L'inventaire macabre des 2 accidents de personnes,en moyenne, quotidiens reprend.

On se demande bien dureste à quoi sert cette rubrique......?

Se veut elle l'équivalent de la rubrique faits divers ou actualités nécrologique de nos quotidiens régiionux...?

:Smiley_39:

L'inventaire macabre des 2 accidents de personnes,en moyenne, quotidiens reprend.

C'est vrai.... D'un autre coté, si ça peut faire prendre conscience à une seule personne que le train peut être dangereux et que ça lui sauve la vie, ça en vaut la peine....

Perpignan : une femme de 56 ans meurt happée par un train

Lire l'article

Pourtant à ce PN il y a ce panneau

On se demande bien dureste à quoi sert cette rubrique......?

Se veut elle l'équivalent de la rubrique faits divers ou actualités nécrologique de nos quotidiens régiionux...?

:Smiley_39:

Le sujet a déjà été abordé souvent et - sauf quand en effet on "liste" juste ce qui se passe - nous sommes nombreux à avoir trouver qu'il y avait eu des discussions de fond, ou des discussions qui font du bien, ou qui font réfléchir, ou partager....

Même sur l'inventaire macabre d'ailleurs je reste partagée car parfois cela a été l'occasion pour l'un ou pour l'autre de réagir...

A sujet délicat, difficile de trouver des règles ?

Je me répète un peu mais c'est un bouquin tellement délicat que j'en remets une couche.

http://blogs.mediapart.fr/blog/arthur-porto/120413/suite-un-accident-grave-de-voyageur

Je me répète un peu [...]

Aïe, c'est dur de vieillir...

Aïe, c'est dur de vieillir...

Oui mais plus tu es vieux, plus tu fréquente de jeunes, c'est le côté sympa.

A 20 ans, j'avais l'impression de vivre dans un monde de vieux, maintenant c'est l'inverse.

Oui mais plus tu es vieux, plus tu fréquente de jeunes, c'est le côté sympa.

A 20 ans, j'avais l'impression de vivre dans un monde de vieux, maintenant c'est l'inverse.

Ouh alors ça, c'est une réflexion que j'aime bien, joliment tourné ! Faut que je la note dans un coin de la tête...

Oui mais plus tu es vieux, plus tu fréquente de jeunes, c'est le côté sympa.

A 20 ans, j'avais l'impression de vivre dans un monde de vieux, maintenant c'est l'inverse.

En fait, tu nous dis juste que tu es jeune depuis plus longtemps que nous....

Modifié 19 juin 201312 ans par CRL COOL

Je me répète un peu mais c'est un bouquin tellement délicat que j'en remets une couche.

http://blogs.mediapart.fr/blog/arthur-porto/120413/suite-un-accident-grave-de-voyageur

Le radotage a du bon car j'étais passé à côté du post citant ce livre.

Edit: haurtograffe

Modifié 20 juin 201312 ans par Christophe

Ce sujet a sa place ici pour débattre sur les réactions des différents intervenants lors de ces tragédies,et parfois pour expliquer ceraines procédures spécifiques à ces situations.

Salut ,

Condoléances pour la famille , et compassion pour le conducteur .

http://www.ladepeche.fr/article/2013/07/08/1667193-septuagenaire-meurt-percute-ter-passage-niveau.html

Bsr,

(modéré pour manque absolu de correction et de la moindre compassion - Assouan, modérateur)

Il ne suffit qu'à voir le comportement des piétons en ville sur les passages qui leur sont dédiés avec les "feux qui vont bien", alors sur un PN ça ne pardonne pas.

Espérons que l'ADC a bien eu le temps de faire "pin-pon", sinon c'est lui qui risque d'être enquiquiné !!!

Plus de 20 ans en arrière, un collègue avait écrasé le boulanger du village en pleine nuit d'été avec une "8200" dans la vallée du Rhône RD; cela avait failli tourner au vinaigre avec les gendarmes lorsque la carte d'autorisation prévoyant "8100" & non "200" leur fut présentée.

