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PAZtoNPM

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Tout ce qui a été posté par PAZtoNPM

  1. Attention, 50% qui viennent de la voiture ne veut pas dire que les autres viennent du TGV : il faut voir que les prix plus bas modifient significativement le coût d'opportunité du voyage ! Par exemple, j'ai de la famille qui vient souvent en week-end à Lyon, depuis Paris, mais comme c'est des adultes sans carte de réduction aucune, ils viennent bcp plus souvent depuis qu'il y a vraiment des ouigo pour Lyon, c'est-à-dire décembre (et en pouvant se décider tard), alors même qu'ils ne prenaient que les 100% Prem's avant. Typiquement, c'est du report modal sur 50% de leurs voyages, mais de la clientèle supplémentaire sur les 50% restants. L'équation est d'ailleurs beaucoup plus complexe que ne le laisse entendre 5121 : ce n'est pas le tout de faire des économies de production avec un nouveau concept, il faut aussi qu'il permette, a minima, le maintien du niveau de recettes. Or, aller faire du modèle OUIGO, sur Bruxelles-CDG ou Bruxelles-MLV, c'est une absurdité en termes de recettes : trop de trains, détour trop long pour les parisiens, canibalisation du trafic Bruxelles-CDG... À partir de là, le choix de passer par la LC semblait très cohérent ! C'est bien sympathique de critiquer "la finance qui gouverne", mais à un moment, il faut admettre que le rail est une industrie particulièrement intensive en capital. Au moins la "finance", c'est à dire tous les outils de gestion des recettes et du capital de ces trente dernières années ont eu le mérite d'améliorer le retour sur capitaux engagés ! Autrement dit, ils ont profité à l'industrie ! De toute façon, même hors économie libérale, le capital n'est pas illimité et a un coût, qui peut être simplement un coût d'opportunité, mais qui existe. À partir de là, toute optimisation de son emploi est bénéfique pour une industrie gourmande en capital comme le ferroviaire !!!
  2. Il est clair que les prestations proposées par les voitures Siemens Viaggio (normalement désormais complètement déployées sur les liaisons France-Russie) sont à des années lumière de ce qu'offre actuellement Intercités, surtout dans les couchettes "1ère classe". (voir ici : http://www.vagonweb.cz/fotogalerie/RUS/RZD_WLABmz.php ou http://www.railfaneurope.net/pix/ru/car/RIC_WLABmz/pix.html ou https://commons.wikimedia.org/wiki/Category:RZD_WLABmz) En revanche, je ne peux m'empêcher de faire le lien entre cette annonce et celle-là : http://transportrail.canalblog.com/archives/2016/05/02/33753065.html (seul lien francophone clair que j'aie trouvé) On peut d'ailleurs s'interroger sur la pertinence du choix de ce type de prestations quand les études de marché semblent avoir prouvé que la sensibilité au prix était très importante. Peut-être que le concept des ÖBB est plus pertinent pour répondre à une clientèle plus large (et moins limité au seul Nice-Paris) ? ( http://blog.oebb.at/wie-liegt-es-sich-im-neuen-liegewagen-modell-am-wiener-hauptbahnhof/ )
  3. PAZtoNPM

    Actu RATP

    À force, en Transilie, on ne s'étonne plus de rien Mais c'est vrai que de l'extérieur, ça peut sembler bizarre... Pour le métro, (heureusement), ça se limite à l'urine, généralement... Au fait, c'est à PMP ? (il y avait eu une image des "faits" il y a qques mois sur ce site sjmsb)
  4. De toute façon, dans le cas de l'IDF, il n'y a sjmsb que sur les 3 lignes (ex-)picardes sur lesquelles le cumul d'abonnements origine-frontière tarifaire + Navigo n'est pas permis, puisque dépassant les 75km (la Normandie est également concernée avec Gisors, pour les autres lignes, je ne sais pas). Pour les occasionnels, la situation est plus complexe, puisque le cumul Navigo/Mobilis + billet TER correspond à une soudure tarifaire non autorisée, dûment verbalisable. L'absurdité de ce système est que : - à la mise en place du Navigo unique, il y a eu un fort report de trafic (automobile) sur la gare frontière IDF, générant une perte sèche pour l'AOT autre que le STIF. - en l'absence de distributeurs pour les titres de