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Le Web des Cheminots

Déraillement d'un train ECR à Labouheyre (Landes)


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Invité TRAM21

Dans quelques années, çà tombera sous le sens, puisqu'il n'y aura plus de Fret SNCF.....

En attendant, sans vouloir lancer une polémique, c'est quand même encore ECR....

mouais...

peut être parce que ECR commence à faire plus de trains de fret que la SNCF (qui semble s'en désintéresser de plus en plus !)

attention, un jour viendra où un train de voyageurs Véolia, DB, ECR, etc., affichera : "retard important A CAUSE d'un train SNCF déraillé (ou en panne, etc.)

science fiction ? koiquesse

hélas...

on en recausera dans moins de 5 ans, vu comme c'est parti !

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mouais...

peut être parce que ECR commence à faire plus de trains de fret que la SNCF (qui semble s'en désintéresser de plus en plus !)

(...)

Tram... faut savoir peser ses propos à défaut de se renseigner... !!!

ECR et les autres EF privées en Fret représentent, si je me souviens bien, moins de 10% des trains Fret en France !

Alors moins de 10% d'un marché... ce n'est pas "plus de trains de fret que la Sncf" !

ça m'énerve ça !!! mais vraiment quoi revoltages

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Les vrais chiffres : 20% du fret ferroviaire francais est fait par

les concurrents de la SNCF.

Pour ce qui est des deraillements, ce matin le PC de Paris Est envoyait l'equipe

de relevage pour un deraillement de l'EF nationale.

Pour moi, le plus interressant n'est pas de savoir "chez qui ca deraille" , mais bien plus

dans "pourquoi ca deraille"...

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Bonjour à Tous,

Bon, comme c'est moi qui ai eu à réorganiser la partie SNCF Voyages en relation avec la région de Bordeaux, je vais mettre mon grain de sable dans vos réponses:

- Pour un jour de grands départs, on ne s'en est pas mal sortit (quand je dit "on", cela comprend aussi bien l'activité "Voyages" que "Proximités" avec ses TER et Corails). Les bus ont été trouvés assez rapidement avec l'aide des préfectures concernées, les trains ont attendu les bus dans les gares telles que Bordeaux et Dax, les clients ont été pris en charge (nourris, renseignés, acheminés à destination). Un TGV a pris le chemin des écoliers pour ralier Bordeaux à Tarbes via Toulouse. Et contrairement à ce qu'ont pu écrire certains médias, les retards des clients à l'arrivée n'ont pas éxcèdé 03h10.

- Pour l'EHG: c'est non sur décision du dirigeant national des opérations; on commence à partir du principe que pour un événement extérieur à l'EF SNCF, l'EHG n'est pas applicable.

- Pour le fait que ce soit un train ECR à l'origine de la perturbation: pour la seule journée d'hier, 2 déraillements ECR, 2 déraillements SNCF Infra => match nul, balle au centre !

- Tant que l'enquête n'a pas établi les causes de l'accident (défaut sur le train ou dans les manoeuvres ... ou tout simplement défaut de l'un des appareils de voie Infra), mieux vaut ne pas tirer de conclusions hâtives sur le travail d'une autre EF (quand je vois journalièrement le nombre d'incidents liés aux différentes activités de l'EF SNCF avec les répercutions que cela a pour toutes les EF, ce n'est pas pour autant que certains de ce forum vont en faire écho, donc balayons devant notre porte avant d'incriminer le voisin).

Pour les autres sujets abordés en marge de ce post (rapport nb de trains SNCF / autres EF), je me garderai bien de donner mon avis pour éviter à certains de faire à nouveau bouillir la marmite de l'insurrection prolétarienne sur le feu du mécontentement populaire !

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Invité SNCF 21

quand je vois journalièrement le nombre d'incidents liés aux différentes activités de l'EF SNCF avec les répercutions que cela a pour toutes les EF, ce n'est pas pour autant que certains de ce forum vont en faire écho, donc balayons devant notre porte avant d'incriminer le voisin.

Tu as raison. Il suffit de recevoir les rapports d'incidents hebdomadaires pour ce rendre compte que ça cartonne pas mal non plus à la SNCF ... Et pas des moindres ...

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Tram... faut savoir peser ses propos à défaut de se renseigner... !!!

ECR et les autres EF privées en Fret représentent, si je me souviens bien, moins de 10% des trains Fret en France !

