Inharime

Par fermeture inconsidérée j'entends une fermeture décidée sur le seul critère de rentabilité immédiate et directe (ce que préconisent la Cour des Comptes et les assises du ferroviaire en se basant sur le seul nombre de circulations mais sans tenir compte du nombre de voyageurs et de l'utilité globale de la ligne considérée -temps de trajet, conditions de circulation routière, facilité d'accès, cohérence avec les autres transports en commun...). Les régions ont maintenant une vision précise de l'utilité, ou non, d'une ligne ferroviaire et ne se limitent pas à son aspect strictement financier. Elles savent également voir au-delà de la prochaine échéance électorale, sinon elles n'auraient pas autant investi, tant dans l'achat de matériel que dans les rénovations des gares ou de la voie. C'est justement cette vision objective qui a entraîné la fermeture de quelques lignes (dans le Morvan ou la région d'Alès par exemple) désespérément abandonnées par les voyageurs. Mais c'est également pour cela que les décisions de fermeture ne pourront pas être le seul fait d'un obscur haut fonctionnaire de Bercy ou du ministère des transports uniquement accroché à ce foutu critère de rentabilité immédiate.

La Cour des Comptes émet un avis qui n'a rien de contraignant. Elle a soulevé un certain nombre de scandales (ce n'est pas le cas ici) qui n'ont pas cessés pour autant. Il appartient maintenant au ministre de savoir faire la part des choses en fonction des différentes analyses qui lui ont été fournies (Assises du ferroviaire, Cour des Comptes, EPFL...) A lui de donner les bonnes directives tout en tenant compte de la position des régions. Celles ci ont fait un très gros effort en direction des TER, il n'est pas certain qu'elles accepteront des fermetures de lignes inconsidérées. Il appartiendra aussi au ministre de ne pas se laisser embarquer par RFF si celui ci manifeste une trop forte volonté d'élaguer le réseau, les priorités de RFF n'étant pas forcément celles des régions ni celles d'un aménagement rationnel du territoire. Mais le dernier mot viendra de Bercy, et là... (hélas?).

En tout cas il y a une manif de retraités le 23/10 (rassemblement à 13 heures, place du Cdt Mouchotte). Les actifs (disponibles) sont les bienvenus...faut penser à l'avenir!

Est il possible de corriger le titre en mettant le verbe aimer à la troisième personne du pluriel (aiment)? Je ne veux pas passer pour un vieux con (je le suis déjà) mais une telle faute hérisse les derniers cheveux qui me restent.

Le contrôle à la sortie s'est fait pendant très longtemps...mais c'était plus un "ramassage" des billets qu'un vrai contrôle. En effet, quant un nombre important de voyageurs se présentent simultanément à l'arrivée d'un train il n'est pas possible de vérifier chaque billet individuellement. Les voyageurs n'admettraient pas de devoir attendre pour sortir de la gare. En 1963, tout jeune cheminot, j'étais affecté à ce genre de tâche. Certains voyageurs avaient la délicatesse de cracher sur leur billet avant de me le donner...

Pendant très longtemps la SNCF a possédé 1/4 du capital d'Air Inter, compagnie aujourd'hui disparue, spécialisée dans le trafic intèrieur. Il était même possible d'acheter des billets "mixtes" (un trajet par avion, l'autre par le train). Si ses dirigeants considèrent que SNCF (sans le La) est une entreprise de transport tous modes confondus, un investissement de ce type n'est pas à exclure...

Non, il y a eu de vrais directs, même si ça n'a pas duré longtemps.