l'autre zone tarifaire dans les gares (et en l'absence de guichets dans certaines, qui plus est), on peut être forcé à frauder lorsqu'on effectue occasionnellement un trajet entre une gare IDF et une gare TER. - personne ne s'est demandé à quel point il était acceptable pour un client/usager de payer une quinzaine d'euros un trajet complet (en matériel banlieue, qui plus est), alors que dans les faits, il n'aurait besoin que d'un complément de parcours à 2 euros. Pour citer un exemple que je connais bien : Paris Est - Nanteuil-Saâcy -/- Nogent l'artaud Charly - Château-Thierry Un Paris-Nogent coûte 15€40 (pour 1 heure de Z2N...) AS, contre 2,80€ le Nogent-Nanteuil. Du coup, celui qui a un Navigo (ou qui achète un Mobilis et fait l'aller-retour dans la journée ou a droit au tarif jeune we) peut : - acheter un Paris-Nogent (jamais vu) - acheter un Nanteuil-Nogent (refusé à la vente aux guichets SNCF de Paris EST, du coup, aux distributeurs Picardie à Gare du Nord (enfin, à 1 sur 2, vu leur niveau de fiabilité...)) et (a) ne pas le composter et risquer l'amende (b) le composter (et perdre une heure à Nanteuil) - acheter le dernier billet compostable (toujours à Gare du Nord), car le composteur est atteignable pendant le temps d'arrêt, en l'occurrence à Changis St Jean (on remarquera que cette gare ne dispose pas d'un guichet le w-e et que donc celui qui va en zone picardie ne peut acheter de billet, mais ne devrait pas monter dans le train (zone transilien oblige), et que Paris EST refuse aussi la vente de ces billets... (c'est bon, vous suivez toujours ? ) ) -ne pas acheter de billet et (a) se présenter spontanément aux contrôleurs pour acheter un titre de transport (en Transilie ) (b) regarder s'il y a des contrôleurs et monter dans la "bonne" voiture, sachant que les équipes font une voiture/interstation au-delà de Meaux... (c) se foutre royalement de se prendre une amende Compte tenu de la fréquentation habituelle de la ligne P, je vous laisse deviner le choix de la majorité des voyageurs restants (sachant que les autres ont pris leur voiture pour Nanteuil et l'y ont laissée)... Bref, c'est beau les AOT droites dans leurs bottes, mais dans certains cas, la rigidité est contre-productive pour tout le monde...
  5. PAZtoNPM

    Actu RATP

    Content de voir qu'il n'y a eu aucune dégradations depuis mi-mars ! D'ailleurs, il y avait eu une bonne couverture journalistique à leur apparition. Mon affiche préférée était les horaires de la Ligne de Sceaux, là on fait vraiment un saut dans le passé !
  6. Pour enfoncer le clou : les trains font l'objet d'un accord au niveau de leur mise en place, c'est à dire que les horaires sont choisis en COMMUN, le partage du matériel (1train sur 2) et du personnel (mixte) permet de PARTAGER les coûts, tandis que la billeterie a fait l'objet d'un ACCORD. Ce n'est pas de la concurrence : c'est de l'ENTENTE en terme d'économie. (je précise, puisqu'apparemment il faut, que l'entente, c'est un des contraires de la concurrence). Si on reprend votre raisonnement, le Paris-Strasbourg de 16h, assuré par une rame réseau, au prix de 40 euros, et celui de 17h, assuré par un TGV Euroduplex, au prix de 55 euros, c'est la preuve qu'il y a de la concurrence et qui marche. Alors oui, ces 2 trains sont en concurrence dans le calcul d'optimalité de l'agent (pour faire de la vraie éco), mais ils ne correspondent à aucune réalité quand à une concurrence entre 2 EF. Même sur Lyon-Dijon il y a plus de vraie concurrence, puisqu'entre TER et TGV, ce n'est pas la même partie de la SNCF, pas le même contrat, pas le même donneur d'ordre ! Bon, sinon, rêver d'une SNCF gérée par des ingénieurs qui fait du service public, c'est bien, mais (1) je doute que ce soit le plus efficace (2) attendre que ça arrive, c'est comme attendre le médicament qui conviendrait "parfaitement" à un malade, mais ne pas le soigner avant de recevoir le médicament, même s'il y a des substituts à peu près efficaces à portée et alors que son état s'aggrave toujours plus... Je passe sur la redondance des idées reçues sur la situation actuelle des CF britanniques.
