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Le Web des Cheminots

Pétition lancée par les cadres


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La SNCF est prête à la concurrence.

Cette phrase, cela fait des années que nous attendons de pouvoir la prononcer. Nous avons été très nombreux à croire que nous pourrions le faire en 2016. Pourtant nous devons le reconnaître : cela demeure un mirage.

En Europe, nous sommes un des derniers monopoles ferroviaires publics. Tous nos voisins ont réformé en profondeur leurs systèmes ferroviaires pour transformer leurs opérateurs historiques en entreprises efficaces sur un marché concurrentiel : la Grande-Bretagne en 1990, l’Allemagne en 1993, l’Italie en 2000, l’Espagne en 2005. Dans chacun de ces pays, l’État a repris plusieurs dizaines de milliards d’euros de dette ferroviaire en reconnaissant que c’était de la dette publique. Dans chacun de ces pays l’organisation du travail a été revue. En France non.

Et pourtant la concurrence est déjà là. Depuis 9 ans dans le fret, en 2019 pour les TGV et en 2023 pour les TER. Nos concurrents, ceux d’aujourd’hui et de demain, ont déjà des coûts salariaux inférieurs de 20% aux nôtres. Avec le projet d’accord collectif, cet écart serait ramené à 9%. Mais les experts sont clairs : au-delà de 6% ce n’est pas viable. Il était vital pour la SNCF de réussir à combler dans son accord d’entreprise une partie de cet écart qui reste.  D’autant plus vital que d’autres concurrents sont, eux, déjà là : Blablacar, Ryanair, Flixbus… Nous voulons avoir une chance contre eux !

Aujourd’hui nos coûts continuent d’augmenter, de près de 3% par an. Parmi eux, plus de 60% sont constitués de masse salariale. Nous ne pourrons pas produire moins cher si nous ne réduisons pas nos coûts du travail. Or si nous n’améliorons pas notre efficacité alors nous devrons réduire nos effectifs et entrer dans une spirale infernale.

Cette histoire, d’autres entreprises, comme la SNCM dernièrement, l’ont vécue. Nous ne voulons pas connaître la même. Nous voulons demeurer un des leaders du transport ferroviaire dans le monde, au sein d’un groupe qui s’appuie sur toutes les mobilités collectives.

Depuis un an, nous avons entrepris ce travail de pédagogie avec nos équipes. Nous avons expliqué la concurrence, l’augmentation des coûts, les rigidités et les opportunités. Beaucoup de nos collègues ont compris que la SNCF devait évoluer si elle voulait survivre dans un monde qui change. D’ailleurs, lors des dernières journées de mobilisation, seuls 15% de cheminots ont estimé utile de participer. Nous avons toujours dit qu’il y aurait des conflits sociaux, mais nous étions confiants sur notre capacité à construire un meilleur équilibre – même si cela voulait dire, pour chacun d’entre nous, accepter de perdre un peu pour qu’ensemble nous nous portions mieux.

Le Gouvernement a souhaité mettre fin à ces discussions au sein de l’entreprise et maintenir l’organisation du travail actuelle enrichie de quelques dispositions nouvelles, c’est-à-dire passer du « RH0077 » au « RH0077+ ». Cette décision est une victoire à court terme pour les cheminots, mais elle nous condamne à des difficultés à venir. Pire, elle nous heurte triplement :

  • elle nie le travail que nous avons réalisé depuis un an en entamant le débat avec nos agents et les changement culturels permis par ce travail ;
  • elle place la SNCF sous tutelle, en nous déniant la capacité à trouver par nous-mêmes et en nous imposant une organisation que seule une minorité parmi nous souhaitait faire perdurer ;
  • elle sacrifie l’équilibre économique durable de la SNCF sur l’autel de la paix sociale à court terme en France.

La SNCF est une entreprise publique, elle appartient à chacun des Français. Nous ne pouvons concevoir que l’État accepte de laisser la SNCF durablement faire face seule à des boulets qu’il lui a mis au pied. Nous sommes mobilisés pour cette entreprise. Dans ce moment particulier nous en appelons à l’État pour qu’il manifeste lui aussi son attachement à son entreprise, en donnant à la SNCF les moyens de regarder son avenir avec confiance.