Si la SNCF a déposé un nom de marque pour ce type de service c'est qu'elle a dû y trouver son intérêt (immédiat ou futur). Le cas de l'ouverture des TER à la concurrence pose encore beaucoup de questions dont celui des gares. Actuellement propriété (déléguée) de la SNCF que deviendront elles lorsque tous les trains la desservant (cas des gares "pures" TER) appartiendront à la compagnie Truc ou Machin? La direction des gares, actuelle gérante, devra t'elle, elle aussi, être franchement et définitivement dissociée de la SNCF ou devra t'elle céder les gares concernées? Est ce que ce sera le nouvel opérateur qui en reprendra la gestion (et les frais correspondants)? Est ce que se sont les régions (ou tout autre échelon -département, commmune...) qui en hériteront? Seront elles confiées à RFF? Il ne me semble pas que les obsédés de la privatisation à tout crin se soient penchés sur ce problème. Mais pour eux, il est vrai, l'important est de se débarrasser de la SNCF. Toutefois ce problème ne manquera pas d'apparaître et il est probable que certaines gares susciteront l'intérêt de quelques requins à l'affût d'affaires juteuses. Quelle que soit la solution retenue j'espère que la SNCF saura faire reconnaître ses droits, ne serait ce qu'en fonction des sommes qu'elle a dépensé pour leur entretien et leur rénovation.(Mais là, je crains que son avis ne comptera guère). Une fois le problème de la propriété réglé, l'utilisation des différents espaces pour des activités aussi variées que le vente des titres de transport, ou de la presse et du tabac, du retrait de colis ou de quoi que ce soit d'autre sera résolu comme partout ailleurs dans un espace commun: par le biais de la location à chacun des intervenants des mètres carrés dont il aura exprimé le besoin. Et, comme dans de nombreuses gares actuelles mais aussi dans les aéroports ou les galeries marchandes, cela ne posera aucun problème au client qui saura pourquoi il y vient et se fichera bien des états d'âme de quelques réfractaires au changement ou nostalgiques d'une époque disparue...

Les "grands" réseaux.

]Les dernières propositions de la FNAUT: Fnaut.pdf

Merci de le reconnaître. Il faut avoir les pieds sur terre (et la tête sur les épaules): tout ce qui permet d'améliorer le bilan comptable est bon à prendre. ...et ça garantit ma retraite... Penses y aussi, ton tour viendra. :Smiley_04:

Vous avez raison. Il faut que la SNCF se recroqueville sur ses activités purement ferroviaires. Une gare est un endroit où l'on ne doit venir que pour prendre le train et il ne doit pas être question d''espérer y faire autre chose. La SNCF ne doit surtout pas tenter d'améliorer ses recettes ni faire la moindre tentative pour essayer d'attirer une clientèle nouvelle. Les cheminots doivent être les gardiens du temple, nostalgiques du 19ème siècle, époque ou la concurrence était les diligences et les chars à boeufs. Seulement...le monde évolue, les attentes de la clientèle aussi, la concurrence est chaque jour plus agressive et ce n'est pas en faisant du sur place qu'on évolue. Ayez l'honnéteté de vous interroger: lorsque vous faites vos achats, allez vous, pour chacun d'eux, dans autant de magasins spécialisés ou ne préférez vous pas aller dans celui qui offre le plus grand choix et vous épargne des pas et du temps? Est-ce que dans votre vie quotidienne vous ne cherchez pas à optimiser vos déplacements en évitant les détours pour telle ou telle opération? Pourquoi tant de gares ont elles fermé? tout simplement parce que le seul trafic voyageur (et ses recettes) ne suffisait pas à en assumer les charges. Et le dévelopement des nouveaux modes d'achat des titres de transport n'amèliorera pas la situation. Que préférez vous: une gare murée parce que trop couteuse à entretenir ou un bâtiment ouvert à tous les publics et pas seulement aux utilisateurs du train? Une gare doit être un lieu de vie et non pas un musée, plus elle offrira de services et mieux sa pérénité sera assurée. Ne révez pas, la concurrence est là.Son imagination est sans limite. Et comme elle a su faire sa place dans le trafic fret, elle saura faire passer la SNCF pour une administration poussièreuse et archaïque, composée d'agents refusant la moindre évolution. Et là il sera trop tard pour hurler contre la concurrence et ses mèthodes déplorables (ce qui est vrai) car vous n'aurez pas su garder la place. Autant je suis d'accord avec ceux d'entre vous qui s'arc-queboutent sur le respect intransigeant des règles de sécurité, autant la frilosité (pour ne pas dire l'hostilité) à toute évolution commerciale est suicidaire.