  7. La cible ne devrait effectivement pas être de distribuer un maximum de dividendes, malheureusement, en ce moment l'État est un actionnaire encore plus accroc aux dividendes que la moyenne... En revanche, faire des bénéfices est une nécessité, de même que les voyageurs ne payent pas "en trop" : il faut maintenir les capacités d'investissement dans une activité aussi gourmande en capitaux que le chemin de fer. C'est d'ailleurs ce dont les Anglais sont revenus après le fiasco des années 1990. Il est aussi intéressant de noter que, là-bas, l'effort d'investissement est porté par l'ensemble des acteurs sur place (privés et publics). Moi, je suis triste j'ai pas eu droit à une réponse à mes questions au milieu du flood de Vchiu... C'est con, parce qu'elles étaient assez gênantes pour son raisonnement....
  8. De toute façon, vu la voie photographiée et la voiture carmillonée, c'est forcément un coupon IC de la ligne 4. Donc, soit c'est une remonte, soit c'est un IC 100% éco jusqu'à Strasbourg en 17000 (lol), soit c'est un train pour la ligne 4 (et au-delà de Gretz, la 17000 re-lol). En plus, tant les VDM que les 100% éco sont des V160 et pas avec des détentes scandaleuses...
  9. Encore une fois je suis allé trop vite dans ma rédaction : - 15 jours d'études exploratoires (techniques et marché) pour cibler une étude de marché sur un type d'offre (plutôt low-cost, plutôt loisirs, plutôt haut-de-gamme, saisonnier ou non...) - 1 mois d'étude de marché précise sous-traitée (idéalement) sur le type d'offre (avec points intermédiaires toutes les semaines) étude en parallèle des options techniques sur les différentes routes envisagées en fonction du type d'offre retenue (soit 1 mois) - finalisation de la partie technique et commerciale de l'offre au cours des 15 derniers jours, avec notamment le besoin de trouver des capital-risqueurs susceptibles de soutenir le projet (à moins que les porteurs du projet ne soient prêts à risquer une campagne de crowd-funding). Soit bien 1 mois et demi pour l'offre technique, mais dont effectivement 1 mois devra porter sur plusieurs scénarii et être mené en parallèle de la partie étude de marché.
  10. Charge à chacun de faire son étude de marché comme il l'entend et de se trouver le capital (ou plutôt le capital-risqueur...) prêt à le soutenir sur la foi de cette étude de marché. Une mission de ce type ne coûte pas particulièrement cher et se confie sans aucun problème à une Junior Conseil d'école de commerce... (toute similitude avec les études de marché Ouigo serait fortuite...) Et encore, je parle pour une étude approfondie ayant vocation à servir de fondement solide à un investissement important. Pour tester l'idée dans ses grandes largeurs, il suffit de diffuser quelques questionnaires Doodle auprès de proches, puis de s'armer de questionnaires et de stylos à la sortie d'une gare. Alors, oui, en le faisant sérieusement, ça met mi-mai, mais ça laisse encore 1 mois et demi pour creuser l'option technique et la route finalement choisies. De toute façon, sans ce travail, on se retrouve avec un "machin" dans le genre d'Eurostar fin 1993 : tout est acté, mais personne ne sait s'il y aura des clients... Coup de bol, ils ont réussi à faire qqch en 6 mois... En tout état de cause, je pense qu'à St Denis, ils ne sont pas débiles : ce qui ne marche pas aujourd'hui ne marchera pas plus demain sans transformation profonde, après, est-ce que cette transformation doit concerner la structure de coûts, l'offre, sa qualité, l'organisation du travail ou encore autre chose, la question est entière...
