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Le Web des Cheminots

Aldo, sujet officiel


aldo500

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Mon correcteur ne connait pas l'Ankou, cet imbécile.

Non, les belles chose ne sont pas des vieilleries, elles son éternelles.

Je pensais aux coiffes des vieilles femmes car au tout début de ma vie professionnelle, quand j'étais médecin de campagne en Bretagne, j'étais en voiture dans la brume du petit matin,le soleil en face.

Au bord de la route, avec Rochefort en Terre à l'arrière plan, trois vieilles femmes en noir avec leur coiffe et leur cabas, en route pour le marché.

Vision magnifique! On aurait cru un tableau d'un romantisme fou.

34 ans après je l'ai toujours dans la rétine.

Bon on revient au sujet Aldo.....sinon on va finir par ouvrir un sujet capelan..... :Smiley_04::Smiley_41: :Smiley_41:

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Mon correcteur ne connait pas l'Ankou, cet imbécile.

Non, les belles chose ne sont pas des vieilleries, elles sont éternelles.

Je pensais aux coiffes des vieilles femmes car au tout début de ma vie professionnelle, quand j'étais médecin de campagne en Bretagne, j'étais en voiture dans la brume du petit matin,le soleil en face.

Au bord de la route, avec Rochefort en Terre à l'arrière plan, trois vieilles femmes en noir avec leur coiffe et leur cabas, en route pour le marché.

Vision magnifique! On aurait cru un tableau d'un romantisme fou.

34 ans après je l'ai toujours dans la rétine.

La rue de Siam fait partie du sujet, ça me rappelle mes périodes de médecin de la marine marchande sur les câbliers.

Brest, ah Brest, tu me manques!

Tu me sembles bien nostalgique ce soir, un coup de blues ?

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Ce sujet est fort intéressant.

Des nuits d'aide-conducteurs aux cabliers ;

des bigoudens croisées sur la lande brumeuse ;

et d'autres histoires...

Nous, membres du forum, devrions nous associer pour rédiger une "encyclopédie universelle Aldo" ou "un dictionnaire amoureux d'Aldo".

Nous écririons au coin du feu, un verre de liqueur à la main en regardant par la fenêtre la mer briller de mille feux sous l'action du soleil qui disparait à l'horizon du ponant.

J'aime bien les anecdote douces commes celle de bigoudens. Celle de l'écriture est inspirée d'un soir que j'ai vécu quelque part dans l'hémisphère sud.

Modifié par Christophe
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Ce sujet est fort intéressant.

Des nuits d'aide-conducteurs aux cabliers ;

des bigoudens croisées sur la lande brumeuse ;

et d'autres histoires...

Nous, membres du forum, devrions nous associer pour rédiger une "encyclopédie universelle Aldo" ou "un dictionnaire amoureux d'Aldo".

Nous écririons au coin du feu, un verre de liqueur à la main en regardant par la fenêtre la mer briller de mille feux sous l'action du soleil qui disparait à l'horizon du ponant.

J'aime bien les anecdote douces commes celle de bigoudens. Celle de l'écriture est inspirée d'un soir que j'ai vécu quelque part dans l'hémisphère sud.

je pensais même effectuer une pieuse retraite chez les moines du tibet pour réfléchir à la chose!!!!! Allez, mon sac Al'do et m'envais dans la montagne! !

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Ce sujet est fort intéressant.

Des nuits d'aide-conducteurs aux cabliers ;

des bigoudens croisées sur la lande brumeuse ;

et d'autres histoires...

Nous, membres du forum, devrions nous associer pour rédiger une "encyclopédie universelle Aldo" ou "un dictionnaire amoureux d'Aldo".

Nous écririons au coin du feu, un verre de liqueur à la main en regardant par la fenêtre la mer briller de mille feux sous l'action du soleil qui disparait à l'horizon du ponant.

J'aime bien les anecdote douces commes celle de bigoudens. Celle de l'écriture est inspirée d'un soir que j'ai vécu quelque part dans l'hémisphère sud.

Sauf que Rochefort en Terre, c'est pas vraiment le pays Bigouden...Ça ne fait rein, j'aime bien.

Vive Aldo, la Bretagne et si vous avez le temps regardez le Crabe Tambour et le passage où Dufilho parle du pays Bigouden...