Les services non ferroviaires déjà installés dans les gares ne sont pas des filiales mais des prestataires de service louant de locaux ou de mètres carrés...et cela rapporte. Tenter d'augmenter cette sorte de revenus n'a rien de déshonorant ni d'anti ferroviaire, les temps sont durs et toute action en ce sens est la bienvenue. La rénovation des gares est réalisée en grande partie grâce à cela et il n'y a aucune raison de ne pas continuer. L'installation de cabinets de voyance a été envisagée mais finalement la SNCF a préféré s'orienter vers la création d'emplois d'anticipateurs d'aléas...

Le français est un éternel râleur toujours jamais content et doté d'une langue de vipère. Dans le cas présent de quoi s'agit il? Mettre, dans une gare, et à disposition d'une chaîne de supermarché, un local ou un emplacement destiné à servir de point de livraison d'achats effectués par internet. Point final. En aucun cas il n'est dit que se service, qu'il s'agisse de la prise de commande ou de la livraison, sera effectué par le personnel de la gare (pour autant qu'il y en ait). La SNCF ne fait que valoriser son patrimoine immobilier en en mettant une partie à disposition d'intervenants extérieurs. Après tout, il existe déjà dans de nombreuses gares des services non strictement ferroviaires mais qui ont prouvé leur utilité puisqu'ils existent toujours. Aujourd'hui, et compte tenu de la contraction de leurs services et du personnel, beaucoup de gares ont des locaux disponibles. En quoi les louer plutôt que les laisser libres est il condamnable? Le deuxième point concerne l'emploi. Bien que je sois le premier à défendre le plein emploi à un salaire correct, force est de constater que lorsqu'un pays compte plus de 3 millions de chômeurs "officiels", la recherche d'une activité rémunérée correctement relève du parcours du combattant. Les employeurs le savent et ils en profitent. Les consommateurs, toujours à l'affût du prix le plus bas, y concourent également. Les torts sont partagés. Et il faudrait une sérieuse remise en cause de l'opinion et du comportement de chacun d'entre nous pour y remédier. Et là c'est pas gagné.

C'est ça l'art de la communication! On y a été habitué pendant 5 ans et certains sont déjà nostalgiques de cette époque...

J'aime bien quand on se sert de son téléphone portable pour faire des photos...mais pas du tout si c'est pour demander l'ouverture d'un carré...

Une anecdote à ce sujet: Un jour un pélerin remontant de Lourdes vers la région lilloise avait un arrêt de quelques minutes prévu à Corbie. Le train étant en retard, l'agent circulation a cru bon de l'expédier sans attendre. Cela a valu une réclamation des organisateurs car l'arrêt devait servir à adresser une prière à la vierge dont on voit la statue depuis la gare...

Moi, sur le mur de la gare j'ai vu ça: Mais si vous dites que c'est La Roche sur Yon... Cyril 83, excuse moi j'avais pas vu ton message troublé par les messages hors sujet, (c'est pas beau de vieillir).

Plus à l'ouest.

Cela devrait aller vite...

Thaïlandaise la masseuse?

Non. Dans le cas présent le patron de la SNCF est aux ordres du gouvernement; C'est clair, net et précis. Si, parfois, il donne l'impression de disposer d'un semblant d'initiative c'est uniquement parce que les ministres concernés (transport, travail, environnement... mais surtout budget) sont des faux derche qui refusent d'assumer leurs responsabilités.

Hélas non, le président de la SNCF doit au gouvernement ce qu'un agent de conduite doit à un signal: ...une obéissance passive et immédiate...

Il faut rendre à César ce qui lui appartient... Ce sont surtout les gouvernements successifs (généralement de droite) qui ont, sous prétexte de rentabilité, imposé des coupes sévères dans la consistance du réseau. Ce sont ces mêmes gouvernements qui ont utilisé les fonds normalement destinés au chemin de fer pour améliorer le réseau routier (électeurs obligent). Ce sont ces mêmes gouvernements qui ont poussé à la construction des lignes à grande vitesse sans se soucier réellement de leur financement, voire même de leur rentabilité. Dans toute cette histoire la SNCF n'a fait qu'appliquer la politique imposée par le gouvernement qui est son unique donneur d'ordres et les rares dirigeants qui s'y sont opposés on été rapidement remis au pas ou débarqués.

Quel rapport avec un tunnel?