  11. 1) J'aurais dû rajouter "sur lesquelles on puisse compter". 2) De SCOP ??? En open-access ??? Où ?
  12. Il faut surtout être en mesure d'assurer les coûts complets de la desserte, vu qu'il n'y aura pas de subventionnement, les marchés de niches à forts coûts induits (type auto-train) me laissent donc perplexes. Pour moi, la solution serait de faire tourner au maximum le parc (et les personnels...), quitte à ce que certaines dessertes ne soient pas quotidiennes (tout en restant dans une grille lisible). Il serait également bienvenu de pouvoir faire tourner les trains de jour, afin de maximiser les recettes, mais je crois que cela va être difficile point de vue réglementaire, sauf à bien organiser son coup. Celà, d'autant plus que le renouvellement du parc est indissociable d'une offre crédible s'inscrivant sur plus de 5 ans. Surtout, il faudrait faire une étude de marché sur les attentes des clients : - le moins cher possible (cf prestations sièges inclinables actuels) - du siège inclinable de meilleure qualité que les actuels (concurrence au bus, densité forte, prestation peu chère, pas de coûts de conception, prix de vente faible, fort potentiel sur ligne diurne) - du siège-lit (sur le modèle des sièges des compagnies aériennes, où ils sont bien acceptés, densité moyenne à forte, prestations nombreuses et coûteuses, coûts de conception, prix de vente moyen à élevé, potentiel moyen sur ligne diurne) - de la couchette (cf prestations actuelles, mais actualisées avec les points de crispations actuels : prises, punaises, literie.../ densité moyenne, pas de coûts de conception, prix de vente moyen à faible, peu de prestations, faible potentiel sur ligne diurne) - de la couchette concept (cf les ÖBB/ densité moyenne, coûts de conception, prestations à la carte (comprendre, en fonction du reste), prix de vente moyen à moyen supérieur, très faible potentiel sur ligne diurne) - du train-hôtel (petites cabines 1-2 places avec ou sans douche, comme sur les RZD ou le Londres-Écosse / densité faible, prestations nombreuses et couteuses, pas de coûts de conception, prix de vente élevé, très faible potentiel sur ligne diurne) Si l'on fait un état des lieux du marché : les RZD ont choisi une offre reprenant de la couchette actualisée et du train-hôtel, sur le Caledonian Sleeper, les nouvelles rames seront constituées de sièges normaux (option low-cost et (surtout) cabotage tardif ou très matinal), de sièges-lits à haut niveau de prestation et de cabines train-hôtel, les ÖBB ont eux fait apparement le choix (à terme) d'une offre en couchette-concept et sièges inclinables (et peut-être quelques cabines classiques, mais rien de sûr). Voilà, à mon avis ce qu'il faut regarder : non pas le potentiel de clientèle en fonction de l'offre actuelle, qui, hormis pour les parcours avec peu d'avion et un tgv peu performant (le quadritranche) semble peu pertinente, mais le potentiel en fonction de l'offre que nous serions en mesure de proposer (qui pourrait concurrencer directement des offres que les prestations actuelles du train de nuit ne sont pas en mesure de concurrencer) ! P.S. : j'ai été très étonné par cet appel aux SCOP que constitue le passage "personnes [...] physiques susceptibles d’assurer l’exploitation de tels services, par exemple en groupement"
  13. Le problème, d'après ce que j'avais lu, sur le RER B, c'est l'implantation des portes des matériels 2N actuels, qui, cumulée à leur gabarit, rend les lacunes trop importantes dans les stations en courbe (Port-Royal, Cité U, Gentilly, Bagneux, Bourg-la-Reine vers Robinson, etc). Et effectivement, c'est négliger les autres contraintes spécifiques à la ligne comme les longueurs de quais et les temps d'échange. Plus generalement, sur le sujet, je ne peux que vous inciter à lire l'article de transportparis
  14. et hop, après avoir réalisé le RER B"+", puis acté le CDG express, on va voir arriver la remise en cause de ligne 17... Espérons que cette page de conseils ne serve pas de prétexte à un enterrement de la seule amélioration crédible de la desserte de Roissy et d'une partie du 93...