Alors moins de 10% d'un marché... ce n'est pas "plus de trains de fret que la Sncf" !

ça m'énerve ça !!! mais vraiment quoi revoltages

oups ! je ne voulais pas te fâcher, ma belle ! un bisou pour te consoler bigbisous

ce que je voulais dire, c'est que le fait de dire "encore un privé qui déraille", avec ce que cela sous-entend (genre, c'est des mauvais, des dangers publics, etc.), ça me mets en rogne revoltages

c'est oublier un peu vite que la majorité des formateurs et/ou encadrements des EF privées sont issus de la SNCF, avec les même méthodes de travail et les mêmes référentiels (seule la forme change).

les documents opposables sont les mêmes pour tous, SNCF incluse...

par contre, je rejoins tout à fait la position de Km 315 : le plus important n'est pas de savoir QUI a déraillé, mais bien POURQUOI ça a déraillé ; le but étant d'éviter que ça recommence.

en clair, plutôt que de chercher un coupable à dénoncer à la vindicte populaire, il me semble que toutes les EF devraient travailler ensemble pour améliorer la sécurité, voire faire évoluer les règlements ferroviaires, dont certains sentent carrément la poussière, comme celui traitant des VUTR, qui date de... 1939 !!!! :blink:

Modifié par TRAM21
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Pour moi, le plus interressant n'est pas de savoir "chez qui ca deraille" ,

mais bien plus dans "pourquoi ca deraille"...

Et j'ajouterai que ça n'est pas d'aujourd'hui que ça déraille

au propre comme au figuré...

ceci étant dit, il n'y a pas beaucoup d'informations dans les médias internet ce matin...

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Bonjour à Tous,

Bon, comme c'est moi qui ai eu à réorganiser la partie SNCF Voyages en relation avec la région de Bordeaux, je vais mettre mon grain de sable dans vos réponses:

- Pour un jour de grands départs, on ne s'en est pas mal sortit (quand je dit "on", cela comprend aussi bien l'activité "Voyages" que "Proximités" avec ses TER et Corails). Les bus ont été trouvés assez rapidement avec l'aide des préfectures concernées, les trains ont attendu les bus dans les gares telles que Bordeaux et Dax, les clients ont été pris en charge (nourris, renseignés, acheminés à destination). Un TGV a pris le chemin des écoliers pour ralier Bordeaux à Tarbes via Toulouse. Et contrairement à ce qu'ont pu écrire certains médias, les retards des clients à l'arrivée n'ont pas éxcèdé 03h10.

- Pour l'EHG: c'est non sur décision du dirigeant national des opérations; on commence à partir du principe que pour un événement extérieur à l'EF SNCF, l'EHG n'est pas applicable.

- Pour le fait que ce soit un train ECR à l'origine de la perturbation: pour la seule journée d'hier, 2 déraillements ECR, 2 déraillements SNCF Infra => match nul, balle au centre !

- Tant que l'enquête n'a pas établi les causes de l'accident (défaut sur le train ou dans les manoeuvres ... ou tout simplement défaut de l'un des appareils de voie Infra), mieux vaut ne pas tirer de conclusions hâtives sur le travail d'une autre EF (quand je vois journalièrement le nombre d'incidents liés aux différentes activités de l'EF SNCF avec les répercutions que cela a pour toutes les EF, ce n'est pas pour autant que certains de ce forum vont en faire écho, donc balayons devant notre porte avant d'incriminer le voisin).

Pour les autres sujets abordés en marge de ce post (rapport nb de trains SNCF / autres EF), je me garderai bien de donner mon avis pour éviter à certains de faire à nouveau bouillir la marmite de l'insurrection prolétarienne sur le feu du mécontentement populaire !

Concernant l'indemnisation des passagers (et de l'entreprise SNCF aussi soit dit en passant), on peut supposer qu'ECR devrait avoir une garantie et une bonne assurance...comme les autres entreprises de transport de voyageur

et qu'entre assureur la chose pourrait se règler ?

Rappelons que l'ouverture à la concurrence s'est faite sur la base de l'ouverture du marché au nom de la concurrence libre et non faussée...

Ceci dit pas besoin d'être prolétaire ou mécontent non seulement pour donner son opinion mais aussi pour proposer un autre système de gestion des transports et bien au-delà...

