Inharime

Tu as répondu toi même à ta question... En refusant de s'attaquer frontalement aux vrais coûts du transport routier les gouvernement successifs, pour maintenir un semblant d'équité entre les différents modes de transport, ont dû inventer plusieurs formes de compensations ou de subventions. Economiquement c'est une aberration. Ecologiquement ce n'est pas glorieux. Socialement ça a maintenu un certain calme. Tout n'a été qu'une question de priorité... Il est probable que cette situation va encore perdurer sinon s'éterniser, les tentatives de rééquilibrage seront nécessairement longues et à doses homéopathiques (voir l'écotaxe). Ce qui est dommage c'est que cela fausse totalement toute perception objective des avantages et inconvénients d'un mode de transport quel qu'il soit.

Tout à fait mais à des degrés divers. La LGV Atlantique décidée par Mitterrand à été financée (pour l'infrastructure) à 30% par l'Etat. La LGV Nord, décidée par Chirac, n'a pas reçu le moindre centime de subvention publique (sauf pour la modification de tracé dans la zone de Lille demandée par Mauroy et dont il a assumé le surcoût). Ce n'est qu'ensuite, face à l'explosion des prix, que différentes collectivités publiques ont été sollicitées. Ce qui est normal car elles en sont les principales bénéficiaires. Le dernier "décideur" en date a cru bon de faire intervenir les majors du BTP. Connaissant l'individu, je n'ose imaginer les vraies raisons de cette décision...

Bien vu, pourquoi pas?

A part la LGV Paris - Lyon, toutes les lignes à grande vitesse ont été décidées et imposées par le pouvoir politique, et ce dans les moindres détails, même les plus coûteux ou les plus aberrants. En faire porter les conséquences financières par la seule SNCF est d'une totale irresponsabilité et d'une parfaite hypocrisie. Par ailleurs, en libérant de la place sur les lignes classiques les opérateurs fret (SNCF comprise) bénéficient directement de ces lignes. Il est normal qu'elles assument une partie des coûts. Pour ce qui est du ferroutage il s'agit, là encore, d'une décision politique. Les Suisses ont eu le courage de résister au lobby routier et d'imposer des mesures de bon sens pour équilibrer les différents trafics. L'Europe ne me semble pas aussi performante dans ce domaine.

Si les déménagements/réorganisations dont l'entreprise est si friande ne les ont pas envoyés au pilon il doit rester dans des placards des projets et schémas de principe très aboutis proposant des solutions pour remédier - en partie - à la saturation du réseau francilien. Certains, vieux de plus de trente ans, sont toujours d'une brulante actualité et totalement réalistes. Tous se sont heurtés à une contrainte imparable (même les plus modestes): trop cher...

Ha oui? C'est combien le péage pour le fret? Cela ne suffit même pas à financer l'entretien courant. Et si la SNCF s'engraissait sur le dos de RFF son patron n'aurait pas milité pour la réforme en cours...

Donc la SNCF doit financer à ses frais (j'insiste sur le pléonasme) des installations pour permettre au privé de mieux s'installer? C'est bien là la preuve que le public doit supporter les dépenses et le privé se garder les profits. Donne moi ta montre, je te vendrai l'heure...

Est ce à dire que la SNCF aurait dû offrir ses locomotives à la concurrence? Chacun gère son parc selon ses besoins, ses moyens et ses ambitions. Quant à la dette, ce n'est pas celle de la SNCF mais du système ferroviaire (et de la responsabilité de nombreux élus). Il serait donc normal qu'elle soit partagée par tous.

"Je ne te chercherais pas si je ne t'avais déjà trouvé" (Pascal) Le fret ferroviaire est en baisse constante. Tant en tonnage qu'en part de marché. L'ouverture à la concurrence et l'arrivée d'entreprises privées n'ont pas réussi à inverser la tendance. Le privé n'est donc pas forcément LE remède tant vanté...

Le ferroutage est un vœux pieux qui est devenu un peu vieux... :Smiley_39:

L'avenir de la ligne de Nantes à Bordeaux est de relier Nantes (en bas de la photo) à Bordeaux (en haut). Et inversement si on circule dans l'autre sens. Notez qu'il n'y a qu'un quai, l'autre, sans doute objet d'un rabotage intensif, a disparu. Mais c'est pas grave puisque les (rares) trains passent ici sans arrêt (mais pas trop vite quand même).

Vrai, les responsabilités sont partagées, certains hauts dirigeants de l'entreprise (j'en ai connu) épousant fidèlement les préceptes ultra libéraux des politiques et prétendus spécialistes ou économistes.