  15. De toute façon, là on est pas sur un modèle low-cost, on est juste sur de la segmentation de marché. La vraie question du low-cost dans les transports (au-delà de la question sociale, car après tout, si un copilote accepte d'être payé 1400 euros par mois, alors qu'il est endetté à hauteur de 400000 euros, on va pas reprocher à son employeur d'en profiter !), c'est : le modèle permet-il de payer les coûts fixes (rembourser l'investissement initial) en temps utile (avant le renouvellement du train/de la voie/du tarmac/de l'avion) ou pas ? Les bus, vu le niveau de péage qu'ils supportent ne payent pas leur part des coûts fixes d'infrastructure. Pour les compagnies aériennes, c'est plus complexe : certaines ne les payent pas (du moins, pas directement) en visant les aéroports qui vendent des slots à perte ou dont les slots sont subventionnés, c'est le cas de Ryanair. Attention toutefois, ce n'est pas parce que Ryanair ne paye pas directement l'intégralité des coûts fixes d'infrastructure qu'ils ne le font pas indirectement parfois : à Beauvais, Ryanair ne paye pas les coûts fixes de l'aéroport, mais ses passagers prennent une navette sur-facturée pour Paris, qui, elle, permet de payer lesdits coûts fixes. D'autres, comme Easyjet, ne sont pas plus low-cost que n'importe quelle compagnie legacy de ce point de vue. Après, pour l'économie low-cost généralisée : si TOUT le monde avait un emploi low-cost et un que TOUS les biens et services étaient low-cost, ça ne changerait rien au niveau de vie de personne. Sauf qu'en économie, le TOUT est très rare dans la réalité. Le vrai problème est que le low-cost fonctionne souvent en partie sur du marginal. Or si tout le monde reste dans le marginal, plus personne ne rembourse l'investissement initial et du coup, le capital se raréfie et les investissements disparaissent. C'est très intéressant dans la situation économique actuelle (taux négatifs, excèdents de capital), mais personne n'en connaît les effets !
  16. Les acquisitions de rames pour Thalys avaient été faites au pro-rata de la part dans le capital (pour une fois, wikipedia est pas mal, avec le nombre de rames détenues par chaque EF (valable avant mars 2015)) et il y a juste une rame que la SNCF a récupéré pour ses propres besoins. C'est de toute façon le schéma classique ds ce genre de partenariat : du coup, c'est plus un investissement concomitant (chacun a x rames) qu'un investissement commun (chacun a x % de chaque rame). Les autres rames tri (celles concernées par Izy) sont de tte façon un investissement 100 % SNCF depuis le début (services TGV). Mais comme cet investissement a été justifié par le service Thalys et que la SNCF a permis à Thalys un peu de flexibilité sur son parc par le passé... L'offre qui crée sa propre demande ? Le 1er mythe de l'économie libérale qui soit tombé (vers 1860, qd même einh ^^) Beaucoup plus vrai : il faut adapter l'offre à la demande. Généralement, une baisse du prix génère une hausse de la demande. Mais dans ce cas, on est plus sur une logique de concurrence modale (récupérer ceux qui co-voiturent ou prennent le bus, concurrence avec Thalys ou même SNCF) que sur une logique d'élargissement du marché (même si c'est possible qu'il y en ait un). Oui, mais en même temps, les TGV ils sont achetés et la question est : vaut-il mieux faire rouiller une Prima, toujours louable par Akiem et dont l'investissement initiale était bien plus faible que pour une rame TGV et pour laquelle on a que des corails en fin de vie à accrocher derrière, ou faire rouiller un TGV, infourguable à quiconque, dont on vient de payer l'OPMV et dont l'investissement initial dépassait considérablement celui de la Prima (en plus que les ateliers avaient les creneaux d'entretien pour avant qu'elles ne soient en trop) ?