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Les vrais chiffres : 20% du fret ferroviaire francais est fait par les concurrents de la SNCF.

Pourrais-tu nous indiquer les références de tes sources voir un lien avec un document sur internet. Merci d'avance.

Pour l'instant j'ai trouvé ça sur un site du gouvernement :

http://www.developpe...-transport.html

"Si Fret SNCF continue à avoir une activité, aujourd’hui, sept autres entreprises ferroviaires circulent sur le réseau ferré français. L’activité de des nouveaux entrants qui était en 2006 très limitée (moins de 1% de part de marché), a atteint pour 2007 une part de marché de 4,7 % en tonnes kilomètre transportées et a dépassé en 2008 une part de marché de 10 %."

Il faudrait également obtenir les chiffres en valeurs brutes (nombre de trains, tonnages, tonnes-km, recettes, dépenses, marge...) pour se faire une idée réelle de la situation et de l'état du transport ferroviaire de Fret en France à commencer par voir son évolution sur quelques années.

Modifié par Dom Le Trappeur
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Tu as raison. Il suffit de recevoir les rapports d'incidents hebdomadaires pour ce rendre compte que ça cartonne pas mal non plus à la SNCF ... Et pas des moindres ...

C'est sur.... je nuance quand même, sachant que la SNCF assure 80% du fret et 100% du voyageur. Il est donc évident que c'est la SNCF qui "cartonne" la plus et alimente les CRJ dont tu parles.

Les "CRJ", c'est Compte Rendus Journaliers des incidents. Une doc interne impubliable sur le forum.

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Pourrais-tu nous indiquer les références de tes sources voir un lien avec un document sur internet. Merci d'avance.

Pour l'instant j'ai trouvé ça sur un site du gouvernement :

http://www.developpe...-transport.html

"Si Fret SNCF continue à avoir une activité, aujourd'hui, sept autres entreprises ferroviaires circulent sur le réseau ferré français. L'activité de des nouveaux entrants qui était en 2006 très limitée (moins de 1% de part de marché), a atteint pour 2007 une part de marché de 4,7 % en tonnes kilomètre transportées et a dépassé en 2008 une part de marché de 10 %."

Il faudrait également obtenir les chiffres en valeurs brutes (nombre de trains, tonnages, tonnes-km, recettes, dépenses, marge...) pour se faire une idée réelle de la situation et de l'état du transport ferroviaire de Fret en France à commencer par voir son évolution sur quelques années.

Depuis 2008, il y a eu une montée en charge de ECR notamment.... Egalement de VFLI, mais qui est une filiale SNCF; et donc je ne sais pas comment sont comptabilisés les tonnages: soit SNCF soit autre EF, sachant que VFLI dispose de son propre certificat de sécurité.

Modifié par CRL COOL
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Depuis 2008, il y a eu une montée en charge de ECR notamment.... Egalement de VFLI, mais qui est une filiale SNCF; et donc je ne sais pas comment sont comptabilisés les tonnages: soit SNCF soit autre EF, sachant que VFLI dispose de son propre certificat de sécurité.

il y a 2 activités différentes a vfli, d'abord il y a les traffics "pure" vfli, sa c'est du fret, dans ceux la la sncf représente que 30% des trains tirés par vfli : soit des trains complet départ fournisseur arrivé client, soit un train avec une reléve par fret sncf a un endroit que la sncf a choisi de "reprendre" son train. ensuite il y a les trains de travaux pour le compte de l'infra, ceux la se sont des trains 100% sncf.

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Bonjour à Tous,

Bon, comme c'est moi qui ai eu à réorganiser la partie SNCF Voyages en relation avec la région de Bordeaux, je vais mettre mon grain de sable dans vos réponses:

- Pour un jour de grands départs, on ne s'en est pas mal sortit (quand je dit "on", cela comprend aussi bien l'activité "Voyages" que "Proximités" avec ses TER et Corails). Les bus ont été trouvés assez rapidement avec l'aide des préfectures concernées, les trains ont attendu les bus dans les gares telles que Bordeaux et Dax, les clients ont été pris en charge (nourris, renseignés, acheminés à destination). Un TGV a pris le chemin des écoliers pour ralier Bordeaux à Tarbes via Toulouse. Et contrairement à ce qu'ont pu écrire certains médias, les retards des clients à l'arrivée n'ont pas éxcèdé 03h10.

