samedi matin devant le juge d'instruction avec un large bandage à la main gauche puisqu'il s'était entaillé les veines du bras avant d'agresser le contrôleur. Se basant sur un rapport d'un expert psychiatre, qui avait jugé l'état du jeune homme "compatible avec la garde à vue et une éventuelle incarcération", le juge des libertés et de la détention a ensuite décidé de le placer en détention provisoire à la maison d'arrêt de Besançon. Son avocate, Me Josiane Weinacht, a affirmé que son client avait "avant tout besoin de soins, et ces soins psychiatriques ne pourront pas lui être prodigués en prison. Sa place n'est pas en prison", a-t-elle appuyé. L'avocate a précisé que son client, un célibataire sans enfant et sans profession originaire de Mulhouse (Haut-Rhin), avait lui-même sollicité des soins psychiatriques par le passé. Elle a aussi déploré que les autorités "vident les institutions psychiatriques au nom de sacro-saintes réductions budgétaires". "Il a besoin de soins pour lui permettre d'apporter les réponses que se posent la famille de la victime", a-t-elle ajouté. Selon elle, un passager du Lyon-Strasbourg avait averti les contrôleurs peu avant l'agression, leur lançant: "Ce monsieur devient fou". le contrôleur souffre d'un hémopneumothorax Le contrôleur agressé, Bernard Mortellier, 54 ans, était toujours samedi dans un "état stationnaire". Aucun organe vital n'a été touché, mais le contrôleur souffre d'un hémopneumothorax et présente dix plaies, dont trois qui sont plus graves que les autres. "Le patient est toujours sous sédation en réanimation. Il reste sous surveillance médicale. Aucune complication n'est survenue durant la nuit", a fait savoir le CHU de Besançon dans un communiqué transmis par la préfecture du Doubs. "Même s'il est dans un état stabilisé il faut rester prudent, les médecins ne disent pas qu'il est complètement et définitivement tiré d'affaire", a toutefois souligné le procureur de Besançon, Alain Saffar.
  8. Nos pensées vont vers vous. Condoléances. Solidarité.
  9. L'agresseur du contrôleur mis en examen L'homme de 27 ans est suspecté d'avoir grièvement blessé à coups de couteau un contrôleur SNCF jeudi dans le train Lyon-Strasbourg. http://www.liberation.fr/societe/01012364531-l-agresseur-du-controleur-mis-en-examen L'homme de 27 ans suspecté d'avoir grièvement blessé à coups de couteau un contrôleur SNCF jeudi dans le train Lyon-Strasbourg, a été mis en examen pour tentative d'homicide volontaire aggravé, samedi par un juge d'instruction de Besançon. Le suspect, qui avait des antécédents judiciaires et psychiatriques, a affirmé ne se souvenir de rien. Il a grièvement blessé un contrôleur, qui était toujours samedi matin dans un état stationnaire après avoir été opéré à l'hôpital de Besançon. Le jeune homme de 27 ans devait être présenté samedi midi à un juge des libertés et de la détention qui allait statuer sur son éventuelle incarcération. Cette agression a provoqué jeudi et vendredi d'importantes perturbations sur tout le réseau SNCF, de nombreux collègues du contrôleur ayant exercé leur droit de retrait. Le trafic était toutefois presque revenu à la normale samedi midi. Le suspect, célibataire, sans enfant et sans profession, est originaire de Mulhouse (Haut-Rhin). Après 48 heures de garde à vue il a été présenté samedi matin à un juge d'instruction qui l'a mis en examen pour "tentative d'homicide volontaire aggravé". L'agresseur présumé est «un garçon qui a des précédents judiciaires, qui a été condamné à quelques reprises, qui a été incarcéré à quelques reprises et qui a fait aussi des séjours brefs en hôpital psychiatrique», avait précisé vendredi le procureur de Besançon Alain Saffar. Au moment de son interpellation, jeudi matin, il avait en outre été contrôlé à 0,20 mg d'alcool par litre d'air expiré, soit 0,40 g par litre de sang. Des analyses sont en cours pour déterminer s'il était sous l'emprise de stupéfiants. Il a été examiné vendredi à Besançon par un expert psychiatre qui a conclu que le jeune homme présentait certes des «troubles certains, des défauts de contrôle de ses pulsions et de ses actes», mais que son état était «compatible avec la garde à vue et une éventuelle incarcération». Sa victime, Bernard Mortellier, 54 ans, était toujours samedi matin dans un «état stationnaire». Aucun organe vital n'a été touché, mais le contrôleur souffre d'un hémopneumothorax et «présente dix plaies dont trois qui sont plus sérieuses et plus sévères que les autres», avait encore dit le procureur de Besançon vendredi. (Source AFP)
  10. "L'agresseur présumé doit être présenté samedi en fin de matinée à un juge d'instruction en vue de sa mise en examen pour tentative de meurtre aggravé, a-t-on appris vendredi de source judiciaire." dépêche Reuters : Voir post précédent.
