Aller au contenu
Le Web des Cheminots

Cyril83

Membre
  • Compteur de contenus

    3 947
  • Inscription

  • Dernière visite

Tout ce qui a été posté par Cyril83

  1. Oui, c'est une chance d'avoir ciblé les amateurs de chemin de fer. La probabilité de se faire défoncer la tronche reste faible.
  2. Le mur est en vue ? Appuyons à fond sur l'accélérateur : À noter que les dernières publications de Railcoop sur Twitter ne suscitent plus que des réactions critiques, entre sarcasmes et invectives - ou plus fréquemment, une totale indifférence.
  3. Article très intéressant dont je ne me rappelle plus s’il a été cité ici : https://lvsl.fr/railcoop-la-privatisation-ferroviaire-sous-facade-citoyenne/ Par ailleurs, en reprenant l’historique, on s’aperçoit que des signaux d’alerte sont apparus au plus tard au tout début 2021, y compris paradoxalement dans un reportage très favorable mais qui montrait l’excursion dans une forêt d’Europe centrale pour examiner des voitures réduites à l’état de chaudrons. Cela ayant été bientôt suivi par la proposition de dessertes bucoliques. Début 2022, tous les signaux étaient au rouge écarlate mais un sociétaire par ailleurs membre de l’UNSA s’étonnait de la totale déconnexion avec la réalité des questions posées par d’autres sociétaires. L’AG 2022 sera sûrement enthousiaste, mais l’AG 2023 le sera bien moins, prévoyait-il. Pas grave : tant qu’il y aura des personnes et des collectivités pour remettre la main à la poche, ça continue. Chaque jour qui passe est un jour de gagné. L’article de LVSL permet de comprendre les ressorts de l’opération, qui se fonde sur la relation ancienne et passionnée des Français avec le ferroviaire. Les « projets » tels que restauration à bord, guichets en gare et modèles réduits, tout cela pour des trains qui n’existent pas, s’expliquent ainsi : permettre au public visé (ici, les passionnés empreints de nostalgie) d’entendre le discours qu’ils ont envie d’entendre et susciter un investissement de leur part. C’est justement pour cela que la chute risque d’être délicate : ce ne sera pas seulement la faillite d’une entreprise qui n’a pas marché et dont les investisseurs ont perdu tout ce qu’ils avaient apporté, ce sera pour ces mêmes investisseurs (et plus précisément pour les irréductibles qui auront accepté d’y croire jusqu’au bout) la fin d’un rêve et la révélation que les valeurs affichées ont été largement trahies. Il n’est pas impossible que certaines réactions soient violentes, à la mesure du sentiment provoqué.
  4. Oui, mais c’est là qu’habite l’ancienne directrice générale déléguée de la société. Ce qui permet de créer des liens fructueux.
  5. Beaucoup de lettres, de coups de fil et de réunions. Les déplacements qui vont avec ces dernières (c’est l’occasion de voir du pays). Des documents (dossiers de presse et PowerPoint) avec des couleurs assorties et de belles formules, parmi lesquelles « coopérative », « intérêt collectif », « entreprises labellisée d’utilité sociale ». Des salariés dédiés à la production de ces documents et à l’alimentation du site internet et des réseaux sociaux. Une règle d’or : toujours dire à l’interlocuteur ce qu’il a envie d’entendre. Et puis ce n’était pas des subventions mais des parts sociales, donc un investissement. Bon, maintenant que leur valeur de rachat est nulle, cela devient l’équivalent de subventions.
  6. Les personnes qui ont suivi les affaires de chantage à la mairie de Saint-Étienne et du "fonds Marianne" (Schiappa) auront retenu que ça ne pose aucun problème à l'État ou à une grande ville d'attribuer quelques dizaines voire centaines de milliers d'euros à de véritables coquilles vides (associations n'ayant ni activité ni site web et composées d'un tout petit nombre de personnes) pour produire... rien du tout. Cela n'a donc rien de surprenant que des sommes qui sont du même ordre de grandeur aient pu être attribuées à une société qui a un siège, des salariés dont un directeur qui passe à la télévision, qui est en mesure de montrer des Powerpoint bien présentés et qui a même réussi, par un concours de circonstances encore inexpliqué à cette heure, à faire rouler des trains pendant quelques mois.
  7. Quelques remarques, pour s’en tenir à Paris - Clermont-Ferrand puisque le reste s’écarte largement du sujet. - Les avaries diverses dont les retards peuvent avoir des causes multiples : personnel, matériel, infrastructures et… causes externes. C’est le cas ici. Je veux bien que tu nous expliques comment faire pour éviter que les arbres tombent sur les voies. - Les bus Macron : je veux bien que tu me dises qui sont ces gens qui prennent ces bus car le train est toujours en retard. J’ai tenté l’expérience une fois en mars dernier (grèves) : le bus était… en retard par rapport à la durée prévue de 5 heures 40, le véhicule vétuste (pare-brise fêlé, pare-soleil conducteur en panne), le prix à peine inférieur à celui de l’aller-retour en première que j’avais d’abord envisagé, le confort très inférieur, la conductrice désagréable. - La concurrence des autres modes de transport : en 2002, je payais 38 euros l’aller-retour en 2nde classe avec 50 % de réduction. Aujourd’hui, en réservant à l’avance, hors périodes exceptionnellement chargées (Noël, 14 juillet) et toujours avec une carte de réduction, je paye moins de 50 euros l’aller-retour en 1re classe. C’est un avantage concurrentiel indéniable. Il y a évidemment des difficultés, comme la vétusté du matériel et la quasi absence de matériel de réserve. Mais décrire une ligne à l’abandon en forme de repoussoir pour les usagers est une caricature.