Mais sa les médias n'ont pas du trop en parler ce qui marche ne les intéresse pas. Un retard de train les fait bondir. ils oublient les milliers d'autres a l'heure lapleunicheuse

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Mais a une époque très lointaine il y avait des trains mixtes marchandises voyageurs pourquoi sa a disparu??

La question que je me pose est plutôt "pourquoi ça existait et à quoi ça correspondait ?".

Il me semble que ça se justifiait par des vitesses très faibles (tant pour les voyageurs que pour les marchandises) et par la nécessité d'une sorte de service de messagerie de proximité.

Aujourd'hui, la mode est plutôt aux trains de wagons homogènes (cf. la suppression je crois du service de wagon isolé) et le reste est pris en charge par la route. J'ai un peu de mal à imaginer une bétaillère derrière un X73500.

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Article sud-ouest.fr de ce jour dimanche 10 avril 2011

Voir les commentaires sur la page en lien.

Quand les vacances déraillent

http://www.sudouest.fr/2011/04/10/quand-les-vacances-d-eraillent-367653-2780.php

Près de 2 000 passagers ont été retardés hier en raison du déraillement d'un train de marchandises dans les Landes

L'heure du farniente que promettaient les vacances de Pâques aura sonné hier avec au moins trois heures de retard pour près de 2 000 usagers de la ligne SNCF reliant Bordeaux à Dax. La route des vacances a en effet été perturbée par le déraillement d'un wagon de queue de la société Euro Cargo Rail au sud de la gare de Labouheyre, dans les Landes - entre les silos de l'entreprise Suberchicot et la sous-station d'électricité. Le train, réservé au transport de bois, circulait à vide, du nord vers le sud. L'incident a bloqué tout trafic sur la ligne jusqu'à ce que la SNCF puisse engager les opérations de redressage. Tout est rentré dans l'ordre plus vite que prévu, une fois passé les douze coups de midi.

Des usagers philosophes

La cause de ce début de vacances mouvementé ? « A priori, il s'agit d'une erreur d'aiguillage », indique-t-on du côté de la compagnie de gendarmerie de Parentis-en-Born, chargée de l'enquête.

Une erreur d'aiguillage qui est diversement appréciée par les usagers. Le contretemps amuse une passagère d'Arengosse, bien qu'il ne soit pas de très bon augure pour le voyage qu'elle entreprend : elle doit être à Paris le soir même, pour s'envoler dimanche matin vers l'Ouzbékistan. Alors « le bus à 11 h 30 pour Bordeaux au lieu du train une heure avant… ce n'est pas très grave », sourit-elle.

Beaucoup de « philosophie », également, chez Nicolas, Grégory et Teddy : ces trois jeunes comédiens regagnent la capitale après avoir joué vendredi soir à Mont-de-Marsan « Roméo et Juliette, la version interdite », une satire burlesque de Shakespeare qui sera présentée au festival off d'Avignon. C'est plutôt à leur spectacle qu'ils pensent…

En revanche, certains se laissent gagner par l'impatience. C'est le cas de Claude, qui a très peu goûté le fait de devoir prendre deux bus de substitution depuis Bordeaux - avec un changement à Morcenx - pour se rendre à… Ychoux.

Bus de substitution

Et pourtant, la SNCF n'a pas ménagé ses efforts en ce jour de départs en vacances. « Même si la responsabilité de la SNCF n'est pas engagée puisque le train de marchandises était tracté par une entreprise privée, nous avons tout fait pour nous occuper des passagers », explique la chargée de communication d'astreinte ce week-end à la SNCF.

Le dispositif de prise en charge des voyageurs a d'abord consisté en la mise en place de bus de substitution, dans les deux sens. « Une trentaine en tout, qui ont véhiculé la totalité des passagers des TGV et TER pris au piège en les ramenant soit à Morcenx, soit à Facture. »

Puis les trains ont été bloqués à Bordeaux ou à Dax, selon leur sens de circulation, avec poursuite de l'acheminement en bus, et enfin réembarquement dans des rames de TGV. C'est en gare qu'il a fallu gérer les tensions (lire ci-dessous). « Nous avons renforcé les équipes d'accueil, y compris avec du personnel en vacances, et organisé une distribution gratuite de coffrets-repas et de bouteilles d'eau, vu la chaleur annoncée. »

Des retards - pouvant aller jusqu'à trois heures - ont été observés. Quelques trains ont été déroutés par Toulouse. D'autres, pris d'assaut par les passagers en rade, ont observé des arrêts non programmés. « Nous avons fait au mieux, et tout s'est relativement bien passé », conclut la SNCF.