  11. Le trafic est quasi-normal à la SNCF http://fr.news.yahoo.com/le-trafic-est-quasi-normal-à-la-sncf-082301159.html PARIS (Reuters) - Le trafic ferroviaire est pratiquement revenu à la normale samedi matin en France, a annoncé la SNCF, après les perturbations liées à la violente agression d'un contrôleur jeudi, qui pourraient encore toucher les TER dans certaines régions. Le service des TGV et des trains internationaux est déjà normal, a précisé la compagnie publique. Pour les trains Intercités et les Téoz, seuls des retards liés à la remise du route sont prévus sur certaines liaisons, comme Paris-Orléans, Paris-Bourges-Montluçon, Paris-Mulhouse ou Metz-Lyon. Le trafic des TER, lui devrait revenir à la normale en fin de matinée en Lorraine, dans le Languedoc-Roussillon et dans le Centre. "Des difficultés résiduelles subsisteront en Auvergne, Bourgogne, Franche Comté et Picardie", précise la SNCF, qui conseille aux voyageurs de vérifier la circulation de leur train sur internet ou par téléphone (0 805 90 36 35). Un contrôleur du train a reçu jeudi matin huit coups de couteau dans un train reliant Lyon à Metz, alors qu'il intervenait auprès d'un passager "au comportement déséquilibré et agressif". Touché au bras et à l'abdomen, perdant beaucoup de sang, l'homme a été transporté par hélicoptère à l'hôpital de Besançon dans un état alors jugé très préoccupant mais qui s'est stabilisé depuis. L'agresseur présumé doit être présenté samedi en fin de matinée à un juge d'instruction en vue de sa mise en examen pour tentative de meurtre aggravé, a-t-on appris vendredi de source judiciaire. L'homme, âgé de 27 ans, "a pu être formellement identifié grâce à ses empreintes digitales", a dit à Reuters le procureur de la République de Besançon (Doubs), Alain Saffar. Marc Angrand, avec Gérard Bon, édité par Pierre Sérisier
  12. Allô Guillauuuume...C'est Martiiiiine ! Quand Martine Aubry a des problèmes de train elle n'appelle pas le service client. «Je vais appeler Guillaume Pépy», a-t-elle l'habitude de claironner. Une blague récurrente chez la candidate à la primaire qui connaît très bien le directeur de la SNCF pour l'avoir eu comme directeur de cabinet au début des années 90. Mais cette fois ci pas de boutade, avec la grève des contrôleurs qui ont exercé leur droit de retrait après l'agression de l'un d'entre eux. La candidate à la primaire se rendait vendredi en TGV à Strasbourg et à Nancy pour son dernier déplacement avant le premier tour. «Elle a appelé Pépy, pour lui exprimer son soutien dans cette épreuve, à lui et à la SNCF », explique Jean-Marc Germain, son bras droit. Pas question non plus pour elle d'appeler à une reprise immédiate du travail comme l'a fait Manuel Valls ce matin. «Guillaume Pépy et elle ont toujours de très bonnes relation. Ils s'appellent toutes les semaines», confie l'un de ses proches. La candidate affirme être soutenue par plusieurs grands patrons qui ne veulent pas se dévoiler. Une chose est sûre, Guillaume Pépy est en haut de la liste. Au fait la Martine elle a appelé la famille du contrôleur poignardé à huit reprises ? Elle a appelé les collègues contrôleurs ? les syndicats ? Martine plus à gauche que Valls et moins à droite que Hollande... et Ségolène, et Arnaud qu'est-ce qu'ils en pensent ? Pépy serait-il un patron de gauche ? futur et potentiel ministre ? On serait sauvé ? Ils se font la bise ? http://surlaroute2012.blogs.liberation.fr/campagne/2011/10/allo-guillaume-pépy-cest-martine-aubry.html
  13. Encore un article du Figaro très objectif comme toujours, avec pour thème haro sur le droit de retrait... en fait surtout contre les droits des salariés sous-entendus considérés comme des "terroristes" Sauf qu'en dehors du titre et du sous titre, il n'y a aucun argument pour justifier que l'utilisation du droit de retrait serait illégalle. De plus nombre d'informations contenus dans cet article sont surprenantes comme toujours : "le contrôleur aurait été comme mort ... " je n'ai rien lu à ce sujet dans la presse... "un ex-syndicaliste, devenu conseil en entreprise" non nommé comme il se doit... L'utilisation détournée des déclarations de la Fnaut qui a aucun moment ne parle du droit