  17. Thalys est un consortium de deux sociétés de droit privé, détenues chacune à hauteur d'une 60-aine de % par l'EPIC qu'est la SNCF. C'est donc une société de droit privé, qui a 100% à voir avec la SNCF. Après vu les actionnaires autres (sncb et db) et vu que la SNCF est un EPIC, il est vrai que Thalys est de-facto publique, mais ça ne fait que mettre en avant la faible différence entre la SNCF et n'importe quelle EF privée. Par ailleurs, l'investissement en matériel a été fait par la SNCF à l'époque où Thalys était plus une affectation qu'autre chose, il n'est donc pas anormal que Thalys participe à le rentabiliser.
  18. Pour reformuler de façon plus claire (économiquement parlant) : Thalys, société majoritairement détenue par la SNCF et dédiée à l'OD Paris-Bruxelles (Belgique-Pays-Bas-Nord-Rhin), va compléter son positionnement sur l'OD, via une nouvelle tranche inférieure dans son mix de prix, afin de maximiser son revenu ("manager son yield" pour les fans d'anglicismes ). Pour cela, ils vont retirer une épine du pied de la SNCF, en utilisant 4 rames sous-utilisées (dont une ayant déjà été affectée au service Thalys, à l'époque où Thalys n'était pas une EF), soit un investissement non rentabilisé. Pour ne pas créer de confusion dans la tête des clients, ces trains sont visuellement différents des Thalys. Soit dit en passant, qd on fait 12Mds de pertes en un an par dépréciation d'actifs (bon, ok, pas que sur le matériel roulant), on comprend le besoin de rentabiliser à fond tout actif qui ne l'est pas !!!
  19. Puis tout simplement, Thalys ne fait que du TGV, son personnel est habilité à ça et pas forcément à autre chose. La problématique est plutôt que ya des dispos de rames Tri, avec un bon potentiel résiduel et une facilité d'emploi certaine par Thalys, là ou pour faire une rame tractée, il faudrait des habilitations de ligne pour TOUT le linéaire classique (y compris en Belgique, ce qui complique encore les choses), gratter des locos sur Paris Nord (et encore, pas sur que les tensions belges permettent de faire la ligne facilement sans une loco 3kv, plus les systèmes de sécurité belges à installer) et des corails, dont les potentiels résiduels sont bien plus faibles. Donc, même si le coût de la ligne est, d'un point de vue purement matériel, plus élevé en TGV qu'en rame tractée, le coût d'opportunité est lui beaucoup plus fort pour cette dernière solution, la rendant impossible. Sans parler de l'investissement immobilisé et non rentabilisé que représente une rame Tri à mi-vie qui ne tourne pas, par rapport à un coupon de corail et une 22000 ou même une 26000 ! Il ne faut pas oublier que ces offres de la SNCF (izy, IC eco, TGV pop,...), sont des offres marginales, qui ne sont qu'une forme encore plus aboutie encore de yield-management, par conséquent, elles sont conçues autour de cette marge résiduelle, pas autour du service qu'elles proposent.
  20. Qui était la personne visée par : J'attends d'ailleurs encore une réponse sur ses prétendus "raisonnements"... Malheureusement, l'un des problèmes du sujet (je parle globalement, pas ici) de l'ouverture à la concurrence du rail est que c'est un sujet extrêmement politisé et idéologisé, et comme idéologie et rationalité font rarement bon ménage, certains racontent n'importe quoi, sans connaître le sujet, surtout sur les "exemples"...