De leur côté, les services de l'État ont assuré la sécurité des passagers bloqués et la gestion de l'ordre public dans les gares où les vacanciers ont dû attendre : avec un déploiement de quelques policiers à Dax, ainsi qu'à proximité du déraillement, en gare de Labouheyre.

« Nous avons également fait vérifier qu'il n'y avait personne en détresse à bord, ni des usagers déshydratés, indique la préfecture, qui n'a pas relevé de problème de cet ordre. Avec tous les départs en vacances qui étaient prévus, on n'est pas passés très loin d'un gros problème… »

Des trains déroutés, des passagers désorientés

Dès qu'elle est arrivée à la gare Saint-Jean, hier matin, Lydie, une Bordelaise de 37 ans en partance pour Paris, a senti que quelque chose n'allait pas. « Même pour un jour de vacances scolaires, il y avait beaucoup trop de monde qui faisait la queue aux guichets. » Des visages fermés, des bornes automatiques prises d'assaut, des usagers en grappe dans le hall…

Il lui a suffi d'un regard au panneau d'information pour voir ses craintes confirmées (lire ci-dessus). « Déraillement », « trains déroutés », « circulation bloquée » « retard probable »… En rouge, en orange, les mots sonnent le glas d'un début de vacances printanier. « C'est la galère », résume-t-elle.

Attente interminable

Le personnel en chemise violette de la SNCF est happé par le flot de voyageurs. Questionné, supplié, harcelé, voire insulté. « Nous n'y sommes pour rien », répond invariablement Jacques, qui vole au secours d'un usager après l'autre en gardant le sourire.

« Cela arrive. Comme quand il y a un accident de voiture qui bloque la route, il faut attendre que la voie soit dégagée, cela fait des bouchons. »

Tout ce qui vient d'Hendaye est réacheminé, retardé. « Jusqu'à quand ? », « Combien de temps ? », « Comment on fait, nous ? », « C'est quoi, l'option, là tout de suite ? », « On sera remboursés ? » Hélas, Jacques n'a pas de pouvoirs divinatoires. Mais il fait de son mieux, comme ses collègues, pour renseigner les passagers désorientés. Entre les trains déroutés, le terminus Bordeaux, la suite en car, il faut s'y retrouver.

L'attente, Fabienne et Thierry s'en seraient bien passés. Ils ne quittent pas des yeux leurs trois grosses valises et leurs deux tourbillonnantes fillettes, Marion et Émeline, couettes blondes et pantalon rose. « Le risque, c'est qu'elles s'éloignent pour jouer et qu'on les perde dans la foule », souligne Fabienne.

Foire d'empoigne

Certains se mettent à l'écart, lisent, font la grasse matinée sur leur valise, insensibles au brouhaha. D'autres s'accrochent à leurs bagages, entament une partie de cartes, mangent pour passer le temps, les yeux rivés sur l'affichage des voies. « Ça gâche vraiment le début des vacances », soupire Catherine, de Saint-Médard-en-Jalles. Stress et fatigue s'emmêlent.

Certains passagers se sont rués sur les machines pour tenter d'échanger leur billet. Mais, en ce jour de grands départs, soit la facture est salée, soit il ne reste plus de place. Alors il faut tenter sa chance et passer en force. Le TGV de 11 h 25 arrive de Toulouse, celui de 12 h 01 part de Bordeaux. Mais ils sont déjà complets.

Quai numéro 4, à 11 h 20, c'est la foire d'empoigne. Les passagers peuvent à peine sortir du train, d'autres les bousculent à la recherche d'une place assise. Même debout dans le couloir. Première classe, seconde classe. Peu importe, il faut être à bord. « Et le contrôleur n'a pas intérêt à nous faire une remarque », prévient, déjà épuisée, Nadia, qui voyage seule avec ses trois filles.

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Concernant l'indemnisation des passagers (et de l'entreprise SNCF aussi soit dit en passant), on peut supposer qu'ECR devrait avoir une garantie et une bonne assurance...comme les autres entreprises de transport de voyageur

et qu'entre assureur la chose pourrait se règler ?