  8. Le choix par la ménagère de moins de 50 ans de ses sources d'information est un débat qui excède largement le sujet de ce fil. En ce qui concerne "Envoyé spécial", les très rares reportages que j'ai regardés ces dernières années m'ont toujours paru complètement creux, avec une approche centré sur l'anecdote et le story telling plutôt que sur l'investigation. Et encore c'est probablement élitiste par rapport aux magazines équivalents diffusés sur des chaînes privés.
  9. Pour ma part, je n’ai qu’une idée très imprécise des enjeux économiques (perspectives de trafic) et environnementaux. Mais tant mieux si les personnes interrogées ont, contrairement à moi et sans doute à d’autres lecteurs de ce forum, une information suffisamment exhaustive pour se prononcer. Où peut-on trouver le détail des questions posées et les réponses à ces questions ?
  10. Pas seulement des conseils régionaux puisque toutes les collectivités sont sollicitées. Tu fais bien de relever le changement total de discours, qui met en évidence un léger problème : l’absence, semble-t-il, de toute étude de rentabilité. Il ne suffit pas de dire qu’on va s’aligner sur les tarifs du covoiturage ou des cars longues distance, il faut encore savoir combien de personnes voyageront à ce prix et si cela couvrira les coûts. Là, après le fret qui a causé des pertes abyssales, on reste dans l’incantation : on vendra des billets à 30 euros, il y aura tant de passagers la 1re année et tant les suivantes. Mais je n’ai pas l’impression qu’il y ait le moindre début d’étude de marché, ni au lancement, ni trois ans plus tard. Et pas le plus petit commencement de remise en question de la direction, juste une phrase de contrition destinée à introduire une demande d’argent qui, promis, sera la dernière avant la suivante. Apparemment, ça fonctionne chez certains (y compris des collectivités ?) qui sont prêts à donner d’autant plus que le projet est ruineux, mal ficelé et a échoué avant d’avoir commencé. Alors pourquoi se priver ?
  11. Reçu à l'instant : L'argent public a-t-il vocation à financer une coquille vide sans activité qui a dépensé tout son capital initial en pure perte ? Et aussi :
  12. Et l'article de Mediacités repris par Mediapart ? Il me semble que tout était dit : de mauvais managers en plus d'être de mauvais gestionnaires. Ce qui n'a pas été repris par Mediapart et auquel je n'ai pas accès car pas abonné à Mediacités, c'est ça : Railcoop : Droit de réponse et approximations (mediacites.fr)
  13. L'opération "écran de fumée" continue : Railcoop : la Ligne Bordeaux-Lyon, via Limoges, verra-t-elle des trains rouler un jour ? (francetvinfo.fr) Donc ce serait parce qu'une entreprise de droit privé ne veut pas commercialiser les billets (ou en tout cas, pas dans les conditions financières attendues par Railcoop) pour une liaison qui n'existe pas encore que les banques ne veulent pas prêter d'argent. Qui peut croire de pareilles sornettes ? On peut lire aussi dans l'article que deux X72500 auraient bien été achetés, et l'analyse de la FNAUT sur les raisons du probable échec de Railcoop :
  14. En plus, à supposer que les 100 000 avoirs de 30 euros soient vendus et que la ligne Lyon - Bordeaux soit ensuite ouverte, il y aura une difficulté supplémentaire : assurer la rentabilité de l'exploitation alors même que ces 3 millions d'euros auront été entièrement dépensés en coûts de structure avant l'ouverture de la ligne. La seule solution serait alors de majorer le prix des billets, et donc de rendre la prestation moins compétitive face à la concurrence (TGV par Paris, covoiturage, bus, etc.). Ce n'est rien d'autre qu'une fuite en avant. Ah ? Le Figaro, Lyon Capitale et BFM ne sont pas des médias ?
  15. La coupure caténaire du jour : https://www.francebleu.fr/infos/transports/ligne-sncf-clermont-paris-suite-mais-pas-fin-5-heures-de-retard-pour-un-train-ce-jeudi-5058120
  16. Pour ma part tant que les éleveurs français produiront du jambon de Bayonne, je ne consommerai pas de jambon de Parme. Ce qui me fait un point commun avec les vegans décroissants.
  17. C’est exactement ça. La mondialisation des échanges a sans doute des défauts, mais qui peut défendre une espèce de retour à une économie du style URSS ou Cuba où des produits basiques tels que les masques sanitaires, le paracétamol, l’huile de tournesol et la moutarde viendraient à manquer pendant des mois ?