  21. Hmmm, je pense avoir fait de l'économie à suffisamment haute dose pour : - d'une part savoir que ce qu'on nous rabâche à longueur de journée comme du libéralisme ou de l'ultra-libéralisme... n'en est pas ! - d'autre part, que, comme toute théorie économique, les raisonnements de ce qu'on appelle l'ultra-libéralisme (Milton Friedman et successeurs) ne sont valables que dans un certain environnement d'hypothèses (dont certaines sont certes très pratiques, mais complètement fumeuses dans la réalité ! ). Bref, que c'est de la théorie. Le vrai problème, tu le dis toi-même, est l'application "sournoise" d'une "doctrine". Bref, on prend des idées, dans le fond pas toujours mauvaises, mais qu'on applique en faisant bien attention à ce qu'elles nuisent au ferroviaire, par naïveté/je m'en foutisme court-termiste (pour le réseau), volonté de se payer sur la bête (le fret) ou tout simplement parce que qd la même boite a une activité bien valorisée et bien rentable (le TGV) et une activité qui pompe bcp de moyens pour des clopinettes, le choix est vite fait ! Et ce dernier point soulève le coeur du problème, dans l'environnement économico-juridique actuel, un retour à une SNCF pré-1997 est illusoire, mais on a une entreprise comme les autres (SNCF 1 et 2), qui se sert de sa position dominante pour suivre sa propre stratégie de rentabilité (certainement pas améliorée par les exigences court-termistes de l'État actionnaire...) et imposer ses contraintes (soit-disant insurmontables) aux AO et mettre des batons dans les roues de ceux qui viennent perturber cette belle stratégie. On peut penser que ce modèle, n'est pas le bon, je pense d'ailleurs qu'il faudrait sérieusement changer de modèle, mais, en tout état de cause, même s'il y avait un consensus politique, il faudrait 10 ou 15 ans pour que le modèle change (comme à chaque changement précédent) et combien de voies fermées et de dessertes supprimées d'ici là ? Le problème du fret vient d'ailleurs en partie de cela : nos chers hommes politiques ont laissé la route se développer tandis que la primauté du service voyageur et les travaux compliquaient encore la donne pour le Fret. C'est bien pour ça que je dis que le Fret n'est pas un bon business : dans un secteur en crise, on a laché les fauves spécialisés en restructuration (vente-découpe-conservation des seules activités immédiatement rentables) et en chasse à la subvention, en plus que compte tenu de l'organisation du réseau, le fret est l'activité résiduelle du service voyageur (le bon business). Ensuite, il va falloir arrêter de voir la concurrence comme une attaque du statut et le retour au XIXème siècle : aujourd'hui, qui a le plus à tirer de la fin du statut et à profiter de son statut d'entreprise phagocytant le marché du travail sur ce type d'emplois pour comprimer les salaires à la baisse et augmenter d'autant ses profits ??? La SNCF pardi ! La concurrence est le prétexte de la SNCF pour suivre sa propre stratégie de rentabilité. Comme par hasard, le fret a eu un lâcher de lest, parce que c'était l'activité résiduelle en crise (lire, un citron déjà pressé). Quand à la concurrence libre et non faussée, elle n'existe pas. En revanche, on peut, pour peu qu'il y ait un régulateur qui vise une réelle concurrence (au sens courant du terme), créer un environnement favorable au consommateur (les AO en l'occurence, plus qques consommateurs, pr de l'open-access) et qui refuse que cette concurrence se fasse uniquement sur les salaires. On a vu que l'ARCEP était capable du premier, une convention collective de secteur forte devrait permettre le second (bon, sous réserve de loi El-Khomri). Bien évidemment, dans une optique de lutte des classes, qui semble être le sous-tendu dans la dernière phrase, tout change, mais à ce moment là je pourrais balancer que "tu ne fait que répéter en boucle la bonne propagande marxiste-léniniste", argument facile s'il en est, dont, moi, je me suis bien gardé (en plus que je pense qu'il est bien dommage de ramener des auteurs fort intéressants à cette seule théorie).... Situation épisodique (la preuve, c'est arrivé sous forme de "scandale" ici), qui met en évidence le fait que le fret