 

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Invité jackv
Il y a 1 heure , fby a déclaré:

 Dans chacun de ces pays, l’État a repris plusieurs dizaines de milliards d’euros de dette ferroviaire en reconnaissant que c’était de la dette publique. 

 Nos concurrents, ceux d’aujourd’hui et de demain, ont déjà des coûts salariaux inférieurs de 20% aux nôtres. Avec le projet d’accord collectif, cet écart serait ramené à 9%.

Nous avons toujours dit qu’il y aurait des conflits sociaux, mais nous étions confiants sur notre capacité à construire un meilleur équilibre – même si cela voulait dire, pour chacun d’entre nous, accepter de perdre un peu pour qu’ensemble nous nous portions mieux.

 tout est écrit,

1) l'état doit rependre la dette de la SNCF

2) l'accord colectif doit être au niveau des conditions de travail de la SNCF pour que les couts salariaux soient les mêmes

c'est si dur que cela a comprendre? ..pour que la concurrence se fasse sur des bases identiques...

 et en

3) c'est vrai que les grévistes acceptent de perdre pour " qu'ensemble nous nous portions mieux!" ...comme dans tous les conflits sociaux...les grevistes rament et perdent pour le bien de ensemble..

qui sont les zauteurs de ce merveilleux document  qui amène les réponses essentielles..??

Modifié par jackv
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Interessant

Perso, j'en ferais une lettre ouverte à transmettre aux journaux

Je viens de regarder le JT de TF1 et ils disent que si l'état reprenait 8 milliards de dette  , la SNCF économiserait 350 millions d’intérêts par an, soit plus que le gain prévu avec la "réorganisation"   ( tiens au fait c'est pas la valeur du dividende que l'état a prélevé en 2015 ?)

Alors imaginons que si l'état reprenait SA part dans la dette ...................

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A la limite, si l'état est plus efficace pour gérer l'entreprise à la place d'une grande majorité de l'encadrement pourquoi pas ne pas faire le grand ménage. Les concurrents qui entrent sur le marché ne sont pas plombés par cet encadrement qui coûte aussi très cher à l'entreprise qui peut aussi faire qu'elle n'est pas compétitive. Avant de parler du manque de compétitivité dont le bas serait responsable, regardons aussi ce qu'il se passe en haut...

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C'est beau.

Du coup,je propose un truc :

on met au nouveau régime ceux qui sont d'accord avec cette pétition et on maintien ceux qui sont en grève avec ce qui sera gardé.

C'est fou cette propension à vouloir dire à tout le monde qu'il faut faire des efforts....

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MAIS C'EST BIEN SUR ! je suis con comment ni ai je pas pensé tout seul  LA SOLUTION EST SIMPLE :

des lampistes qui travaillent 40, 48 té vé souillons fou 60heures semaine  payaient 35 et virable à souhait si ils l’ouvrent pour "gagner plus"

faut pas déconner "on leur donne du travail"  si en plus il faut les payer !!!!!!!

des cadres qui travaillent "EUX" et "BEAUCOUP" si , si 12 h par jour dans leur bureaux climatisés de ces grandes directions générales et régionales

a réfléchir sur quoi demain ils feront ( a part mater le cul du cheptel de jeunes stagiaires).....( et écouter   jean - jacques et les grandes gueules leur dirent

qu'ils sont les sauveurs de la France et qu'ils payent trop  d’impôt dilapider par ces fainéantasses lampistes )

et puis pourquoi pas des cheminots détachés ,des roumains y connaissent déja notre (vieux) matos ça vous parait fou mais comment on fait dans

nos grands groupes nationaux pour réaliser ces grands travaux payaient par le citoyen pour gaver l'actionnaire apatride

 

c'est quoi le système :  l'actionnaire c'est le berger, le cadre le chien du berger et les lampistes les moutons !!!!!!!!  

 

j'ai écrit il y a longtemps sur ce forum que l'avenir c'était des mécanos qui comme les routiers dormiraient dans leur locs et mangeraient leur

bout de pain le cul posait sur le marche pied , c'était une boutade à lire ces Méééssieurs je crois que la réalité va dépasser la fiction

 

je suis pas Maoïste MAIS je crois que mettre " CES INTELLECTUELS " sur le ballast leur feraient voir le monde autrement !!!!!!!