de retrait... mais bon il y a au moins une vérité, les positions de la Direction SNCF restent bien ambigües... SNCF : quand le droit de retrait paralyse les trains http://www.lefigaro.fr/actualite-france/2011/10/07/01016-20111007ARTFIG00664-sncf-quand-le-droit-de-retrait-paralyse-les-trains.php L'arrêt de travail des contrôleurs était illégal, mais accepté par la direction. Il n'a fallu que quelques heures jeudi pour que le trafic de la SNCF soit totalement paralysé. Les uns après les autres, les 11 000 contrôleurs ont cessé le travail à la suite de l'agression d'un des leurs, grièvement poignardé dans un train Intercités assurant la liaison entre Lyon et Strasbourg, et que les premières informations donnaient pour mort. L'agresseur présumé, un jeune homme de 27 ans qui a séjourné plusieurs fois en hôpital psychiatrique, affirme ne se souvenir de rien. Il sera présenté aujourd'hui à un juge d'instruction en vue d'une éventuelle mise en examen. Le blocage s'est diffusé extrêmement vite et les perturbations ont rapidement touché l'ensemble des liaisons (TGV, Intercités, TER…) et des régions, à l'exception de l'Ile-de-France. Des dizaines de milliers de voyageurs se sont ainsi retrouvés bloqués au milieu de nulle part, sans beaucoup d'informations à leur disposition. Certains ont même dû passer la nuit de jeudi à vendredi dans des trains à quai, faute de correspondance. «Cacophonie» La cause de ce désordre ? Le droit de retrait qu'ont fait valoir les contrôleurs, un dispositif qui s'applique uniquement en cas de danger grave et imminent pour la vie ou la santé d'un salarié. Pour les associations d'usagers, cette disposition est trop souvent dévoyée et l'agression malheureuse de jeudi en apporte une nouvelle preuve. «Il est regrettable que l'acte d'un déséquilibré entraîne la pénalisation des voyageurs, condamne Fabrice Michel, le porte-parole de la Fédération nationale des usagers des transports (Fnaut). Il serait plus compréhensible qu'un tel événement entraîne une grève respectant un préavis et un dispositif d'information des voyageurs. Jeudi, nous avons assisté à une véritable cacophonie. La direction de la SNCF a tenté de gérer les problèmes des usagers tant bien que mal alors que les syndicats exprimaient une réaction épidermique.» D'un point de vue juridique, le droit de retrait ne s'appliquait probablement pas. Les contrôleurs ont manifesté leur solidarité à l'égard de leur collègue mais n'avaient pas besoin de «se mettre en sécurité» comme le stipule le Code du travail. La direction de la SNCF l'a d'ailleurs admis vendredi à demi-mots, sans pour autant vouloir jeter de l'huile sur le feu. Guillaume Pepy, le président de l'entreprise publique, a reconnu qu'il ne s'agissait pas d'«une question juridique». Juste d'un «coup d'émotion» alors que l'information stipulant que l'agression était l'œuvre d'un fou a été diffusée plusieurs heures après les faits. «Les contrôleurs ont exercé leur droit de retrait instinctivement, sur la seule information que l'un d'entre eux avait été poignardé et était dans un état critique», confirme un ex-syndicaliste, devenu conseil en entreprise. Pour nombre d'experts en relations sociales, le droit de retrait exercé par les contrôleurs est aussi peut-être révélateur d'un certain malaise à la SNCF. «La situation doit être extrêmement tendue pour qu'une agression de la sorte déclenche une telle réaction, affirme, surpris, l'un d'entre eux. On est quand même très loin de la bande de zoulous qui déambule dans les trains, agresse les passagers, violente les contrôleurs et pose de vrais problèmes de sécurité.» À toute chose malheur est bon, dit-on, et cette agression va peut-être permettre de lancer une réflexion sur l'évolution du métier de contrôleur et les conditions dans lesquelles les agents exercent leur fonction, plus complexe que de poinçonner un ticket. Vendredi, les organisations syndicales ont été reçues par la direction. Elles ont réclamé un meilleur filtrage de l'accès aux quais, des effectifs adaptés à la typologie des trains, un développement de la sûreté dans les gares… Une autre réunion est déjà prévue lundi. Quant au trafic, il devait revenir à la normale ce matin.