Bien, donc que fait on? Un suicide collectif, on danse la carmagnole, on égorge les riches et les puissants ou on attend que le ciel nous tombe sur la tête? De toutes façons ceux qui ne seront pas à court ou moyen terme empoisonnés par les pesticides, herbicides et machinsticides que les agriculteurs épandent à tout va auront la chance d'ingérer toutes les cochonneries que les industries déversent allègrement ou de finir irradiés lors de la prochaine catastrophe nucléaire, sans oublier les tremblements de terre, les typhons, la sécheresse et les inondations et sans compter les conséquences de l'obscurantisme religieux. Alors quelques dizaines, centaines, ou milliers ou d'€uros... :Smiley_39:

...partagé...

Le 18 juin 1940 le général De Gaulle lançait (gratuitement) un appel depuis Londres. Le 18 juin 2014 Nicolas Sarkozy pérorait (pour 100 000 €uros) à Monaco. Autres temps, autres lieux, autres mœurs. Et dire que le second se réclame du premier...

A quoi ça sert d'avoir un secrétaire (d'état) si c'est pour aller au charbon à sa place... Et puis il lui a été si souvent reproché de toujours se mettre en avant, qu'on ne va pas l'accuser du contraire. Elle a fort bien joué et gardé son nez propre quelle que soit la suite. C'est ça le talent en politique.

Il ne faut pas vous prendre la tête. Ce n'est qu'une affirmation gratuite d'un journaliste désirant critiquer une entreprise publique. Rien de plus.

Elle est unique et ne peut avoir d'alter ego. Tout juste de pâles copies...

...et c'est mieux que radoteur...

25% seulement?

Mouai... Il vaut mieux taper sur les sans grade que sur les vrais responsables. Relis avec attention les sujets parlant des assises du ferroviaire ou des élucubrations de la cour des comptes. Les coupables ne sont pas ceux qu'on veut bien laisser croire.

Les eurodéputés français sont souvent les battus des élections nationales qui trouvent là une sinécure aussi juteuse que peu contraignante. Les vrais décideurs sont les lobbies, aussi actifs que généreux. Et, pour un élu, être capable de dire tout et son contraire, n'est pas l'apanage du parlement européen, cela se voit (ou plutôt s'entend) à tous les niveaux, du plus modeste conseiller municipal jusqu'aux locataires successifs (à titre gratuit pour eux et payant pour nous) de l'Elysée...

Voila des idées de taxes et impôts à rétablir. Rien que pour faire plaisir à ceux qui disent que c'était mieux avant... :Smiley_39:

Oui, il y a (heureusement) un délai au bout duquel un agent doit faire l'objet d'une promotion. Ou, tout du moins d'une inscription au tableau d'aptitude. C'est pour éviter que, par suite d'incompatibilité d'humeur avec sa hiérarchie directe, un agent ne soit définitivement ostracisé. Mais ça arrive... Et ça n'a pas toujours à voir avec les qualités professionnelles de l'agent. Mais, curieusement, et malgré le "turn over" que connaît la boutique, un agent victime de cet état de fait ne s'en remet pas toujours. Donc il lui suffit d'être patient. Mais à raison (cas extrême) de 12 ans à chaque fois, le temps va paraître extrêmement long... Et pour un bien maigre résultat. Lorsque j'ai accédé à la maîtrise (filière 15, contrôle et inspection) j'ai été nommé dans une petite structure où nous étions 7 du même grade avec une différence d'âge n'excédant pas 10 ans entre le plus jeune et le plus âgé. Quelques années plus tard, à la suite d'une réorganisation, cette structure a disparu et les agents nommés ailleurs au hasard des possibilités. Aujourd'hui nous sommes tous en retraite et si 2 d'entre nous ont terminé leur carrière comme cadres supérieurs, 4 ont été cadres (1 H, 2 G et 1 F) et 1 n'a jamais pu accéder à l'encadrement. Même en excluant les 2 cadres supérieurs qui avaient brillamment réussi le concours d'accès à l'encadrement, pour les autres les déroulements de carrière ont été tout sauf semblables.

Il faut aussi savoir qu'il n'y a rien de plus aléatoire et même parfois d'injuste qu'un déroulement de carrière à la SNCF. A grade de départ égal, rares sont ceux qui, 35 ou 40 ans plus tard termineront au même niveau. Certaines filières (métiers) comptent d'avantage de postes de haut niveau que d'autres, les promotions y sont donc plus nombreuses et rapides. Les déroulements de carrière sont généralement plus rapides en région parisienne qu'en province et, surtout, beaucoup dépend de l'agent notateur. Si d'aucuns n'hésitent pas à "pousser" certains de leurs subordonnés -et pas forcément sur la base de critères objectifs- d'autres considèrent que les promotions doivent rester exceptionnelles. Enfin ton comportement, quel qu'il soit, aura une influence considérable -positive ou négative- sur l'appréciation que ta hiérarchie voudra bien porter à ton égard. Et là, en début de carrière, établir un quelconque pronostic c'est du domaine de la boule de cristal et du marc de café...