Comme quoi !!!

R.S.

Modifié 8 juillet 201312 ans par 232S003

Encore un ce matin, encore un après celui de la semaine passée.

Pas une semaine sans que l'astreinte ne sorte avec cette même rengaine : "c'est qui, c'est où ?"

Ca en devient presque banal : chaque numéro de semaine correspond à un ou plusieurs accident.

Accident de personne, suicide d'un collègue qui se couche sur le rail (déjà deux cette année), accident PN, avec à chaque fois des victimes.

Mais au delà du compte macabre, il y a le conducteur et son ASCT, ces gens qui vont raconter les actions, les sons, les visions, minute par minute, comme pour mieux évacuer.

Ils savent qu'ils ne pourront pas ou peu le faire avec leur proches (ce satané métier que pas grand monde ne comprend). On leur propose une aide psy, une voix au téléphone qui fait du bien. Mais certains ont besoin de plus. Alors parfois immédiatement, parfois plusieurs jours après, ils parlent avec leurs collègues mais avec retenue (faudrait pas passer pour trop faible aux yeux des copains). Ils parlent plus volontiers avec leur chef, quand celui ci daigne leur prêter oreille.

Pourtant il ne suffit pas d'écouter, il faut revivre l’événement avec le conducteur qui détaille, qui se vide. Et après de longues minutes, on découvre au détour d'une phrase qu'au delà de l'accident en lui même, au delà de la vision d'horreur qui l'accompagne, c'est le son du choc ou des cris des voyageurs qui hante le conducteur plusieurs jours après (dans un automoteur, les gens sont juste derrière la porte de la cabine).

Un autre c'est l'image de l'hélicoptère venu tenter de prolonger cette vie qui ne tient plus à grand chose.

Et à chaque fois, une claque émotionnelle pour des gens qui vont devoir vivre avec ça. 2 jours d'arrêt et tout ira mieux.

Ba non, parfois ça ne va pas mieux. Parfois c'est la goutte d'eau qui fait que tout s'écroule, parfois un coup d'arrêt avec cette question "putain mais j'ai fais quoi au bon dieu moi pour être rendu à mon cinquième en quelques années" ... "et demain, un autre ?"

"Votre mission sera de déculpabiliser le conducteur". Pourtant je n'ai encore jamais vu un gars se sentir coupable d'avoir fait son métier. Mais j'ai vu des gens qui se prennent des chocs qui ruinerait moralement le moindre quidam en 2 min. Pas des sur-hommes pourtant, juste des gars qui savent, non pas que ça peut arriver mais que ça va leur arriver. Il ne savent pas quand, c'est tout.

Bravo Nipou, bien détaillé ce sentiment "d'impuissance" et de toute façon, on fait avec !!

On n'a pas trop le choix, c'est un peu la loterie, en espérant que "ça sera pas pour moi"... mais que ça fait chier pour les copains aussi.

Et cette année, chez nous en tout cas, c'est une une année "record"....

C'est vrai qu'on en parle entre nous, on sait qu'on est tous potentiellement confronté à ce genre de situation.

Certains apprécient, d'autres préfèrent garder ça pour eux.... tout déepnd du caractère de chacun, et des circonstances de l'accident.

J'ajoute que le contact immédiat est primordial dans les suites psychologiques éventuelles.

A ce titre, sont souvent cités par les conducteurs :

- Les secours (pompier, police) : quand ça va bien avec eux, c'est déjà une partie du boulot qui va mieux.

- L'astreinte : avant d'arriver, un coup de tel au CRL pour lui signifier qu'il n'est pas seul au monde et que la cavalerie arrive.

- Le CIL (chef d'incident local) : souvent sur place avant l'astreinte traction car sa zone géographique est plus réduite. Hyper important car c'est le premier représentant sncf que le CRL rencontre. Un gars qui sait gérer ce genre de circonstances et dont le rôle permet au CRL de souffler après le coup de feu initial.