  14. surtout si il a la même position que le dénommé Lucas...
  15. Contrôleur poignardé : le suspect dit ne se souvenir de rien http://www.ouest-france.fr/actu/actuDet_-Controleur-poignarde-le-suspect-dit-ne-se-souvenir-de-rien_39382-1997791_actu.Htm L’homme de 27 ans suspecté d’avoir grièvement blessé à coups de couteau un contrôleur SNCF, des faits dont il dit ne pas se souvenir, sera présenté samedi à un juge d’instruction en vue d’une éventuelle mise en examen, a annoncé vendredi le parquet de Besançon. Le contrôleur SNCF agressé à coups de couteau jeudi à bord d’un Lyon-Strasbourg était ce soir dans un « état stabilisé ». Les médecins espéraient qu’il pourrait reprendre connaissance, a annoncé le procureur de Bezançon Alain Saffar lors d’une conférence de presse. Le suspect présenté samedi au parquet Aucun organe vital n’a été touché, mais le contrôleur souffre d’un hémopneumothorax et « présente dix plaies dont trois qui sont plus sérieuses et plus sévères que les autres : deux au niveau du thorax sur la droite et une au niveau du front qui a entraîné une fracture de l’os frontal ». Le suspect, célibataire, sans enfant et sans profession, « sera présenté demain au parquet qui ouvrira une information pour tentative d’homicide volontaire aggravé », a précisé le procureur. Le dossier « sera confié à un juge d’instruction », qui devrait mettre en examen le jeune homme, a-t-il ajouté. Test d’alcoolémie positif L’agresseur présumé, domicilié à Mulhouse (Haut-Rhin), est « un garçon qui a des précédents judiciaires, qui a été condamné à quelques reprises, qui a été incarcéré à quelques reprises et qui a fait aussi des séjours brefs, cinq à six semble-t-il, en hôpital psychiatrique », selon M. Saffar. Au moment de son interpellation, jeudi matin, il a été contrôlé à 0,20 mg d’alcool par litre d’air expiré, soit 0,40 g par litre de sang. Des analyses sont en cours pour déterminer s’il était sous l’emprise de stupéfiants. « Il se souvient de s’être tailladé les veines » « Il n’a pas de souvenir de ce qu’il a pu faire durant les deux jours précédant » son geste, a raconté le magistrat. « Il ne se souvient pas du contrôle. Il ne se souvient pas d’avoir utilisé une arme, d’avoir été violent. Il se souvient cependant de s’être tailladé les veines ». Le jeune homme - placé jeudi en garde à vue à la gendarmerie de l’Isle-sur-le-Doubs, à une dizaine de kilomètres de la gare de Clerval (Doubs) où il avait été interpellé peu après l’agression -, a été examiné vendredi à Besançon par un expert psychiatre. L’enjeu était de déterminer si la procédure judiciaire pouvait se poursuivre normalement, ou si le parquet devait envisager un internement psychiatrique. Psychologiquement instable Finalement, l’expert a conclu que le jeune homme présentait certes des « troubles certains, des défauts de contrôle de ses pulsions et de ses actes », mais que son état était « compatible avec la garde à vue et une éventuelle incarcération », a développé M. Saffar. Au moment du contrôle dans le train, les témoins ont décrit « un état d’excitation important de l’intéressé ». Mais « une fois que l’agent a été blessé, ils décrivent au contraire quelqu’un qui fait preuve d’une certaine froideur, d’un détachement qui contrastait singulièrement avec l’état d’énervement qu’il présentait juste avant ».
  16. J'ai rencontré quelques collègues contrôleurs, commerciaux et conducteurs actifs aujourd'hui : Ils n'ont eu aucune informations officielles de la direction et aucune communication de Pépy à leur intention hors le temps réel affiché...