Entièrement d'accord ! On peut néanmoins considérer que l'enquête doit établir d'où vient le déraillement : auquel cas l'indemnisation pourrait simplement être reportée (le temps de savoir si c'est la faute d'ECR ou si c'est un acte de malveillance commis par un inconnu). D'ailleurs la même chose serait valable dans le cas du déraillement d'un train SNCF.

La question que je me pose est aussi de savoir ce que feront Veolia et autres le jour où ils exploiteront des trains de voyageurs : est-ce qu'ils diront à leurs clients "c'est la faute de la SNCF, donc on peut pas vous indemniser" ? J'ai bien peur qu'il y ait une sorte d'entente sur le sujet, puisque toutes les EF peuvent dérailler un jour ou l'autre, donc autant, pour l'EF dont le train a été retardé, ne pas demander des sous à l'EF responsable d'un déraillement, puisque la situation inverse pourra ensuite se produire...

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Entièrement d'accord ! On peut néanmoins considérer que l'enquête doit établir d'où vient le déraillement : auquel cas l'indemnisation pourrait simplement être reportée (le temps de savoir si c'est la faute d'ECR ou si c'est un acte de malveillance commis par un inconnu). D'ailleurs la même chose serait valable dans le cas du déraillement d'un train SNCF.

La question que je me pose est aussi de savoir ce que feront Veolia et autres le jour où ils exploiteront des trains de voyageurs : est-ce qu'ils diront à leurs clients "c'est la faute de la SNCF, donc on peut pas vous indemniser" ? J'ai bien peur qu'il y ait une sorte d'entente sur le sujet, puisque toutes les EF peuvent dérailler un jour ou l'autre, donc autant, pour l'EF dont le train a été retardé, ne pas demander des sous à l'EF responsable d'un déraillement, puisque la situation inverse pourra ensuite se produire...

la réponse va être simple: nos concurrents vont s'aligner sur ce que fait l'aérien hors AirFrance: que dalle pour le voyageur !

Lorsque régulièrement Ry..A.r laisse des passagers dans les aérogares, la règle est de ne pas indemniser, ni d'offrir le sandwich.

Il fuadra s'attendre à ce que l'escale de l'EF historique s'occupe de passagers venant de la concurrence et fort mécontent !

Si on ne clarifie pas les rôles de chacun avant l'arrivée d'une EF privée, on va encore payer pour un problème d'exploitation d'une EF concurrente, notamment l'acheminement final avec des billets non valables puisque d'EF différente (= aveez-vous vu des passagers de Ry..A.R en rade prendre le 1er avion Eas.Jet pour poursuivre leur voyage? Non)

Il faudra bien expliquer cela aux français toujours raleur et aux médias qui ne rèvent que de concurrence ferroviaire (adieu alors au tarif spécial de Paris Tivoli)

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La question que je me pose est plutôt "pourquoi ça existait et à quoi ça correspondait ?".

Il me semble que ça se justifiait par des vitesses très faibles (tant pour les voyageurs que pour les marchandises) et par la nécessité d'une sorte de service de messagerie de proximité.

Aujourd'hui, la mode est plutôt aux trains de wagons homogènes (cf. la suppression je crois du service de wagon isolé) et le reste est pris en charge par la route. J'ai un peu de mal à imaginer une bétaillère derrière un X73500.

Désolé pour la longueur de ce qui suit, mais une fois pêchée la documentation, faut presser tous les citrons avant de remballer. Texte coupé de 1 à 7 pour lire en feuilleton :-)

1

La bétaillère est un très bon exemple :-)

Il était une fois en France, entre les deux guerres mondiales, un "chemin de fer d'intérêt général" très différent de celui d'aujourd'hui, organisé en Réseaux, certains privés (Est, Nord, PO, MIDI, PLM), d'autres d'Etat (Administration des Chemins de Fer d'Alsace Lorraine, Réseau de l'Etat couvrant en gros l'Ouest de la France).

La France de cette époque était très rurale, avec beaucoup de petites communes et de petites entreprises locales. Avant l'arrivée des premiers camions fiables, toutes les marchandises voyageaient par le train, sur une distance moyenne faible (50km environ).