est la cinquième roue du carrosse et qu'à 50km/h de moyenne, la route a de l'avenir devant elle ! Plus immédiatement, le fait que Fret SNCF phagocyte les sillons "en option" (sans raison) et les "bons" sillons (pour ce qui fait office de concurrents) et l'organisation des blancs-travaux de SNCF 3 montrent que le pouvoir de lobbying auprès de SNCF3 n'est pas le même pour tous... N'étant pas un libéral dogmatique, ni un ultra-libéral, ni même un libéral pragmatique, contrairement à ce que certains affirment, je pense que les cars Macron, sous leur forme actuelle et dans le contexte actuel étaient une erreur. Le train de nuit, super business ! Tiens, il vient d'ouvrir à la concurrence, d'ailleurs, là encore le "citron" a dû être complètement "pressé" ! (je ne parle pas du Milan Marseille, compte tenu des acteurs concernés et du caractère marginal de la desserte). Tu oublies qui décide de ce que la "CE" nous "impose"... Quant aux règles de fonctionnement "débiles", il ne faut pas négliger la marge d'interprétation : penser que la commission européenne ou nos partenaires européens veulent la mort du ferroviaire, c'est leur prêter une schizophrénie sans nom ! Il n'y a qu'à rapporter les engagements européens en faveur du ferroviaire (et pas qu'en LGV...) aux engagements franco-français (surtout hors LGV)... Et je ne parle même pas des engagements tenus.... Le nombre ne change rien aux conditions... Quand un marché est résiduel, il n'est pas étonnant qu'il y ait des niches, donc des entreprises présentes sur ces niches. Par ailleurs, il ne faut pas négliger la perception du client : peu sont prêts à (ré-)essayer le fret après ce que la SNCF lui a fait subir. Encore une fois, le nombre ne change rien : les supermarchés sont régulièrement épinglés pour leurs pratiques non-concurrentielles, mais les amendes ne sont pas dissuasives, alors... Quand à la concurrence, tant pour le producteur que pour le consommateur, elle est faible. Les mauvaises langues diront qu'on a un oligopole, même si, à cause des autorités de la concurrence (pourtant pas très pointilleuses) et de situations locales, il y a un reste de concurrence. Mais bon, au moins, il y a une transmission des innovations, une réelle orientation client et le secteur est florissant : on n'en dira pas autant du ferroviaire ! Par ailleurs, n'étant pas dogmatique, contrairement à certains ici, je ne me sens pas le besoin d'accorder un quelconque violon avec d'autres, je me contente de dire ce que je pense sans réciter une doxa ou une ligne ou une théorie que je ne connais ni ne comprends...
  22. Merci à Mecano 62 et ADC pour leurs précisions @ADC01 j'ai cru comprendre que la question portait sur la réglementation en matière de sécurité, mais peut-être l'ai-je mal compris ? (auquel cas, effectivement, rien à voir avec leur commercialisation)
  23. Ben à partir du moment où l'espace est prévu pour qu'il y ait des personnes debout dedans, du point de vue sécurité, il est prévu pour, que ce soit les mêmes pendant tout le trajet ou pas, que ledit bar soit ouvert ou pas... Soit dit en passant, qd il y a un accident et 15 personnes au bar,, pour ces personnes, ça change rien qu'elles y soient depuis 5mn et aient un siège ou depuis 2h et pas de siège. Ceci dit, c'est la réponse de simple bon sens : il me semble me souvenir avoir lu ici que les seules limites sécuritaires en cas de suroccupation manifeste (majorité des couloirs encombrés, bar pris d'assaut, etc) était une limitation à 200 sur LGV sur demande de l'ASCT. Après ce sont des souvenirs vagues, non appuyés de citations et je préfèrerais une réponse plus fiable des TGV-istes du forum.
  24. Sont vendues en places debout uniquement les places de la voiture bar, comme sur TGV, soit dit en passant. Donc, à moins de dire que les voitures bar posent un problème réglementaire....
  25. Juste parce que je n'aime pas la critique facile, surtout pour l'un des rares trucs qu'on nous envie encore en France. Je vais résumer avec ces exemples : Eurostar, Ouigo, programme voyageur et prem's Mais faut pas croire, ya aussi bcp de poils du mamouth qui viennent de ces écoles
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