Cyril83

Ce récit inepte et inintéressant illustre à merveille deux comportements actuels très répandus : l’impatience et l’égocentrisme. Cela ne me viendrait pas à l’idée de dépenser plusieurs centaines d’euros pour gagner une heure ou deux alors qu’il n’y avait pas, semble-t-il, une urgence vitale. Certains le font et, en plus, s’en vantent (ce qui laisse entendre qu’en fait, ils ont du temps à perdre !). Ce qui démontre au moins une chose (que l’on sait déjà) : sur les destinations desservies par la grande vitesse, il y a un marché pour des places chères, pourvu que le service soit à la hauteur.

Mais du coup, d’où venait la fable du développement du fret sur Autun - Avallon, qui avait de mémoire été avancée au moment de la fermeture aux voyageurs ?

Ni la forme des roues du taxi.

Assez logiquement, la réduction de l’offre entraîne une baisse de la fréquentation. On s’écarte peut-être un peu du sujet initial, mais on peut se demander dans quelle mesure l’inverse fonctionne : une augmentation de l’offre entraîne-t-elle une hausse symétrique de la fréquentation ? Je suppose qu’un certain nombre d’usagers qui ont appris à se passer du train n’auront pas de raison d’y revenir, ou en tout cas que cela prendra du temps. Et puis, tout cela coûte cher et ne rapporte pas grand chose, alors…

Je me rappelle bien de la fermeture aux voyageurs d’Avallon - Autun, évoquée sur ce forum et initialement justifiée par… la relance du fret. Je comprends bien que la situation « anormale » (au sens : qui s’écarte de la tendance générale) est celle de la ligne Clamecy - Corbigny, quand bien d’autres ont disparu depuis longtemps. C’est peut-être évoqué sur ce fil mais elle fait partie des 4 ou 5 lignes qui ont, dit-on, été sauvées (maintenues alors que la fermeture était déjà prévue) par l’arrivée de la gauche en 1981.

Exact, et à chaque fois que j’évoque la question des roues, qui est manifestement sensible, je n’obtiens pas de réponse claire…

Ah d’accord, je pensais qu’un train pouvait rouler avec les roues carrées et que la forme des roues était définie dans les acquis syndicaux. En effet j’ai dû confondre (je ne suis pas cheminot donc fatalement il y a beaucoup de choses que j’ignore), dans ce cas j’adresse toutes mes excuses aux autres contributeurs.

Ce que je retiens de ton message est que le privé arrive à faire rouler des trains avec des roues carrées alors qu’à la SNCF, des normes excessives et obsolètes imposent des roues rondes, probablement beaucoup plus chères et davantage sujettes à crevaison. Mais bon, on ne touche pas aux acquis syndicaux… Pour en revenir à la ligne Paris - Clermont, elle doit donc composer à la fois avec son matériel vétuste et les causes exogènes inhérentes au chemin de fer (sangliers, caténaire par terre, autre circulation en panne…).

Sait-on ce qui explique cette différence de traitement entre Clamecy - Corbigny et Avallon - Autun, sachant qu'Autun est dix fois plus peuplée que Corbigny ?

Qui sait ce qui se serait passé si les Shadoks n’avaient pas pompé ? Probablement qu’il aurait plu davantage.

Je déjeunais ce midi avec un ancien collègue qui est désormais à la retraite, qui vient de temps en temps profiter de la cantine et qui conserve des attaches en Auvergne (c’est lui qui m’a signalé l’incident de ce jour). Il procède de la manière suivante : réserver dans le train qui part vers 9 heures du matin et emporter son casse-croûte pour le déjeuner. La plupart du temps, cela permet d’être arrivé à l’heure pour le dîner.

Comme disait l’autre : qui aurait pu prévoir ? https://www.francebleu.fr/infos/transports/grosse-pagaille-sur-les-rails-en-auvergne-apres-une-nouvelle-panne-de-l-intercites-clermont-paris-2028812

Je lis sur internet qu'une voiture de 2nde classe était encore condamnée dans un train qui a circulé samedi 11 janvier. Le problème de changement de courant sur les 26000 semble une source régulière de perturbation mais est loin d'être la cause exclusive des désagréments sur cette ligne (cf. le problème de blocage le 2 janvier).

Joindre l'utile (obtenir un peu d'argent) à l'agréable (s'amuser avec le droit pour faire plier le cocontractant) me met habituellement de bonne humeur au moins pour la journée, parfois pour la semaine. Le tout, c'est bien sûr de trouver le temps. Mais je suis à la fois burolier (personne qui travaille dans un bureau) et agent d'une entreprise publique, donc inutile de préciser que j'ai énormément de temps. Je vois néanmoins que j'ai en attente un dossier avec une célèbre enseigne d'hypermarchés (écart de prix de quelques euros du fait d'une promotion non honorée sur un pack de bière) et un vendeur de meubles suédo-luxembourgeois (indemnité à demander à la suite de trois livraisons successives non honorées pour la même commande). Il va falloir que je reprenne tout cela, ce qui devrait être facilité par le fait que le vendeur de meubles m'a enfin livré le bureau et la chaise que j'attendais. Qui imagine autre chose ici ? Cf. l'un des derniers articles en lien, avec le rappel que les futures rames ne seront pas en nombre suffisant. Tout cela promet beaucoup d'anecdotes (mes collègues en raffolent) et des litiges passionnants. Bref, que du bonheur en perspective. Avec quand même une pensée pour les cheminots qui vivent de l'intérieur la démolition de leur boîte.