 

bon je vous laisse à midi on va rappeler aux bergers  que l'on veut plus d'herbe a brouter! ( au puy en velay manif devant le siége du MEDEF)

 

 

 

 

 

 

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Je partage une partie de ce discours : l'Etat nous tue à petit feu en arrêtant les négociations car il n'y aura rien dans l'accord de branche. Ce qui me dérange, c'est le sous-entendu anti-syndical (qui ressort dans certains commentaires). A ma connaissance, les cadres sont aussi représentés par les OS dans l'entreprise...mais bon, c'est un appel de certains cadres, pas de tous non plus.

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il y a 31 minutes, mikado43 a déclaré:

 

 

je suis pas Maoïste MAIS je crois que mettre " CES INTELLECTUELS " sur le ballast leur feraient voir le monde autrement !!!!!!!

 

bon je vous laisse à midi on va rappeler aux bergers  que l'on veut plus d'herbe a brouter! ( au puy en velay manif devant le siége du MEDEF)

 

 

 

 

 

 

Bonne manif au Puy (et sa Verveine...) Et vive la Haute-Loire !!!!

il y a 6 minutes, Audrey a déclaré:

Je partage une partie de ce discours : l'Etat nous tue à petit feu en arrêtant les négociations car il n'y aura rien dans l'accord de branche. Ce qui me dérange, c'est le sous-entendu anti-syndical (qui ressort dans certains commentaires). A ma connaissance, les cadres sont aussi représentés par les OS dans l'entreprise...mais bon, c'est un appel de certains cadres, pas de tous non plus.

Bien sûr Audrey,il est réducteur de ma part (et de beaucoup d'agents de la base comme moi),de mettre tous les cadres dans le même panier.

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Invité jackv
il y a 10 minutes, Audrey a déclaré:

Je partage une partie de ce discours : l'Etat nous tue à petit feu en arrêtant les négociations car il n'y aura rien dans l'accord de branche. Ce qui me dérange, c'est le sous-entendu anti-syndical (qui ressort dans certains commentaires). A ma connaissance, les cadres sont aussi représentés par les OS dans l'entreprise...mais bon, c'est un appel de certains cadres, pas de tous non plus.

tout a fait mais j'ai comme l'impression que j'en vois de moins en moins (même sur le terrain) qui OSENT affirmer leurs options

c'est vrai que les cadres sont aussi représentés par une majorité d'OS  mais ..... c'était parfois assez dur de faire bougé certain même syndiqués , alors les autres...

Modifié par jackv
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je ne note qu'une chose dans ce texte : la référence à la SNCM est une idiotie totale mais volontaire. La trésorerie de la SNCM  à la fin de la dernière saison d'été était de plus de 50 M€, de quoi passer l'hiver à faire naviguer des bateaux  presque vides, mais indispensables à une vie normale de l'île. Ce sont les manigances de Corsica Ferries et de la CE qui a condamné la SNCM à 440 M€ d'amende qui ont coulé la boîte. Comme par hasard, à peine cédée aux arnaqueurs armateurs cachés derrière CF, cette ardoise a miraculeusement disparu !!

il n'y a strictement aucune raison à ce parallèle, à part la volonté de laisser penser que les cheminots, comme les marins, sont trop payés à ne rien faire et coulent la boutique :

Citation

Nous ne pourrons pas produire moins cher si nous ne réduisons pas nos coûts du travail.

 

Modifié par 5121
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Qu attendre de plus de personnes qui pour la plupart  n'ont pas fait leurs armes  en tant que cheminot.

Combien de ces sinistres personnages ont fait de belles écoles de commerces (la rentabilité est l'alpha et l'oméga  de l'enseignement )ou alors des écoles d'ingénieurs  .

Un exemple ,à la traction il y avait  les CTRA(Chef Traction) ,puis les CTT(Cadre Transport Traction) et maintenant ce sont des DPX(Dirigeant de proximité  ).Les intitulés ne sont pas anodins,les DPX  à l'heure actuelle ont  une fonction  de   management et de perroquet de la direction .