- Bien entendu l'ASCT (quand il y en a un) qui, s'il est bon, va permettre au CRL de se préoccuper de la victime et du matériel, et donc ne pas avoir 300 clients sur le dos (une paille quoi ^^)

- Les cheminots présents sur le train : je dis souvent que vu le nombre de cheminots présents dans les trains, on a parfois l'impression d'être une machine qui s'auto génère du travail, une machine à faire du rien lol. Mais dans pareilles circonstances, ils doivent se proposer et là encore, permettre que la situation se stabilise en aidant suivant les besoins. Bien souvent on retrouve sur les BS des noms d'agents à remercier. Ils sont eux aussi une pièce maîtresse.

Quand tout ou partie de ces acteurs ne fonctionnent pas (c'est à dire qu'ils sont nuls ou cons ou les deux, désolé y'a pas d'autre mot), le CRL va mécaniquement et inconsciemment reporter son choc contre eux, les détester profondément, associer son mal être à une ou des personnes et nous en parler pendant des mois.

(faudrait pas passer pour trop faible aux yeux des copains). Ils parlent plus volontiers avec leur chef, quand celui ci daigne leur prêter oreille.

Ce n'est pas aux yeux des copains qu'il est le plus angoissant de passer pour un faible (à condition toutefois de bien choisir son auditoire), mais aux yeux d'une partie de la hiérarchie parfois encline à agiter la menace d'une "visite au médecin d'établissement", voire d'un "passage à la psycho", pour inciter l'ADC perturbé à reprendre le travail sans faire de chichis s'il ne veut pas être descendu.

Alors parfois immédiatement, parfois plusieurs jours après, ils parlent avec leurs collègues mais avec retenue (faudrait pas passer pour trop faible aux yeux des copains). Ils parlent plus volontiers avec leur chef, quand celui ci daigne leur prêter oreille.

Pour certain, c'est effectivement très difficile de passer pour un faible.

J'ai en souvenir récent une fin de service ou je suis tombé sur un collègue, on discute et la j'apprends qu'il avait "tapé" quelques mois auparavant, et qui n'étais pas remonté depuis.

On est resté plus de 2h a discuter, je sentais qu'il avait envie de parler. pas vraiment de l'accident

mais de la sensation vis à vis de la conduite, des trains

Rien d'exceptionnel à cela; mais je fut très étonné d'une remarque, d'un sentiment qu'il exprima : il ne se sentais plus à sa place à la feuille, plus à sa place avec les conducteurs car lui ne "pouvais pas mentalement remonter". Il s'étais selon ses dire senti gêné de venir au dépôt.

Etonné car c'étais la première fois que j'entendais un collègue exprimer ce sentiment, dans la trop longue liste de ceux à qui c'est arrivé.

Etonné aussi car ce sentiment de faiblesse vis à vis des collègues ne m'avais pas effleuré a la suite des mes accidents.

Depuis il s'est en parti remis et reroule; même si je sais que le choc est encore très présent en lui.

J'ajoute que le contact immédiat est primordial dans les suites psychologiques éventuelles.

A ce titre, sont souvent cités par les conducteurs :

- Les secours (pompier, police) : quand ça va bien avec eux, c'est déjà une partie du boulot qui va mieux.

- L'astreinte : avant d'arriver, un coup de tel au CRL pour lui signifier qu'il n'est pas seul au monde et que la cavalerie arrive.

- Le CIL (chef d'incident local) : souvent sur place avant l'astreinte traction car sa zone géographique est plus réduite. Hyper important car c'est le premier représentant sncf que le CRL rencontre. Un gars qui sait gérer ce genre de circonstances et dont le rôle permet au CRL de souffler après le coup de feu initial.