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L'idée de se raconter des histoires, ça me branche bien.

Ce soir, je vous mets si j'ai le temps le récit d'une nuit particulière sur la barge 1601 en mer du nord qui reste dans ma mémoire.

Je vous préviens, c'est triste mais pas que.

Pour patienter, présentation de l'actrice principale: (la barge, pas la montre)

Naturalisée en extrême orient depuis, semble-t-il

http://rolex.watchprosite.com/show-forumpost/fi-732/pi-4879858/ti-739968/t-/

http://www.shipspotting.com/gallery/photo.php?lid=1219250

Et on n'oublie pas les modélistes de tous poils

http://taft.com/ModelShips/C064_ETPM1601/index.html

Elle est actuellement au travail dans le golfe de Guinée, immatriculée à Panama, comme par hasard.

http://www.marinetraffic.com/en/ais/details/ships/7349754/vessel:HYUNDAI_60

Modifié par aldo500
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Exact. morbihan. Le crabe tambour m'a donné envie des bancs de Terre Neuve. Je devais faire trois semaines sur un Chalutier mais les méchants Canadiens ont interdit la pèche justa avant mon départ. Grrt.

cela aurait pu te donner des envie d'indo , les rizières ,les fumeries ...les restes de l'armée américaine...l'agent orange..

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Après l'actrice principale, la scène

unité de lieu, unité de temps, comme au théâtre:

La mer du nord:

A 15 heures de mer d'Amsterdam, au nord-ouest, en face du Texel.

D'habitude, en juillet, c'est calme comme les 15 jours précédents, un vrai lac.

Mais depuis 24h, ça souffle en tempête, un vent du sud, très chaud, plus de trente degrés, c'est bizarre.

Des creux de cinq à six mètres.

La barge ne travaille plus, ça bouge trop et le pipe-line que nous sommes en train de poser se casserait. Son extrémité a têt reposée au fond, à -40m en attendant que ça se calme.

Je suis un peu tendu car si j'ai un blessé grave à bord ou un malade, je n'obtiendrai pas un hélico pour évacuation par ce temps.

Bon, de toute manière, depuis ce matin, c'est surtout le mal de mer qui règne en maître à bord.

La barge a beau faire 55000 tonnes comme le France, elle est bien plus courte et plus large.

La vieille dame danse, pas de manière très élégante mais ça pourrait évoquer une valse.

Pour les équipages de la demi-douzaine de supplies qui travaillent avec nous, c'est plutôt un cha-cha-cha.

Je sais pour eux, ça doit être éprouvant. 60 mètres de long dans cette mer, ça bouge bien, la preuve:

Les seconds rôles et figurants:

430 bonhommes, y compris les équipages des six supplies, mon infirmier et moi.

A bord de la barge, la maîtrise du chantier avec les ingénieurs de chez Elf, la partie marine marchande, c'est à dire, les officiers, les matelots, l'infirmier et moi-même.

Pour cette catégorie, deux mois à bord, sauf le docteur. C'est fragile, un docteur, ça ne fait qu'un mois.

Tout le reste, c'est les travailleurs de l'off-shore, soudeurs, tous Français, deux mois aussi.

Et puis les ouvriers, des Saoudiens et Canariens en majorité. Pour eux, la peine est de trois mois.

Enfin, les indiens, qui s'occupent du catering, 6 mois. Il n'y a que les Indiens pour pouvoir tenir aussi longtemps.

Pour tout le monde, 12h de travail par jour, 7 jours sur 7 avec couchette chaude pour les ouvriers . Cabines sous la ligne de flottaison.

Sur le pont, c'est le chantier, on ne va pas regarder la mer quant les autres bossent.

Seules distractions, une salle de sport et quelques cassettes vidéos.(oui, oui, il y a du porno aussi)

L'alcool est strictement interdit à bord. La sanction, retour à la maison immédiat sans indemnités?

Voilà le décor planté.

Il fait nuit et ça bouge mais le tarot du commandant, c'est sacré.

Nous sommes cinq: le commandant, le chef mécanicien, le garçon de cuisine, l'infirmier et moi.

Les cigarillos sont offerts par le commandant, bien sûr.