  17. L'accident s'est produit sur un embranchement privé géré par PSA. Il n'est pas du tout évident que les règles SNCF s'appliquent dans cette enceinte. il faudrait déjà savoir quelles règles s'appliquent pour la manoeuvre dans cette enceinte privée, comment est formé le personnel, comment est assurée, gérée et contrôlée la sécurité des personnels lors des manoeuvres etc etc... Même au cas où un salarié commettrait des erreurs (mêmes volontaires) y compris par rapport à sa propre sécurité, l'employeur pourrait voir sa responsabilité engagée en fonction de la connaissance qu'il aurait de ces faits et des mesures mises en oeuvres (y compris disciplinaires le cas échéant).
  18. Il y a eu accident mortel du travail : intervention des pompiers et de la police. L'officier de police judiciaire qui est intervenu rend un rapport au procureur qui ouvre une enquête judiciaire avec désignation d'un juge d'instruction en règle générale pour connaitre les cause du décès et les responsabilités.. Dans le même temps le Chef d'entreprise président du CHSCT (Comité Hygiène Sécurité et Conditions de Travail) est tenu de convoquer les représentants du personnel membres du CHSCT et l'Inspection du Travail pour une enquête sur l'accident avec réunion du CHSCT. Il faut rappeler que l'employeur a la responsabilté des salariés placés sous ses ordres et qu'il est soumis à des règlements et des lois entre autre le code du travail, formation du personnel, contrôle, gestion, autorité hiérarchique... Les membres du CHSCT avec le Chef d'entreprise et l'inspecteur du travail mènent une enquête , ils recherchent les causes de l'accident mais ils apportent aussi leur connaissance dans le fonctionnement de l'entreprise, et rendent un rapport. Pas besoins que les membres du CHSCT, représentant le personnel, soient des "experts en quoi que ce soit" : ils peuvent si ils le désirent s'adjoindre des spécialistes ou faire appel à un cabinet d'expertise... Il faut savoir que dans de nombreux cas d'accident du travail ayant débouché sur des procédures judiciaires (il y a un juge d'instruction, une victime, des ayants droits, des parties civiles mais aussi des responsables, des avocats, des experts...), c'est le rapport des membres du CHSCT (représentant du personnel) verser au dossier d'instruction qui a fait pencher la balance lors des procès par les éléments apportés. Les CHSCT ont été créés au début des années 1980 avec des droits nouveaux pour les salariés justement pour que leur représentant puissent intervenir à la fois en matière de prévention mais aussi dans le domaine des enquêtes avec pour objectif d'améliorer les conditions de sécurité des personnels. A la SNCF posez vous seulement la question de savoir pourquoi les personnels doivent porter des Equipemets de Protection Individuelles comme les gilets fluorescents (jaunes puis oranges)... .
  19. Petite question aux actifs : Est-ce que Pépy s'est exprimé en interne d'une manière ou d'une autre directement vers les cheminots et en particulier les contrôleurs ? Retour à la normale vendredi soir ou samedi à la SNCF http://fr.news.yahoo.com/début-reprise-du-travail-à-la-sncf-094507479.html PARIS (Reuters) - Le trafic ferroviaire reprend progressivement vendredi en France où un retour à la normale est attendu dans la soirée ou samedi matin, a annoncé Guillaume Pepy, le président de la SNCF. Huit sites de la SNCF avaient voté à la mi-journée la reprise du travail après le mouvement spontané déclenché la veille par la violente agression d'un contrôleur du train, qui a provoqué de fortes perturbations du trafic. "La bonne nouvelle, c'est qu'aucune assemblée générale n'a reconduit le mouvement", a dit Guillaume Pepy sur France 2. Il a ajouté que le trafic reprendrait normalement "en fin de soirée ou demain matin". La reprise du travail a été décidée à La Rochelle (Charente-Maritime), Paris Sud-Est, Reims, Dijon, dont dépend le contrôleur agressé, Toulouse, Lyon, Marseille et Chambéry, a-t-on appris auprès de la SNCF. Parallèlement, la direction de la SNCF a reçu dans la matinée un à un les représentants syndicaux. Elle s'est engagée à présenter dès lundi un plan d'urgence avec les services de sécurité, selon le syndicat Unsa. L'Unsa "considère qu'il est temps de reprendre le travail", a déclaré à l'issue de la