- Bien entendu l'ASCT (quand il y en a un) qui, s'il est bon, va permettre au CRL de se préoccuper de la victime et du matériel, et donc ne pas avoir 300 clients sur le dos (une paille quoi ^^)

- Les cheminots présents sur le train : je dis souvent que vu le nombre de cheminots présents dans les trains, on a parfois l'impression d'être une machine qui s'auto génère du travail, une machine à faire du rien lol. Mais dans pareilles circonstances, ils doivent se proposer et là encore, permettre que la situation se stabilise en aidant suivant les besoins. Bien souvent on retrouve sur les BS des noms d'agents à remercier. Ils sont eux aussi une pièce maîtresse.

Quand tout ou partie de ces acteurs ne fonctionnent pas (c'est à dire qu'ils sont nuls ou cons ou les deux, désolé y'a pas d'autre mot), le CRL va mécaniquement et inconsciemment reporter son choc contre eux, les détester profondément, associer son mal être à une ou des personnes et nous en parler pendant des mois.

Félicitations pour la qualité de tes 2 posts !!!

Ce qui est écrit me touche....,je ne pensais pas qu'il y avait encore des cadres capables de penser de cette façon.

Félicitations pour la qualité de tes 2 posts !!!

Ce qui est écrit me touche....,je ne pensais pas qu'il y avait encore des cadres capables de penser de cette façon.

Je plussoie....

C'est sans doute aussi lié au fait que les actuels DPx n'ont que très peu roulé et pour une forte proportion, n'ont jamais eu à affronter ce genre d'évènement en tant que conducteur.....

Certains conducteurs ne s'en remettent pas, et ne peuvent plus remonter en cabine suite à un accident de personne. Pour d'autres, ils y pensent à chaque fois qu'ils repassent sur le lieu du drame. Récemment, un jeune retraité a tenu, quelques jours avant son départ, à aller déposer un bouquet de fleurs là ou il avait eu son accident de personne, avec cette phrase: "A trois collègues, que je n'ai jamais connu, mais que je n'oublierai jamais".....

et c'est de pire en pire

et ce sera de pire en pire

malheureusement

hormis les cas de désespérance, on croyait avoir atteint le tréfond de la connerie humaine

ben non

en 2 semaines, j'en suis à un camping car et une voiture arrêtés SOUS la barrière

et pas une semaine sans qu'un(e) con(nne) ne traverse devant

c'est comme en informatique

on multiplie les "performances" par deux tous les ans

Modifié 18 juillet 201312 ans par cyclodocus

Juste une anecdote mais samedi dernier, devant faire un train juste après celui qui venait de "taper", me voilà "réquisitionné" pour aller relever mon collègue puisque mon train était de fait, supprimé.

Il fut convenu de tirer le train jusqu'à la 1ère gare en aval pour un nettoyage à la lance incendie de l'avant de la rame depuis un PN accessible par les pompiers.

Et bien dès l'arrêt de la rame en gare, l'obsession des voyagueurs, une fois descendus pour en principe se dégourdir les jambes et prendre l'air après un arrêt prolongé en pleine voie, fût d'essayer de venir à l'avant du train pour profiter du spectacle.

Nous n'étions pas de trop, cheminots et pompiers confondus, pour tenter de leur faire comprendre le dramatique de la situation...

Mais comment peut-on être aussi con?

Mais comment peut-on être aussi con?

A force de regarder la télé poubelle et voyeuriste.....

Mais comment peut-on être aussi con?

HS ON

Il y a quelques années un terrible fait divers avait eu lieu au village voisin. Le meurtrier ( de son épouse) s'était enfuit avec sa voiture, et en traversant notre petit village à grande vitesse, rate le dernier virage et percute un poteau EDF. Ce qui a provoqué l'embrasement du véhicule. T'aurais vu certains courir vers le lieu du drame afin de voir le gars brulé dans sa voiture et ils voulaient absolument voir ce qui reste du malheureux malgré l'appel des secours à s'éloigner du lieu

HS OFF