Les CTRA et les CTT étaient d'anciens conducteurs qui connaissaient la technique et la règlementation sur le bout des doigts.On leur racontait pas n'importe quoi  maintenant nous avons de jeunes cadres dynamiques qui sortent d'écoles d'ingénieurs (  ce ne sont pas des meilleures écoles ,certes ils  ne sont  pas des imbéciles )qui ont fait la formation en accélérée ,qui ont roulé un peu près 150 jours à leur compte .Ce sont les mêmes  qui   après s'être réunis à quatre  autour du bureau  viennent expliquer à l'agent qu'il a fait une connerie et qu'il devrait faire comme ceci ou comme cela.

Ils ne sont  que de passage à la traction ,ils iront par la suite dans d'autres services.

Nous avons néanmoins encore des anciens qui sont respectueux  et totalement respectable ,ils ne  font pas peur lorsqu'on cède le manche  !Ils savent très bien que leur boulot est complétement dénaturé par les directives nationales ,certains le vivent mal et n'aspirent qu'à partir à la retraite.

Néanmoins dans d'autres services cela doit être encore moins reluisant , chez nous il suffit de montrer les dents ,et en général cela se passe très bien.

Ces gens ne se considèrent pas comme  des cheminots ils sont complétement acquis à la cause du libéralisme mortifère.

 

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il y a 12 minutes, laconi a déclaré:

 

Un exemple ,à la traction il y avait  les CTRA(Chef Traction) ,puis les CTT(Cadre Transport Traction) et maintenant ce sont des DPX(Dirigeant de proximité  ).

 

DPX est un terme générique qui ne désigne pas seulement les CTT, il y  a des DPX dans toutes les filières, c'est une fonction et non un grade.

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il y a 6 minutes, ADC01 a déclaré:

DPX est un terme générique qui ne désigne pas seulement les CTT, il y  a des DPX dans toutes les filières, c'est une fonction et non un grade.

Oui ,mais sur la plaque à l'entrée des bureaux il y a marqué DPX et non CTT

 

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il y a 25 minutes, laconi a déclaré:

Oui ,mais sur la plaque à l'entrée des bureaux il y a marqué DPX et non CTT

 

Pas  partout, anciennement chez moi, c'est écrit CTT.

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Il y a 1 heure , ADC01 a déclaré:

Pas  partout, anciennement chez moi, c'est écrit CTT.

CTT DPX quelle importance  ce ne sont que des fonctions/titres/grades

ce qui compte c 'est le bonhomme ou la bonne femme, qui se cache derrière le bureau...et sa façon d’appréhender les événements et/ou de manager au quotidien et sur la durée....tout le reste on doit s'en foutre un peu...simple question de sémantique du moment non ?

Moi j'ai eu en 4 ans 2 appellations sur la porte du plateau et pourtant,.... je suis toujours le même bonhomme avec le même rôle...les mêmes défauts et/ou les mêmes qualités aux yeux des agents, des chefs (les ingénieurs, attachés etc) et autres clampins clampines qui passent chaque jour devant la porte et/ou me côtoient chaque jour  ... :) ou ;)

 

 

 

 

Modifié par capelanbrest
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Invité JLChauvin
Il y a 23 heures , fby a déclaré:

 

La SNCF est prête à la concurrence.

Cette phrase, cela fait des années que nous attendons de pouvoir la prononcer. Nous avons été très nombreux à croire que nous pourrions le faire en 2016. Pourtant nous devons le reconnaître : cela demeure un mirage.

En Europe, nous sommes un des derniers monopoles ferroviaires publics. Tous nos voisins ont réformé en profondeur leurs systèmes ferroviaires pour transformer leurs opérateurs historiques en entreprises efficaces sur un marché concurrentiel : la Grande-Bretagne en 1990, l’Allemagne en 1993, l’Italie en 2000, l’Espagne en 2005. Dans chacun de ces pays, l’État a repris plusieurs dizaines de milliards d’euros de dette ferroviaire en reconnaissant que c’était de la dette publique. Dans chacun de ces pays l’organisation du travail a été revue. En France non.