  18. Il y a quelques jours, la Dépêche du Midi se contentait de relayer les éléments de langage de Railcoop : Une nouvelle levée de fonds pour Railcoop - ladepeche.fr On apprend au passage que ce projet mort-né continue de recevoir la caution de la maire de Guéret (Creuse), "sans étiquette" (élue face à trois autres listes : Verts, PS et LREM). D'une manière générale, les couleurs politiques très diverses des collectivités territoriales sociétaires montrent que la démarche qui consiste soit à dépenser l'argent public sans regarder, soit à investir dans une entreprise uniquement à des d'image (se montrer écolo, soucieux du désenclavement de son territoire, etc.) n'est pas du tout propre à un parti, même si toutes les collectivités n'ont sans doute pas investi une somme à 5 ou 6 chiffres.
  19. Ne mélangeons pas tout, les trucs vendus à 30 euros sont des cartes cadeaux à valoir sur une prestation qui n'existe pas. Les parts sociales restent à 100 euros (prix de vente - le prix de rachat étant de 0). Même un euro, en fait.
  20. Les salariés qui ne sont pas déjà partis peuvent sans doute commencer à investir dans leur recherche d'emploi.
  21. Chouette, il y a un "plan d'action" : https://www.railcoop.fr/wp-content/uploads/2023/06/railcoop-planaction-230620.pdf Crise de gouvernance ? Connais pas... Les seules actions sont : trouver de l'argent (vite et beaucoup) et communiquer. "Nous faisons face à un besoin de trésorerie urgent. En attendant de concrétiser les partenariats financiers que nous avons noués depuis des mois, nous avons besoin de lever de l’argent immédiatement." (Les caractères gras sont d'origine.) Au cas où le lecteur n'aurait pas compris, un peu plus loin : "Oui, nous sommes, financièrement, en crise. [...] nous avons un besoin très urgent de trésorerie." Avec la poursuite du fret, c'était la faillite quasi immédiate ; après la suspension du fret... ce n'est pas forcément beaucoup mieux. "Nous nous adressons donc à vous : si chaque sociétaire souscrit dès à présent au moins une part, nous sécuriserons notre avenir." Voilà qui est bien embêtant, car justement j'ai déjà pris une part qui ne vaut aujourd'hui plus rien, donc ça va être un peu compliqué de compter sur moi pour la suite - désolé. Réponse à la question de Tophe : "Nous avons déjà commencé à investir dans l’achat des rames." Ce qui ne veut rien dire, si ce n'est que les rames n'ont pas été achetées (quand on a acheté quelque chose, on dit "j'ai acheté" et pas "j'ai commencé à investir dans l'achat").
  22. Présentation PowerPoint (railcoop.fr) Page 20, la perte nette est multipliée par trois en un an : de 1,4 M€ en 2021 à 4,3 M€ en 2022. Ce qui fait une belle croissance même si ce n'est pas exactement celle qui était escomptée. Cette perte est imputée aux coûts d'exploitation du transport de fret, même si les coûts de structure y ont nécessairement également contribué. Sachant que le trafic fret s'est poursuivi au premier trimestre 2023 et que les coûts n'ont aucune raison d'avoir diminué durant cette période par rapport à 2022, il y a donc au moins un million d'euros supplémentaires qui sont partis en fumée depuis le 1er janvier. On comprend mieux pourquoi le trafic fret a été suspendu : le poursuivre aurait vraisemblablement signifié le dépôt de bilan à très court terme. Mais qu'en est-il par exemple de la location des wagons, la suspension du trafic ne coïncidant pas nécessairement avec la fin des baux ? Alors que le capital social était initialement de 5,8 M€ (page 46), les capitaux propres sont négatifs. Les titres participatifs (2,8 M€ en ont été fourgués) ne vont pas suffire : il faut trouver 4 M€. En attendant et conséquence logique de l'absence de capitaux propres, les parts sociales ne valent plus rien (page 44). Tout n'est pas perdu pour autant. D'abord, un "réviseur coopératif" a été désigné. Ensuite, les comités Théodule, pardon, les "cercles sociétaires" des Alpes et de Lyon ainsi que la "commission d'éthique et de médiation" ont bien travaillé. Le cercle alpin a tenu un stand devant un magasin Biocoop, et pour la commission d'éthique et de médiation, on se reportera au document en lien ci-dessus qui fait apparaître son compte rendu rédigé avec un verbiage insupportable, pire que celui qui serait employé dans une start up fondée par des anciens étudiants d'école de commerce. Mon avis personnel : il serait temps d'arrêter les frais. Errare humanum est, perserverare diabolicum.
  23. Beaucoup de gens qui ont acheté une part sociale ne font pas forcément l’effort de voter.
  24. Aux dernières nouvelles, ils ont besoin d'argent, qui l'aurait imaginé ? Et pour l'instant, il n'y a plus de président, mais il va y avoir un plan d'action. Microsoft Word - Railcoop-LettreOuverte-230619.docx
×
×
  • Créer...

Information importante

Nous avons placé des cookies sur votre appareil pour aider à améliorer ce site. Vous pouvez choisir d’ajuster vos paramètres de cookie, sinon nous supposerons que vous êtes d’accord pour continuer.