rencontre Roger Dillenseger, secrétaire général adjoint. En revanche, Sud-Rail a estimé qu'il fallait présenter un tel plan dès ce vendredi et, surtout, annoncer des embauches "pour faire face à la déshumanisation des gares et des trains", a dit l'un des délégués, Stéphane Boulade. En conséquence, le syndicat soutient "tous les agents qui sont dans l'action", a-t-il ajouté, précisant que les assemblées générales étaient souveraines. Guillaume Pepy avait appelé les cheminots à ne pas pénaliser les clients, dont des milliers ont été un temps bloqués jeudi en fin de journée dans des gares. NE PAS PÉNALISER LES USAGERS Les trains avaient peu circulé vendredi matin à l'exception du réseau Transilien en Ile-de-France sur lequel le trafic est quasiment normal. Le trafic était normal également pour Thalys et Eurostar, a fait savoir la SNCF. L'agression du contrôleur a provoqué jeudi l'indignation de ses collègues qui ont cessé le travail et provoqué de fortes perturbations du trafic ferroviaire partout en France. Aucun train de nuit n'a circulé dans la nuit de jeudi à vendredi. Tous les voyageurs présents dans les gares ont pu rejoindre leur destination ou être assistés pour trouver un hébergement pour la nuit, précise la SNCF. Guillaume Pepy avait invité dans la matinée les syndicats à se montrer raisonnables. "L'émotion est grande et je la comprends mais il ne servirait à rien de pénaliser les usagers parce qu'un déséquilibré a commis un geste fou", a-t-il dit. Selon le récit de la SNCF, le contrôleur a reçu huit coups de couteau alors qu'il intervenait auprès d'un passager "au comportement déséquilibré et agressif". Touché au bras et à l'abdomen, perdant beaucoup de sang, l'homme a été transporté par hélicoptère à l'hôpital de Besançon dans un état jugé très préoccupant. L'agresseur, âgé d'une trentaine d'années, a été interpellé et placé en garde à vue. Le parquet a ouvert une enquête pour tentative de meurtre aggravé. Gérard Bon, édité par Patrick Vignal
  20. Heureusement qu'on a l'actualité sociale pour rigoler un peu...! Chez Securitas, la prime de 1000 euros a beaucoup rétréci http://www.liberation.fr/economie/01012364344-chez-securitas-la-prime-de-1000-euros-a-beaucoup-retreci Securitas «propose de redistribuer tout ou partie» du profit de «150.000 euros» enregistré par l’entreprise à ses «20.000» salariés, soit «un montant de prime compris entre 3,50 et 7,50 euros», «dans une stricte application de la loi». Le ministre du Travail Xavier Bertrand a reconnu vendredi de grandes disparités dans le versement par les entreprises de la prime sur les dividendes, dénonçant une «plaisanterie de mauvais goût» de la société Securitas qui envisage de verser quelques euros à ses salariés. «Je ne sais pas si c’est une plaisanterie dans cette entreprise mais si c’est une plaisanterie elle est de mauvais goût, et ça ne respecte ni la loi, ni l’esprit de la loi», a affirmé le ministre sur France Info, en allusion à la filiale française du groupe suédois de sécurité Securitas. Contactée par l’AFP, l’entreprise a refusé de réagir dans l’immédiat aux propos de M. Bertrand, mais a indiqué dans un communiqué que «les négociations sur la prime sur les dividendes sont toujours en cours» et qu’«aucune décision n’est prise à ce jour». Securitas «propose de redistribuer tout ou partie» du profit de «150.000 euros» enregistré par l’entreprise à ses «20.000» salariés, soit «un montant de prime compris entre 3,50 et 7,50 euros», «dans une stricte application de la loi». M. Bertrand a précisé de son côté avoir «cherché à joindre le PDG de Securitas». «On m’a dit qu’après 17H00 ce n’était plus possible mais j’ai l’intention de recommencer aujourd’hui, je vais lui dire ce que je pense», a ajouté le ministre, selon qui «il ne faut pas afficher du mépris pour les salariés avec une prime à 3,5 euros». Sur la prime en général, il a reconnu qu’«il y a des chiffres qui varient» selon les entreprises. «Pour certaines c’est 150 euros, d’autres 200, d’autres 600 mais entre nous c’est mieux que rien. S’il n’y avait pas eu cette loi, on ne toucherait rien du tout», a fait valoir M. Bertrand. Il a rappelé que le gouvernement avait tenu à ce que les salariés des entreprises ayant augmenté leurs dividendes puissent toucher la prime dès 2011 mais que le montant de cette prime serait plus important en année pleine l’an prochain. (Source AFP)