Et pourtant la concurrence est déjà là. Depuis 9 ans dans le fret, en 2019 pour les TGV et en 2023 pour les TER. Nos concurrents, ceux d’aujourd’hui et de demain, ont déjà des coûts salariaux inférieurs de 20% aux nôtres. Avec le projet d’accord collectif, cet écart serait ramené à 9%. Mais les experts sont clairs : au-delà de 6% ce n’est pas viable. Il était vital pour la SNCF de réussir à combler dans son accord d’entreprise une partie de cet écart qui reste.  D’autant plus vital que d’autres concurrents sont, eux, déjà là : Blablacar, Ryanair, Flixbus… Nous voulons avoir une chance contre eux !

Aujourd’hui nos coûts continuent d’augmenter, de près de 3% par an. Parmi eux, plus de 60% sont constitués de masse salariale. Nous ne pourrons pas produire moins cher si nous ne réduisons pas nos coûts du travail. Or si nous n’améliorons pas notre efficacité alors nous devrons réduire nos effectifs et entrer dans une spirale infernale.

Cette histoire, d’autres entreprises, comme la SNCM dernièrement, l’ont vécue. Nous ne voulons pas connaître la même. Nous voulons demeurer un des leaders du transport ferroviaire dans le monde, au sein d’un groupe qui s’appuie sur toutes les mobilités collectives.

Depuis un an, nous avons entrepris ce travail de pédagogie avec nos équipes. Nous avons expliqué la concurrence, l’augmentation des coûts, les rigidités et les opportunités. Beaucoup de nos collègues ont compris que la SNCF devait évoluer si elle voulait survivre dans un monde qui change. D’ailleurs, lors des dernières journées de mobilisation, seuls 15% de cheminots ont estimé utile de participer. Nous avons toujours dit qu’il y aurait des conflits sociaux, mais nous étions confiants sur notre capacité à construire un meilleur équilibre – même si cela voulait dire, pour chacun d’entre nous, accepter de perdre un peu pour qu’ensemble nous nous portions mieux.

Le Gouvernement a souhaité mettre fin à ces discussions au sein de l’entreprise et maintenir l’organisation du travail actuelle enrichie de quelques dispositions nouvelles, c’est-à-dire passer du « RH0077 » au « RH0077+ ». Cette décision est une victoire à court terme pour les cheminots, mais elle nous condamne à des difficultés à venir. Pire, elle nous heurte triplement :

  • elle nie le travail que nous avons réalisé depuis un an en entamant le débat avec nos agents et les changement culturels permis par ce travail ;
  • elle place la SNCF sous tutelle, en nous déniant la capacité à trouver par nous-mêmes et en nous imposant une organisation que seule une minorité parmi nous souhaitait faire perdurer ;
  • elle sacrifie l’équilibre économique durable de la SNCF sur l’autel de la paix sociale à court terme en France.

La SNCF est une entreprise publique, elle appartient à chacun des Français. Nous ne pouvons concevoir que l’État accepte de laisser la SNCF durablement faire face seule à des boulets qu’il lui a mis au pied. Nous sommes mobilisés pour cette entreprise. Dans ce moment particulier nous en appelons à l’État pour qu’il manifeste lui aussi son attachement à son entreprise, en donnant à la SNCF les moyens de regarder son avenir avec confiance.

 

Et ce sont ces gens-là qui osent parler de déontologie? Et ça en étonne encore? Pas moi, je les ai assez vu à l’œuvre... beurk

Qu'ils aillent jusqu'au bout les signataires, qu'ils s'en aillent sévir ailleurs, le GPF ne s'en portera que beaucoup mieux.

 

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Quand j'ai vu cette pétition j'ai pensé à un énormissime trollausore. Un vilain copier-coller d'extraits d'article de presse tournant autour de la démission de Pépy et saupoudré de propos tenus au pot de départ de Rapoport. Ca se dit cadre et ça ose encore parler de "la SNCF" alors que c'est SNCF depuis 7 ans ??!!

Et puis j'ai été faire un tour dans la liste des signataires et les commentaires, histoire de voir s'il n'y avait pas des gens à qui je n'allais plus dire bonjour. Ben pour les trois identifés ça ne changera rien. Je suis surpris de ne pas trouver le 4° mais ce n'est sans doute qu'une question de temps. Ces types n'ont pas compris qu'un grand nombre de cheminots sont prêts à accepter quelques reculs éventuellement, au prix d'une convention collective de haut niveau qui garantisse LA SECURITE SUR LE RESEAU et le bien-être des agents. Ces cheffaillons de pacotille ne tiendraient pas 6 mois dans le privé, où il faut savoir se donner les moyens pour faire tourner une boutique, et non les réduire au minimum en relayant les bons messages de la direction, quitte à couler la boîte.