En raison de ce monopole, le rail était très encadré par l'Etat et explicitement approuvé par lui : cahier des charges définissant les obligations des compagnies, règlements de sécurité, tarifs (pour chacun : conditions d'application, types de trains transportant, délais de transport, barème des prix), l'ensemble de la documentation étant disponible dans chaque gare pour permettre au "facteur enregistrant" de pouvoir établir les documents transport et comptabilité pour des envois du type "un fût de vin de 38kg", ou "1100kg d'engrais et 90kg de sacs de toile" (prix différent pour l'engrais et son sac, je fais cadeau du type d'engrais !!!).

2

Du fait des petites unités de production et de vente, le chemin de fer était essentiellement un chemin de fer de colis (moins de 50kg, avec plein de tarifs) et de "détail" (50 à 1000kg environ, selon les réseaux, pas de tarif général national). Pour des envois plus gros, il y avait les wagons isolés, et quelques trains complets pour des trafics très particuliers.

Les tarifs des wagons isolés distinguaient les expéditions en Grande Vitesse, et celles en Petite Vitesse. La GV était obligatoire pour certains types de marchandises, choisie par le client pour d'autres.

Je laisse de côté les trains complets, n'acheminant qu'une proportion très faible du trafic à l'époque. A noter qu'un train de charbon de Lens vers Paris n'était pas un "train complet" au sens tarifaire, chaque charbonnier de Paris commandait un ou plusieurs wagons de 10 tonnes d'un type de charbon donné à une mine donnée, et venait ensuite en charrette ou en camion décharger ses petits à La Chapelle Charbons.

3

Au point de vue transport, il y avait donc à transporter des colis, des wagons de détail, des wagons GV et des wagons PV.

Certains colis devaient tarifairement être obligatoirement transportés par le premier train utile dans les mêmes délais que les bagages : si le fourgon du train de voyageurs était trop petit, on pouvait avoir à incorporer au train, soit un deuxième fourgon voyageurs si la gare en avait, soit un wagon autorisé aux trains de voyageurs.

De même certains envois GV étaient incorporés d'office à des trains de voyageurs : c'était le cas des chevaux et de certains animaux : comme déjà dit, ta bétaillère est en plein dans le mille :-)

Sur les lignes à très faible trafic où il ne circulait aucun train spécialisé aux marchandises, les wagons de marchandises GV ou PV étaient nécessairement incorporés dans les trains de voyageurs.

4

La GV a été avant la SNCF, et surtout avant la réforme de 1947 ayant créé le Régime Accéléré (RA) et le Régime Ordinaire (RO) et leurs trains spécialisés, un trafic normal des trains de voyageurs, d'où la présence de halles GV dans les emprises des gares voyageurs.

De même, pour les colis et le détail, il y avait des chantiers de chargement, déchargement et de transbordement, avec un réseau de halles partout, et de grandes halles très mécanisées. Une part importante du personnel de la SNCF des premières années étaient des manutentionnaires, travaillant dans des installations extrêmement modernes pour l'époque : Batignolles Transbord, Pantin, etc.). On transbordait beaucoup dans le "vieux chemin de fer" (dès qu'il y avait une "étoile ferroviaire", il fallait "éclater" les colis et souvent les marchandises de détail partageant un même wagon).

5

Vu du train, on pouvait avoir trois cas :

Trains désignés comme trains de voyageurs, mais incorporant des fourgons ou wagons marchandises (les fourgons spécialisés au transport des étalons du haras national du Pin, chacun valant une fortune, ont largement dépassé les années 1960 dans les trains Paris Granville)

Trains désignés par construction "messageries voyageurs", n'acceptant dans leur composition que des wagons de messageries (catégorie ayant en gros remplacé en 1947 la dénomination GV), et considérés comme des trains de voyageurs du point de vue de leurs règles de composition et de freinage. Le trafic de messageries n'était pas suffisant pour former un train spécialisé, ou bien le train de voyageurs acheminait les wagons de messagerie pour la "grande ville" de la ligne, et les rares wagons de messageries des petites gares étaient versés dans le train omnibus de marchandises.

Trains désignés par construction "marchandises voyageurs", trains considérés comme des trains de marchandises en composition et freinage, mais avec des règles particulières tenant compte de la présence de voyageurs (par exemple, wagons chargés d'animaux "dégageant une odeur infecte" placés obligatoirement derrière les voitures de voyageurs :-)

Les trains de marchandises transportant des voyageurs ou trains de voyageurs transportant des marchandises correspondaient à des lignes à faible trafic.