Le transporteur est la société SNCF Voyageurs et non l'État, avec toutes les conséquences de droit. L'existence d'une convention avec l'État n'est pas un motif d'exonération de responsabilité civile, ni de responsabilité pénale (je pense ici au délit de pratiques commerciales trompeuses que je garde dans mon chapeau pour réclamer quelques centaines d'euros la prochaine fois où mon train sera supprimé).

Les prix minimaux en 2024 avec une carte de réduction étaient de 12,60 euros en seconde classe et 17,50 euros (prix de mon billet) en première. Donc l'écart tarifaire était probablement de 4,90 euros. Donc il manque 0,90 euro qui reste en effet à réclamer. Je le note. Pourquoi écrire au service client, via un chatbot idiot, quand on peut s'adresser directement, par courrier électronique, aux cadres dirigeants de n'importe quelle boutique ? En prime, ça oblige le haut management à s'intéresser un peu aux problèmes de l'entreprise.

Il est difficile de ne pas voir, dans le cas particulier de cette ligne, la déclinaison de l'entreprise de démolition en règle du service public mise en œuvre un peu partout depuis quelques années déjà. L'absence d'investissement est la méthode la plus simple et la plus sûre.

Mardi soir, tous les passagers d'une voiture de 1re classe ont été invités à aller trouver une place ailleurs, motif : une fenêtre ne tient plus que grâce au ruban adhésif apposé par le contrôleur, donc on ne prend pas de risque on évacue. En dédommagement, j'ai reçu un bon d'achat de 4 euros. C'est royal ! Ce soir : https://www.lamontagne.fr/clermont-ferrand-63000/faits-divers/dans-le-paris-clermont-bloque-depuis-trois-heures-sur-un-passage-a-niveau-une-passagere-ironise-si-des-bus-doivent-venir-nous-chercher-ca-sera-plus-accessible_14624041/ 4 heures pour acheminer la locomotive de secours "prépositionnée" à Nevers : qu'est-ce que ça aurait été s'il n'y avait pas cette machine ? Meilleurs vœux pour 2025 et à bientôt pour de nouvelles aventures.

Paris : une conductrice de la SNCF violemment agressée à la Gare de Lyon La victime vérifiait qu’il ne restait personne dans son train arrivé à quai lorsqu’elle a été frappée au visage par un homme. Grâce au signalement, l’auteur présumé a été interpellé. La victime a été hospitalisée. https://www.leparisien.fr/paris-75/paris-une-conductrice-de-la-sncf-violemment-agressee-a-la-gare-de-lyon-29-12-2024-QQAP62KXPVHU7NA3V6QY7GECNA.php

Dommage, normalement ce forum séduit tous ceux qui sont convaincus que c’était mieux avant.

Je pense que ce serait au contraire anti-sécuritaire, en cherchant un peu on doit trouver plein de bonnes raisons qui justifient que les portes de service puissent s’ouvrir sans avoir à composer avec un mécanisme de verrouillage susceptible d’avoir ses propres faiblesses.

Si j'ai bien compris, le type était jusqu'à présent l'assistant de sa sœur (payé 100 000 euros par an), donc un métier tout à fait respectable mais qui ne nécessite pas énormément de qualification, ni une grande quantité de travail. Forcément la prise de poste au ministère est un peu compliquée et s'accompagne d'énormes maladresses mais en effet la période d'essai se terminera d'ici quelques mois tout au plus.

Le ministre des transports vient apparemment de déclarer sur TV Bolloré que ce suicide a manifestement des causes personnelles. En effet, comment pourrait-on ne serait-ce qu’envisager autre chose que des causes personnelles pour un suicide survenu sur le lieu de travail ? Et pourquoi faudrait-il s’encombrer d’une enquête quand on peut asséner ses certitudes sans attendre sur un plateau télé ?

C’est absolument épouvantable. Heureusement le JT de France 2 conserve le cap : d’abord le micro-trottoir (enfin, le micro-TGV) avant d’évoquer l’absence de conséquences pour la sécurité, puis passage sans transition et avec un grand sourire de la présentatrice à un reportage débilitant sur les cadeaux de Noël. Entre temps, le mot « chauffeur » a naturellement été employé. Question sans doute un peu sordide mais inévitable : y a-t-il des précédents en France ou ailleurs ? Dans la vraie vie, je ne parle pas du cinéma…

Il me semble que le but du jeu est de trouver ?