Quant aux commentaires, on trouve le même niveau sur 20minutes, et bien mieux aux grandes gueules chez RMC. Tout bonnement indigne de gugusses qui font passer un F pour un prolo.

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Là : https://www.change.org/p/manuel-valls-appel-de-cadres-sncf-au-gouvernement

Je tempère un peu mes propos après avoir balayé les commentaires: il y en a aussi quelques uns intéressants, et même des gens qui ont signé sans vouloir à tout prix casser du cheminot. Mais ça reste une minorité, et à mon humble avis, à contre-sens de l'esprit de la pétition. En tout cas, pas vu autant de nom que de signatiaires, ce qui signifie qu'il y en a qui n'assument pas !

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il y a 11 minutes, nano a déclaré:

Là : https://www.change.org/p/manuel-valls-appel-de-cadres-sncf-au-gouvernement

Je tempère un peu mes propos après avoir balayé les commentaires: il y en a aussi quelques uns intéressants, et même des gens qui ont signé sans vouloir à tout prix casser du cheminot. Mais ça reste une minorité, et à mon humble avis, à contre-sens de l'esprit de la pétition. En tout cas, pas vu autant de nom que de signatiaires, ce qui signifie qu'il y en a qui n'assument pas !

Merci bien.

Bon,je viens de regarder,je ne sais pas comment vous faites pour trouver les noms des signataires. Je dois être bien nul là-dedans...

Modifié par TintinGV
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Il y a 6 heures , TintinGV a déclaré:

Merci bien.

Bon,je viens de regarder,je ne sais pas comment vous faites pour trouver les noms des signataires. Je dois être bien nul là-dedans...

Moi non plus je n'y arrive pas ou plutôt je n'arrive qu'à en voir une dizaine (où bizarrement je vois des gens qui ne sont pas à la Sncf...).

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En tout cas on voit l'identité -déclarée et donc peut-être fausse- de certains commentateurs.

 

Pour en revenir à cette pétition de certains cheminots SNCF, elle pointe effectivement une distorsion de concurrence mais est assez caricaturale. Tout serait donc la faute de ce maudit RH 0077 et de ses salariés tire-au-flanc. Aucun mot par contre concernant l'organigramme pléthorique de certaines Directions, aucun mot sur les réorganisations en Direction dédiées, censées être réactives et être au plus près du client (je parle du Fret) alors qu'au même moment ces mêmes super Directions de la mort qui tue sont incapables de savoir où se trouvent leurs trains...

 

Il y a un point sur lequel je suis d'accord : on ne peut pas avoir d'un côté un Etat qui dit que la SNCF doit être autonome dans ses décisions et de l'autre côté des politiques, à tout niveau (local, régional ou national) qui font sans arrêt pression sur la SNCF pour passer des commandes auprès d'Alstom (même si ce sont des locomotives inadaptées style BB60000 ou 75000), voler au secours de grands groupes de BTP qui pourtant ont bien profité des PPP (LGV Sud Europe Atlantique), réclamer ou imposer des LGV inutiles, imposer des arrêts peu pertinents de TGV dans des villes de 10 000 habitants...

 

Enfin, cette pétition révèle selon moi une grande fracture au sein de la SNCF, plus encore que toute autre grande entreprise. La défiance entre certains Cadres dirigeants et le reste des salariés. Une absence totale de confiance entre chacune des parties. Je relève aussi une certaine arrogance et un certain mépris, malheureusement habituels, de certains cadres membres de Comité de Direction, qui ne supportent absolument pas qu'on puisse les contourner pour s'adresser directement à l'échelon du dessus. Dire qu'à une certaine époque, la SNCF avait l'ambition de donner plus d'autonomie de décisions aux DET par exemple... (cette époque, c'est celle où Gallois était encore Président).

Mais que nos chers cadres pétitionnaires se rassurent, même Hollande et Valls ne sont que des marionnettes... Libre à eux de s'adresser à... l'échelon au-dessus !

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