6

Un cas particulier était l'inclusion d'une ou deux voitures voyageurs dans le train de marchandises habituel les jours de foires ou marchés, pour permettre aux paysans (souvent aux paysannes) d'aller vendre en ville leur petite production (volaille, fromage frais) et se faire des petits sous pour acheter de l'huile, du café ou un coupon de tissu pour faire les vêtements, remontés à la ferme après le marché.

Dans les indicateurs Chaix de l'époque, il y avait de très nombreux renvois du type : "circule les jours de marché à L, habituellement les mardis et vendredis, et les jours de foire à G, habituellement le deuxième mercredi de chaque mois, les foires tombant un jour férié sont reportées au lendemain".

L'ancien réseau d'Alsace Lorraine avait même, sur le modèle des chemins de fers allemands, des voitures voyageurs adaptées à ce type de trafic avec des bancs placés en long le long des fenêtres, l'espace au milieu pour poser les paniers ou les petis animaux à vendre, un poêle au centre de la voiture, et un tarif particulièrement réduit, 4ème classe à 4,5 centimes du km au lieu de 7 en 3ème classe en 1920, soit 36% de réduction.

7

Le système des MV s'est maintenu jusque dans les années 1960, avec des situations devenant caricaturales avec le développement de l'automobile individuelle. A titre d'exemple, dans le Chaix 1963 :

Guéret-Ussel, Départ Guéret 8h30 arrivée Ussel 14h35, 6h15 pour 96km, 15km/h de moyenne, record de France à ma connaissance !!!

Millau Bédarieux, Millau 15h07 Bédarieux 18h40, 3h33 pour 76km, 21km/h

En conclusion, encore une fois, un chemin de fer qui n'existe plus aujourd'hui, pour une France qui n'existe plus aujourd'hui. Je préfère le 73500, surtout si en plus la Région vient de payer la rénovation et le passage à VL100 de la voie :-)

PS pour les modos : on est loin de Labouheyre, donc pas d'objection si la question de Cyril et ma réponse passent sur un nouveau sujet "les trains marchandises voyageurs" dans Patrimoine ferroviaire

Modifié par PN407
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Invité necroshine

PN 407 , un post tres tres interessant une fois de plus !!!!

Même si le ferroviaire de 2010 n'est plus celui de 1930-1950....

Il y a 10 ans encore, le rail francais voyait passer 50 GTK par an....

vu les echanges en constante augmentation, on pourrait retrouver un tel chiffre mais pour cela,

il faudrait une politique ultra volontariste :

- Européenne,

- francaise,

- RFF + SNCF....

en recréeant une veritable concurrence entre la route d'un coté, et, le fluvial et ferré de l'autre....

Même si cela n'est pas une bonne nouvelle pour les transporteurs routier, ils devraient etre indexé au kilometres en fonction de l'usure de l'infrastructure routiere utilisée, et érodée par leurs passages.....

Cette taxe servirait a entretenir le reseau routier français, et non a combler tel ou tel budget de l'etat....Ni a financer RFF ou Fret SNCF....

Certaines ligne pourraient etre réouvertes a moindre cout, elles sont souvent longées de nombreux silo cerealiers, qui seraient une source de revenus pour RFF.....

Exemple : Silots de Verneuil l'Etang, un centre céréalier immense, et pourtant je n'y ai vu aucun train en 10 ans...

Pourquoi personne ne cherche a reconquerir cet eventuel client ???

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Merci beaucoup à PN407 pour toutes ces explications intéressantes. Ma culture ferroviaire s'élargit.

Cela dit si je reprend la remarque initiale de cytrilon :

Mais a une époque très lointaine il y avait des trains mixtes marchandises voyageurs pourquoi sa a disparu??

je n'ai effectivement pas vraiment compris le rapport avec le déraillement d'ECR à Labouheyre.

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(Mode troll ON)

Puisque les AGC bénéficient d'un plancher surbaissé, pourquoi ne pas prévoir un emplacement pour les bestiaux ? Ce ne serait pas plus ridicule que les aménagements gadgets que l'on trouve dans le MooviTER qui circule en Bretagne...

(Mode troll OFF)

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