La musique de fond: The Waterboys, Fisherman's blues, ça va avec l'ambiance.

On l'écoute entièrement et on reviendra plus tard.

A chaque fois que je l'écoute, je ressens l'ambiance de cette nuit là, ce vent bizarre, les odeurs du bateau, etc.

Modifié par aldo500
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Et un fisherman's blues en entier!

C'est bien, hein?

Ce soir là, on a tété interrompu par l'officier de quart qui est arrivé en trombe avec la VHF portable.

Vu sa tête, je me suis dit qu'on était bon pour rejouer le Titanic.

Il a tendu la VHF au commandant: C'est le Smit, commandant, ils ont un gros pépin.

Le Smit, c'est une supply de la société Smit qui remorque un bout de plate forme pétrolière qu'on doit gruger sur son socle dans 48h.

pour info; la grue principale de la barge peut soulever 2000 tonnes d'un coup.

Je suis la conversation du commandant, un matelot à fait un malaise et probablement un arrêt cardiaque et l'équipage du remorqueur est désemparé .

Ils ne savent pas que la barge dispose d'une équipe médicale, c'est rageant.

Ils ont fait ce qu'ils ont pu, massage et bouche à bouche, sans succès.

Je fais signe au commandant qu'on y va immédiatement.

Nous filons à l'infirmerie prendre le matériel de réanimation défibrillateur compris, on ne sait jamais. Avec un peu de chance, il s'agit d'un coma un peu profond.

Le plus casse pied, c'est d'enfiler nos combinaisons de survie car le seul moyen, d'aller là-bas, c'est de se faire gruger sur le remorqueur qui assure la sécurité du chantier, le chien de garde.

Pour ça, on utilise la grue et le Basket:

Pendant nos préparatifs, la barge a été mise en travers de la houle et le "chien de garde "sous son vent pour que le transfert ne soit pas trop risqué.

Quand même, la mer parait bien noire vue d'une hauteur de 15 mètres.

Bon, c'est fait, nous sommes sur un joli supply peint de bandes noires et jaunes, très joli.

Paf! Au moment où on met le pied sur le pont, une sacré gifle par une vague qu'on n'avait pas vu venir.

Heureusement, j'avais pris soin de mettre le matériel dans un sac étanche.

Je connais le commandant du "chien de garde", un type calme et très bon manœuvrier.

C'est donc parti, en avant toutes, sauf que là, c'est face au vent et nom d'un chien, qu'est ce que ça secoue.

Me vient à l'esprit une question idiote: comment passe-t-on à bord de l'autre remorqueur qui ne peut pas manoeuvrer?

Le commandant sourit: on se met à couple et vous sautez.

Ah ben oui, c'est simple, j'aurais du y penser.

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c'est bien parti et surtout avec un tarot a cinq...suis plutôt en manque de ce coté là c'est de plus en plus rare les taroteurs... bon on va pas mener le petit au bout...j'attends le suite.

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Maintenant, je vais vous présente mon infirmier, Xavier, tout en écoutant "The Stolen Child"

Xavier, c'est un grand gaillard tout en muscle qui vient gagner des sous sur la barge pour pouvoir continuer à faire des missions pour MSF le reste du temps.

Nous sommes inséparables et nous nous sommes liés d'amitié tout de suite.

Bon, moi le gringalet et lui l'immense, ça fait un peu Laurel et Hardy.

Il m'a même initié à la musculation à la salle de sport, ça a fait marrer tout le monde.

C'est un gars tranquille sur qui on peut compter, j'apprécie de travailler avec lui, surtout ce soir.

Tiens, nous sommes arrivés. Effectivement, les deux bateaux en fuite ( dans les sens de la houle et du vent) et à couple ne bougent pas tellement.

Allez, on y va.

Je passe le premier, trois matelot au départ pour me tenir et trois matelots à l'arrivée.

Petit moment d'appréhension quand même, ouf!

Je me retourne et c'est au tour de Xavier. Et là je réalise que s'il glisse, c'est vraiment dangereux, j'ai comme un vide brutal à l'estomac.

Jamais je n'aurai du l'emmener, il est sous ma responsabilité et je me sens très mal tout d'un coup.