  21. Libération 15h00 Retour progressif à la normale pour le trafic SNCF d'ici samedi matin http://www.liberatio...s-tres-perturbe Agression de contrôleur: le suspect «ne se souvient pas» des faits http://www.liberatio...r-un-psychiatre L'agresseur présumé du contrôleur SNCF «ne se souvient pas» des faits. Il a déjà été condamné et incarcéré, et souffre de problèmes d'alcoolisme. L'homme suspecté d'avoir grièvement blessé à coups de couteau un contrôleur SNCF jeudi dans un train Lyon-Strasbourg "ne se souvient pas" de ce qui s'est passé, et était légèrement alcoolisé au moment des faits, a indiqué vendredi le procureur de Besançon, Alain Saffar. Le suspect, âgé de 27 ans, a déjà été condamné et incarcéré brièvement trois fois. Il a également connu par le passé de brèves hospitalisations dans des services psychiatriques, a précisé Alain Saffar lors d'une conférence de presse. Le suspect, célibataire, sans enfant et sans emploi, était examiné vendredi en début d'après-midi par un psychiatre à l'institut médico-légal de Besançon. "Je déciderai des suites judiciaires à donner lorsque j'aurai connaissance de cette expertise", a dit Alain Saffar. "Soit la présentation à un juge d'instruction en vue d'une mise en examen pour tentative de meurtre aggravée, soit un placement d'office en psychiatrie". Le jeune homme, domicilié à Mulhouse (Haut-Rhin) souffre de problèmes d'alcoolisme, selon le procureur. Au moment de son interpellation, jeudi matin, il a été contrôlé à 0,20 mg d'alcool par litre d'air expiré, soit 0,40 g par litre de sang. Cette agression, et l'émotion qu'elle a suscitée chez les contrôleurs SNCF, provoquait vendredi de fortes perturbations sur l'ensemble du trafic en France, de très nombreux agents ayant fait valoir leur droit de retrait. (Source AFP)
  22. Le Monde 13h00 Le trafic SNCF reprend progressivement après l'agression d'un contrôleur http://www.lemonde.fr/societe/article/2011/10/06/fortes-perturbations-sur-le-reseau-sncf-apres-l-agression-d-un-controleur_1583610_3224.html
  23. Un troll provocateur... Les cheminots ne portent pas un uniforme mais une tenue de travail, ce n'est pas du tout la même chose. Et une tenue de travail ce n'est pas une tenue de bagnard !
  24. 24 heures après l'agression et au vu des informations je crois que nous pouvons parler "d'une tentative d'assassinat". Nous avons dépassé le point de la simple bousculade ou de l'engueulade. Ce type de crime reste heureusement rare mais il existe et demeure un risque permanent. Quand le procureur et le juge d'instruction rechercheront les causes, ils en trouveront de nombreuses et non une seule. mais cette affaire doit nous interpeller toutes et tous sur l'état de délitement de notre pays. Nombre de cheminots ont réagit et exprimé leur émotion, leur solidarité, leur colère, leur ras-le-bol, leur indignation et leur révolte. Ils l'ont exprimé en fonction de leur vécu quotidien. L'important est effectivement qu'il y ait réaction. Ce qui aurait été grave c'est si il n'y avait pas eu réaction. En lisant la presse, je constate qu'il a réaction des salariés et-ou collègues partout où il y a agressions : conducteur de bus, infirmières et médecins, pompiers, caissières de supermarché, vigiles, commerçants, transporteurs de fond, policiers et gendarmes... Bien sûr, ces réactions s'expriment de manières différentes en fonction du contexte, de la solidarité, du rapport de forces, des droits et des obligations... Contrairement à ce qu'avancent certains, l'utilisation du droit de retrait est tout à fait légitime et légal dans le contexte de ce crime, même si il a lieu à l'autre bout de la France. Qu'on le veuille ou non, toutes les cheminotes et tous les cheminots en particulier les contrôleurs sont touchés psychologiquement et traumatisés par ce crime. Des discussions et des négociations vont s'ouvrir entre la Direction et les représentants du personnel - organisations syndicales. Mais ça nous en avons l'expérience. Personnellement je retiendrai l'idée de l'utilisation massive de la sonorisation à bord des trains, un jour donné pour un message national des contrôleurs sur cette affaire et ce même si la Direction est contre.
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