Mais non, il est passé mais la culpabilité reste. On verra pour le retour, pas le temps d'y réfléchir.

Le second du Smit nous amène rapidement dans la cabine du "patient".

Effectivement il est décédé et il est trop tard pour faire quoi que ce soit.

Il s'agit du frère d'un matelot embarqué une semaine comme passager pendant ses vacances.

Nous remontons sur la passerelle.

Le silence,le bruit du vent, le cliquetis du pilote automatique, l'ambiance est d'une tristesse .

Les 11 hommes d'équipage sont autour de nous, le commandant voudrait que nous emmenions le mort avec nous.

Ils sont tous très choqués mais je ne peux pas faire ça, trop risqué.

J'appelle la barge et j'explique la situation. Finalement, un autre remorqueur va reprendre la remorque et eux vont rentrer à Amsterdam.

Pendant les discussions, ils nous ont préparé un Thé, ça m'a bouleversé, cette gentillesse dans un moment pareil. Nous le buvons en contactant les autorités Hollandaises, l'armateur et que je rédige un certificat de décès et un bref compte-rendu.

C'est toujours très intime une décès même en pleine mer du nord sur une passerelle de remorqueur, je comprends à quel point c'est important que nous soyons là.

Je les rassure sur les gestes qu'ils ont faits, c'est fondamental et c'est sincère.

Tout le monde nous remercie avec une gentillesse terriblement touchante et nous les quittons à regret. Que dire?

Au retour, je réalise que tout le personnel de la barge est resté à nous attendre sur le pont, malgré le temps.

Il est trois heures du matin et ils sont tous restés, près de 400 types à l'air rude.

Leur hantise, c'est de mourir en mer, loin, très loin de chez eux.

Xavier et moi, nous sommes leurs seuls anges gardiens.

Je comprendrai encore mieux les jours suivants, au moment du quart de 8 heures, tous les commandants des supplies adressant un salut à l'officier de quart pour Xavier et moi.

Sur la barge aussi, les attitudes sont incroyables, pas de mots, des regards, des sourires.

J'ai touché du doigt, cette nuit là, ce qu'on appelle la solidarité des gens de mer. C'est vraiment quelque chose de très très fort.

Le Smit est arrivé sans encombres à Amsterdam, j'ai pensé à eux sans arriver à dormir. Ca a du être la traversée la plus triste de leur vie.

Ils ont été relevés par un autre équipage et mis en congé 8 jours.

On a continué à jouer au tarot tous les soirs, toujours avec cigarillo et toujours avec The Waterboys. La routine, il n'y a que ça de vrai.

Je n'ai jamais revu Xavier, c'est comme ça.

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Merci pour cette histoire.

La rudesse d'un métier en fait elle la beauté ?

Plus près de nous; il me semble que le personnel de la marine marchande est formé aux soins médicaux (y compris points de suture...).

Je n'ai plus le nom du diplôme en tête, mais c'est ce qu'on m'avait expliqué en me rapportant les travaux pratiques sur des pieds de porc et l'histoire d'un second, responsable des secours et plutôt émotif, qui tombât dans les pommes lorsqu'il fallut s'occuper d'un de ses marins blessé.

Résultat :

- le marin fût soigné par l'équipage ;

- le second (blessé également lors de son malaise) aussi !

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Merci pour cette histoire.

La rudesse d'un métier en fait elle la beauté ?

Plus près de nous; il me semble que le personnel de la marine marchande est formé aux soins médicaux (y compris points de suture...).

Je n'ai plus le nom du diplôme en tête, mais c'est ce qu'on m'avait expliqué en me rapportant les travaux pratiques sur des pieds de porc et l'histoire d'un second, responsable des secours et plutôt émotif, qui tombât dans les pommes lorsqu'il fallut s'occuper d'un de ses marins blessé.

Résultat :

- le marin fût soigné par l'équipage ;

- le second (blessé également lors de son malaise) aussi !

Si la règlementation n'a pas changé, plus de 100 personnes et plus de 48 heures de traversée, médecin obligatoire.

La barge 1601 étant auto propulsée, elle est considérée comme un navire, donc la règlementation de la Marmar s'applique.

Par contre, amarrée à une plate-forme, c'est la règlementation du travail du pays de la plate-forme qui s'applique.

Vu les dimensions du chantier, les mesures de sécurité sont draconiennes mais les accidents peuvent être costaux.

Le crochet de la grue pèse à lui seul 80 tonnes, ça donne une petite idée.

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  • 2 mois plus tard...

Tiens, j'avais oublié ce topic complètement ridicule.

Pour la peine, je vais vous raconter une histoire.

C'était dans les temps immémoriaux, c'est à dire bien avant l'existence du forum et de la plupart d'entre vous.

Comme vous le savez (ou pas), je suis un athée militant et anticlérical par dessus le marché, et donc forcément mystique (si, si, c'est lié).

C'était une journée de mysticisme motocycliste ou de motocyclisme mystique.

La traversée de la Lozère, l'Aubrac et l'arrivée à Conques...

Le froid toute la journée avec un printemps assez paresseux mais un soleil et un ciel d'un bleu.

Ca faisait des années que je voulais connaitre Conques, allez savoir pourquoi.

Nous sommes arrivés à la tombée de la nuit, pas un chat dans les rues.

Ma très douce frétillait d'impatience. Son truc à elle, c'est la beauté.

Mois je voulais voir Conques, elle c'était les vitraux de Soulages. (Heureusement qu'elle est là pour nettoyer la boue dans mes yeux paysans et sur mon âme noire)

Donc, visite de l'abbatiale de nuit, avec les vitraux éclairés.

Quelle beauté, cette cité, avec cette abbatiale.

Une envie de recueillement, une atmosphère, un silence.

Enfin, un silence plutôt musical. A part nous, il y'a un type déguisé qui joue des grandes orgues.

Ah pardon, c'est un moine, un vrai. Sur le moment, ça me fait sourire. Il joue un truc qui fait bien bondieuserie.

Quand même, bondieuserie ou pas, il joue merveilleusement le bonhomme.

Nous déambulons dans les hauts de l'église, l'atmosphère est magique.

Je le regarde jouer, je l'écoute, il joue autre chose, maintenant, je ne sais pas ce que c'est mais c'est prenant.

Nous continuons à déambuler, à voir, à écouter, à sentir. Surtout faire preuve de lenteur, c'est incontournable.

L'atmosphère a encore changé, le moine est complètement déchaînée sur son orgue. Il a l'air de prendre un pied pas possible, il est seul dans son monde à lui, très loin.

Un bout de mon cerveau est toujours contemplatif mais un autre bout de ce cerveau semble avoir compris quelque chose d'autre.

C'est cette musique, ce moine. Ca devient jubilatoire et je me contente de ressentir sans pouvoir penser avec des pensées (vous voyez ce que je veux dire).

Je connais cette musique sublime, ça vient de loin mais c'est d'un jubilatoire.

Le moine est complètement parti dans des envolées incroyables, quel talent. Ca donne envie de se faire moine.

Je tire la manche de madame, elle n'en a que pour Soulages mais quand même.

J'y suis, que la lumière soit.

Le moine est en train d'interprèter "Houses of the rising sun" avec un brio invraisemblable.

Et nous sommes là, seulement tous les deux à en profiter.

Béni soit ce moine, ce fut un instant magique, fugace mais qui nous a donné le sourire un bon moment.

C'est pour ça que je parlais de mysticisme. Une telle magie pour nous deux.

Et comment se sentir en profonde communion avec un moine mystique en étant athée.

Voilà, elle est fini mon histoire.

Je la dédie aux pauvres bougres qui s'emmerdent sur leur lit d'hôpital après avoir mangé une pitance immonde et qui n'ont rien d'autre à faire que de se balader sur les forums.

C'est triste, d'en être réduit à ça, hein?

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Je la dédie aux pauvres bougres qui s'emmerdent sur leur lit d'hôpital après avoir mangé une pitance immonde et qui n'ont rien d'autre à faire que de se balader sur les forums.

Bon courage à celui que nous connaissons.

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La musique est déjà moyen d'evasion... si l'on rajoute des lieux hautements porteurs, tels abbayes, cathédrales, et que l'on y conjugue la force de l'Orgue, on peut obtenir une forme de transcendance...

c'est sans doute un peu meilleur pour la santé que les substances zarbi....

Fabrice

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